Agriculture : Pourquoi la #FNSEA est-elle accro au glyphosate ? - Un #paysan contre #Monsanto.
►https://www.bastamag.net/Pourquoi-la-FNSEA-est-elle-accro-au-glyphosate
▻http://www.fayard.fr/un-paysan-contre-monsanto-9782213704944
Agriculture : Pourquoi la #FNSEA est-elle accro au glyphosate ? - Un #paysan contre #Monsanto.
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Et, pendant qu’on y est : Celles qui ont révélé les « Monsanto papers » racontent comment Monsanto triche
▻https://reporterre.net/Celles-qui-ont-revele-les-Monsanto-papers-racontent-comment-Monsanto-tri
Mentionner le tout dans la "revue_de_blogs : La colline aux myrtilles est orpheline = ▻https://oxymoron-fractal.blogspot.fr/2017/10/la-colline-aux-myrtilles-est-orpheline.html
Good Guy & "bad boy"
Pour nombre d’homosexuels, adolescents dans les années 1970, Guy Hocquenghem (1946-1988) fut d’abord un visage et deux mots. Le visage hypercool d’un jeune homme, tignasse bouclée de pâtre grec, bouille narquoise, col roulé et veste de cuir ; et les deux mots, « révolution » des « homosexuels », qui s’affichaient dans les pages du Nouvel Observateur, début 1972, où il publia une sorte d’autoportrait. Le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR), dont il fut la figure la plus en vue, tenait alors ses assemblées générales du côté des Beaux-Arts de Paris.
Il y a donc quelque chose de profondément émouvant à retrouver cette photographie, retraitée en magenta et jaune, en couverture d’Un journal de rêve (1), recueil d’articles d’Hocquenghem écrits entre 1970 et 1987, sélectionnés par Antoine Idier, sociologue et historien des idées. Celui-ci publie simultanément la première biographie consacrée au journaliste et polémiste, aiguillon dans les années post-68 de l’extrême gauche radicale, plus précisément d’un courant qualifié souvent avec mépris de « désirant ». C’était là l’expression d’une homophobie répandue dans la société française et du refus de la majorité des gauchistes d’affronter la normalité bourgeoise de la sexualité, qui n’avait pas beaucoup évolué depuis l’après-guerre. Mais cette normalité commençait au début des années 1970 à marquer le pas, sous les directs du gauche d’Hocquenghem. L’intérêt et le charme du travail d’Antoine Idier sont d’offrir au lecteur la possibilité, avec Les Vies de Guy Hocquenghem, judicieusement sous-titré Politique, sexualité, culture (2), de faire des allers et retours entre la biographie et le recueil d’articles. On saisit alors à quel point il fut un chroniqueur aiguisé plutôt qu’un penseur, un homme d’humeur plutôt que d’amour, un individualiste égotiste plutôt qu’un acteur collectif. Cette posture du chroniqueur, en soi passionnante, permet à Hocquenghem de ne rien s’interdire dans les sujets qu’il traite, de Michel Platini à Pier Paolo Pasolini, de la « nouvelle droite » à la « paresse de la gauche ». Sa liberté de ton, avec une capacité d’affirmation de points de vue à vif, cassants, paradoxaux, nourris d’exaspération, qui n’existe plus guère dans la presse française, lui vaudra de nombreux et farouches détracteurs. Qu’il ne ménageait pas en retour, secouant l’après-Mai intellectuel, décrypté ici avec brio. L’auteur revient en particulier sur les débats houleux autour du livre de Gilles Deleuze et Félix Guattari L’Anti-Œdipe, et sur les affrontements avec les féministes. Pour Hocquenghem, la conception hétérosexuelle de l’homosexualité par la psychanalyse et le féminisme empêchaient la « lecture minoritaire » qu’il élaborait. Il se sentait parfois brisé, mais assumait ses positions sur des questions aussi controversées que la sexualité des enfants ou le plaisir à prendre du plaisir avec les minorités (raciales comme sexuelles).
Le conformisme journalistique sera aussi l’une de ses cibles privilégiées, notamment dans ses critiques de la télévision publiées dans Libération. Chroniqueur de presse, il explora aussi le cinéma, avec l’incroyable Race d’Ep, réalisé avec Lionel Soukaz ; publia de nombreux livres, essais et romans, contribua au numéro de Recherches, la revue dirigée par Guattari, titré « Trois milliards de pervers », qui fut rapidement interdit. Tout lui était bon à prendre afin de s’exprimer. Cela donne, avec le recul, un côté extrêmement désordonné à son travail. Antoine Idier ne cherche pas à y remettre de l’ordre, ce qui serait un contresens, mais à y déceler une trajectoire. De René Schérer à Walter Benjamin, de Jean-Louis Bory à Gilles Deleuze, des bordels SM de New York aux studios d’Europe 1, du réjouissant Désir homosexuel en 1972 à la jouissive Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary en 1986, publiée au crépuscule d’une courte vie tuée par le sida, Hocquenghem se comprend non pas comme un théoricien, mais comme un acteur du social. Charmeur évidemment, ambigu et pénible parfois, tête à claques qu’on avait souvent envie d’embrasser, il aimait pousser à bout, y compris ses partisans et amis. Good Guy et bad boy.
