• Faire l’amour pour faire plaisir ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/02/entre-18-et-34-ans-56-des-femmes-affirment-quelles-font-souve
    Cela me semble parfaitement répondre à la question soulevée par l’article qui disait qu’il y avait moins de sexe dans les couples égalitaires.
    Effectivement, si dans un couple, le désir de chacun compte, alors, il y aura forcément moins de moments où les 2 désirs convergent. Alors que dans un couple tradi, l’homme impose ses besoins et la femme fait plaisir.

    A la question « Vous est-il arrivé d’avoir des relations sexuelles sans en avoir envie ? », les femmes sont quatre fois plus nombreuses que les hommes à répondre « Oui » (1). Il s’agit de « faire plaisir à l’autre », disent-elles. Ce serait « méchant » de tout arrêter parce qu’on s’ennuit pendant que le monsieur va et vient vaillamment… Après tout, il fait ce qu’il peut, n’est-ce pas ? « Les femmes prennent plus souvent en compte le désir de leur partenaire que l’inverse », résument Nathalie Bajos et Michel Bozon. Dans leur Enquête sur la sexualité en France, menée en 2006 sur un panel de plus 10.000 personnes, plus l’âge des femmes augmente, plus le pourcentage augmente. Dans la tranche d’âge 50-69 ans, elles sont 11,7% à répondre qu’elles ont « souvent » accepté des relations sexuelles dont elles n’avaient pas envie. Dans la tranche d’âge 35-49 ans, elles sont 10,3%. Dans la tranche d’âge 18-34 ans, ça s’arrange à peine : elles sont encore 5,6% à faire « souvent » l’impasse sur leurs propres désirs. Pourquoi ?

    #sexe #patriarcat #sexualité

  • Végéphobie, oppression réelle ou victimisation ?
    http://lesquestionscomposent.fr/vegephobie

    En réaction à l’article publié sur Rue89 http://www.rue89.com/2014/01/04/vegetarien-revendique-statut-minorite-opprimee-248166 ace lequel ni l’autrice ni moi ne sommes d’accord.

    Il rappelle quelque chose d’important : Ce n’est pas à vous omnivores qui ne vivez pas notre situation de végétarien⋅nes de définir si nous sommes oppressés ou pas.(Permalink)

  • Pick-up artists et marchandisation intégrale | Socialisme critique
    http://socialismecritique.wordpress.com/2013/11/08/les-mysteres-de-la-seduction-les-pick-up-artists-et-la

    La réification, c’est donc le fait que les relations humaines soient remplacées par des relations marchandes. Or, dans le cas présent, on assiste à l’évolution suivante : certains proposent des séminaires payants pour apprendre à développer un domaine particulier de relations sociales, les relations avec le sexe opposé. Ces relations-là deviennent donc sujettes à transaction, à concurrence, à capitalisation. Ce que font les PUA, c’est vendre des techniques de relations humaines. Contrairement à la prostitution, où c’est le corps de la prostituée qui est l’objet de la transaction pécuniaire, les pick-up artists vendent le signe permettant de se lier à un autre être humain. Donc la relation de séduction, elle aussi, est réifiée, transformée en marchandise : l’aspirant PUA participant à un séminaire payant pourra, le cas échant, réclamer un remboursement si ces techniques ne fonctionnent pas, ou passer à la concurrence. Le hiatus, ici, se révèle lorsque l’on comprend que l’on parle de relations amoureuses. Si le sexe a depuis longtemps été monétisé, la psychologie humaine n’avait pas subi la même aliénation. C’est désormais le cas : la séduction, ou plutôt le développement personnel en ce domaine, est devenu un commerce comme un autre. Cela est brillamment illustré dans l’ouvrage de Neil Strauss, au moment où le narrateur comprend que l’être humain n’a plus guère d’importance, seul compte le rapport en lui-même, démultiplié, disséqué, répété à l’infini dans une spirale de fétichisme social, jusqu’à la création de social robots , de robots sociaux, uniquement intéressés par la reproduction permanente des mêmes schémas relationnels, avec la conséquence que voici : « in the process of dehumanizing the opposite sex, I had also been dehumanizing myself ». La disparition de l’humanité dans la relation, voici la définition même de la réification.

    C’est en cela que la question des PUA est révélatrice de l’état de notre société, autant sinon plus que le reste des services à la personne que l’on surnomme coaching. La réification généralisée, qui englobait déjà la majorité des rapports de production, commence à dominer les relations humaines, dans un mouvement au premier abord irrésistible. Le PUA n’est pas qu’un minable séducteur de bistrot ; il est bien plus, il est l’excroissance en acte du système capitaliste.

