• « Goujat ! » Les profs de lettres pétitionnent contre le sexisme (Rue89)
    http://rue89.nouvelobs.com/2016/10/27/goujat-les-profs-lettres-petitionnent-contre-sexisme-265521

    En cause, les remarques du président du jury, Patrick Laudet, universitaire, Inspecteur Général et diacre par ailleurs.

    Celui-ci fait le constat de la dégradation du métier mais se félicite entre autres de l’augmentation du nombre de candidats, et particulièrement de candidats masculins au CAPES de Lettres.

    Car, écrit-il :

    « La proportion des garçons au CAPES de lettres, celle des candidats et plus encore celle des reçus, s’améliore significativement, ce qui est un symptôme d’attractivité nouvelle pour le métier de professeur de Lettres.

    Enseigner les lettres n’est pas une spécificité féminine et nos élèves ont besoin de l’expérimenter au quotidien.

    Ils y gagneront incontestablement, les garçons entre autres, et la présence accrue d’hommes pour enseigner les Lettres contribuera à affiner l’image parfois dégradée qu’ils ont de la discipline. Pour qui est légitimement soucieux de parité, c’est là une tendance vraiment encourageante. »

    (i) Il y a donc inversion de causalité : c’est parce qu’un métier est moins attractif qu’il se féminise et non l’inverse.
    (ii) Il y a double stigmatisation des enseignantes : responsables de la dégradation du métier et ne pouvant satisfaire à ce qu’attendraient les élèves-garçons.
    (iii) Cette histoire révèle en creux, dans l’enseignement comme ailleurs, la difficulté des femmes à accéder à certains postes à responsabilités ou plus prestigieux [NB : même si ça évolue un peu : ma chaîne hiérarchique IEN-DASEN-Rectrice-Ministre est entièrement féminine depuis 2 ans, ainsi que la conseillère pédagogique et la directrice. Néanmoins cette féminisation est davantage le signe de la raréfaction des hommes, les statistiques montrent que leur sur-représentativité lorsqu’on s’élève persiste.]

    #éducation #enseignantes #sexisme #genre #plafond_de_verre