Jean Stern.
(1) Guy Hocquenghem, Un journal de rêve , postface d’Antoine Idier, Gallimard, coll. « Verticales », Paris, 2017, 320 pages, 22 euros.
(2) Antoine Idier, Les Vies de Guy Hocquenghem. Politique, sexualité, culture , Fayard, Paris, 2017, 354 pages, 22 euros.
▻http://www.editions-verticales.com/fiche_ouvrage.php?id=392
▻http://www.fayard.fr/les-vies-de-guy-hocquenghem-9782213702025
Sur ce dernier lien un extrait en ligne (l’introduction de l’auteur).
#Guy_Hocquenghem #Jean Stern #biographie
Sinon un ancien billet que j’avais collé ici sur @seenthis
►https://seenthis.net/messages/505807
La Fabrique de l’Histoire • Libéralisme 1/4 - avec Domenico Losurdo : Professeur de philosophie à l’université d’Urbino
▻http://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/liberalisme-14
#Libéralisme / #Libertarien / #Propriétarien
Domenico Losurdo, Contre-histoire du libéralisme
▻https://chrhc.revues.org/3342
Victor Hugo passe pour être l’auteur de l’observation selon laquelle « l’amour des Anglais pour la #liberté se complique d’une certaine acceptation de la servitude d’autrui. » Si l’on réclame des preuves, c’est du côté de Domenico Losurdo qu’il faut se tourner , avec cette Contre-histoire du libéralisme qui paraît aux éditions La Découverte, traduction bienvenue d’un ouvrage italien, paru en 2006 aux éditions Laterza. Le philosophe d’Urbino, spécialiste de Hegel, nous y propose une enquête attentive sur les angles les moins flatteurs du libéralisme réel. Il insiste en particulier sur la permanence massive de pratiques attentatoires à toute liberté, dans les sociétés britanniques et américaines des XVIIIe et XIXe siècles.
Les premières révolutions « libérales » – celles d’Angleterre, d’Amérique et bien sûr, avant cela, de Hollande – ont largement renforcé l’#esclavage. Bien loin de constituer une menace pour lui, leurs principes généreux l’ont conduit à son âge d’or – statistiquement visible à l’explosion du nombre d’#esclaves. Domenico Losurdo parle ainsi d’un « accouchement gémellaire » du libéralisme et de l’#esclavage_racial. Ce thème constitue le point de départ de sa démarche qui, par un jeu serré de citations éclairées par quelques faits de contexte, nous conduit des colonies à la métropole, avant d’aborder la vision mondiale des libéraux classiques, puis de conclure par l’héritage supposé de cette vision dans les catastrophes politiques du siècle dernier.
[...]
À ces nuances près, le sens des évènements corrobore nettement la thèse du livre : l’époque de l’ascension libérale fut aussi celle du déclin de nombreux droits individuels, en lien avec des préjugés de caste et des intérêts. Ce travail historique implacable rend raison du mythe de l’idéalisme – la vision du libéralisme comme un mouvement moral, uniquement préoccupé par l’application d’une doctrine généreuse et universelle. Domenico Losurdo le définit plutôt comme « la conscience de soi d’une classe de #propriétaires d’esclaves ou de #serviteurs, qui se forme au moment où le système #capitaliste commence à émerger ».
À la première dispute, les #libéraux de l’époque n’avaient d’ailleurs pas été longs à se dire leur vérité. On apprend ainsi que John Millar, un représentant des Lumières écossaises, disciple d’Adam Smith, s’amusait en 1771 des grands discours des colons d’Amérique autour de leur « liberté » foulée par la Couronne, venant de gens qui vivaient essentiellement de l’esclavage : « Le hasard n’a peut-être pas produit une situation plus capable que celle-ci de ridiculiser une hypothèse libérale ou de montrer combien peu la conduite des hommes est, au fond, orientée par quelque principe philosophique. »
▻http://www.alternatives-economiques.fr/une-contre-histoire-du-liberalisme_fr_art_1196_63031.html
Ces contradictions sautent aux yeux des lecteurs d’aujourd’hui, alors que ces penseurs libéraux et racistes à la fois estimaient simplement que les seuls individus à défendre étaient les #propriétaires_blancs.
et en début d’émission :
L’Histoire, pour quoi faire ?, Serge Gruzinski | Fayard
▻http://www.fayard.fr/lhistoire-pour-quoi-faire-9782213677521
Comment intéresser les nouvelles générations à l’histoire ? Le récit de notre épopée nationale ne dit pas grand-chose sur les racines de notre monde globalisé. Pas plus que les produits dérivés de l’histoire fabriqués par des industries culturelles : des jeux vidéo aux reconstructions historiques à grand spectacle, le passé recyclé donne rarement des clefs pour comprendre le présent. Quant aux diverses commémorations orchestrées ici ou là, elles privilégient trop souvent la scène nationale, sans apporter de réponses aux préoccupations d’aujourd’hui. Alors quelle histoire enseigner ? Comment construire une mémoire critique face à tous ces passés reconstruits selon les intérêts des uns et des autres, voire face à l’histoire virtuelle ?
en seconde partie :
Contre-histoire du libéralisme - Domenico LOSURDO - Éditions La Découverte
▻http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Contre_histoire_du_liberalisme-9782707173485.html
Selon lui, le libéralisme est, depuis ses origines, une idéologie de classe au service d’un petit groupe d’hommes blancs, intimement liée aux politiques les plus illibérales qui soient : l’esclavage, le colonialisme, le génocide, le racisme et le mépris du peuple.
