• L“ÉTAT D’URGENCE” CIRCULAIRE | Lignes de force
    http://lignesdeforce.wordpress.com/2016/10/18/letat-durgence-circulaire

    Un bureaucrate nommé Robert GELLI, néanmoins affublé du titre poétique de « directeur des affaires criminelles et des grâces » — pourquoi pas « arbitre des élégances » aussi ? — a pondu fin septembre dernier une #circulaire qui rappelle à ses #larbins en armes les latitudes et longitudes administratives par lesquelles il leur est loisible de nous épingler. C’est la Circulaire relative à la lutte contre les infractions commises à l’occasion des manifestations et autres mouvements collectifs NOR:JUSD1626163C.
    Lisez ces pitoyables #rodomontades, et vous apprendrez qu’un « attroupement » ne mérite pas les garanties constitutionnelles (et obsolètes) d’une « manifestation ».
    D’ailleurs pourquoi manifester dans une démocratie aussi satisfaisante que celle qui offre à notre gracieux directeur un emploi, et sans doute un véhicule de fonction, je vous le demande ?
    L’empilement toujours croissant de textes, parfois contradictoires, qui constitue le socle vaseux et mouvant de la #terrorisation démocratique, exige de ces mises au point à destination des gens simples, qui servent l’État (d’urgence) avec zèle, certes, mais toute la modestie de leurs moyens intellectuels.
    Ce qu’il y a de véritablement réconfortant dans la lecture de ces #pensums (songez à ceux qui doivent en contrôler la bonne compréhension chez leurs subordonnés !) c’est qu’elle permet de se découvrir résolument coupable(s), et de mille manières, déjà et à jamais !
    Merci donc à M. le directeur Gelli et à ses comparses, qui nous peignent le crime social de manière si gracieuse, et nous permettent de nous y reconnaître.

    Il y a entre vous et nous, cher M. le directeur, une guerre — que vous n’êtes pas prêt de gagner.