• Quoi ? Rien sur la #critical_mass sur seenthis ?

    La Critical Mass de #Genève fête ses 20 ans !

    Depuis bientôt 20 ans, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, tous les derniers vendredis du mois se déroule à Genève un événement à nul autre pareil. Pour dénoncer l’emprise du trafic motorisé sur l’#espace_public, des gens à #vélos se donnent rendez-vous ce jour-là à 18h30 au pont des Bergues, point de départ de la critical mass. Regard croisé d’Alain et Eddie (prénoms d’emprunt) sur cette coïncidence cycliste et cyclique qui va bien au-delà d’une simple balade à vélo.


    https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-gd2/00/6990edb887ff96b80aa6217bd31f42.jpg?1557935250

    #vélo #vélos #vendredi #vendredis

    En France, je dirais qu’on appelle cela #Vélorution...
    Ici à #Grenoble : https://www.le-tamis.info/evenement/velorution-grenobloise

    La Vélorution est une #manifestation à #bicyclette, ouverte à toutes et tous avec les idées de chacun et chacune. Sachant que l’un des moyens les plus efficaces de diminuer les risques en vélo est d’atteindre une #masse_critique de cyclistes, nous proposons de se réunir tous les derniers vendredi du mois pour une #déambulation_militante dans les rues de Grenoble et alentours.

    Les vélorutions se distinguent des véloparades par leur aspect plus revendicatif et politique. Nous revendiquons le #droit_de_circuler_en_sécurité (augmentation du nombre de cyclistes, limitation du trafic motorisé, création d’infrastructures, etc. ).


    #revendications

    ping @carfree

  • Voici le parcours que doivent faire, chaque semaine, les personnes déboutées de l’asile pour obtenir une aide d’urgence de 10 francs par jour (maximum, c’est moins pour les familles). Interdit-e-s de travail, ces personnes n’ont que cette aide pour survivre.
    1. Foyer (je n’ai pas pris celui d’Anières, mais je vous laisse imaginer)
    2. Police de l’aéroport pour obtenir le premier tampon
    3. Bureaux de l’OCPM pour obtenir un deuxième tampon
    4. Hospice général pour recevoir l’aide
    5. Retour au foyer

    J’ai pris les tracés des transports publics. Selon les itinéraires des TPG, au plus court, sans les temps d’attente aux différents guichets des différentes étapes, il y en a pour 2 heures et 4 minutes au minimum. Chaque semaine.
    Pour dix francs par jour.

    Vous croyiez que nous étions à l’ère de l’efficience administrative ? Demandez à Pierre Maudet, cette procédure est de son ressort.

    #genève #suisse #asile #procédure_d'asile #migrations #réfugiés #article_12 #cartographie #visualisation #déboutés #aide_d'urgence #migrerrance (? ou autres mots seraient suggérés)

    Carte et texte de Aldo Brina, posté sur FB, le 18.04.2018

    • Ni à l’#OCPM, ni au #SARA, ni ailleurs - STOP RENVOI

      Depuis le 1er mars, les personnes déboutées de l’asile sont contraintes de se rendre au service d’asile et de rapatriement de l’aéroport, soit la police de l’aéroport. Et ça, en plus de déjà devoir se rendre à l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) afin d’aller tamponner leur "papier blanc" pour recevoir l’aide d’urgence fournie par l’Hospice général, les fameux 300 francs, leur seul revenu pour (sur)vivre.

      Rappelons avant tout que le minimum vital prévu par la législation genevoise [1] pour une personne suisse équivaut à 1’200.-, soit 4 fois plus… L’Hospice général, pour une personne suisse seule délivre 977.-, soit 3 fois plus... Manifestement, à leurs yeux, toutes les vies n’ont pas la même valeur.

      Cette aide dérisoire était déjà critiquée depuis de nombreuses années pour son caractère volontairement insignifiant, se voulant « dissuasive » et conditionnée au contrôle de l’OCPM où le risque d’être arrêté par la police à chaque pointage est avéré. Mais, le département de la sécurité et de l’économie de M. Maudet ne compte manifestement pas s’arrêter là. Il force maintenant les personnes déboutées de l’asile à aller pointer également chez ceux et celles qui sont chargé.e.s de l’exécution des renvois, le SARA.

      Des papiers-blanc aux centres-fédéraux, une politique du contrôle et de l’enfermement
      Ce changement de procédure n’a aucune base légale et s’inscrit dans la continuité d’une politique raciste de criminalisation des personnes en exil. En effet, cette nouvelle procédure est indissociable d’une politique plus large. Le projet du futur centre fédéral de renvoi pour personnes requérantes d’asile et le centre de détention administrative du Grand-Saconnex mettaient déjà en exergue la volonté de faire de Genève un canton d’enfermement, de criminalisation et d’expulsion. L’emplacement choisi ne ment pas ! Collé à l’aéroport, le futur complexe est parfaitement placé pour faciliter les expulsions.

      Aussi, les règles imposées au sein du centre fédéral sont faites de manière à dissuader et dégoûter les personnes qui y seront placées... Tout sera mis en place pour éviter la moindre forme de familiarisation et sociabilité avec l’extérieur, de peur que des liens et des solidarités ne puissent naître : scolarisation des enfants au sein même du centre fédéral (et non plus à l’école publique), horaires restrictifs, annonce obligatoire en entrant et en sortant, mais aussi une ambiance carcérale : fouilles, punitions, prise d’empreintes digitales, impossibilité de conserver ses denrées alimentaires, de cuisiner et on en passe !

      Résultat ? L’expérience pilote du centre fédéral zürichois a montré que 60% des personnes déboutées de l’asile « disparaissent », quittent les réseaux de l’Hospice général et de l’asile.

