en cas d’accident mortel, Mercedes-Benz préfère sauver le conducteur

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  • Voiture autonome : en cas d’accident mortel, Mercedes-Benz préfère sauver le conducteur

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    Pour ses voitures autonomes, Mercedez-Benz préfère être sûr de sauver au moins une vie, celle qui se trouve dans la voiture, plutôt que d’essayer d’en sauver plusieurs autres. Un choix qui n’est finalement pas surprenant de la part d’un fabricant automobile.

    Au mois de juin, une étude publiée dans le magazine Science pointait du doigt une situation à laquelle les voitures autonomes risquent d’être confrontées un jour : le choix des victimes en cas d’accident mortel inévitable (voir notre analyse). Une version moderne du dilemme du tramway en quelque sorte, et qui n’a pas de réponse pour le moment.

    Mercedez-Benz a fait son choix : la « qualité » plutôt que la quantité

    Mercedes-Benz semble avoir pris position, comme l’indiquent plusieurs de nos confrères tels que de Motoring et Car and Driver par exemple. Lors d’une interview, Christoph von Hugo, responsable du système d’assistance à la conduite et de la sécurité chez le constructeur, donne sa vision des choses : « Si vous savez que vous pouvez sauver au moins une personne, sauvez au moins celle-là. Sauvez celle qui est dans la voiture [...] Si ce dont vous êtes sûr c’est qu’un mort peut être évité, alors c’est votre première priorité ».

    « Vous pourriez sacrifier la voiture » ajoute-t-il, « mais les gens que vous avez décidé de sauver, vous ne savez pas ce qui leur arrive par la suite dans ce genre de situations très complexes ». Pour le responsable, il faut donc mieux sauver les vies dont on est sûr, plutôt que de miser sur le nombre.

    • D’accord, mais dans le même temps il me semble évident qu’on est dans le pur effet d’annonce :

      (1) à ma connaissance il n’y a pas de voiture auto-pilotée chez ce contructeur disponible à la vente ; donc on raconte bien ce qu’on veut…

      (2) encore à ma connaissance, le code source de ces machines n’est pas et ne sera pas (ne sera jamais à mon avis) open source, donc il est quasiment impossible de vérifier ce qui a été réellement implémenté ;

      (3) il me semblerait assez logique qu’on ait, une fois que de tels engins existeront largement, des obligations légales imposées aux constructeurs, avec des tests pratiques pour tenter de de vérifier le comportement des logiciels, même sans avoir accès au code source (quand on aura eu un cas de voiture autonome qui tue 20 piétons pour sauver un conducteur, l’argument commercial des constructeurs « je protège mes clients » ne tiendra plus).

      Je m’amuse déjà à imaginer qu’on aura des scandales rigolos quand on découvrira que tel constructeur a bidouillé son algorithme pour répondre correctement aux tests obligatoires, mais un comportement différent en pratique sur la route.