(comment lire trop de livres ?) #plus_un_livre
@fredlm Haha :-) c’est sûr qu’on a de quoi s’occuper (><)
Voyage au-dessus du plus long tunnel du monde
Quelle est la montagne la plus célèbre de Suisse ? Le Cervin, répondra la majorité des gens. Et quelle est celle qui incarne le mieux le pays ? La question est peut-être difficile pour les lecteurs étrangers, mais la majorité des Suisses répondra probablement sans hésitation : le #Gothard. Centre des #Alpes, berceau de la Confédération, symbole de la volonté d’indépendance et de l’unité helvétique, emblème de la capacité d’innovation et de courage de toute une nation… Aucun autre lieu n’a eu - et en partie n’a encore - la valeur symbolique de ce massif. Massif et non montagne, puisqu’il n’existe en réalité pas de sommet portant le nom de Gothard.
Doubler le tunnel du Gothard, une question à sens unique ?
▻http://lacite.website/2016/02/05/doubler-le-tunnel-du-gothard-une-question-a-sens-unique
Le 28 février, le peuple suisse est appelé à voter pour ou contre la construction d’un second #tube_routier au Gothard. Soutenu par la Confédération, ce projet a déjà fait couler beaucoup d’encre. Dans un souci de clarté, La Cité a mis en perspective les positions de chacun.
[...] Le Gothard est un lieu symbolique dans l’Histoire suisse ; il se révèle d’une importance primordiale pour le transport nord-sud de marchandises à destination de l’Europe centrale et de l’Italie. Environ 70% de tous les véhicules franchissent les Alpes par cette voie. Or, tel que présenté, l’assainissement nécessitera la fermeture prolongée du tunnel routier. La Confédération, qui en est propriétaire, a donc jugé indispensable de trouver une solution de rechange permettant aux véhicules de continuer à emprunter cet axe pendant les rénovations (devant durer un peu plus de trois ans). C’est à cette fin qu’elle a opté pour la construction préalable, entre 2020 et 2030, d’un second tunnel routier parallèle à l’ancien. Une fois les réfections terminées, vers 2035, une seule voie de circulation unidirectionnelle serait ouverte dans chaque tube. La deuxième voie devant être utilisée uniquement comme bande d’arrêt d’urgence.
[...]La loi, une fois modifiée, stipulerait : « La capacité du tunnel ne peut être augmentée. Il n’est possible d’exploiter qu’une seule voie de circulation par tube ; si un seul tube est ouvert au trafic, il est possible de mettre en service deux voies dans le tube concerné, soit une voie pour chaque sens de circulation. » Pour Vincent Martenet, professeur de droit constitutionnel à l’Université de Lausanne, « tant que seules deux voies sont utilisées, on peut donc considérer que la disposition constitutionnelle est respectée. » Des propos confirmés par Markus Kern, maître assistant à l’Institut de droit européen de l’Université de Fribourg. « Même si le Oui l’emporte le 28 février, pour ouvrir quatre voies et utiliser tout le potentiel des deux tunnels, il faudrait au préalable modifier à nouveau la loi et la constitution. Modifications qui seraient soumises à référendum. » En 2004, l’initiative populaire Avanti proposait déjà d’ouvrir quatre voies à la circulation au Gothard. Elle fut alors largement rejetée par le peuple et les cantons.
[...] Dans la jungle des arguments contradictoires avancés par les uns et les autres, une chose est sûre : la variante par le rail est techniquement réalisable. La question est de savoir si elle est plus avantageuse qu’un deuxième tube. Dans un rapport datant de 2010, l’Office fédéral des routes (OFROU) précise qu’un système de train-autos passant par l’ancien tunnel ferroviaire de faîte du Gothard (entre Göschenen-Airolo) permettrait d’absorber « sans entraves majeures » le trafic des voitures de tourisme en dehors de la haute saison. Avant la construction du tunnel routier, en 1980, une part de ce trafic empruntait cette voie.
[...] Fait rare dans une votation, un groupe d’experts se présentant comme indépendant du politique et de l’économique, et composé majoritairement d’universitaires et d’anciens cadres des CFF, a pris position sur la constrution d’un deuxième tube routier au Gothard via le site www.gothard-a-moindre-cout.ch. Leur but ? « Faire connaître la solution du #ferroutage suivant les dernières connaissances techniques en vigueur, et permettre aux gens de voter sans arrières pensées en sachant qu’une solution praticable existe et peut être mise en œuvre rapidement et à moindre coût. » Ces spécialistes estiment entre autres qu’en utilisant au maximum les installations existantes, la solution du transfert au rail reviendrait à « un peu plus d’un milliard ». C’est-à-dire 400 à 600 millions de moins que ce qu’a calculé le Conseil fédéral dans ses études sur l’options du rail.