      Quid de cette politique de dissuasion ?
      En 2017, Genève compte 316 "départs non contrôlés" sur les 931 renvois en tout genre, du dénommé "départ volontaire" au vol spécial. Mais que comprend cette catégorie ? Les politicienNEs, avec Maudet en chef de file, la traite comme une catégorie de départ de Suisse et l’utilise pour mettre fièrement en avant les nombreuses expulsions que comptabilise le Canton de Genève...


      Pourtant, certaines de ces 316 personnes se trouvent encore en Suisse, clandestinisées et précarisées car elles étaient infantilisées et menacées d’expulsion. En vérité, l’État ignore tout de ces 316 personnes et utilisent la version qui l’arrange. En effet, moins de renvois ou d’expulsion à effectuer, c’est une économie financière...

      Le projet des autorités semble ainsi de plus en plus clair et évident : il s’agit de faire de Genève, non pas un canton d’accueil, mais un canton de renvoi, et donc, par là même, un canton d’enfermement massif des personnes demandant ou déboutées de l’asile. Une telle politique, qui vise explicitement des personnes originaires de pays extraeuropéens ou d’Europe de l’est, ne peut être qualifiée d’autre chose que d’une politique raciste.


      https://renverse.co/NI-A-L-OCPM-NI-AU-SARA-NI-AILLEURS-STOP-RENVOI-1474

    • ForumAsile | A Genève une nouvelle procédure inciterait les personnes déboutées de l’asile à s’évaporer dans la clandestinité

      Avec la nouvelle procédure imposée sans préavis le 1er mars par l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM), les associations proches des personnes migrantes critiquent une approche contre-productive qui va à l’encontre du bons sens et de l’intention initiale de l’OCPM, celle d’éviter les disparitions dans la clandestinité des personnes déboutées de l’asile que le canton est chargé de renvoyer de Suisse. Selon l’OCPM, en 2017 ce sont 40 personnes qui ont disparu des radars et que le canton n’a pas été en mesure de renvoyer.

      https://asile.ch/2018/05/02/forumasile-a-geneve-une-nouvelle-procedure-inciterait-les-personnes-deboutees-
      #coalition_article_12

    • Coalition article 12 | Fin d’une procédure insensée et inhumaine

      Depuis le 1er mars dernier, les réfugié-e-s débouté-e-s étaient astreint-e-s à un véritable labyrinthe administratif pour recevoir l’aide d’urgence. Suite à une mobilisation citoyenne et associative, l’OCPM a renoncé à cette nouvelle procédure, présentée comme un test après le début de sa mise en œuvre. La Coalition article 12 se réjouit de ce résultat et se mobilisera à nouveau dans le futur pour l’accès au droit constitutionnel à l’aide d’urgence si celui-ci devait à nouveau être menacé.

      https://asile.ch/2018/07/03/coalition-article-12-fin-dune-procedure-insensee-et-inhumaine

    • Communiqué du collectif Perce-frontières - 9 juillet 2018

      La nouvelle procédure genevoise concernant l’obtention de l’« aide » d’urgence est abandonnée, mais la lutte continue !

      Le 1er mars 2018 les services de l’OCPM (Office cantonal de la population et des migrations), sous la tutelle du Conseiller d’Etat Pierre Maudet, décidaient unilatéralement d’accroitre encore le harcèlement des personnes déboutées de l’asile à Genève, en sortant de leur chapeau une énième mesure répressive et perverse. A compter de cette date, l’OCPM exigeait des personnes dépendantes de l’« aide » d’urgence, qu’elles obtiennent un premier tampon auprès des policiers du SARA (Service d’asile et de rapatriement de l’aéroport) avant de daigner donner le sien. Pour obtenir le minimum qui leur permet de survivre, les exclu-e-s de l’« asile » se voient dès lors contraint-e-s d’affronter deux guichets, d’obtenir deux tampons, ce qui accentue encore l’angoisse permanente dans laquelle l’Etat les maintient.

      Le 15 mars 2018, une première lettre exigeant l’abandon de cette procédure inhumaine est envoyée au Conseil d’Etat par la Coalition article 12 (50 organisations signataires), qui n’obtiendra pour toute réponse qu’un accusé de réception laconique du Conseiller d’Etat Pierre Maudet. Ce dernier indique que cette nouvelle procédure s’applique dans le cadre d’une « phase test » et qu’il ne manquera pas de revenir vers les signataires de la lettre une fois que cette dernière aura pris fin, sans indiquer une quelconque date d’échéance ...

      Le 28 mars, 200 personnes se rassemblent devant les bureaux du Conseil d’Etat pour dénoncer cette nouvelle procédure et plus largement l’arsenal répressif qui s’abat sur les personnes en exil dans notre canton (centres de détention administrative, projet de Centre fédéral de renvoi au Grand-Saconnex, renvois,...) Le 13 avril 2018, c’est cette fois devant les tristement célèbres locaux de l’OCPM à Onex que 200 personnes se rassemblent pour crier leur colère contre cette nouvelle mesure de harcèlement policier vis-à-vis des personnes en exil. Le 9 mai, une quarantaine de personnes se rendent dans les locaux de l’Hospice général pour remettre une lettre demandant aux cadres de cette institution de se positionner publiquement contre cette mesure. Lors de chacun de ces rassemblements, des personnes vivant quotidiennement l’enfer du harcèlement administratif et policier ont courageusement témoigné des situations dans lesquelles ces mesures iniques les plongent.

      Le 25 mai 2018, n’ayant encore reçu aucune réponse sérieuse du Conseil d’Etat, la Coalition article 12 envoie un second courrier (54 organisations signataires) au Conseiller d’Etat Pierre Maudet afin de lui rappeler la nécessité urgente d’abandonner une procédure sans base légale. Toujours pas de réponse.

