Mort de Maya Surduts, grande voix du féminisme
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/04/13/mort-de-maya-surduts-grande-voix-du-feminisme_4901414_3382.html
Mort de Maya Surduts, grande voix du féminisme
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/04/13/mort-de-maya-surduts-grande-voix-du-feminisme_4901414_3382.html
Une maison de retraite coopérative et écologique pour que « les vieux » ne deviennent pas « des marchandises »
►http://www.bastamag.net/Dans-la-banlieue-lyonnaise-un-habitat-cooperatif-pour-vivre-au-mieux-la
Ils ne voulaient pas terminer en traditionnelle maison de retraite mais être acteurs de leurs vies. Sept ans après leurs premières discussions sur le bien-vieillir, un groupe de retraités entame les travaux de la première coopérative d’habitants pour personnes vieillissantes. La non-spéculation, la démocratie et l’écologie sont au fondement du projet « Chamarel - Les Barges », situé dans un quartier de Vaulx-en-Velin à l’est de Lyon. Un projet tellement inspirant que la banque a même accordé à ces (...)
/ A la une, #Economie_sociale_et_solidaire, #Habitat_écologique, #Garantir_l'accès_au_logement, #Reportages, #Retraites, (...)
Juste quand on en parlait...
Décès de la fondatrice de la Maison des Babayagas, Thérèse Clerc
►http://www.respectmag.com/19035-deces-de-la-fondatrice-de-la-maison-des-babayagas-therese-clerc
►http://seenthis.net/messages/461531
#Thérèse_Clerc #Babayagas
@fil va falloir imaginer un ascenseur dans des grottes ;)
Et puisqu’à parler de vieillesse, parlons de mort, moi aussi le jour où je trépasse j’aimerai que ce soit beau et que ma famille et mes amis continuent de #célébrer_la_vie.
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/02/16/mort-de-la-militante-feministe-therese-clerc_4866423_3382.html
Selon ses vœux, sa famille et ses amis se réuniront, fin mars, pour « faire la fête »
#RIP Marvin Minsky, 88 years
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Marvin_Minsky
“Intelligence is not the product of any singular mechanism, but comes from the managed interaction of a diverse variety of resourceful agents.”
(Minsky in The Society of Mind)
His HTML 1.0 website:
In 1952 he also invented what he called The Most Useless Machine Ever.
▻https://www.youtube.com/watch?v=Z86V_ICUCD4
In French:
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/01/26/marvin-minsky-pionnier-de-l-intelligence-artificielle-est-mort_4854155_3382.
#artificial_intelligence #intelligence_artificielle
#GOFAI
#Marvin_Minsky
#MIT
Le réalisateur Jacques Rivette est mort
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/01/29/le-realisateur-jacques-rivette-est-mort_4856051_3382.html
▻http://s3.amazonaws.com/auteurs_production/post_images/16855/2.jpg?1407224199
Mais quand finira ce mois de janvier, véritable hiver chaud, et qui emporte tout sur son passage, Jacques Rivette vient grossir les rangs de l’hécatombe.
« l’homme qui décide à ce moment de faire un travelling-avant pour recadrer le cadavre en contre-plongée, en prenant soin d’inscrire exactement la main levée dans un angle de son cadrage final, cet homme n’a droit qu’au plus profond mépris ».
Jaques Rivette à propos de Kapo de Gilles Pontecorvo
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/01/29/le-realisateur-jacques-rivette-est-mort_4856051_3382.html#czDqQkllzsWUq0Rr.9
J’en viens à me demander, si ce n’est pas, aussi, une manifestation de mon âge avancé, plus je viellis et plus les figures tutélaires de la jeunesse, et de l’âge adulte, sont elles-mêmes proches du terme. Sale temps.
#fil honte à moi, je ne connais pas la Bataille d’Alger , en revanche Kapo , je l’ai vu et oui c’est une abomniation. M’en vais télécharger la Bataille d’Alger .
Personnellement tu auras compris que j’ai du mal avec un auteur qui prend des airs supérieurs et parle de son profond mépris (expression on ne peut plus bateau). Mais ça devait être dans ces années où les mao et les situ faisaient office de modérés dans l’espace intellectuel — c’est pardonnable. N’ayant pas vu Kapo je n’ai pas d’avis sur la cause (et ne cherche pas à en avoir).
Mais ça devait être dans ces années où les mao et les situ faisaient office de modérés dans l’espace intellectuel
L’âge d’or.