    En guise de conclusion :

    La conception du pick-up artist en tant que représentant de la domination masculine et du patriarcat n’est plus à faire. Un travail intéressant peut encore être fourni sur la question de l’idéologie intrinsèque à la communauté : par exemple, Mystery est un darwiniste social revendiqué, ce qui est cohérent avec sa vision de la sexualité, même s’il est douteux qu’il ait lu Herbert Spencer http://fr.wikipedia.org/wiki/Herbert_Spencer. Mais la principale question qui se pose aujourd’hui est : comment échapper à la réification sociale induite par le développement du phénomène ? Celui-ci est encore réduit ; mais il est appelé, sous peu à se populariser. L’une des réponses serait sans doute de développer une séduction féministe et anticapitaliste ; mais celle-ci peut-elle se propager dans le système patriarcal et marchand actuel ?

    #sexisme #capitalisme #néolibéralisme #réification #marchandisation #culture_du_viol #prostitution #individualisme #narcissisme #séduction #vie_intérieure #féminisme

    je fais aussi le lien avec http://seenthis.net/messages/166218

    • en lien avec l’actualité du jour :
      http://fr.news.yahoo.com/prix-m%C3%A9dicis-%C3%A0-marie-darrieussecq-faut-beaucoup-aimer-12101
      Marie Darrieussecq

      Aujourd’hui, dit-elle, "j’ai une pensée pour Marguerite Duras, à qui j’ai emprunté cette phrase : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter »."

      Vu de l’intérieur, je dirais que les mecs, c’est globalement comme les chiens, parfois affectueux, doux et jovial, parfois con et méchant. En tous cas on n’est rarement plus intelligent. Faut faire avec. Mais on peut donc aimer et être aimés :-)

      Une séduction féministe et anticapitaliste, c’est peut être se brancher sur ses propres besoins, ses propres valeurs, abandonner les valeurs de marché (bon sang, quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con..)
      Et surtout être très patient, pour rencontrer les rares mecs branchés sur leurs propres besoins et valeurs, et qui eux aussi disent merde au valeurs de marché...

    • @petit_ecran_de_fumee

      quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con

      c’est un peu l’argument des « poire », ces « mecs d’à côté » qui jalousent les PUA et essaient souvent finalement de les imiter, au lieu comme tu dis de s’écarter des valeurs marchandes et de se recentrer sur leur propres besoins et valeurs. voir à ce sujet ces analyses du blog « les questions composent »
      http://lesquestionscomposent.fr/toutes-des-salopes-ou-le-mythe-du-mec-trop-gentil
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-player
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      tant que cette idée demeure que coucher avec une femme « gratuitement » (sans échange de bons procédés de nature économique ou affective) c’est gagner, dans une société qui reconnaît la prostitution notamment (et les lois abolitionnistes ne vont pas faire disparaître la reconnaissance sociale à la gauloise), on n’a pas envie d’être des proies

      oui, ça me rappelle aussi une des analyses de « l’Elfe »

      Poire est rempli de croyances limitantes, et au fond, dangereuses.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on lui arrache quelque chose. Comme dans l’expression : « être baisé ». Être baisée, c’est se faire avoir.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on la domine, on la possède, on la souille.
      – Il croit que les femmes ne veulent pas de sexe, qu’elles sont des êtres purs et parfaits, et quand elles ne sont pas pures et parfaites, pudiques et chastes, qu’elles sont des salopes.
      – Il croit que pour coucher avec une femme il faut la mériter, la conquérir.

      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      c’est pas ça qui va nous apporter des rapports femmes-hommes apaisés et respectueux !

      effectivement. d’où l’importance, je pense, de garder à l’esprit l’existence de ces schémas, pour mieux démonter cette association plaisir-domination, ou la mettre en lumière là où elle n’est pas formulée.

    • Cette question est la suivante, je l’adresse aux auteurs et aux lecteurs des sites de PUA : pourquoi tenez-vous absolument à obtenir un rapport sexuel d’une personne qui ne vous désire pas ?

      J’ai fréquenté ce genre de sites pendant quelque années, et ce fut une révélation pour moi. je ne remercierai jamais assez les personnes qui m’ont appris à m’assumer en tant qu’homme.

