L’essentiel Online - Éva Joly veut faire tomber Jean-Claude Juncker

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  • Éva Joly veut faire tomber Jean- Claude Juncker (L’essentiel/afp) 18 Octobre 2016

    L’eurodéputée reproche au président de la Commission européenne d’avoir accordé des largesses fiscales aux multinationales lorsqu’il était Premier ministre du Luxembourg.

    http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/va-Joly-veut-faire-tomber-Jean-Claude-Juncker-31242282

    « À la première occasion, je porterai une motion (au Parlement européen) pour le faire tomber », a promis l’élue écologiste franco-norvégienne dans un entretien diffusé lundi soir par la chaîne de télévision publique islandaise RUV. Auteur d’un essai réquisitoire sur Jean-Claude Juncker intitulé « Le Loup dans la bergerie », Éva Joly reproche au chef de l’exécutif européen d’avoir favorisé des multinationales en pratiquant l’optimisation fiscale à grande échelle pendant sa mandature luxembourgeoise (1995-2003).

    Deux anciens de la firme d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC) ont transmis près de 30 000 pages éclairant ces pratiques et mettant en cause plus de 350 sociétés bénéficiaires de « rescrits fiscaux » accordés par l’administration et négociés par PwC. Les deux lanceurs d’alerte ont été condamnés fin juin au Luxembourg à 12 et neuf mois de prison avec sursis à l’issue du premier procès de l’affaire « Luxleaks ». Ils seront jugés en appel du 12 au 21 décembre.

    « Que les gens ordinaires prennent le pouvoir »

    Ces fuites ont « considérablement affaibli » Jean-Claude Juncker, a encore estimé Éva Joly, « parce que tout le monde sait que ce système a été bâti alors qu’il était Premier ministre ». « Mais c’est un scandale qu’il dirige la Commission. Nous, les Verts, nous n’en voulons pas », a-t-elle martelé.

    Ancienne conseillère du parquet islandais après la crise financière qui a ébranlé l’économie de l’Islande en 2008, la Franco-Norvégienne devait participer à Reykjavik à une conférence co-organisée par le parti libertarien des Pirates sur les « Panama Papers ».

    Ces documents publiés en avril ont révélé comment le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca créait des sociétés offshore à travers le monde, dans certains cas pour faciliter la fraude fiscale ou des commerces illicites. Les noms de 600 Islandais figurent dans ces documents, dont celui du Premier ministre, contraint à la démission deux jours après leur publication. Éva Joly a appelé les électeurs islandais à « changer » de dirigeants aux législatives du 29 octobre, « pour que les gens ordinaires prennent le pouvoir et veillent eux-mêmes sur leurs intérêts ».

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