Je ne t’encourage pas à télécharger Kapo , c’est plutôt un très mauvais film et on ne peut que trouver fort juste le commentaire de Rivette sur le sujet et lui être reconnaissant (presque) d’avoir douché prospectivement bien des véléités futures de faire de la fiction cinématographique dans les camps. Cette prophylaxie aura duré assez longtemps finalement, et on voit bien, notamment avec le Fils de Saul , qu’une digue est le point de lâcher.
Pour le ton que tu dénonces, c’est sans doute ce qui m’a longtemps tenu éloigné des Cahiers du cinéma , cycliquement, j’y retourne, puis je m’en détourne, puis j’y retourne, ça fait plus de trente ans que cela dure je crois.
Et sinon ce que j’aurais voulu mettre pour ce billet (mais je ne peux pas de cet ordinateur), cela aurait été une scène de la Belle Noiseuse ou de Jeanne la Pucelle ou Secret Défense
J’ai vu la bataille d’Alger mais pas Kapo. Qu’est ce que tu entends par abomination ?
Sinon la critique de rivette : ▻http://simpleappareil.free.fr/lobservatoire/index.php?2009/02/24/62-de-l-abjection-jacques-rivette
@unagi Le problème, toujours le même, celui de la fiction en camp de concentration.
Et dans Kapo , effectivement, comme le notait Rivette avec ette attaque très dure à propos d’un certain travelling (au point que ce soit un des travellings les plus célèbres du cinéma), l’esthétisation. Mais c’est dit très vite de ma part et mon souvenir de Kapo doit bien dater d’une vingtaine d’années et je commence sérieusement à me méfier de mes lectures et autres de cette époque tellement lointaine.
Merci ! En cherchant je tombe sur une critique qui au contraire de celle de Rivette ne polémique pas sur le travelling mais enterre le scénario, scénario de l’abomination. Entre autres chose.
▻http://www.dvdclassik.com/critique/kapo-pontecorvo
"Car paradoxalement, et Rivette n’en parle pas (Daney encore moins, qui n’a pas vu le film), le film pêche en fait ailleurs, via des procédés bien moins raisonnables que ce simple travelling, faux procès choisi pour l’exemple...
Après un pré-générique d’une concision glaçante et qui plonge dans l’horreur des camps en cinq minutes terrifiantes, le scénario (pourtant d’une sobriété notable dans son premier tiers) s’enfonce peu à peu dans le mélo bas de gamme, avec l’arrivée dans le camp de prisonniers russes. Les rouages scénaristiques se grippent, et la romance (pas forcément invraisemblable pour autant) édulcore à ses dépends une œuvre jusqu’alors éprouvante et accomplie. Pontecorvo se brouilla un temps avec son scénariste, Franco Solinas, initiateur de ce virage à l’eau de rose qui plût tant aux producteurs italiens qu’ils l’imposèrent au final. Faute de goût majeure, la bluette entame sérieusement le crédit du film.
En cause aussi, la psychologie d’Edith/Nicole, pourtant campée par une très convaincante Susan Strasberg - fille du célèbre professeur d’art dramatique Lee Strasberg, remarquée pour sa composition d’Anne Franck sur les planches. Jeune juive qui se fait passer pour une prisonnière de droit commun afin d’échapper à la mort, son accession au rang de Kapo semble par trop mécanique, éludant les implications forcément déstabilisantes de cette « promotion » : jamais Edith ne semble vraiment ébranlée par les conséquences de sa nomination, d’ailleurs habilement dissimulée derrière une ellipse grossière.
Enfin, acoquinée avec un SS, la jeune femme trouvera une rédemption dans un final trop pompeux pour être honnête : on crie haro sur la mise en scène de Pontecorvo, plutôt retenue, quand c’est le script conformiste et racoleur de Solinas qui gangrène finalement le projet. Mise en scène estimable, scénario regrettable : Kapo est un film bancal, sur un sujet qui ne saurait souffrir aucun égarement
"
Pour finir, je suis toujours très mal à l’aise avec Nuit et Brouillard et son absence de représentation des camps, l’absence d’image étant l’absence des juifs au coeur de la solution finale.
Jacques Rivette (1928-2016) : Paris, Céline, Julie lui appartiennent, à jamais, dont un #entretien avec Daney, photos
▻http://diacritik.com/2016/01/29/jacques-rivette-1928-2016-paris-celine-julie-lui-appartiennent-a-jamais
#L'amour_fou #film #fiction #camps #critique
Nécro Le Monde
▻http://seenthis.net/messages/455402
@unagi Pour tout dire à quel point ma mémoire de ce film était précise, je crois que j’avais un peu oublié cette histoire de romance.
