Nadja Vallaud-Beljkacem et le Tour de France par deux enfants

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  • Nadja Vallaud-Beljkacem et le Tour de France par deux enfants blog de Bernard Gensane
    http://bernard-gensane.over-blog.com/2016/10/quand-nadja-valaud-abeljkacem-pretend-s-y-connaitre-en-hi

    Á Sarkozy et ses Gaulois, Najat Vallaud-Belkacem a récemment répondu ceci :
    « La ministre de l’Éducation que je suis connaît parfaitement les premières phrases de ce livre, Le Tour de France par deux enfants, d’Ernest Lavisse, sous la IIIe République, qui commence par : « Autrefois, notre pays s’appelait la Gaule et les habitants les Gaulois ». 
    Bien imprécis et faux, tout cela.

    Cette phrase n’est pas la première du Tour de la France par deux enfants, livre qui n’est pas d’E. Lavisse, mais de G. Bruno, pseudonyme – inspiré du philosophe dominicain Giordano Bruno – d’Augustine Fouillée (née Augustine Tuillerie, décidément !). Publié en 1877, inspiré par la pédagogie de Jean Macé, ce “livre de lecture courante” sera vendu à des millions d’exemplaires, réédité 500 fois jusqu’en 1950. 
    Il commence par une évocation de la guerre de 1870 : « Par un épais brouillard du mois de septembre, deux enfants, deux frères, sortaient de la ville de Phalsbourg en Lorraine. Ils venaient de franchir la haute porte fortifiée qu’on appelle Porte de France. » Deux frères fuient l’occupation allemande par la Porte de France de Phalsbourg, à l’ouest, et non évidemment par la Porte d’Allemagne, au sud-est.

    Ce manuel ne fut pas seulement utilisé « sous la IIIème république » mais aussi sous la IVème, voire sous la Vème dans certaines écoles. Ce livre ne manque pas de qualités mais il est essentiellement moral et se permet certaines propositions qui aujourd’hui ne passeraient plus, comme celle qui veut que l’humanité serait divisée en quatre races, la blanche étant la plus parfaite. Lors de la séparation de l’Église et de l’État, toute référence à Dieu sera supprimée, cette autocensure choquant jusqu’à Jean Jaurès. La Saint Barthélémy, la Révolution française et la Commune étaient absentes d’un ouvrage sous-titré “Devoir et Patrie”

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