Lettre au rédacteur en chef du New York Review of Books : L’arbre qui cache la forêt

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  • Une première lettre appelant au boycott d’israel, signée par 70 personnes, a été publiée dans la prestigieuse New York Review of Books le 13 octobre dernier. Elle appelle au boycott économique des produits des colonies. Pas de boycott des produits israéliens, pas de boycott culturel ni universitaire :
    http://www.nybooks.com/articles/2016/10/13/economic-boycott-israeli-settlements

    #Angela_Davis, #Joan_Scott, #Alice_Walker, #Roger_Waters et une centaine d’autres ne se satisfont pas de cette demi mesure, envoient une lettre de réponse... et elle est publiée aussi :

    L’arbre qui cache la forêt
    Angela Davis, Chandler Davis, Farid Esack, Richard Falk, Ronnie Kasrils, Rashid Khalidi, Malcolm Levitt, John Pilger, Alice Rothchild, Joan Scott, Alice Walker, Roger Waters et une centaine d’autres signataires
    New York Review of Books, le 20 octobre 2016
    http://www.aurdip.fr/lettre-au-redacteur-en-chef-du-new.html

    Une déclaration récemment publiée dans le New York Review of Books appelle à « un boycott économique et une non-reconnaissance politique des colonies israéliennes dans les territoires occupés » (Lettres, 13 octobre).

    Nous saluons la façon dont la déclaration brise le tabou qui frappe le boycott des institutions israéliennes complices – au moins partiellement - des violations des droits humains des Palestiniens.

    Défiant néanmoins le sens commun, la déclaration appelle à boycotter les colonies en laissant Israël, l’État qui a illégalement construit et entretenu ces colonies depuis des décennies, en dehors du coup.

    De plus, les banques israéliennes non implantées dans les colonies mais qui financent leur construction ne devraient-elles pas être ciblées elles aussi ? C’est ce qu’ont fait l’Église Méthodiste Unie et l’important Fond de pension néerlandais PGGM.

    En omettant les autres violations graves du droit international perpétrées par Israël, la déclaration ne satisfait pas au test de cohérence morale. Les réfugiés palestiniens, qui représentent la majorité des Palestiniens, n’ont-ils pas droit au respect des droits qui leur sont stipulés par l’ONU ? Les citoyens palestiniens d’Israël ne devraient-ils pas jouir de l’égalité des droits, par le rejet des dizaines de lois israéliennes qui les soumettent à la discrimination raciale ?

    La société civile palestinienne a appelé au Boycott, au Désinvestissement et aux sanctions (BDS) contre toutes les entités, israéliennes ou internationales, qui se font complices de la négation des droits des Palestiniens où qu’ils soient. Comme l’a montré le boycott de l’apartheid sud africain, c’est le moyen non-violent le plus efficace pour atteindre la liberté, la justice et l’égalité pour tous.

    #Palestine #New_York_Review_of_Books #BDS