      Le 25 juin 2018, les conseillers d’Etat MM. Maudet, Poggia et Apothéloz se sont enfin réunis pour traiter de ce sujet et nous avons appris quelques jours plus tard que cette procédure allait être abandonnée dès le 1er juillet. Cependant, alors qu’il a fallu attendre 4 mois pour que les autorités réagissent, elles n’ont rien communiqué à ce sujet lors du point presse du Conseil d’Etat du mercredi 27 juin. Ce n’est finalement que le lundi 2 juillet que la Coalition article 12 reçoit une lettre du Conseiller d’Etat Pierre Maudet, datée du 29 juin, annonçant la fin de l’« expérience pilote » dès le 1er juillet et le retour momentané à la procédure antérieure. Tout en ne manquant pas d’amoindrir la violence engendrée par cette nouvelle mesure et de dénigrer l’angoisse des personnes forcées de se rendre dans les locaux de la police chargée des renvois à l’aéroport, en affirmant que « la nouvelle procédure, largement respectée, n’avait pas été une source d’anxiété ou de vulnérabilité particulière pour la population considérée ».

      Le collectif Perce-frontières se réjouit du dénouement victorieux de cette belle lutte. Mais nous sommes bien conscient-e-s que ce que nous avons obtenu, après 4 mois de mobilisation, n’est que le retour au statut quo du dispositif répressif qui s’abat quotidiennement sur les personnes en exil à Genève et plus largement en Suisse et en Europe.

      Fondamentalement, l’« aide » d’urgence n’est pas une aide, mais un dispositif cynique d’incitation à la clandestinité, un outil de contrôle et de répression. Aucune aide digne de ce nom ne peut être conditionnée à un contrôle policier. Le collectif Perce-frontières est d’avis qu’il est plus que jamais temps de se battre contre cette persécution déguisée en assistance, à travers un regroupement large des forces que ce système raciste dégoûte.

      En ce qui concerne la situation genevoise, nous avons pu remarquer, durant ces quatre mois de « phase test », que l’Hospice général était capable de s’opposer (certes très discrètement) à une nouvelle procédure allant à l’encontre des personnes qu’il est censé soutenir. En effet, il a offert la possibilité à qui le voulait (ou plutôt qui en était informé-e et qui l’osait) d’obtenir son « aide » d’urgence sans aucun tampon, ni de l’OCPM ni du SARA... Cette réaction de « bon sens », nous amène à penser que cette institution pourrait pousser son raisonnement jusqu’à décider de refuser définitivement de conditionner son aide à un quelconque contrôle policier.

      Car, si dès ce lundi 2 juillet plus personne ne devra se rendre au SARA pour un tampon, les personnes déboutées de l’asile continueront de subir les violences des fonctionnaires hostiles de l’OCPM, ainsi que la peur de se faire arrêter par la police lors des passages obligatoires dans ces locaux. De plus, les personnes qui ont reçu l’« aide » d’urgence sans aucun tampon durant ces 4 mois de « phase test » devront à nouveau passer à l’OCPM si elle veulent continuer à la recevoir, exposées une nouvelle fois à l’angoisse d’une procédure inutile à laquelle l’Hospice général pourrait faire opposition.

      Lorsque le 1er mars l’OCPM impose cette nouvelle procédure, qu’elle qualifie de « décision technique », il ne donne aux personnes astreintes à cette nouvelle humiliation qu’un plan de l’aéroport avec la localisation du SARA et ses horaires... Des personnes de la population solidaire, issues en grande partie des associations et collectifs qui composent la Coalition article 12, décident alors de mettre sur pied une permanence quotidienne d’accompagnement. Durant ces permanences, nous avons pu nous rendre compte que la machine à expulser de l’Etat genevois marche à plein régime. En effet, quasi quotidiennement, les personnes présentes au SARA ont assisté au renvoi de personnes menottées pieds et mains et escortées par la police. Pour les personnes solidaires, c’est le rappel de ce à quoi mènent les politiques de racisme institutionnel ; pour les personnes déboutées de l’asile, c’est la torture d’assister à leur cauchemar...

      Car les autorités ne trompent personne, cette énième procédure répressive aujourd’hui abandonnée s’inscrit dans une politique générale, dont le capitaine Maudet est le chef de file, visant à faire de Genève non pas un canton d’accueil mais un canton de criminalisation, d’enfermement et d’expulsion des personnes en exil. Le projet de futur centre fédéral de renvoi du Grand-Saconnex est aujourd’hui le symbole de cette politique. Les règles imposées dans ce centre, collé à l’aéroport, parle d’elle-même quant à la « carcéralisation » des conditions de vies qui attend les personnes qui demanderont l’asile : scolarisation des enfants au sein même du centre, horaires restrictifs, annonce obligatoire en entrant et en sortant, fouilles, punitions, prise d’empreintes digitales, centre de détention administrative dans le même bâtiment... Ce centre de la honte ne doit pas voir le jour, ni au Grand-Saconnex ni ailleurs !

      Si aujourd’hui nous fêtons l’abandon de cette procédure perverse, nous continuons à lutter pour la séparation totale entre « aide » d’urgence et contrôle policier et contre toutes les lois et procédures visant l’illégalisation et la répression des personnes en exil.