La ferrovia può gestire l’intero traffico merci che attraversa le Alpi
In estate verrà aperto il tunnel di base del Gottardo. La ferrovia sarà in grado di gestire ogni anno 50 milioni di tonnellate di merci che attraversano le Alpi. Concretamente questo significa che grazie alla Alptransit potrà essere trasportata più merce attraverso il Gottardo di quanta oggi ne trasportino strada e ferrovia messe insieme. La capacità disponibile è ampiamente sufficiente per i prossimi decenni. Per l’Iniziativa delle Alpi è chiaro che si deve ambire con coerenza al trasferimento su rotaia. La costruzione di una seconda galleria è dunque assolutamente fuori luogo.
Il tunnel fa acqua
Ammettiamo di essere una grossa impresa di trasporto pubblico e di dover risanare una stazione ferroviaria, ad esempio di Lugano. Spinti da un estremo zelo pianificatorio decidiamo di costruire una seconda stazione ferroviaria poco prima verso Massagno. Una volta costruito il nuovo stabile procediamo al risanamento dello stabile principale, per infine tenere in vita entrambi ma utilizzandoli solo per metà.
▻https://massimomobiglia.wordpress.com/2016/01/28/il-tunnel-fa-acqua
« Doris Leuthard, vous savez que le 2e tube routier du Gothard n’est pas vital pour la Suisse ! »
Rares sont les campagnes qui précèdent les votations fédérales qui suscitent de véritables surprises. Le plus souvent, chacun est dans son rôle ; chaque parti défend ou s’oppose à une proposition selon des lignes de clivages bien connues de la scène politique fédérale ; les acteurs les plus en vue de cette même scène se positionnent le plus souvent conformément à l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes votation après votation ; quant aux membres de l’exécutif, ils s’efforcent de tenir la ligne collectivement arrêtée, avec juste un peu de gêne, de retenue ou de maladresse quand cette ligne ne correspond pas à leurs convictions personnelles ou partisanes.
▻https://www.letemps.ch/opinions/2016/02/22/doris-leuthard-savez-2e-tube-routier-gothard-vital-suisse
Chouette carte du trafic routier.
Pour le Gothard, je me souviens que J.-F. Bergier (et d’autres) font un lien très fort entre l’ouverture du passage du Gothard et l’origine de la Confédération. Dans l’excellent Guillaume Tell (que j’ai déjà cité ailleurs)
▻http://www.fayard.fr/sites/default/files/styles/large/public/images/livres/9782213021386-G_0.JPG
▻http://www.fayard.fr/guillaume-tell-9782213021386
La votation sur le Gothard a été un vrai jeu de dupes
René Knüsel se fait l’écho d’un comportement pour le moins discutable de la part de 90 conseillers nationaux.
Les récents échos du travail parlementaire à Berne montrent que cette méfiance était fondée. Mercredi, la majorité du Conseil national a soutenu un postulat libéral-radical visant à déplafonner le nombre de passages de poids lourds, dont le nombre est pourtant inscrit dans la Constitution depuis l’acceptation de l’initiative des Alpes en 1994.
▻http://www.24heures.ch/signatures/reflexions/votation-gothard-vrai-jeu-dupes/story/16161030
Ah ouais, effectivement, ça n’a pas traîné…
Une tempête pointe-elle à l’horizon ?
(dernière phrase de l’article)
L’emploi est mort, vive le travail ! de Bernard Stiegler| Fayard
▻http://www.fayard.fr/lemploi-est-mort-vive-le-travail-9782755507461
j’entends ces critiques ... je relaie mais suis très dubitatif quant à l’écho qu’ont les propos de ce monsieur en ce moment ;)
à défaut de critique (pas lu ce livre), c’était juste une évocation trop rapide du parcours de cet intellectuel (ex-taulard), qui me semble - pour avoir lu son Passer à l’acte - un rallié (et renégat), qui passe du temps à expliquer en quoi le capitalisme est trop stupide pour s’en sortir intelligement sans ses thèses... Bref, un triste sire. Dans cette optique, il est sûr que l’on peut faire mieux que Attali, Minc ou même Rifkin (fin du travail, théorie de l’accès). Il me fait penser à Onfray, la recherche d’une revanche sociale individuelle (avec surenchère sur une forme plus ou moins sophistiquée de « normalité ») prenant le pas sur toute autre considération. Apporter un vernis de « pensée » à l’état des choses pour y gagner une place. Mais il s’agit juste d’une impression. Et celle-ci manque de générosité. Il faudrait à tout le moins prendre le temps de lire autre chose que son autobio (citée) et je ne sais plus quel truc plus théorique que j’ai lu de lui il y a déjà un bout de temps.
• L’art de la révolte de Geoffroy de Lagasnerie
▻http://www.fayard.fr/lart-de-la-revolte-9782213685786
Edward Snowden, Julian Assange et Chelsea Manning sont les figures essentielles des luttes qui se jouent autour des secrets d’État et de la surveillance de masse, des libertés à l’ère d’Internet, de la guerre et du terrorisme. Ils sont souvent considérés comme des lanceurs d’alerte révélant des informations. Pour Geoffroy de Lagasnerie, ils sont bien plus que cela : ce sont des personnages exemplaires qui réinventent un art de la révolte. Avec eux, nous assistons à l’émergence d’une nouvelle manière de penser la politique et de se constituer comme sujet politique.