Ca va rejoindre la longue liste de mes approximations de Don Quichotte du Val de Marne.
À vos CB....
“Out 1”, de Jacques Rivette, en dvd
▻http://www.telerama.fr/cinema/out-1-de-jacques-rivette-quand-la-nouvelle-vague-etait-en-roue-libre,134457
Radical, fou, mais surtout invisible depuis vingt ans, le film-fleuve de Jacques Rivette sort enfin en salles et en coffret DVD-Blu-ray. Avec Michael Lonsdale et Jean-Pierre Léaud exaltés, Bulle Ogier et Bernadette Lafont terrifiées.
C’est le film monstre de la Nouvelle vague. Par sa durée au-delà de toutes les normes – près de douze heures et quarante minutes, de quoi effrayer le propriétaire de salles le plus téméraire. Et par son principe de réalisation, un recours radical, jusqu’au-boutiste, à l’improvision, qui fait de Out 1 un projet unique, « jamais fait avant, et qui ne sera jamais fait après », selon le chef-opérateur Pierre-William Glenn, l’un des artisans de cette folle aventure. Jamais exploité en salles dans sa version intégrale, projeté à de trop rares occasions dans une poignée de festivals au profit de quelques happy few, invisible depuis vingt-trois ans et sa diffusion en huit parties sur La Sept-Arte, le film le plus secret et le plus légendaire de Jacques Rivette revit aujourd’hui en salles, en VOD et dans un somptueux coffret DVD et Blu-ray grâce à la restauration entreprise par Carlotta Films. Retour sur la genèse d’une œuvre culte, en laquelle Eric Rohmer voyait rien moins qu’« un monument capital de l’histoire du cinéma moderne ».
Pornographie du « réalisme », esthétisation sans frein ni scrupule, Rivette disait fort bien les raisons pour lesquelles il n’est même pas souhaitable de voir Kapo.
« Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est difficile, lorsqu’on entreprend un film sur un tel sujet (les camps de concentration), de ne pas se poser certaines questions préalables ; mais tout se passe comme si, par incohérence, sottises ou lâcheté, Pontecorvo avait résolument négligé de se les poser.
Par exemple, celle du réalisme : pour de multiples raisons, faciles à comprendre, le réalisme absolu, ou ce qui peut en tenir lieu au cinéma, est ici impossible ; toute tentative dans cette direction est nécessairement inachevée (« donc immorale »), tout essai de reconstitution ou de maquillage dérisoire et grotesque, toute approche traditionnelle du « spectacle » relève du voyeurisme et de la pornographie. Le metteur en scène est tenu d’affadir, pour que ce qu’il ose présenter comme la « réalité » soit physiquement supportable par le spectateur, qui ne peut ensuite que conclure, peut-être inconsciemment, que, bien sûr, c’était pénible, ces Allemands quels sauvages, mais somme toute pas intolérable, et qu’en étant bien sage, avec un peu d’astuce ou de patience, on devait pouvoir s’en tirer. En même temps chacun s’habitue sournoisement à l’horreur, cela rentre peu à peu dans les mœurs, et fera partie bientôt du paysage mental de l’homme moderne ; qui pourra, la prochaine fois, s’étonner ou s’indigner de ce qui aura cessé en effet d’être choquant ?
C’est ici que l’on comprend que la force de Nuit et Brouillard venait moins des documents que du #montage, de la science avec laquelle les faits bruts, réels, hélas ! étaient offerts au regard, dans un mouvement qui est justement celui de la conscience lucide, et quasi impersonnelle, qui ne peut accepter de comprendre et d’admettre le phénomène. On a pu voir ailleurs des documents plus atroces que ceux retenus par Resnais ; mais à quoi l’homme ne peut-il s’habituer ? Or on ne s’habitue pas à Nuit et Brouillard ; c’est que le cinéaste juge ce qu’il montre, et il est jugé par la façon dont il le montre.