      Le collectif Perce-frontières (membre de la Coalition article 12), 9 juillet 2018.
      perce-frontieres@noborders.ch

      Reçu via email

  • [Valais] Un détenu incendie sa cellule dans un #centre_d’expulsion

    Ce dimanche 16 avril, peu après 11h du matin, un détenu enfermé dans le centre de détention administrative à Granges (VS) et en vue d’être expulsé a mis feu à sa cellule. Il y "est parvenu à l’aide d’un briquet et a été gravement blessé. Après l’arrivée des pompiers, il a été emmené en hélicoptère à l’hôpital universitaire de Genève. Sa vie est en danger.


    https://renverse.co/Valais-Un-detenu-incendie-sa-cellule-dans-un-centre-d-expulsion-1053
    #Granges #Valais #asile #migrations #réfugiés #détention_administrative #feu #rétention

    Un rapport sur Granges de la commission nationale contre la torture (2015) :
    https://www.nkvf.admin.ch/dam/data/nkvf/Berichte/2015/wallis/rapport-suivi-valais.pdf

  • [Italie] Le mouvement autonome face au populisme. Entretien avec un membre d’Infoaut
    https://renverse.co/Italie-Le-mouvement-autonome-face-au-populisme-Entretien-avec-un-membre-d-8
    https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-vignettes/L300xH200/arton877-e3800.jpg?1480612979 Manifestation « C’é che dice No » contre un meeting de Renzi à Florence

    Les élections américaines sont passées et les commentateurs de tout poil sont maintenant retournés aux affaires. Tout le monde s’est fait une raison, mais est-ce que tout le potentiel de discussion autour de cette question a été épuisé ? Mis à part « Lettre aux cousins d’Amérique » sur le site lundi.am, aucun média libre francophone ne s’est risqué à se prononcer sur l’événement, comme si l’élection de Trump a eu un effet assez sidérant sur les groupes et sympathisants des milieux autonomes. Renversé vous propose un entretien avec Lorenzo de la rédaction du site web italien Infoaut.org.

    #C_é_che_dice_No #mouvement_autonome #Italie #populisme @rezo

    https://seenthis.net/people/colporteur

  • [Italie] Le mouvement autonome face au populisme. Entretien avec un membre d’Infoaut - Renversé
    https://renverse.co/Italie-Le-mouvement-autonome-face-au-populisme-Entretien-avec-un-membre-d-8

    Les élections américaines sont passées et les commentateurs de tout poil sont maintenant retournés aux affaires. Tout le monde s’est fait une raison, mais est-ce que tout le potentiel de discussion autour de cette question a été épuisé ? (...) Renversé vous propose un entretien avec Lorenzo de la rédaction du site web italien Infoaut.org.

    https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-vignettes/L614xH461/pasca-kerusuhan-anti-trump-pendemo-galang-dana-perbaiki-kerusakan-c8f65.jpg

  • Deux conférences avec Morgane Merteuil à Genève :
    Ce soir :
    https://ladecadanse.darksite.ch/evenement.php?idE=115700&tri_agenda=dateAjout&courant=2016-10-1

    À partir du dialogue entre l’extrême gauche italienne des années 70 et le mouvement féministe qui en est issu, Morgane Merteuil propose de revenir sur les grands concepts développés alors (refus du travail, usine sociale, recomposition de classe, etc.) afin de penser les perspectives de luttes à mener aujourd’hui.

    Morgane Merteuil est une militante féministe. Elle a été porte-parole du Syndicat du Travail Sexuel (STRASS) et est membre du comité éditorial de la revue Période.

    Et demain soir : https://renverse.co/Geneve-Les-travailleuses-du-sexe-contre-le-travail-806

    Entre moralisme et misogynie, les syndicats et la plupart des mouvements féministes échouent aujourd’hui à créer une solidarité effective avec les travailleuses du sexe et même à formuler un discours intelligent quant à la question. Morgane Merteuil, militante féministe, nous parlera des luttes des travailleuses du sexe en France alors que la loi sur la pénalisation des clients vient d’entrer en vigueur, que les pratiques policières et pénales en matière de migration se font plus violentes que jamais et que le pays vibre au rythme de la contestation contre la loi travail.

    https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-vignettes/L614xH869/14650223_1321467254530285_532456361537583052_n-f6131.jpg?1476347463

    #communisme #opéraïsme #féminisme

  • Oh que c’est beau... un beau #coup_de_gueule comme il le faut ! J’adore !

    Le mois dernier, face aux événements qui ont bousculé l’actualité, une majorité de publications portaient sur la question de l’immigration. Beaucoup ont alors communiqué leur avis sur la question, mais c’est cette jeune femme qui a su particulièrement attirer l’attention.

    Suite à de nombreux messages racistes qui pullulent sur ma timeline facebook, un grand nettoyage s’impose, mais avant je vais quand même me permettre de dire le fond de ma pensée avant de vous dire au revoir définitivement. vous qui semblez découvrir soudainement la question des réfugiés et qui déplorez qu’ « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », imaginez-vous un instant, la guerre qui survient dans votre petite vie confortable. Imaginez-vous, presque du jour au lendemain, les bombes, les snipers dans les rues, votre maison rasée. Les milices et autres organisations terroristes qui se greffent là-dessus et les exactions qui commencent. Vos amis qui disparaissent et que vous ne revoyez plus. Et puis vous entendez parler des viols. Vous pensez à votre mère, à votre soeur, à votre femme. D’un coup, votre position sociale, votre métier ou votre argent, personne n’en a plus rien à foutre. Vous n’avez plus qu’une manière d’être protégé : fuir. Eh bien je peux te dire que même toi, trouduc que tu es derrière ton PC, tu fuirais, avec ta grognasse et tes chiards. Tu fuirais car l’once d’humanité que tu as en toi te ferais avoir cet instinct primitif de survie.

    Tu te retrouverais à supplier des pays environnants ou lointains de t’ouvrir leurs portes pour vivre, tout simplement. D’ailleurs pour ceux d’entre vous qui ont des ascendances immigrées italiennes ou espagnoles, vos grands-parents et arrière-grands-parents aussi fuyaient le fascisme et la mort dans les années 30 et vous seriez pas là pour ouvrir votre bouche si tout le monde en France avait réagi comme vous. Alors essayez deux minutes de sortir de vos assertions et vous verrez que ces gens ne sont pas si différents de vous, comme vous, ils ont un instinct de survie et comme vous, ils feraient tout pour sauver la peau de leurs gosses.