La pratique de l’anonymat telle que WikiLeaks la fait fonctionner, les gestes de fuite et les demandes d’asile de Snowden ou d’Assange rompent avec les formes traditionnelles de la contestation. Dès lors, ces modes d’action nous conduisent à nous interroger sur le fonctionnement de l’espace démocratique, sur les notions de citoyenneté, d’État, d’appartenance, de prise de parole, d’espace public, de collectif, et nous invitent à reformuler le langage de la philosophie critique.
La théorie contemporaine concentre son attention sur les rassemblements populaires comme Occupy, les Indignés ou les printemps arabes. Et si c’étaient les démarches solitaires de Snowden, d’Assange, de Manning qui constituaient les foyers où s’élabore une conception inédite de l’émancipation ?
Geoffroy de Lagasnerie est philosophe et sociologue. Il est professeur à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Il est l’auteur notamment de La Dernière Leçon de Michel Foucault (Fayard, 2012) et de Logique de la création (Fayard, 2011).
▻http://www.fayard.fr/sites/default/files/styles/couv_livre/public/images/livres/9782213685786-X.jpg?itok=OsAaK4PF
• Geoffroy de Lagasnerie pour son livre L’art de la révolte sur Les Nouveaux chemins de la connaissance (France Culture)
▻http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-actualite-philosophiq
• Son blog :
▻http://blogs.mediapart.fr/blog/geoffroy-de-lagasnerie
Le business est dans le pré de Aurélie Trouvé| Fayard
▻http://www.fayard.fr/le-business-est-dans-le-pre-9782213678870
C’est bien connu : le bonheur et l’amour sont dans le pré. Ces images bucoliques nourrissent notre imaginaire, pourtant, depuis des décennies, le monde agricole ne cesse de subir une brutalité quotidienne : celle des marchés. Cette réalité a des retombées concrètes dans nos champs et nos assiettes.
S’appuyant sur quinze ans d’expériences associatives et professionnelles, Aurélie Trouvé retrace ici de façon pédagogique l’essor de l’#agro-business et sa mainmise sur l’#alimentation. Comment les #multinationales et les fonds financiers en ont fait un instrument de profit, détruisant au passage l’emploi et la nature tout en utilisant des slogans pseudo-écologistes, voire éthiques.
Mobilisations contre la ferme des 1 000 vaches et le barrage de Sivens, contre les #OGM et l’accord transatlantique, réquisition de #terres, développement du bio, de circuits courts ou de coopératives locales… Le #business est dans le pré veut plus que jamais témoigner des luttes et alternatives qui transforment déjà nos façons de produire, de consommer et d’échanger.
Un « Guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses »
►http://blog.francetvinfo.fr/livres-actualite/2014/02/20/un-guide-des-metiers-pour-les-petites-filles-qui-ne-veulent-pas-fi
Autant dire que le chemin est encore long qui mène à l’égalité des métiers. D’où l’idée de Catherine Dufour, qui a conçu un Guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses. Comment l’idée lui est-elle venue ? En feuilletant un catalogue de jouets à Noël. Qu’a-t-elle vu « sur fond bleu » ? Des autos, des motos et des bateaux. Sur « fond rose » : « dix Barbie princesse et une Barbie qui fait le ménage ».
Princesse ou femme de ménage, les deux horizons éternels des petites filles ? Non s’insurge l’auteure, également chroniqueuse au Monde diplomatique. Et d’égréner cinquante métiers passionnants, bien payés ... et encore largement réservés aux hommes.
La gamme va d’Aventurière à Physicienne, en passant par Agent secret, Chef d’orchestre, Femme d’affaires, informaticienne ou surfeuse. Toutes voies déclinées sur le même modèle. Des conseils pratiques (études, filière ...), des mises en garde (espérance de vie ...) et deux portraits pour faire naître les vocations : celui d’une pionnière et celui d’une femme d’aujourd’hui.
Elle a écrit une nouvelle : ►http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/DUFOUR/49628
super bouquin mais pas pour les petites filles, c’est plutôt niveau lycéenne en termes d’écriture
▻http://www.fayard.fr/sites/default/files/styles/liste-livres/public/images/livres/9782213681313-X_0.jpg?itok=knkKfGVU
#livre
►http://kat.mecreant.org/le-guide-des-metiers-pour-les-petites-filles-qui-ne-veulent-pas-finir-
La doc extérieure « pour aller plus loin »
« Oui mais quand même, la #Religion, c’est mal » - Montée de l’#islamophobie et banalisation du fémonationalisme
▻http://www.alsacelibertaire.net/spip/spip.php?article138
Relayer l’information de la énième agression d’une femme voilée, ou les propos haineux tenus sur l’islam par la représentante d’une organisation pseudo-féministe, revient immanquablement à emboucher l’appeau à trolls religiophobes. Que des femmes soient insultées et tabassées, que le #Féminisme serve de leurre pour répandre et banaliser le racisme le plus crasse, tout cela, le/la religiophobe s’en moque : dans un pays où médias et politiques, de façon plus ou moins insidieuse, désignent à longueur de (...)