Autre chose : on a beaucoup cité, à gauche et à droite, et le plus souvent assez sottement, une phrase de Moullet : la morale est affaire de travellings (ou la version de Godard : les travellings sont affaire de morale) ; on a voulu y voir le comble du formalisme, alors qu’on en pourrait plutôt critiquer l’excès « terroriste », pour reprendre la terminologie paulhanienne. Voyez cependant, dans Kapo, le plan où Riva se suicide, en se jetant sur les barbelés électrifiés ; l’homme qui décide, à ce moment, de faire un travelling-avant pour recadrer le cadavre en contre-plongée, en prenant soin d’inscrire exactement la main levée dans un angle de son cadrage final, cet homme n’a droit qu’au plus profond mépris. On nous les casse depuis quelques mois avec les faux problèmes de la forme et du fond, du réalisme et de la féerie, du scénario et de la « misenscène », de l’acteur libre ou dominé et autres balançoires ; disons qu’il se pourrait que tous les sujets naissent libres et égaux en droit ; ce qui compte, c’est le ton, ou l’accent, la nuance, comme on voudra l’appeler – c’est-à-dire le point de vue d’un homme, l’auteur, mal nécessaire, et l’attitude que prend cet homme par rapport à ce qu’il filme, et donc par rapport au monde et à toutes choses : ce qui peut s’exprimer par le choix des situations, la construction de l’intrigue, les dialogues, le jeu des acteurs, ou la pure et simple technique, « indifféremment mais autant ». Il est des choses qui ne doivent être abordées que dans la crainte et le tremblement, la mort en est une, sans doute ; et comment, au moment de filmer une chose aussi mystérieuse ne pas se sentir un imposteur ? Mieux vaudrait en tout cas se poser la question, et inclure cette interrogation, de quelque façon, dans ce que l’on filme ; mais le doute est bien ce dont Pontecorvo et ses pareils sont le plus dépourvus.
Mon cher @fil Et donc hier soir au ciné-club du Kosmos à Fontenay, j’ai pu voir au cinéma donc la Bataille d’Alger (dont j’avais un souvenir particulièrement flou, le confondant notamment avec d’autres films sur le même sujet). Ben de mon point de vue c’est la même abomination.
Dramatisation à outrance de certaines scènes avec la musique insupportable d’Enio Moricone, simplifications scénaristiques coupables et le truc assez malhonnête de filmer certaines scènes dans un style documentaire qui plusieurs fois dans le film pourrait laisser à penser (différence de grain, d’éclairage ou encore de développement du film etc...) que des scènes tournées sont des scènes documentaires.
De mon point de vue, je ne pense pas que la Bataille d’Alger soit si estimable. Ayant revu récemenment Kapo pour me faire une idée plus précise que celle de mon souvenir du fameux travelling , qui n’est, en fait, pas grand chose, mais qui est effectivement abominable, je continue d’être frappé par la vigilance intellectuelle et formelle de Rivette, de son avertissement et finalement, de sa justesse, surtout quand on voit la Bataille d’Alger qui recoure à d’autres procédés mais qui n’en sont pas moins détestables.
Et une fois de plus se pose la question de la fiction de l’histoire au cinéma. Pour moi il est frappant, par exemple, de constater que Patrick Rotman a réalisé un vrai chef d’oeuvre de documentaire sur le sujet de la guerre d’Algérie, l’Ennnemi intime et qu’il s’est fourvoyé entièrement en écrivant le scénario d’une fiction qui porte le même titre et qui est, elle aussi, une abomination.
« La création de Tournier — cet écrivain apparemment étrange et non engagé — est cependant si proche des gens qu’il respecte comme une chose merveilleuse — et il la rend telle à ses lecteurs — l’histoire quotidienne de leur vie révélée dans les décharges publiques des villes. Et il est si fondamentalement préoccupé par ce qui aliène l’être humain qu’il imagine pour chacun la restitution de sa totalité (une totalité que l’art révolutionnaire cherche à créer pour l’homme aliéné) dans une forme d’Etre que les deux sexes éprouvent comme unique — quelque chose qui est plus proche de la société sans classes que d’une curiosité hermaphrodite. » Ainsi parlait la Sud-Africaine Nadine Gordimer du Français Michel Tournier, mort le 18 janvier 2016 à 91 ans. Trente ans auparavant, nous publiions des extraits d’un de ses romans.
La Goutte d’or, par Michel Tournier (janvier 1986)
►http://www.monde-diplomatique.fr/1986/01/TOURNIER/38970
La responsabilité politique de l’écrivain - Le geste essentiel, par Nadine Gordimer (janvier 1985)
▻http://www.monde-diplomatique.fr/1985/01/GORDIMER/38369
« Les avorteurs sont les fils et les petits-fils des monstres d’Auschwitz. Je voudrais rétablir la peine de mort pour ces gens-là »
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/01/18/l-ecrivain-michel-tournier-est-mort-a-l-age-de-91-ans_4849379_3382.html#hu8h
À l’opposé des fesses des adultes, paquets de viande morte, réserves adipeuses, tristes comme les bosses du chameau, les fesses des enfants vivantes, frémissantes, toujours en éveil, parfois haves et creusées, l’instant d’après souriantes et naïvement optimistes, expressives comme des visages
.
