• Est-ce qu’une des personnes un peu calées techniquement de notre merveilleuse communauté bio aurait une idée compréhensible par moi sur la manière de faire en sorte qu’une page html très très grande (et qui ne va cesser de grandir) ne charge qu’une partie de son contenu au fur et à mesure du scrolling, et relâche ce dernier un peu après scrolling (histoire que le navigateur puisse souffler).

    Ce qui se passe très bien dans cette page :
    http://www.desordre.net/bloc/vie/reprise/avalanche.htm

    Mais que je ne parviens pas à faire avec cette autre page en construction ( http://desordre.net/photographie/numerique/divers/index.htm), attention peinture fraîche, c’est pas encore ça qu’est ça.

    On note qu’une partie du contenu est composé d’iframes mais ces derniers ne feront pas appel à des pages html à contenu trop vaste (on n’est pas complètement fou)

    Si besoin, l’assitance technique peut se faire par mail à pdj arotruc desordre.net

    @arno tu savais qu’il y avait ce genre de paysages à une paire d’heures de voiture de chez toi maintenant (le Causse Méjean)

  • On m’aurait dit en février 1988 quand j’y habitais que le mur de Berlin tomberait l’hiver suivant ( http://www.desordre.net/photographie/berlin et http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/cinquantaine/pele-meles/022.htm )

    On m’aurait dit un jour que j’aurais cinquante ans. (http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/cinquantaine )

    On m’aurait en 1989, quand je vivais à Chicago, qu’un jour le Président des Etats-Unis serait noir. ( http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/cinquantaine/pele-meles/045.htm )

    On m’aurait dit un jour que j’aurais cinq enfants (3+2). ( http://www.desordre.net/bloc/vie/reprise/avalanche.htm )

    On m’aurait dit, quand j’étais au lycée qu’un jour je travaillerais en République tchèque. ( http://www.desordre.net/textes/nouvelles/quoi_maintenant )

    On m’aurait dit un jour, en 1986, quand je suis rentré aux Arts Déco, que je serai informaticien plus tard ( http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/textes/extraits/chevres001.htm )

    On m’aurait dit un jour que je devrais me souvenir d’où se trouvent tous mes bulletins de salaire pour songer à la retraite.

    On m’aurait dit un jour qu’un jeune homme me laisserait poliment sa place assise dans le métropolitain

    On m’aurait un jour, le jour où j’ai contemplé tout Manhattan depuis les fenêtres de la cafétaria du World Trade Center, au dernier étage, en plein soleil couchant, que quinze ans plus tard c’est comme si je vivais en plein ciel plein ciel. ( http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/cinquantaine/pele-meles/037.htm )

    On m’aurait dit en 1987, alors que je voyais ma première connexion internet entre les Arts Déco et Cooper Union à New York, que je vivrais plus tard dans un tel monde, que je verrais un tel monde de mon vivant. Il n’a fallu attendre que sept ans ! ( http://www.desordre.net/bloc/ursula/2015/pages/020.htm )

    On m’aurait dit un jour surtout en décembre 1986 que je voterai Chirac une fois ( http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/cinquantaine/pele-meles/038.htm )

    On m’aurait dit un jour que je serrerai la main de Susan Sontag

    On m’aurait dit un jour que je serai l’assistant de Robert Heinecken ( http://www.desordre.net/photographie/photographes/heineken/hommage )

    On m’aurait dit un jour que l’an 2000 ce serait du passé. On m’aurait dit un jour que 1984 ce serait le présent

    On m’aurait dit un jour que je retournerai au Val André, 35 ans plus tard

    On m’aurait dit un jour que je serai tellement renseigné à propos de l’autisme

    On m’aurait dit un jour que je pleurerai comme un enfant d’un chagrin d’amour à cinquante deux ans

    On m’aurait dit que je ne voterai plus

    On m’aurait dit un jour que je passera (plusieurs fois) sur France Culture ( https://www.franceculture.fr/personne-philippe-de-jonckheere #shameless_autopromo )

    On m’aurait dit un jour que je serai marié avec une chanteuse de folk ( http://www.deezer.com/album/7827193 )

    On m’aurait dit un jour que je péserai jusqu’à 145 kilogrammes

    On m’aurait dit un jour que je serai grand-père (par adoption) ( http://www.desordre.net/bloc/ursula/2015/pages/206.htm )

    On m’aurait dit un jour que je serai invité dans une université américaine et que je refuserai d’y aller

    On m’aurait, quand je vivais à Chicago, que le fils Bush et que Trump seraient élus président des Etats-Unis

    On m’aurait un jour que je verrai Patti Smith en concert et qu’elle aurait 70 ans !