    À ceux qui soudainement se préoccupent des SDF : tu peux souscrire à l’année au secours populaire, à la fondation Abbé Pierre ou aux Restos du cœur. Si t’as pas de flouz, tu peux aussi donner de ton temps, c’est facile d’être bénévole dans ces structures. et si t’as ni thunes ni temps, tu peux toujours au moins te préoccuper du clodo en bas de chez toi, en lui amenant des couvertures, des bouillottes et des repas chauds, et en prenant régulièrement de ses nouvelles. Je t’assure que ça l’aidera plus que de cracher sur les réfugiés qui sont moins responsables de son malheur que nous tous qui par notre accoutumance avons TOUS une responsabilité passive dans ce phénomène. Oui toi petit Français moyen, quoique tu fasses pour soulager ta conscience, tu resteras toujours plus responsable de tous ces jeunes de 18 piges qui crèvent dehors que le Syrien qui vient de débouler.

    A ceux qui se la jouent économistes et nous expliquent que « on ne peut pas se permettre », si vous aviez pris la peine de vous intéresser un minimum à la question vous sauriez que l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte et que l’accueil de réfugiés à long terme rapporte un bénéfice bien supérieur aux frais d’accueil avancés dans les premières années. C’est d’ailleurs pour ça que l’Allemagne, ce grand pays de gauchistes, s’apprête à en accueillir 800 000 dans les années qui viennent. Alors détendez votre string et arrêtez de penser que 24 000 réfugiés étalés sur toute la France vont avoir un quelconque impact sur votre niveau de vie ou votre salaire, niveau de vie et salaire qu’on ne vous entend jamais défendre autrement que pour taper sur l’immigration, d’ailleurs vous êtes les premiers à gueuler contre les grévistes et les syndicats à la première occas’. 24 000, c’est moins d’un vingtième du nombre de gens qui clamsent chaque année en France. Je pense que c’est dans nos cordes.

    Bref, à vous tous qui jouez les nostalgiques d’une France que vous n’avez même pas connue, qui avez peur de perdre votre « identité » parce que submergés par une culture dont vous ne connaissez rien, ouvrez grand vos oreilles : oui votre France va disparaître. celle que vous fantasmez, la France blanche, catholaïque, hétéro et patriarcale, elle est en train de crever la gueule ouverte, et c’est tant mieux. dans les 30 ans qui viennent, quand tu sortiras dans ta rue, y aura de plus en plus de femmes voilées, de Noirs, d’Asiats, de pédés qui se cacheront même plus. C’est pas grave. Le monde change, les hommes migrent, les choses bougent, c’est normal. Y a que les morts qui ne changent pas.

    Sérieux, réglez vos problèmes perso, vos frustrations inavouées, faites une psychothérapie, parce que nourrir autant de haine pour des gens que vous ne connaissez même pas, ça fait pitié et ça donne juste l’impression vous cherchez absolument des responsables à vos frustrations perso. Mais coco, si t’as une vie de merde, un taff de chien ou un ŒDipe pas réglé, t’auras beau cracher ton venin pour te convaincre que le problème vient d’ailleurs, ça le réglera pas. Sur ce, je vous souhaite sincèrement de trouver la paix, parce que votre rancœur permanente de gros frustrés, ça fait pas envie. Je vous souhaite de voyager, d’ouvrir vos yeux, vos oreilles et vos coeurs au monde et de vous rendre compte qu’il y a une vie et une humanité en-dehors de ce pays et qu’on peut apprendre d’elles. En attendant, bon vent...

    http://nr.news-republic.com/Web/ArticleWeb.aspx?regionid=2&articleid=49777418
    cc @reka
    #xénophobie #racisme #migrations #asile #réfugiés

    • Il y a un mois :
      http://seenthis.net/messages/410773

      PAULINE A SES « AMIS » FACEBOOK
      Pauline Lytom, Bellaciao, le 16 septembre 2015
      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article147323

      #Syrie #Guerre #France #Réfugiés #Migrants #Racisme #Coup_de_gueule

      Il y a trois jour :
      http://seenthis.net/messages/417818

      Coup de gueule sur l’immigration : la lettre « cash » d’une jeune femme à ses amis Facebook
      http://buzzly.fr/coup-de-gueule-immigration-lettre-amis-facebook.html

    • @sinehebdo faut pas nous en vouloir ;)
      c’est aussi ça l’avantage avec seenthis, c’est que si tu veux faire un signalement, tu peux donner envie (mal choisi il se fait tard) et mettre des citations même très longues et des images etc aussi. Parce qu’il se trouve que Pauline et facebbok, perso ça me parle juste pas du tout si j’ai pas un extrait. ++

    • J’en veux à personne et tu as raison de dire que je devrais mettre plus d’extraits. C’était aussi pour signaler que le texte a été publié ailleurs (et avant) et montrer l’histoire et l’aventure de ces textes, qui vont de facebook à bellaciao et ailleurs... (en passant par seenthis !)...

    • N’empêche que ça fait du bien de lire ça :

      oui votre France va disparaître. celle que vous fantasmez, la France blanche, catholaïque, hétéro et patriarcale, elle est en train de crever la gueule ouverte, et c’est tant mieux. dans les 30 ans qui viennent, quand tu sortiras dans ta rue, y aura de plus en plus de femmes voilées, de Noirs, d’Asiats, de pédés qui se cacheront même plus. C’est pas grave. Le monde change, les hommes migrent, les choses bougent, c’est normal. Y a que les morts qui ne changent pas.

    • Et c’est vrai que les coups de gueule comme cela, ça fait du bien à l’auteur, mais je pense que les lecteurs les apprécient aussi... c’est un « se faire du bien collectivement ».
      Je me rappelle quand j’ai écrit ce coup de gueule sur et pour #Ayop :

      Ayop est un lève-tôt, dit son avocat. Heureusement pour lui. Car ce n’est que grâce à cela que la police ne l’a pas trouvé, quand elle est venue le chercher tôt ce matin du 26 mars 2015.

      http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/03/27/ayop-se-leve-tot-heureusement

      Il y a eu des personnes qui m’arrêtaient dans la rue pour me dire merci d’avoir écrit cela. Et il y a eu un nombre incroyable de visites sur le site de Vivre Ensemble...
      J’ai pu exprimer, je pense, ce que beaucoup pensaient tout bas. Je l’ai écrit en un jet, à la fin, ma rage c’était un peu calmée. L’indignation restait, mais je me disais qu’au moins elle n’est pas restée muette.