Le Roi des aulnes, éd. Gallimard, 1970, p. 354
Abel Tiffauges :
Un grand soleil rouge s’est levé tout à coup devant ma face. Et ce soleil était un enfant.
Un ouragan vermeil m’a jeté dans la poussière, comme Saul sur le chemin de Damas, foudroyé par la lumière. Et cet ouragan était un jeune garçon.
Le Roi des aulnes, éd. Gallimard, 1970, p. 368 (voir la fiche de référence de l’œuvre)
Nan vraiment, Grand Homme, sortez vos #trompettes.
Voila un Grand Homme qui va venir s’ajouter à cette collection
►http://seenthis.net/messages/413241
« Quelques journaux rendent hommage à Michel Tournier… »
… Oui, quelques rares journaux, ceux qui bouclent le plus tard puisqu’on a appris la mort de l’écrivain hier soir vers 21h30… Le Parisien a pu caser un petit encart, le Figaro lui a eu le temps de publier un beau portrait de l’auteur, ainsi qu’un entretien qu’il avait accordé en juin dernier à Etienne de MONTETY… entretien dans lequel Michel TOURNER raconte qu’il tient encore un journal… je le cite « Je tiens un journal que je relis souvent, où je note des souvenirs, des observation, des appels de mes amis. Tenez (il lit sur un bloc note une anecdote sur Barack OBAMA, puis ceci) « Plus on est vieux, plus la #mort est douce, rapide et facile… » On n’en est pas là, Michel TOURNIER lui répond Etienne de MONTETY. TOURNIER, 90 ans, lui rétorque : « A la fin de sa vie, on peut évaluer sa #vie à partir de six critères : le physique, la famille, l’époque, les amitiés, l’amour, la profession. Mon bilan est plutôt bon, avec même ce sommet que représente le prix Goncourt. Le point faible, c’est l’époque où j’ai vécu… »
▻http://www.franceculture.fr/emission-la-revue-de-presse-de-nicolas-martin-guerres-2016-01-19
Le Monde aussi : « Les avorteurs sont les fils et les petits-fils des monstres d’Auschwitz. Je voudrais rétablir la peine de mort pour ces gens-là »
@tbn De fait :
Dans les années 1980 et 1990, Michel Tournier est devenu à ce point central dans la littérature française que François Mitterrand vient, à quatre reprises, lui rendre visite dans son abbaye au cours de ses deux mandats. Installé à Choisel mais peu porté sur le mythe de l’écrivain retiré dans sa tour d’ivoire, il s’exprime beaucoup dans les médias, français et étrangers, n’hésitant pas à faire assaut de propos provocateurs ou choquants. En 1989, ce célibataire enthousiaste déclare au magazine américain Newsweek : « Les avorteurs sont les fils et les petits-fils des monstres d’Auschwitz. Je voudrais rétablir la peine de mort pour ces gens-là » – il justifie plus tard ces propos, qu’il ne renie pas, par un dégoût « viscéral » pour l’interruption volontaire de grossesse. En 1996, il affirme que la loi Gayssot, qui qualifie de délit la contestation de crime contre l’humanité, transforme « un fait historique en un article de foi dont la négation devient un blasphème » – sa phrase établissant un parallèle entre la Shoah et le dogme de l’Immaculée Conception.
Quel boute en train ! #peigne-cul
L’écrivain Michel Tournier est mort à l’âge de 91 ans
►http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/01/18/l-ecrivain-michel-tournier-est-mort-a-l-age-de-91-ans_4849379_3382.html
Mort du compositeur et chef d’orchestre Pierre Boulez
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/01/06/mort-du-compositeur-et-chef-d-orchestre-pierre-boulez_4842501_3382.html
Il y a huit ans j’avais vu ce tout jeune homme de 82 monter au pupitre avec des sauts de cabri pressé d’en découdre avec les 90 instrumentistes de l’orchestre de Paris et Jesse Norman pour interpréter Barbe bleue de Bartok, j’en suis tout retourné de me dire qu’il n’était pas immortel finalement.
Je suis en train de préparer une manière d’hommage à ce type incroyable.