#Analyses #Antiracisme #Homophobie
►http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-03-12-Femen
►http://www.peripheries.net/article187.html
►http://www.carmed.fr/m_r_moro.htm
►http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin
▻http://www.midilibre.fr/2013/05/27/la-petite-mosquee-en-construction-profanee,705177.php
▻http://www.islamophobie.net/temoignages/2012/12/28/sanglier-poussette-islamophobie-ccif
▻http://www.islamophobie.net/temoignages/2013/03/13/cantine-ccif-harcelement-viande
▻http://www.islamophobie.net/articles/2013/08/11/islamophobie-mosque-degradation-gironde
▻http://www.liberation.fr/societe/2013/07/16/inna-shevchenko-je-ne-suis-pas-islamophobe-mais-religiophobe_918679
►http://femen.livejournal.com/84464.html
►http://www.contretemps.eu/interventions/fondements-politico-%C3%A9conomiques-f%C3%A9monationalisme
▻http://www.huffpostmaghreb.com/hela-ammar/etre-prisonniere-en-tunis_b_3521167.html
▻http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707164346
▻https://twitter.com/Femen_France/status/357147741614379008
▻https://twitter.com/RokhayaDiallo/status/357145057536651264
▻http://blog.mondediplo.net/2009-04-12-Ils-ne-comprennent-que-la-force
►http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/p/le-texte-qui-suit-est-la-transcription.html
▻http://www.rue89.com/hoax/2011/04/14/arretez-avec-le-je-me-battrai-pour-vous-de-voltaire-199690
▻http://fr.wikipedia.org/wiki/Minority_Report
►http://www.madmoizelle.com/islamophobie-ordinaire-176366
►http://www.peripheries.net/article318.html
▻http://www.bakchich.info/blogs/sebastien-fontenelle/le-chaud-et-le-froid
▻http://www.depresdeloin.eu/2013/08/foulard-a-luniversite-a-qui-profite-la-polemique
▻http://www.lemonde.fr/politique/video/2012/03/26/sur-france-info-sarkozy-evoque-les-musulmans-d-apparence_1675983_823448.html
►http://www.telerama.fr/idees/media-politique-la-paranoia-anti-islam,89778.php
►http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberot/060813/le-haut-conseil-lintegration-et-le-bonnet-d-ane-ostensible
▻http://www.dailymotion.com/video/xzkwbm_les-inconnus-les-chasseurs_fun
Le droit de porter le voile à l’université remis en question
Stéphanie Le Bars
Lemonde.fr, 5 août 2013
▻http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/08/05/le-droit-de-porter-le-voile-a-la-fac-remis-en-question_3457436_3224.
C’est un rapport alarmiste et une proposition polémique que le Haut Conseil à l’intégration (HCI) a légués à l’Observatoire de la laïcité, détenteur depuis avril des prérogatives de sa mission sur la laïcité. Dans l’un de leurs derniers travaux que Le Monde s’est procuré, les membres de cette mission, menée par l’inspecteur général de l’éducation nationale Alain Seksig, se sont intéressés au respect de la neutralité religieuse dans l’enseignement supérieur.
Face aux « nombreux contentieux intervenus dans tous les secteurs de la vie universitaire », le rapport émet douze propositions parmi lesquelles l’adoption d’une loi interdisant « dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ».
Sans aller jusqu’à étendre à l’enseignement supérieur la loi de 2004 en vigueur dans le second degré, l’idée est bien d’interdire aux étudiantes musulmanes de porter le voile islamique pendant les cours. Une proposition potentiellement polémique, alors que se discute l’opportunité d’interdire les signes religieux, et principalement le voile, dans d’autres sphères de la société française.
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A l’appui de leur proposition, les rapporteurs rappellent la loi Savary de 1984, qui précise que la liberté d’expression accordée aux usagers de l’enseignement supérieur « ne doit pas porter atteinte aux activités d’enseignement et à l’ordre public ». Les rapporteurs précisent aussi que le code de l’éducation prévoit que « le service public de l’enseignement supérieur est laïque et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ». Ils « voient donc mal pourquoi l’enseignement supérieur camperait dans un hypothétique statut d’extraterritorialité ».
UNE « MONTÉE DE REVENDICATIONS IDENTITAIRES ET COMMUNAUTARISTES »
Selon les auditions menées ces derniers mois par la mission sur la laïcité, « certaines universités » sont en butte à « des demandes de dérogation pour justifier une absence, au port de signes d’appartenance religieuse, à des actes de prosélytisme, à la récusation de la mixité tant au niveau des étudiants que des enseignants, à la contestation du contenu des enseignements, à l’exigence de respect des interdits alimentaires, à l’octroi de lieux de culte ou de locaux de réunion à usage communautaire... »
"Les problèmes n’ont pas disparu, ne se sont pas raréfiés mais se sont banalisés, indique le rapport. Des personnalités auditionnées parlent même « d’actions souterraines » (associations cultuelles masquées, conférences à contenu politico-religieux, etc.). Des professeurs nous signalent, par exemple, la difficulté qu’ils éprouvent parfois à organiser des binômes d’étudiants des deux sexes pour des travaux de groupe."