      La femme avec laquelle je vis aujourd’hui et avec qui j’ai eu une petite fille je ne l’aurai jamais rencontrée sans avoir découvert ce genre de communauté. Oui il y a des sociale robots égocentriques mais il y a aussi des gens intègres et respectueux.

      Pour moi votre question n’a pas plus de sens qu’un « Pourquoi vous ne savez jamais ce que vous voulez ? »

      l’important c’est l’équilibre. Se représenter les relations homme/femme comme un rapport de domination, c’est partir dans la direction opposé au bonheur.

    • Je trouve que le texte manque une occasion de montrer l’imbrication du patriarcat avec le capitalisme. Il est intéressant mais Il manque le mot prédation qui me semble important par rapport à ces PUA. L’intro qui parle de Don Juan oublie de rappeler que le donjuanisme est une forme aiguë de misogynie et qu’elle se perpétue simplement aujourd’hui sur internet. La question de la réification est bien vu mais la aussi manque de mise en parallèle avec l’objectivation des femmes dans le patriarcat. Ce qui est vendu par les pua c’est des conseils en manipulation, et pas des conseils de mise en relation d’êtres humains puisque les femmes pensées comme des « lâfâme » ne sont pas vu comme des êtres humains mais une sorte de catégories uniforme de proie interchangeables. La prédation, la manipulation et la domination ne me semble pas être des relations humaines, c’est ce qui me semble important dans l’idée de réification.

      Par rapport à la manipulation, j’ai entendu et lu plusieurs fois en ce moment des légitimation de la manipulation. Il y aurait une bonne manipulation par exemple dans le cadre de l’éducation des enfants, comme les châtiments corporels ne sont plus admis, que les explications rationnelles ne fonctionnent pas toujours, le recours a la manipulation serait légitimé pour les educateurEs. J’avoue que ça me pose des pbl cette idée, si quelqu’unE avait des éléments pour m’aider a réfléchir la dessus ça m’intéresse.
      Bonne journée et merci pour l’article

    • @mad_meg : concernant la manipulation, que des éléments perso pour ma part. Pour moi, communiquer, c’est manipuler, car l’information que l’on transmet n’est jamais une « chose » universelle, un truc standard et intelligible par tous les cerveaux. Le langage est une approximation, le langage est flou, les mots ne suffisent pas à transmettre correctement une information.
      Pour communiquer une info, je dois amener mon interlocuteur à se mettre dans une position où mon point de vue lui sera accessible. Pour cela je dois le faire bouger, avec plus ou moins de tact et donc plus ou moins de succès. Je dois lui donner envie de bouger, de venir vers moi.
      Je considère donc que « manipuler » n’est pas un crime, c’est la finalité qui importe, l’intentionnalité. Manipuler pour tromper, abuser, exploiter, comme un prédateur sur sa proie, c’est un crime.
      Mais manipuler ne signifie pas qu’on est forcément un prédateur qui a des intentions malveillantes avec son interlocuteur, cela ne signifie pas qu’on considère notre interlocuteur comme une proie.
      D’ailleurs le mieux, lorsqu’on manipule, c’est afficher la couleur, en affichant ses intentions : « je cherche à te convaincre de ci ou de ça, parce que j’ai tel ou tel besoin »
      C’est responsabilisant et efficace je crois..

    • J’ai pas la même définition que toi de « manipuler » pour moi c’est le fait de pousser une personne a faire quelque chose qu’elle ne veux pas faire par la ruse. Alors pour ton exemple de la conversation ça me semble inapproprié. Discuter avec quelqu’un ce n’est pas « pousser une personne. Faire ou penser quelque chose contre sa volonté » ou si tu envisage la conversation toujours ainsi, on risque de ne plus communiquer tout les deux.

    • @mad_meg : je crois qu’on est d’accord sur un point : si c’est par la ruse, alors c’est une tromperie, un abus, dans ce cas là, c’est ce que j’ai dit, c’est un crime. De même, maintenir l’autre dans une situation d’ignorance, d’incompétence, de dépendance pour pouvoir continuer à le manipuler à loisir, c’est de l’obscurantisme criminel. je le répète, c’est l’intention qui compte.