    On m’aurait un jour, en avril 1988, quand je jetais des tomates sur François Léotard, ministre de la culture en visite aux Arts Déco, qu’un jour en 1993 quand je me suis fait pousser de côté par les gardes du corps de Toubon, ministre de la culture pour que ce dernier puisse saluer Robert Doisneau avec lequel j’étais en train d’échanger gentiment, que je serrerai poliment la main d’une ministre de la Culture (l’actuelle, il y a deux mois au salon du livre).

    On m’aurait dit un jour que je serrerai la main de Fabien Galthier

    On m’aurait dit un jour qu’un ami cher qui venait de décéder était en fait le petit-fils du fondateur de l’Institut D’étude des questions Juives en 1941

    On m’aurait dit un jour que mon fils prendrait des cours de piano avec une vieille dame polonaise qui se cachait des Nazis dans la même cave humide que Simon Wiesenthal

    On m’aurait un jour que je passerai tout près de deux attentats terroristes (La Défense le 12 septembre 1986, rue d’Alibert, 13 novembre 2015) ( http://www.desordre.net/bloc/ursula/arthrose )

    On m’aurait dit dans les années septante que nous ne mourrerions pas tous dans une apocalypse nucléaire.

    On m’aurait un jour que je serai plus vieux que le président de la république (mais ces dernières années je sentais le coup venir)

    On m’aurait un jour que j’écrirai des romans.

    Voilà, c’est un premier jet de #on_m_aurait_dit

  • J – 211

    Chères toutes et tous

    J’ai envoyé le courriel en question, en me retenant jusqu’au bout d’en modifier un passage pour le durcir.

    Je me rends compte avec le recul que C. et les autres personnes ayant contribué à cette rédaction, qui est fort juste, pourraient me penser ingrat à la lecture de ce que j’ai écrit cet après-midi, ce serait entièrement dénaturer ma pensée sur le sujet, je suis, au contraire, très reconnaissant de C. et des personnes qui l’ont aidée dans cette tâche.

    En revanche j’aimerais répondre sur le fond.

    Quand je parle d’aimable séquestration et d’aimable contrainte, je ne voudrais pas que cela passe pour de la blague. De même quand je parle des méthodes dilatoires de Monsieur Auber, de sa comptabilité ou encore de désengagement de l’état, je suis on ne peut plus sérieux.

    Cela fait plus de dix ans maintenant qu’une pente douce est celle des différents gouvernements qui se suivent, avec les succès que l’on sait aux affaires, et qui consiste à déshabiller progressivement le service public pour mieux satisfaire les intérêts de grands groupes financiers, et je tâche de rester neutre en le formulant de la sorte. La façon qui est utilisée pour ce désengagement de l’état de ses missions est celle de la pente douce, chaque année on retire quelques lignes du budget, pas grand chose, c’est même parfois invisible du plus grand nombre. On comprend bien qu’une bonne dizaine d’années de ce genre de politique budgétaire finit par créer une marche à la fin, sur laquelle on ne peut plus regrimper, elle est devenue trop haute.

    Pour frapper les esprits, je vous donne un exemple de pente douce, si vous retirez trois heures par ci par là d’AVS par enfant qui en a besoin, l’année d’après, vous devriez pouvoir en retirer encore deux, et avec un peu d’adresse encore une heure. Et si vous êtes inspecteur d’académie, en vous y prenant bien vous saurez prendre à Jennifer ou Kevin pour combler le manque de Jean-Gontran ou Marie-Albertine. Ce sera invisible du plus grand nombre et sur trois ans, vous aurez très bien réussi à réduire d’un tiers les dotations d’AVS. Magique.