Lire les témoignages (édition abonnés) « C’est une injustice de ne pas pouvoir travailler avec son voile »
Largement fondé sur une enquête de la Conférence des présidents d’université (CPU) de 2004, le rapport évoque aussi, sans les quantifier ni les situer, des atteintes à la laïcité « dans certaines universités où des tenants de courants chrétiens évangéliques ou néobaptistes critiquent les théories darwiniennes de l’évolution au profit de thèses créationnistes. Ailleurs, des écrits de Voltaire, de Pascal ou de Camus peuvent être rejetés ». La mission « laïcité » du HCI relaie donc le « malaise d’un nombre croissant d’enseignants » face à ces « symptômes de la montée de revendications identitaires et communautaristes, de fermeture, voire d’ostracisme, de refus de certains savoirs ».
BILAN POSITIF DE LA LOI DE 2004
S’il reconnaît que « tous les établissements ne sont pas touchés par ces phénomènes » et que certains y ont apporté « des solutions concrètes et apaisantes », le HCI craint néanmoins une certaine « cacophonie » et juge « préférable d’anticiper ».
Il estime donc « nécessaire que l’ensemble des établissements publics d’enseignement supérieur intègrent un article dans leur règlement intérieur visant à prévenir les contestations ou récusations d’enseignement ». Il recommande « l’insertion de l’étude du principe de laïcité dans les programmes des formations débouchant sur un métier des fonctions publiques d’État, hospitalière ou territoriale ou sur un métier des carrières sanitaires et sociales ».
La mission « laïcité » propose enfin que « toute occupation d’un local par une association étudiante fasse l’objet d’une convention d’affectation des locaux, qui ne peuvent en aucun cas être affectés aux cultes ». Dans la même ligne, « les Crous étant soumis au principe de laïcité, ils ne peuvent compter de lieu de culte sur leur site, ni fournir de restauration de nature confessionnelle ».
Dans ce contexte, le Haut conseil à l’intégration rappelle que « la loi de mars 2004 a contribué à diminuer les tensions dans les établissements du secondaire ». L’Observatoire de la laïcité, dans son point d’étape remis le 25 juin au président de la République, établit aussi un bilan positif de la loi de 2004, mais ne paraît pas pour autant enclin à reprendre les conclusions du HCI.
« Nous entendons nous faire notre propre religion », indique-t-on à l’Observatoire. Ces recommandations devraient être publiées dans le rapport annuel du HCI, à l’automne, à moins que l’Observatoire de la laïcité, soucieux « d’apaisement » sur ces sujets, ne préfère les enterrer.
Alain Gresh (nov. 2010) : « La loi ne suffit donc pas. Qu’importe ! Changeons-la. Après tout, les musulmans méritent bien une législation spéciale... Et, s’ils ne sont pas contents, ils peuvent aller vivre ailleurs. » ►http://blog.mondediplo.net/2010-11-12-La-creche-Baby-Loup-la-laicite-et-les-femmes
La législation ne sera jamais suffisante
D’ailleurs, y’a l’articulet d’Élisabeth Badinter conseillant aux femmes voilées d’aller vivre en Afghanistan qui tourne beaucoup sur Facebook ces temps-ci. Sous couvert, de #féminisme, bien sûr…
Cette adresse date d’il y a quelques années je crois mais sa réapparition prépare bien le terrain.
▻http://www.media-web.fr/elizabeth-badinter-et-le-port-volontaire-du-voile-integral-78-104-1167.htm
Je vois une référence à ce texte sur LMSI en 2010…
▻http://lmsi.net/Un-feminisme-selectif
A propos des Territoires perdus de la République, ouvrage collectif paru sous la direction d’Emmanuel Brenner [évoqué là par @le_bougnoulosophe ►http://seenthis.net/messages/163146 ], qui inspire encore aujourd’hui le Haut comité à l’intégration (à la désintégration devrait-on dire), organisme islamophobe qui vient de préconiser l’interdiction du foulard à l’Université. Deux extraits de mon livre, L’islam, la République et le monde. (@alaingresh)
▻http://www.fayard.fr/lislam-la-republique-et-le-monde-9782012792531
"Rejeté verbalement en France, le concept de « choc des civilisations », forgé et popularisé aux États-Unis, s’installe pourtant peu à peu dans les consciences. Emmanuel Brenner, toujours lui, l’évoque dans Les Territoires perdus de la République, un livre qu’il a dirigé sur la montée de l’antisémitisme et du sexisme dans les établissements scolaires. Cet ouvrage a marqué les esprits, a reçu des éloges presque unanimes et, selon le bandeau qui accompagne sa nouvelle édition, « a fait basculer le débat sur la laïcité à l’école » (lire chapitre consacré). Dans sa préface, Emmanuel Brenner nous met en garde : « Évoquer un conflit de valeurs, c’est aujourd’hui prendre le risque de se voir cataloguer partisan des thèses de Samuel Huntington et de son “choc des civilisations”. Refuser de voir et de nommer un péril ne l’a jamais fait reculer. Il l’a seulement exacerbé. » (…)
L’un des thèmes rabâchés par ce livre est le risque d’une capitulation, d’un « Munich » face aux islamistes. « Le laxisme ambiant face à la poussée antisémite, explique Emmanuel Brenner, coordinateur de l’ouvrage, et au-delà face au travail de sape des valeurs n’est pas limité à l’école, on s’en doute. La société française tout entière est logée à la même enseigne, moralement désarmée, intellectuellement en panne de projet face à la poussée d’une foi qui, par le biais de l’islamisme, travaille une communauté nombreuse. » Dans la guerre engagée, les musulmans ne comprennent que la force. C’est « notre » force qui, seule, peut « les » calmer.