      Manipuler, je l’entendais dans le sens de « manoeuvrer », faire bouger, déplacer. Effectivement on doit composer avec des résistances : mon gamin n’a pas forcément envie que je l’éduque. Moi j’ai enfant de lui donner des informations qu’il n’a pas envie de recevoir. Je veux l’amener à se mettre dans une position où il pourra recevoir correctement mon information, en suscitant sa curiosité, son envie, en activant les mécanismes que lui-même ignore encore mais qui pourtant vont le mettre en mouvement, et qu’il découvrira de fait avec l’expérience ou avec notre éclairage.
      Et j’accepte en retour qu’on me manipule pour me transmettre des infos que je ne saurais pas forcément recevoir en temps normal.

      Quand on communique, quand on cherche à se convaincre mutuellement de sujets sur lesquels on est soi même convaincus, on peut s’opposer à la volonté de l’autre s’il ne pense pas pareil, est-ce pour autant malveillant ?

    • je comprend mieu ce que tu voulais dire mais dans le mot « manipuler » il me semble qu’il y a une réification ou objectivation qui est impliqué, on manipule les objets-outils en général et quant on l’applique à une personne il y a l’idée qu’elle est transformer en objet.
      Les exemples avec ton enfant que tu informe, eveille sa curiosité, active des mecanismes, tout ceci ne me semble pas être de la manipulation, tu ne lui ment pas.
      Je pense par exemple à la psychologie inversée, ou precher le faux pour avoir le vrai.
      Par rapport à la communication, s’opposer à l’autre ce n’est pas le manipulé. Ce qui serait le cas dans une conversation c’est par exemple cacher tes idées ou faire croire à l’intelocuteurE que tel idée viens d’ellui alors que ce n’est pas le cas.
      Le truc c’est utilisé des methodes objectivantes pour le bien d’autrui du coup il n’y a pas l’idée de malveillance ca me rappel plutot l’expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions »
      bon merci en tout cas @aude_v et @petit_ecran_de_fumee je vais faire tourner tout ca dans ma tête.
      Bonne journée

    • @mad_meg : oui « l’enfer est pavé de bonnes intentions », j’entends bien ton appel à la prudence. Je considère aussi que l’enfer est tout autant pavé d’indifférence. Je crois que la bienveillance, quand elle est bien dépouillée de toute tentation paternaliste, ça reste mon « hygiène de vie ». Bienveillance ne veut pas dire que l’on veut jouer les sauveurs. Mais qu’on se montre disponible, en mettant à disposition des choses qui nous semblent utiles. Sinon je reste dans mon coin et j’attends que chacun se révèle, on ne partage plus rien.
      En attendant, et dans cette optique de partage, ces discussions ça m’a inspiré ça. C’est un sujet difficile, je m’attends à être malmené si ça chatouille des points sensibles, mais autant le savoir au plus vite, on y verra plus clair...
      http://seenthis.net/messages/198033

  • Sérieusement, il est vraiment indispensable d’écouter cette émission, en complément à la lecture du livre Vivre avec les animaux. Une utopie pour le XXI siècle paru à La Découverte.
    Je sais pas, par exemple, ce que pensent les contributeurs et contributrices (usager-e-s ?, merde, comment on se nomme ?) de Seenthis autour du véganisme et du végétarisme, mais Porcher tranche clairement, en soulignant non seulement la dimension de classe de cette option, mais aussi son caractère barbare : voulons d’un monde humain sans animaux ?

    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-vivre-avec-les-animaux-2013-10-19

    Vivre avec les animaux

    Avec Jocelyne Porcher, chargée de recherches à l’Inra (département Sciences pour l’Action et le Développement). Ses travaux portent sur la relation de travail entre les humains et les animaux en élevage.

    • Ce que je pense de l’élevage et du véganisme pris sous l’angle de la permaculture est disponible dans mes billets de blog ici : http://madeinearth.wordpress.com/tag/vegetarisme

      Je pense qu’on n’a pas fini de parler du véganisme. On se rappelle tous des films de SF où les gens vivent dans des technopoles-mondes coupées du reste du monde vivant, en recyclant tout, en mangeant un peu synthétique, et où les braves gens libres ont fui dans des zones intermédiaires (souvent le dehors -soit-disant- pollué) et vivent de braconnage et de vol. Bienvenu dans un futur possible et vegan-compatible. Je ne fais pas un procès d’intention, je pense juste que le véganisme peut être repris très facilement par les élites pour nous mettre dans des techno-bulles, et que ça soulève peut être des problèmes sous-jacents au véganisme. Je vois très bien la vision qu’ont les permaculteurs et permacultrices par exemple : des villes remplies de jardins et de fruitiers, des campagnes repeuplées, des paysages merveilleux de beauté et d’abondance. La vision des végan⋅e⋅s, je l’ai jamais vue et pourtant j’ai cherché. Dans Meat A Begnin Extravagance, Fairly essaie justement de voir où ça pourrait mener, et il tombe sur ce dont j’ai parlé plus haut, car si tu ne peux plus agir sur les forces naturelles animales (chasse, régulation, espaces tampons d’élevage, etc), alors pour empêcher tout le monde vivant de venir manger tes salades, il faut construire une barrière, qui sera autant physique que mentale, et à lire des tas de vegan⋅e⋅s, le sauvage est un concept abstrait depuis leurs chaises dans leurs appartements dans leurs villes.