    • 3 ans après...
      [Vidéo] 200 personnes se réunissent pour Ayop

      Ce vendredi 19 octobre, 200 personnes manifestaient leur soutien à Ayop Aziz, victime de l’incendie des Tattes et actuellement détenu au centre de détention administrative de Frambois. La mobilisation continue.

      Victime de l’incendie du foyer des Tattes de 2014 durant lequel une personne perdait la vie, Ayop Aziz est aujourd’hui enfermé à Frambois en vue de son renvoi vers le Nigeria, alors même qu’il est originaire du Tchad. A l’époque il se défenestrait pour échapper aux flammes et chutait du 3ème étage. Si la responsabilité de l’Hospice Générale et de l’Etat dans ce drame ont largement été démontré, Ayop en garde encore aujourd’hui les séquelles sans aucune reconnaissance ni indemnisation.

      En 2015 déjà, les autorités tentaient de renvoyer Ayop. Après plusieurs manifestations, Pierre Maudet avait alors suspendu la procédure afin que ce dernier puisse bénéficier des soins nécessaires. Mais le 9 octobre dernier, Ayop est arrêté, jugé et condamné 6 mois de détention administrative en vue de son renvoi (plus d’information ici).

      Les soutiens d’alors ne semblent néanmoins pas avoir oublié puisque ce vendredi, 200 personnes se réunissaient devant l’Hôtel de Ville pour demander la liberation immédiate d’Ayop Aziz, sa régularisation ainsi que celle des autres victimes de l’incendie des Tattes. Aux cris de « Ayop restera ! » les manifestants ont rappellé aux autorités leurs responsablités dans cet affaire. « Alors que la procédure pénale est toujours en cours, alors qu’Ayop souffre encore des séquelles de cet incendie et n’a reçu aucune indemnisation, la seule réponse des autorités suisses est l’incarcération et le renvoi ». La mobilisation continue et un prochain rendez-vous est déjà fixé au 17 novembre, 14h dans la cours du foyer des Tattes pour un repas, en hommage aux victimes, quatre ans après l’incendie.

      https://renverse.co/Video-200-personnes-se-reunissent-pour-Ayop-1762

    • Rassemblement contre la détention et le renvoi d’Ayop

      Ayop Aziz, l’une des victimes de l’incendie meurtrier des Tattes de 2014 a été arrêté dimanche 7 octobre et condamné dans la foulée à 6 mois de détention administrative dans l’attente de son renvoi au Nigeria. Les autorités genevoises sont donc prêtes à éliminer les derniers témoins de cette tragédie dont ils portent la responsabilité, et cela alors même que l’enquête traîne depuis 5 ans et que les victimes n’ont jamais reçu la moindre reconnaissance ni indemnisation.

      Dans la nuit du 16 au 17 novembre 2014, un incendie se déclare au foyer des Tattes, le plus grand lieu d’hébergement pour requérant.e.s d’asile de Suisse. Une personne y trouve la mort et des dizaines d’autres, sont gravement blessées, et en garderont les séquelles à vie.
      https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-vignettes/L1200xH697/capture_d_e_cran_2018-10-15_a_23.31.04-9ea9f.png?1539724616
      Ayop Aziz est l’une de ces victimes. En se défenestrant pour échapper aux flammes, il s’est fracturé le crâne et en garde une longue cicatrice sur le front. Les conséquences de cette blessure sont notamment des céphalées très graves qui exigent un suivi médical important et l’empêchent encore totalement de travailler.
      https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-vignettes/L1200xH802/capture_d_e_cran_2018-10-15_a_23.32.05-cc0f1.png?1539724616
      À l’automne 2015, une première tentative de renvoi avait été évitée grâce à une forte mobilisation. Après plusieurs rassemblement en ville et à l’aéroport, Pierre Maudet avait suspendu la procédure afin qu’Ayop puisse poursuivre ses soins. Dimanche 9 octobre, Ayop a de nouveau été arrêté puis jugé jeudi, et condamé à 6 mois de détention administrative dans l’attente de son renvoi au Nigeria, alors qu’il est originaire du Tchad. Il est enfermé au centre de détention de Frambois.

      La machine à expulser prend dans ce cas un visage stratégique. Quatre ans après l’incendie, l’enquête du Ministère public n’est toujours pas parvenue à son terme, et aucune des victimes, dont de nombreuses ont déjà été expulsées, n’a reçu la moindre reconnaissance ni indemnisation. La responsabilité de l’Hospice général et de l’État a été pourtant largement démontrée.

      L’état de délabrement du foyer comme des structures d’hébergement en général ainsi que la surpopulation virant à l’entassement des habitant.e.s est largement en cause. Suite à une expertise indépendante, un rapport a été publié en mai 2017 qui confirmait la défaillance du système de protection incendie du bâtiment. Il pointait également le verrouillage des voies de secours qui ont contraint les personnes piégées par les flammes à sauter de leurs fenêtres en même temps qu’elles empêchaient l’intervention des pompiers.

