La gravité des jours redoutables
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Je suis rentrée de la synagogue pour trouver que « mon » arbre avait été coupé.
Je savais bien que quelque chose clochait l’autre jour, quand j’en avais parlé ici. La sécheresse aura eu raison de ce pin, qui a résisté aux ouragans, aux tempêtes, aux frimas, à tant et tant, et qui était mon arbre phare. Je suis allée lui rendre grâce d’avoir marqué le paysage si distinctement pendant toutes ces années. Et j’ai récupéré quelques copeaux et plusieurs petites pommes de pin, pour les garder en mémoire de sa gloire.
Après l’office du matin, j’étais déjà pas mal ébranlée, et tandis que j’allais chercher M. Ziti qui avait eu classe, mais pas de transport, je repensais ce poème (piyout) redoutable d’Ounetané Tokef qui figure uniquement dans la liturgie de cette fête, pour nous rappeler à bien des égards l’importance (...)