    • J’ai lu ton lien @koldobika,
      ça me rappelle quelque chose qui me gêne chez les vegan⋅e⋅s, c’est cette notion d’exploitation. J’ai l’impression que les relations acceptées entre les vegan⋅e⋅s et les animaux, c’est soit l’indifférence, soit une relation unilatérale de l’humain⋅e vers l’animal (mais laquelle ?). Le point extrême étant ce végan qui soutenait qu’il pouvait tuer des moustiques car il n’y avait pas d’exploitation (mais bon, c’est pas représentatif). Comme si l’animal ne devait rien nous apporter, ou ne pouvait rien nous apporter.

    • Oui il y a visiblement cette absence de la notion de co-création entre animal et humain chez les vegans, et un tabou sur le fait de tuer, et je pense que tant qu’ils ne sortiront pas de cette vision ils laissent effectivement prise à une indutrialisation croissante.
      Les véganes que je connais sont plus intersectionnelles l’une d’entre elles développe pas mal de choses en permaculture/végéculture et passe beaucoup de temps seule en forêt, mais si j’en juge ce que tu as vu dans des discussion de végans son approche semble minoritaire.

      Cela dit ça me semble intéressant de relever parallèlement certains manques de clarté ou incohérences chez Jocelyne Porcher. ça aide à affiner les réflexions

    • Aude V (@aude_v) :

      Merci @nicolasm de mettre chaque fois en rapport ces mini-utopies avec les pratiques agricoles, ça remet les pieds sur terre

      Ça me fait (encore) penser à un passage du bouquin de Fairly, où il cite un des pontes du mouvement abolitionniste, #Peter_Singer :

      But what is most revealing about Singer’s coverage of pests is the tiny proportion of his book which he devotes to them – just one page, compared with an entire chapter on factory farming and another chapter on vivisection. Pests, in Singer’s view are a side issue: this is how he introduces the subject:

      """It is possible to think of more unusual cases in which there is a genuine clash of interests. For instance, we need to grow a crop of vegetables and grain to feed ourselves; but these crops may be threatened by rabbits, mice, or other ‘pests’.""""

      Unusual? Rabbits, mice and other pests? Far more rodents have died as a result of traps, poisons or targeted anthropogenic disease, than have ever been killed in the laboratories he campaigns against. Singer seems blissfully ignorant about the perils of growing vegetables. Virtually every herbivore in the animal kingdom, from slug and carrot fly up to deer and wild boar, has long since sussed out that humans are more proficient at growing tasty food than nature is, and all do their utmost to partake of the feast.

    • Je suis peut-être naïf mais pour ma part je crois qu’il peut exister une réflexion sur l’élevage et des remises en question qui ne soient pas industrielles et libérales, qui réfléchissent en termes d’écoumène et qui ne posent pas de tabou sur le fait de tuer. Je repense à ce que disait @rastapopoulos sur un autre sujet ici http://seenthis.net/messages/247094#message247283

      Mais je reste quand même sur ma position qu’on peut être anti-industriel, et anti-libéral ET être pro-féministe, pas anti-homo, etc.

      Ces remises en questions non-industrielles et non-libérales sont peut-être minoritaires, elles ne font peut-être « même pas partie du tableau », elles ne me semblent pas pour autant à jeter avec l’eau du bain.
      Le ressenti que j’ai parfois c’est, en forçant un peu le trait, « Tu veux faire des systèmes agricoles résilients ? Elève des vaches et bousille ta santé et ta vie familiale comme tes ancêtres, de toute façon t’as pas le choix c’est ça ou soleil vert ». Cette alternative infernale (comme dit Isabelle Stengers) me fait moyennement envie.