Arf... L’écrivain américain Dan Fante est mort à 71 ans
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/11/30/l-ecrivain--dan-fante-est-mort-a-71-ans_4820456_3382.html
Je connaissait que John, son père. A vous lire le fils a l’air d’être un bon auteur. Vous me conseillez quoi pour découvrir cet #auteur_dont_je_connaissait_pas_le_(pré)nom ?
Fils de l’écrivain américain John Fante, il avait réussi sur le tard à se faire un prénom en littérature. Le romancier, poète et dramaturge Dan Fante, l’un des représentants de l’underground littéraire aux Etats-Unis, est mort lundi 23 novembre à Los Angeles. Il était âgé de 71 ans.
Son nom exact était Daniel Smart Fante, et sa vie, très tôt, fut tissée de dérives et de violences. Né le 19 février 1944 à Los Angeles, Fante est le petit-fils d’un maçon italien des Abruzzes parti au XIXe siècle chercher une vie meilleure en Amérique. Et le fils de John Fante (1909-1983), devenu romancier et scénariste à Hollywood, considéré comme un précurseur de la Beat Generation, admiré de Charles Bukowski, et auteur notamment du célèbre Demande à la poussière (Ask the Dust, 1939, traduit en France chez Christian Bourgois en 1986).
Comme si grandir dans l’ombre d’une telle personnalité ne suffisait pas, Fante est vite confronté à une autre malédiction. Un lourd atavisme qui court de génération en génération dans la famille, l’alcool. Dans ses Mémoires intitulés en anglais, Ecrire, boire... ( ... )
Plus tard, comme pour se mettre lui-même en garde, il portera sur l’avant-bras cette inscription tatouée en hommage à son frère : « Nick Fante, dead from alcohol ». Pourtant, il ne vaincra vraiment ce fléau que tard dans sa vie. « J’ai été saoul et barjot pendant de nombreuses années, confiait-il au Monde en 2014. Puis je me suis réveillé. Ce fut un long et terrible voyage. »
Autodidacte
A 12 ans, Dan Fante s’était promis de devenir écrivain. Mais la vie en décide d’abord autrement. Autodidacte, il quitte la Californie et s’installe à New York où il enchaîne les métiers alimentaires. Il devient colporteur, conducteur de limousine, chauffeur de taxi, laveur de carreaux, vendeur par téléphone, détective privé, gardien de nuit dans un hôtel... Il tâte de la poésie, des nouvelles, du théâtre. Ses « icônes littéraires » sont Hubert Selby Jr, Charles Bukowski et... John Fante. Il appartient au courant du « réalisme sale » (« dirty realism »), mais peine à se faire éditer aux Etats-Unis. Les uns le jugent « trop réel », les autres « pornographiques ». C’est en France qu’il trouvera son premier éditeur. En 1996, Robert Laffont publie Les anges n’ont rien dans les poches, réédité en 2011 aux éditions 13e Note. Suivront chez Bourgois En crachant du haut des buildings (1999), La Tête hors de l’eau (2001) puis Limousines blanches et blondes platine (13e Note, 2010).
Ces quatre volumes constituent la tétralogie Bruno Dante. Du nom de cet alter ego romanesque que Fante s’était lui-même forgé. Suivre Dante-Fante, c’était trébucher sans cesse le long d’un parcours autobiographique gravement accidenté, passer de la drogue à l’alcool et du sevrage aux crises de « folie » où, chaque jour, l’homme envisage de se suicider. C’est finalement l’écriture qui le sauvera. « Pour faire cesser les hurlements dans mon cerveau, j’ai commencé à écrire. J’ai pris conscience que je ne pouvais pas me tuer quand je tapais à la machine. Donc j’ai continué comme un fou... et la folie s’est évanouie. »
Oui, au final, je crois que j’aime plus son travail que celui de son père.
Mort de Leny Escudero, l’homme qui chantait « Pour une amourette »
Le Monde | 09.10.2015
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/10/09/mort-du-chanteur-leny-escudero_4786502_3382.html
Le chanteur et compositeur Leny Escudero est mort, vendredi 9 octobre, à l’âge de 82 ans, a annoncé sa famille.
Leny Escudero, de son vrai nom Joaquim Escudero, était devenu célèbre dans les années 1960 et 1970 avec des titres comme Pour une amourette et Ballade à Sylvie. Il est mort « des suites d’une insuffisance respiratoire aiguë », a précisé son épouse à l’AFP.