      Le renvoi d’Ayop s’inscrit donc dans la suite d’un long déni de responsabilité des autorités genevoises face à cette tragédie et à ses conséquences mortelles, d’un déni de justice à l’égard des victimes, et d’un déni d’humanité dans les moyens qu’elles mettent en œuvre pour éliminer les derniers témoins du drame. Mauro Poggia, qui était en charge de l’Hospice général au moment de l’incendie et dont la responsabilité est donc directement engagée est aujourd’hui chef de la police. Il aura donc la lourde responsabilité de mettre en œuvre un renvoi ordonné par l’OCPM, toujours aux mains de Pierre Maudet, et de porter le poids de cette abjection. Seule une forte mobilisation peut maintenant faire plier les autorités, et nous sommes déterminé.e.s à la mener !
      https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-vignettes/L1200xH670/capture_d_e_cran_2018-10-15_a_23.30.47-14020.png?1539724616

      https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-gd2/13/2c168f8672eb5f5abc0dfae5fb850a.png?1539724616
      https://renverse.co/Rassemblement-contre-la-detention-et-le-renvoi-d-Ayop-1752

    • Ayop, sinistré de l’incendie des Tattes, a été libéré !

      Aujourd’hui, 2 novembre 2018 14h30, nous apprenons qu’Ayop Aziz va être libéré dans l’heure. Le recours déposé par son avocat a eu son effet et notre soutien solidaire aussi sans doute. Ayop n’était pas seul lors de sa comparution au Tribunal, il a entendu nos encouragements lors de la manifestation devant l’hôtel-de-ville le 19 octobre, il a reçu des coups de téléphone de ses amis pendant son incarcération pénible à Frambois (les détenus sont enfermés dans leur chambre de 21h à 8h le lendemain matin !).

      Nous ne lâcherons pas Ayop, comme nous ne lâcherons pas les 40 autres victimes de l’incendie des Tattes : indemnisation et permis de séjour pour les sinistrés des Tattes !

      Reçu via la mailing-list Solidarité Tattes

    • Lettre ouverte au Conseil d’Etat genevois

      Mesdames les conseillères et Messieurs les conseillers d’état,

      Est-ce que vous vous souvenez de cette nuit de novembre 2014 où un incendie au Foyer des Tattes a coûté la vie d’un jeune Erythréen et causé 40 blessés graves ? Nous, oui ! La lenteur des secours et une porte bloquée ont obligé les personnes à se défenestrer pour échapper aux flammes. Une enquête a été ouverte pour identifier les responsables de cette catastrophe. Mais en parallèle de l’enquête, les requérants qui logeaient dans le bâtiment qui a brûlé ont continué d’être soumis à des arrestations et des renvois.

      Dès janvier 2015, la solidarité envers les sinistrés des Tattes s’organise : rassemblement dans la cour du Foyer, création d’un collectif qui se donne le nom de « Solidarité Tattes », pétition destinée aux élus cantonaux afin d’empêcher les renvois des victimes, large mobilisation contre le renvoi d’Ayop Aziz, qui s’est fracturé le crâne et qui souffre de stress post-traumatique après avoir sauté par la fenêtre pendant l’incendie.

      4 ans après cette tragédie, l’enquête en est où ?

      En avril 2018, la population genevoise a appris par voie de presse que les résultats de l’enquête effectuée par 2 experts judiciaires vaudois étaient accablants pour l’état de Genève. En effet, c’est plus de 10 manquements à la sécurité qui sont répertoriés dans le rapport des experts vaudois. A quoi l’Hospice Général a immédiatement rétorqué que le Foyer des Tattes est à considérer comme « habitation » et non pas comme « structure d’hébergement », selon la classification de la police du feu genevoise. Ce changement de classification invaliderait les manquements dénoncés. Pourtant, pour M. Poggia, conseiller d’état, la classification des Tattes est conforme à la loi : c’est une « habitation » et pas une « structure d’hébergement ». « Même si tous les hébergements collectifs comportent des risques », conclut M. Poggia. Alors : habitation ou hébergement collectif ?!

      Quelle que soit la définition retenue, nous voulons savoir : Pourquoi les secours ont tellement tardé à venir ? Pourquoi la porte d’entrée du bâtiment était bloquée ? Pourquoi les personnes ont dû se jeter par la fenêtre pour échapper aux flammes ?

      Les sinistrés sont où ?

      Pendant ce temps, tout ce temps, entre 2014 et 2018, comment les droits des sinistrés ont-ils été respectés, alors que certains ont fui la Suisse, d’autres se sont faits renvoyer et d’autres encore tremblent toujours de savoir si leur renvoi est pour demain, en général à 4h du matin et encadré de policiers ? Comment l’état peut garantir qu’un jugement « juste » sera rendu, alors que plusieurs victimes ne sont plus sur le sol helvétique pour témoigner ? Comment l’état peut garantir que les sinistrés seront indemnisés, alors qu’ils se font arrêter et renvoyer ?

      Nous voulons savoir !

      L’enquête avance normalement, selon le Ministère Public. Cela signifie que le rythme de la justice est toujours effrayant de lenteur et que c’est normal. Par contre, le rythme des renvois et des arrestations ne fait quant à lui que s’accélérer. Dans le cas particulier, la justice ne peut pas être lente, car elle concerne une population de victimes complètement instable, justement à cause des menaces et des renvois de le la part de l’état à leur encontre. C’est pourquoi nous n’attendrons pas 10 ans pour nous énerver.

      Nous, membres du collectif « Solidarité Tattes », demandons au Conseil d’Etat genevois de répondre aux questions suivantes lors d’une assemblée publique ouverte à TOUTES et TOUS, habitant-e-s des foyers et de Genève :

      Où en est l’enquête aujourd’hui ?
      Quels manquements à la sécurité sont établis par cette enquête ?
      Où sont les sinistrés aujourd’hui ?
      Quelles mesures sont prévues pour que chaque sinistré de l’incendie puisse toucher l’indemnité à laquelle il a droit ?
      Quelles démarches le Conseil d’Etat a-t-il entrepris pour que les victimes puissent rester en Suisse, du moins jusqu’à leur indemnisation ?
      D’ici là, nous espérons que vous, Mesdames les conseillères et Messieurs les conseillers d’état, ferez tout pour garantir un jugement « juste », en veillant à ce que les victimes de cet incendie ne soit ni arrêtées, ni renvoyées.