    • @koldobika :

      Les véganes que je connais sont plus intersectionnelles l’une d’entre elles développe pas mal de choses en permaculture/végéculture et passe beaucoup de temps seule en forêt, mais si j’en juge ce que tu as vu dans des discussion de végans son approche semble minoritaire.

      Ah oui elles ont l’air plus intéressantes que les végan⋅e⋅s que je lis ou avec qui je « discute » sur internet.

    • @koldobika :

      Je suis peut-être naïf mais pour ma part je crois qu’il peut exister une réflexion sur l’élevage et des remises en question qui ne soient pas industrielles et libérales, qui réfléchissent en termes d’écoumène et qui ne posent pas de tabou sur le fait de tuer.

      Oui, mais je vois cette réflexion dans le milieu permaculture, mais pas dans le milieu vegan, car ça me parait compliqué d’être végan⋅e et de ne pas remettre en question le fait de ne pas tuer les animaux (car souvent c’est mal, et même si, c’est de l’exploitation s’ils sont d’élevage).

      Perso cette remise en question je la trouve dans l’élevage par défaut défini dans un rapport de la FAO, bien développée dans le bouquin de Fairlie et plus largement en permaculture, et que j’évoque ici : http://seenthis.net/messages/220316

      En gros on prend la question à l’envers : plutôt que de savoir combien on doit produire pour satisfaire notre appétit (ou celui du marché) de X kg de viande par tête et par an, de poser la question du rôle des animaux domestiques, de leur intégration, de mode de production, et ensuite en déduire une quantité possible de viande par individu. Mais dans les commentaires de ce billet, tu penses que ce n’est pas suffisant. Si un jour tu as l’envie et le temps de développer, ça m’intéresse. Pour moi l’élevage par défaut c’est le bon paradigme de l’élevage, après effectivement on peut faire des retouches (ou plus pour toi peut être).

    • Aude V (@aude_v) :

      « madame, il fait rien qu’à manger de la viande exprès devant moi, il est végéphobe ! »

      D’ailleurs c’est marrant que ce terme, végéphobie, soit aussi présent dans les écrits végans. J’imagine bien que ce doit être difficile de se faire railler par des imbéciles à longueur de journée, mais je ne sais pas si cette antipathie est différente de celle pour la décroissance par exemple. Même si on ne dit rien, notre comportement est pris comme une insulte par les autres, et ça me frappe à chaque fois de voir les réactions des gens quand ils apprennent qu’on n’a pas la télé ou le frigo (du genre « moi je pourrais pas parce que insérer-une-raison-bonne-ou-mauvaise »). Mais ça montre bien le reprise par le mouvement de plein de codes qui ne leur appartiennent pas, comme le fait de présenter le #carnisme à part égale avec le sexisme, l’esclavagisme ou le racisme, et donc de calquer les réactions contre elleux comme du une xénophobie anti-végan⋅e

    • @aude_v

      alors les 47 VoKü véganes de Berlin, à la limite, on s’en branle, c’est pas d’illes qu’on parle, c’est d’un monde Soleil vert avec des barrières et un être humain qui ne se trouve pas de rapport plus sain avec son milieu que la coupure absolue !
      [...]
      Oui, il y a une dimension sociale à ce mépris (et non, ça veut pas dire qu’on accuse la jolie végane avec les dreads d’être bourge, elle fait même pas partie du tableau)

      de façon symétrique on pourrait dire à propos de ce qu’est la producton actuelle de viande : alors les quelques éleveurs de vache Aubrac sur leurs pâturages, à la limite, on s’en branle, c’est pas d’illes qu’on parle, c’est d’un monde sans forêt avec des champs de soja à la place et un être humain qui ne se trouve pas de rapport plus sain avec son milieu que son remplacement absolu par des cultures fourragères !
      [...]
      Oui, il y a une dimension sociale à ce mépris (et non, ça veut pas dire qu’on accuse le Mimile cantalou avec sa moustache d’être un surconsommateur viandard, il fait même pas partie du tableau)

      Ce que je veux dire par là c’est que le fait qu’une pratique soit menée par une minorité ne doit pas invisibiliser ou invalider la minorité en question.
      Tout le monde ici est d’accord sur le fait qu’il existe un élevage paysan (aujourd’hui minoritaire) avec un façonnement mutuel de l’humain, de l’animal domestiqué et des paysages, et qu’il serait absurde de le balancer dans le même sac poubelle que la production zootechnique de milliards de steaks pour le « modèle occidental » surconsommateur de tout dont la barbaque.
      De même il peut exister une réflexion végane qui ne passe pas par l’industrialisation généralisée et la coupure d’avec le milieu, et tout aussi minoritaire qu’elle soit elle n’est pas pour autant à balancer dans le même sac que les scénarios soleil vert.