L’ex-chef milicien Antoine Lahad est mort
►http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/09/18/antoine-lahad_4762718_3382.html
Après quinze ans d’exil entre Israël et la France, Antoine Lahad, ancien chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), milice pro-israélienne, est mort à Paris, le 10 septembre, à l’âge de 88 ans. Personnage encombrant, acteur important de l’occupation israélienne du sud du Liban (1978-2000), il vivait depuis quelques années auprès de sa famille en France, dans la discrétion. Il n’était jamais retourné sur sa terre natale depuis son exil en 2000, après le retrait de Tsahal de la zone occupée où il officia comme chef militaire et administrateur.
Archives
La prisonnière du Liban
Soha Bechara, 31 ans, vient d’achever dix années de prison pour avoir voulu tuer un général passé à l’ennemi israélien
▻http://www.liberation.fr/portrait/1998/09/24/soha-bechara-31-ans-vient-d-achever-dix-annees-de-prison-pour-avoir-voulu
Messe rouge pour la fiancée du Liban
▻http://www.liberation.fr/monde/2000/06/06/messe-rouge-pour-la-fiancee-du-liban-apres-dix-ans-de-prison-soha-bechara
La fenêtre. Camp de Khiam
▻http://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/PIRONET/52973
Ah, évidemment seenthisé par @nidal: ▻http://seenthis.net/messages/407951
("Le Monde" retarde bizarrement)
Pour l’anecdote : Barthe commence son article sur la « révolte antisystème » au Liban en citant « le politologue Hilal Khashan ».
▻http://www.lemonde.fr/decryptages/article/2015/09/07/au-liban-union-sacree-contre-la-revolte-antisysteme_4747894_1668393.html
Sérieusement…
Tu avais remarqué que c’était lui aussi qui s’était collé à la nécro, très clean, de Glassman/Leverrier ?
Non, j’ai vu que l’article de Christophe Ayad :
►http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/08/25/disparition-de-wladimir-glasman-compagnon-de-route-de-la-revolution-syrienne
Decoding the current war in Syria : The WikiLeaks Files - Robert Naiman
▻http://www.versobooks.com/blogs/2219-decoding-the-current-war-in-syria-the-wikileaks-files
By 2014, the sectarian Sunni-Shia character of the civil war in Syria was bemoaned in the United States as an unfortunate development. But in December 2006, the man heading the US embassy in Syria advocated in a cable to the Secretary of State and the White House that the US government collaborate with Saudi Arabia and Egypt to promote sectarian conflict in Syria between Sunni and Shia as a means of destabilizing the Syrian government. At that time, no one in the US government could credibly have claimed innocence of the possible implications of such a policy. This cable was written at the height of the sectarian Sunni-Shia civil war in Iraq, which the US military was unsuccessfully trying to contain. US public disgust with the sectarian civil war in Iraq unleashed by the US invasion had just cost Republicans control of Congress in the November 2006 election. The election result immediately precipitated the resignation of Donald Rumsfeld as secretary of defense. No one working for the US government on foreign policy at the time could have been unaware of the implications of promoting Sunni-Shia sectarianism.
L’auteur évoque le plan de déstabilisation proposé dans le cable 06DAMASCUS5399_a (note : il faut absolument lire ce câble) :
▻https://www.wikileaks.org/plusd/cables/06DAMASCUS5399_a.html
–- Vulnerability:
–- THE ALLIANCE WITH TEHRAN: Bashar is walking a fine line in his increasingly strong relations with Iran, seeking necessary support while not completely alienating Syria’s moderate Sunni Arab neighbors by being perceived as aiding Persian and fundamentalist Shia interests. Bashar’s decision to not attend the Talabani ) Ahmadinejad summit in Tehran following FM Moallem’s trip to Iraq can be seen as a manifestation of Bashar’s sensitivity to the Arab optic on his Iranian alliance.
–- Possible action:
–- PLAY ON SUNNI FEARS OF IRANIAN INFLUENCE: There are fears in Syria that the Iranians are active in both Shia proselytizing and conversion of, mostly poor, Sunnis. Though often exaggerated, such fears reflect an element of the Sunni community in Syria that is increasingly upset by and focused on the spread of Iranian influence in their country through activities ranging from mosque construction to business. Both the local Egyptian and Saudi missions here, (as well as prominent Syrian Sunni religious leaders), are giving increasing attention to the matter and we should coordinate more closely with their governments on ways to better publicize and focus regional attention on the issue.