      –-> Plus de 2’000 soutiens à Ayop !
      Vous êtes plus de 2’000 personnes a avoir signé la pétition demandant la liberté et des papiers pour Ayop.

      Il est libre. Nous demandons toujours des papiers pour Ayop comme pour l’ensemble des sinistrés de l’incendie des Tattes.

      Remise de la pétition au Grand Conseil : vendredi 16 novembre à 12h. aux canons (rue de l’Hôtel-de-Ville)

      Reçu via la mailing list de Solidarité Tattes, le 12.11.2018

      Vous êtes plus de 2’000 personnes a avoir signé la pétition demandant la liberté et des papiers pour Ayop.

      Il est libre. Nous demandons toujours des papiers pour Ayop comme pour l’ensemble des sinistrés de l’incendie des Tattes.

      Remise de la pétition au Grand Conseil : vendredi 16 novembre à 12h. aux canons (rue de l’Hôtel-de-Ville)

    • Quel avenir pour Ayop Aziz ?

      Demain nous commémorons l’incendie du Foyer des Tattes du 16 novembre 2014, il y a quatre ans jour pour jour. Cet incendie a causé un décès et quarante blessés graves. Une porte d’accès sur l’extérieur ne s’ouvrait pas, les secours sont arrivés trop tard, plusieurs personnes ont dû sauter dans le vide pour échapper aux flammes. L’association Solidarité Tattes attire notre attention sur la lenteur de l’enquête du Ministère public genevois. Après avoir adressé une Lettre ouverte au Conseil d’Etat, l’association remettra demain vendredi 16 novembre 2018 une pétition au Grand Conseil en faveur de l’une des victimes, Ayop Aziz, pour demander sa liberté et la légalisation de son séjour en Suisse.

      Ayop Aziz

      Malgré tout ce qu’a enduré Ayop Aziz depuis son arrivée en Suisse, ce jeune homme de 23 ans qui se dit originaire du Tchad, garde le sourire, une certaine douceur et beaucoup d’espoir pour un avenir meilleur, en Suisse si possible. Il ne s’oppose pas d’emblée à un retour au pays s’il pouvait y recevoir les soins médicaux nécessaires à la continuité d’une vie plus ou moins “normale”. Rencontré mercredi, nous avons discuté de son passé, de son avenir et de sa santé.

      En juillet 2014, Ayop Aziz dépose une demande d’asile à Vallorbe, puis il est transféré à Genève au Foyer des Tattes. En Suisse les autorités d’asile le considèrent, à juste titre, comme un cas Dublin qui doit faire sa procédure en Espagne. Le 16 novembre 2014, un immeuble du Foyer des Tattes prend feu et plusieurs personnes, dont Ayop doivent sauter dans le vide car la porte menant à la sortie, est bloquée. Soigné aux HUG pour une fracture du crâne et plusieurs blessures, Ayop a, depuis cette chute du troisième étage, de multiples douleurs à la tête, aux cervicales et au dos et souffre selon ses médecins du syndrome de stress post-traumatique.

      Pourtant en mars 2015 les autorités cantonales ordonnent sa détention administrative en vue d’un transfert vers l’Espagne, lequel sera annulé in extremis par le Conseiller d’Etat Pierre Maudet. Peu après Ayop part en Espagne de lui-même, mais il peine à obtenir l’assistance et les soins médicaux nécessaires et revient en Suisse en mars 2018 pour y déposer une nouvelle demande d’asile, ignorée.

      Victime d’un acharnement policier et judiciaire

      Et depuis, Ayop est véritablement victime d’un acharnement policier et judiciaire alors qu’il n’a jamais rien fait de malhonnête. A son égard et à l’égard d’autres victimes de l’incendie, les autorités suisses et genevoises se sont transformées en machine à broyer.

      Ainsi en octobre dernier, Ayop est arrêté dans un train puis placé en détention administrative pour une durée de six mois en vue d’un renvoi vers le Tchad ou le Nigeria (3). Après recours, sa détention est raccourcie à un mois (4). Il vient d’être libéré mais les autorités l’assigne à territoire, limitant sans raison le périmètre de ses mouvements. Un recours encore une fois lève cette assignation ridicule. Mais la levée prendra effet dans 10 jours seulement et Ayop ne pourra pas se joindre au Foyer des Tattes pour un grand goûter de commémoration ce samedi 17 novembre 14 heures. Ayop a la chance d’être représenté par Maître Pierre Bayenet et d’être entouré et soutenu par l’association Solidarité Tattes et la personne qui l’héberge.

      Notez bien que depuis son arrivée en Europe, Ayop n’a jamais pu exprimer les motifs qui l’ont poussé à fuir son pays. Il n’y a pas eu de procédure d’asile ni en Suisse, ni en Espagne. Même s’il remet son avenir entre les mains des autorités suisses, presque résigné après tant d’acharnement, Viviane Luisier de Solidarité Tattes insiste sur le fait qu’Ayop (comme les autres) ne doit pas être considéré comme un requérant d’asile mais comme une victime qui mérite un permis de séjour pour ne plus être harcelé par les autorités.

      “Aujourd’hui Ayop est le symbole des sinistrés des Tattes. C’est probablement pour cela que l’on s’acharne sur lui. Il mérite comme les autres de connaître les résultats de l’enquête sur les bavures qui ont provoqué son accident et ses problèmes de santé aujourd’hui”.

      Ayop n’a jamais eu de geste malhonnête et frappe ses interlocuteurs par sa douceur et une sérénité résignée. J’ai aimé et vous aimeriez le rencontrer. Le bon sens commande de suivre les recommandations de Solidarité Tattes.

      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2018/11/15/quel-avenir-pour-ayop-aziz