    • sachant que je n’ai encore rien lu issu du milieu pour se démarquer des différentes initiatives capitalistes anti-viande

      Oui c’est clair que ça manque. ça se comprend assez bien sachant qu’une paysannerie végane n’a jamais existé dans nos contrées (mais elle a existé ailleurs notamment chez les Américains natifs), et que les gens d’origine paysanne chez nous conçoivent difficilement de passer à des modèles sans élevage. D’autant moins quand les zones où l’agriculture est encore un peu paysanne et pas trop industrialisée sont des zones de montagne où l’élevage est central.
      Du coup quasi personne ne développe encore ça en Europe et Amérique de Nord, et le véganisme se développe plus largement chez des urbains très peu liés au monde paysan, avec tout ce que ça implique en terme de coupure vis à vis de la production (la question n’est vue quasiment que du point de vue de la consommation) et de modèle de la #wilderness en lieu et place d’un véritable #écoumène paysan.

    • Ah oui tiens ça me paraissait bizarre des cultures amérindienness véganes mais tu parles plus d’agriculture/horticulture végane, ça semble plus plausible. Par contre tu as des exemples concrets car par exemple la fertilisation à base de têtes de poissons n’était pas anecdotique.

    • Je pense notamment aux maïsicultures avec courges et haricots du Sud des rocheuses et du Mexique (comme chez les Anasazis), aux polycultures horticoles des Appalaches (d’où nous vient le topinambour) et d’Amazonie (dont parle Hemenway).
      Ces systèmes comprenaient en parallèle la chasse et la cueillette, mais pas d’élevage.

    • Oui y a plein de bonnes choses dans les têtes de poisson (fer, phosphore, azote, soufre, magnésium, calcium...), mais faut pas en mettre trop au même endroit ça a tendance à attirer les rats.
      En termes absolus, aucune culture n’a eu d’alimentation végane, même l’Inde, dans la mesure où les oeufs et larves d’insectes contenus dans les épis de céréales ont toujours été consommés (même involontairement).
      http://seenthis.net/messages/273844#message273862

  • Poire le violeur : quand « séduire » devient « faire céder » | Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder/#more-2022

    J’ai expliqué dans Poire le player comment les erreurs de Poire qui le mènent à s’enfoncer dans ses problèmes au lieu de les résoudre : pour résumer, le risque qu’il court, c’est de ne pas changer de paradigme. Poire est rempli de croyances limitantes, et au fond, dangereuses.

    Il croit que quand on couche avec une fille, on lui arrache quelque chose. Comme dans l’expression : « être baisé ». Être baisée, c’est se faire avoir.
    Il croit que quand on couche avec une fille, on la domine, on la possède, on la souille.
    Il croit que les femmes ne veulent pas de sexe, qu’elles sont des êtres purs et parfaits, et quand elles ne sont pas pures et parfaites, pudiques et chastes, qu’elles sont des salopes.
    Il croit que pour coucher avec une femme il faut la mériter, la conquérir.

    C’est là tout le drame qui fait de lui ce qu’il est. C’est parce qu’il pense comme ça qu’il n’arrive pas à sortir avec une fille et c’est aussi parce qu’il pense comme ça qu’il désire tant sortir avec une fille, parce qu’il croit aussi qu’un vrai homme, c’est un homme qui couche. Ce n’est même pas une question de sexe au fond. Il est question d’identité, d’être, d’être mâle, d’exister.

    Et pour être, Poire s’imagine qu’il faut avoir. Avoir des femmes. Et qu’il faut les mériter, les conquérir, les dominer.

    Poire est innombrable et plus ou moins déterminé. Il veut être un prédateur, certes, mais il est surtout la proie rêvée des marchands de bonheur en tous genre. Poire est un marché juteux.

    Et la marchandise, ce sont les femmes.

    #culture_du_viol #consentement

    • oui je le trouve très bon aussi la question finale particulièrement pertinente

      c’est une simple question, atrocement absente de tous les rédacteurs de « techniques de PUA » et malheureusement de tout ce que j’ai pu lire et entendre autour des soi-disant « techniques de séduction » ; et j’aimerais qu’elle reste gravée dans les esprits. Cette question est la suivante, je l’adresse aux auteurs et aux lecteurs des sites de PUA : pourquoi tenez-vous absolument à obtenir un rapport sexuel d’une personne qui ne vous désire pas ?