Note : câble référencé ici en septembre 2013 :
▻http://seenthis.net/messages/177610
…des fois qu’on se demanderait d’où Leverrier tire ses (pires) sujets : A l’instigation de l’Iran et avec l’aval de Bachar al-Assad, les chiites se comportent en maîtres à Damas (il y a moins d’un an)
►http://seenthis.net/messages/311154
Tirait*, puisque Leverrier nous a quitté il y a deux semaines (je mets ça au cas où, vu que je n’ai pas vu « l’info » passer sur SeenThis).
@niss: merci, effectivement ça m’avait échappé:
►http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/08/25/disparition-de-wladimir-glasman-compagnon-de-route-de-la-revolution-syrienne
Julian Bond, figure du combat des Afro-Américains, est mort
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/08/16/julian-bond-figure-du-combat-des-afro-americains-est-mort_4726939_3382.html
Julian Bond, l’une des grandes figures de la lutte des Noirs américains pour l’obtention de l’égalité des droits civiques, est mort, samedi 15 août, à l’âge de 75 ans. Il est décédé après une brève maladie à Fort Walton Beach, en Floride, a précisé, dimanche, l’organisation de lutte contre le racisme Southern Poverty Law Center.
La cinéaste Solveig Anspach, auteur de « Haut les cœurs ! » et « Lulu femme nue », est morte
►http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/08/08/la-cineaste-solveig-anspach-auteur-de-haut-les-c-urs-et-lulu-femme-nue-est-m
La cinéaste Solveig Anspach, auteur de « Haut les cœurs ! » et « Lulu femme nue », est morte
La réalisatrice d’origine islandaise et américaine a succombé à la récidive d’un cancer qu’elle avait raconté à l’écran.
La réalisatrice Solveig Anspach avait été révélée en 1999 par son premier long-métrage de fiction Haut les cœurs, qui racontait la traversée du cancer par une jeune femme, enceinte pour la première fois. Haut les cœurs était inspiré de l’expérience de la cinéaste, qui avait gagné une rémission avant que le cancer ne revienne et ne concède d’autres sursis. Le dernier a pris fin, vendredi 7 août, dans une maison de la Drôme où Solveig Anspach est morte à 54 ans.
Non signalé dans l’article mais à porter au crédit de cette excellente réalisatrice, un très beau documentaire sur Louise Michel déportée en Nlle Calédonie...
La cinéaste Solveig Anspach, auteur de « Haut les cœurs ! » et « Lulu femme nue », est morte
►http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/08/08/la-cineaste-solveig-anspach-auteur-de-haut-les-c-urs-et-lulu-femme-nue-est-m
La réalisatrice Solveig Anspach avait été révélée en 1999 par son premier long-métrage de fiction Haut les cœurs, qui racontait la traversée du cancer par une jeune femme, enceinte pour la première fois. Haut les cœurs était inspiré de l’expérience de la cinéaste, qui avait gagné une rémission avant que le cancer ne revienne et ne concède d’autres sursis. Le dernier a pris fin, vendredi 7 août, dans une maison de la Drôme où Solveig Anspach est morte à 54 ans.
et le déjanté « Queen of Montreuil »
le premier volet avant Montreuil est vraiment sympa aussi : Back Soon (Skrapp Ut, 2008)
Tiens, je viens de regarder Queen of Montreuil, c’est très chouette, léger, et drôle - sur un sujet à priori pas drôle. Un film français récent que j’aime bien, olalah, #it_has_begun.
suite et fin ? :
L’effet aquatique (2016)
Mort d’Alain De Greef, un des pionniers de Canal+
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/06/29/mort-d-alain-de-greef-un-des-pionniers-de-canal_4664201_3382.html
Alors, si j’en crois les nouvelles, ce weekend @arno a beaucoup lu :
▻http://cultura.elpais.com/cultura/2015/04/13/actualidad/1428928171_482353.html
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/13/l-ecrivain-et-prix-nobel-allemand-gunter-grass-est-mort_4614912_3382.html
►http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/13/l-editeur-francois-maspero-est-mort_4614721_3382.html
et un peu joué au tennis
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/12/patrice-dominguez-ancien-joueur-de-tennis-et-commentateur-est-mort_4614547_3
L’écrivain allemand Günter Grass est mort. En 1999, quarante ans après la publication de son chef-d’œuvre, Le Tambour, il recevait le prix Nobel de littérature. Le Monde diplomatique publiait alors un entretien inédit avec Juan Goytisolo, où les deux auteurs analysaient l’imbrication étroite entre leurs engagements littéraires et politiques.
Que peut la littérature ?
▻http://www.monde-diplomatique.fr/1999/11/GOYTISOLO/3377