Enfin (12 jours après), Le Monde publie une nécrologie d’Anthony Shadid. C’est bien.
►http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2012/02/28/anthony-shadid-journaliste-et-passeur-entre-deux-mondes_1649092_3382.html
Du courage physique, Anthony Shadid en a fait souvent preuve : blessé à l’épaule à Ramallah en 2002 par un tir de l’armée israélienne, il avait également été capturé avec trois collègues par les troupes de Kadhafi à Ajdabiya, en mars 2011, avant d’être relâché et expulsé cinq jours plus tard. Mais Shadid ne se présentait jamais comme un reporter de guerre. Plutôt comme « un passionné du Proche-Orient, qui se trouve être déchiré par des guerres », disait-il. Son principal critère, en matière de danger, tenait dans cette question : « Est-ce que cette histoire va être racontée si je n’y vais pas ? »