Élise Jacquard, enseignante dans un établissement du nord de Paris, témoigne dans Les Territoires perdus de la République, après « la déclaration de guerre du 11 septembre 2001. C’est dans ces termes-là que la chose a été vécue au lycée, le dévergondage [sic !] précédemment observé ayant débouché sur une joie triomphale qui se lisait sur les visages des élèves et s’exprimait dans les comportements. Là, c’était sûr, cette fois ils [notons que ce “ils” fait référence à des élèves en majorité français, mais de confession musulmane] avaient la victoire, et s’ils toléraient encore les professeurs devant eux, c’était dans la perspective des aviateurs américains tombés au Viêt-Nam et promenés au milieu des foules 21 ». Elle ajoute, quelques pages plus loin, après la victoire américaine en Afghanistan, que les élèves, naguère rebelles, sont devenus des républicains convaincus. « Il faut donc admettre que, contrairement à ce qu’on lit dans les médias, cet écrasement par la force a redonné du lustre à l’Occident, et comment, en tout cas, ce sont les États-Unis qui ont pu dans les classes rendre la dignité aux professeurs abandonnés par l’État français 22 ». Merci, George W. Bush, d’avoir aidé à rétablir l’ordre dans ces « territoires perdus »… Et d’avoir évité ainsi un nouveau Munich…"
Ca n’a pas fait plaisir à Jean Baubérot si l’on en croit sa tribune sur Médiapart : ►http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberot/060813/le-haut-conseil-lintegration-et-le-bonnet-d-ane-ostensible
On jette tellement de voiles pudiques sur :
– la non réglementation du monde de la finance
– les activités illégales menées par l’Etat et ses sbires
– l’accroissement des inégalités
– les dépenses d’armement
– les 68 (au hasard) engagements du présidentiable qui ne seront même jamais envisagés en vrai (c’est peut-être mieux comme ça)
– ...
Qu’il est plus que temps d’interdire les usages religieux du voile. Le marché court à la pénurie là.
Désolée, je suis allée trop vite en relevant ce lien dans un précédent billet (effacé) :
Françoise Laborde (du CSA…) et Denise Bombardier prises en flagrant délit de plagiat - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/article3778.html
Françoise Laborde, dont « l’affaire DSK » a opportunément éveillé le féminisme, a rédigé, en compagnie de Denise Bombardier, un ouvrage paru en octobre 2011 aux éditions Fayard, sous le titre Ne vous taisez plus ! : quatre mains pour 80 pages en gros caractères saluées par un passage de l’ex-journalistes de France 2 dans l’émission de Michel Drucker « Vivement dimanche » sur … France 2 (le 6 décembre 2011). Mais ce n’est pas parce que le petit monde, décidément très petit, honore un petit livre que l’on est en droit de se demander si Françoise Laborde et Denise Bombardier ne sont pas des contrefaçons de journalistes, mais parce que leur éditeur – les éditions Fayard - est devenu grâce à elles l’objet de deux actions en justice pour contrefaçon, c’est-à-dire pour plagiat.
En réalité, Laborde et Bombardier ne défendent pas le "féminisme à la française", l’affaire DSK leur a fait voir la lumière, alléluia :
►http://www.fayard.fr/livre/fayard-408951-Ne-vous-taisez-plus-hachette.html
D’où recopiage d’"Un troussage de domestique", ce qui ne manque pas de saveur...
►http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_37_iprod_517-Un-troussage-de-domestique.html
"Ce livre s’adresse à un large public, celui qui a suivi l’« affaire DSK ». Son sujet n’est pas l’affaire judiciaire (qui ne fait que commencer). Il ne traite pas non plus des agressions sexuelles. Son sujet est le sexisme comme idéologie rationalisant les atteintes aux droits des femmes. Il analyse les réactions à l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York le 14 mai 2011, puis à son inculpation. Ces réactions, qui ont été majoritairement celles de ses amis politiques, révèlent en fait l’attitude de la majorité des hommes politiques et journalistes français. Ceux-ci ont commencé par déclarer qu’il ne pouvait en aucun cas être coupable des faits qui lui sont reprochés, parce qu’il en serait incapable. Ils ont exprimé une incrédulité totale quant à la possibilité même du crime et ont comparé la situation faite à DSK à un véritable calvaire. La possibilité même du crime a été déniée : soit parce que l’accusation du procureur était fausse – ce qui revenait à dire que la femme de chambre qui l’avait dénoncé mentait –, soit parce qu’aux USA on confond sexualité et crime."