    Ca c’est pour la partie chiffrée du raisonnement. Ce qu’il faut savoir c’est que cette pente douce des chiffres est inconsciemment accompagnée d’une pente douce dans la manière dont on perçoit les choses. Aujourd’hui il nous manque la moitié des heures de cours d’allemand pour l’ensemble des collégiens qui étudient cette merveilleuse langue fut même un temps on expliquait aux jeunes gens que l’allemand ce serait une langue majeure de l’union européenne, ce qui n’est pas la meilleure des raisons pour l’étudier, mais en tout cas cela aurait été impensable que ce soit des heures d’allemand qu’il manque, avant cela aurait été, avant l’allemand, la musique et les Arts plats. Et cela depuis plus d’un mois, puisque les cours d’allemand n’ont commencé, de mémoire, que mi septembre. Alors on écrit une lettre à l’inspection académique. Il y a dix ans, cela n’aurait même pas été envisageable pour l’inspection académique de ne pas pourvoir les cours de LV2 dans un collège : on s’est habitué à ce désengagement, on estime même que notre démarche est dans l’ordre des trucs à faire à chaque rentrée, au même titre que le certificat médical pour le club de rugby et de racheter quelques vêtements pour la rentrée, de même les fournitures scolaires, et toutes ces sortes de choses qui font le délice des rentrées scolaires. Cela fait désormais partie de la routine, du climat et du décor.

    Cette habitude n’est pas saine.

    Voilà ce qu’il se passe à l’inspection académique. Il est effectivement prévu qu’il manque des heures. Dans toute l’académie. C’est ce que mathématiquement implique la restriction budgétaire. Alors on va en retirer, de fait, là où ce sera le moins visible. Les petits collèges. On va sans doute recevoir quelques courriers courroucés de parents d’élèves, on va même peut-être les recevoir à l’académie, leur expliquer que oui, messieurs dames, on vous entend, on va faire le maximum, mais vous savez nous avons de telles restrictions budgétaires. Avec cela on peut tenir jusqu’en novembre, le ton va monter un peu mais en décembre, approche des vacances de Noël oblige, les parents vont un peu baisser les bras, on va tenir, en janvier, on joue encore un peu la montre et quand enfin fin janvier les budgets arrivent dans les caisses des administrations, les situations se débloquent et vous allez entendre le ton triomphal du sieur Auber vous expliquer : « vous avez vu j’ai tenu mes engagements ». Un véritbale héros des causes budgétaires.

    Il y a un autre versant du désengagement, c’est celui de la cible. Si vous retirez le moindre crédit à un collège comme Macé ou Offenbach, c’est-à-dire à des collèges de beaux quartiers, ce sera l’agression complète, les cris d’orfraie, alors que Decroly, petit collège, facile. C’est le même raisonnement qui conduit l’état au désengagement social vis-à-vis de populations qui ont plus de mal à se défendre, parmi lesquelles, les personnes âgées avec des petits moyens, ou encore les personnes handicapées (et pour ces dernières, je peux vous dire que le désengagement budgétaire c’est pas d’hier), les chômeurs de longue durée, les personnes bénéficiant (le verbe est mal choisi) des minimas sociaux, les précaires de toutes sortes.

    Quand je parle de séquestrer aimablement la professeure d’allemand et de la contraindre (tout aussi aimablement) à faire cours chez nous sur ses heures où elle est affectée à Macé, c’est évidemment dans le respect de cette personne que par ailleurs on bichonnerait. On irait la chercher chez elle, et on la raccompagnerait chez elle, on lui ferait le café, et nous prendrions collectivement la responsabilité de sa désaffection à Macé. En faisant un truc de ce genre on inverserait le rapport de forces, la rentrée prochaine ce serait à Macé qu’il manquerait des heures, pas à nous.

    Il faut arrêter de se comporter en personnes bien élevées avec des voleurs.

    Voilà, c’était ma minute pas forcément nécessaire.

    Amicalement à toutes et tous

    Phil

    Exercice #7 de Henry Carroll : montrez la beauté dans la banalité

    Ce qui est à peu de choses près le principe directeur de la série de la Vie (http://www.desordre.net/bloc/vie/reprise/avalanche.htm )

    #qui_ca