La diffusion de l’#urbanisme "sécuritaire, sous la pression et en silence
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Aux yeux du grand public, l’urbanisme sécuritaire peut également renvoyer à des microaménagements en pied d’immeubles ou au sein d’espaces publics, tels que les bancs « #anti-SDF » qui soulèvent régulièrement des polémiques. Dans le débat public, ces aménagements sont accusés de vouloir écarter une partie de la population jugée « #indésirable », et d’être vecteurs de ségrégation à une plus large échelle. Pour autant, certaines stratégies individuelles (l’évitement scolaire, par exemple) peuvent venir conforter les dynamiques observables dans le cadre du renforcement de la #sécurité.
L’intégration de la sécurité dans l’#aménagement des #villes ne saurait se limiter à la mise en œuvre de dispositifs défensifs. Les processus de #fermeture (grilles, clôtures) et l’usage de dispositifs technologiques (#contrôle d’accès, caméras de surveillance) ne sont pas les seuls signes révélateurs de la préoccupation sécuritaire. Celle-ci se diffuse dans la conception des villes sous des formes plus convenues et, notamment, par la priorité donnée à la #mobilité et à la circulation du public par la séparation des flux.
Ce modèle de la « ville passante » s’accompagne d’une réduction de l’#espace #public et de la disparition progressive des caractéristiques qui lui sont initialement assignées (partage, urbanité, lieu de rencontre pour tous). Il conduit à un #évitement social important, à un appauvrissement du lien et de la cohésion sociale, par ailleurs vecteurs de sécurité.