    • Merci mad_meg, très bon article.
      Sa dernière question est essentielle.
      (Edit : tu l’as mise sur seenthis, j’hésitais à le faire :))
      Et j’ignorais l’existence de ces coachs PUA, je découvre l’ampleur des dégats.
      Les parents ont intérêt à se décoincer vite fait pour parler de sexe à leurs mômes avant que ces connards ne leur dictent leur conduite !

      wikipedia :

      Pick Up Artist, abrégé couramment en PUA est un terme, venant de l’anglais américain, signifiant littéralement « artiste de la drague ». Il désigne un homme habile à rencontrer, attirer et séduire les femmes.

    • le clip est bien sympas mais c’est une petite chorégraphie de dubstep pas bien dérangeante pour ces badeaux venus regarder les femmes comme les animaux au zoo et éventuellement les consommer comme un morceau de viande.
      Et je ne voie pas le rapport avec le sujet sur le viol.

      Pour ta réaction je ne comprend pas pourquoi tu parle des Femen ici et pourquoi tu pense à des bouteilles et ce genre de propos stigmatisants sur la sodomie. Imagine qu’un de tes fils soit gay, est-ce que tu lui parlera de bouteilles dans le cul ? On parle de désir et de consentement, de ne pas prendre les femmes pour de « faibles petites choses qui ont besoin de compenser par l’intelligence la force qu’elle n’ont pas » et qu’on peu chasser et collectionner comme des PUA. Il est pas question de refaire le sketch des Monty Python sur l’éducation sexuelle. Il faudrais je pense expliquer qu’il ne faut pas insister, que les femmes ont des désires et ne sont pas des objets fragiles. Pas besoin d’invoquer les sextoy avec tes enfants ni de leur montré ta peur virile de te faire sodomisé.

      Par rapport au rôle des parents dans l’éducation sexuelle, je pense qu’il faut aussi compter sur une politique de pouvoir publique. Les parents il y en a qui pense que leurs filles sont des êtres faibles et autres joyeusetés sexistes. Je pense que l’école ne devrait pas se contenté de parlé de reproduction et de MST. Il y a les associations qui font déjà des interventions a l’école, et il y a du boulot tellement l’influence de la pornographie est importante chez les jeunes et tellement notre société avilie la sexualité. Les asso, les infermierEs scolaires, les éducateurEs, les profs de SVT et de philosophie. Et sur internet les blogs comme celui de l’elfe et de Diké servent aussi a changer les mentalités et il faudrait par exemple les conseillés à vos ados si vous êtes parents.

      Pour le plaisir le sketch des #Monty_Pythons.
      http://www.youtube.com/watch?v=PqI-28meTZ8

    • très bon article. la question qu’elle pose à la fin fait entrevoir le fait que la vision du sexe chez les « players » relève du rapport prédateur/proie et non du désir réciproque ni du plaisir partagé. ça fait partie de ce qui différencie les cultures du viol des cultures sans viol.

    • non @AlanShore4 je ne croi pas que tu soi de mauvaise foi ni de mauvaise volonté mais ton ignorance du féminisme est flagrante. On parle de culture du viol a partir d’un texte précis avec des exemples concrets et toi tu ne pense qu’aux Femen. Les femen sont certes des féministes, mais ici on parle de l’elfe, et de Diké et des PUA et de sensibilisation contre la culture du viol. On parle de désir, de consentement, des limites entre la séduction et l’agression, et toi tu sort les Femen.
      Aucun rapport.
      Laisse les Femen tranquilles, elles n’ont rien a faire ici.

      Pour revenir au sujet, je comprend bien que c’est pas facile d’aborder ces questions en famille. Mais si des parents sont gênés ils peuvent aussi demander conseil a des sexologues*, des psychologues*, au planning familial ou auprès de divers asso féministes et LGBTI et aussi se renseigner sérieusement sur la culture du viol pour éviter de la reproduire inconsciemment. Le tag #culture_du_viol sur #seenthis est assez fournis.

      Bonne journée

      *attention il peut y en avoir des sexistes alors il faut bien les choisir je pense.

    • Je te cite

      "En fait, je ne considère pas que la femme soit l’égale de l’homme (et réciproquement). Il y a une complémentarité qu’il faut rechercher dans le respect de l’autre et sans chercher à dominer l’autre.

      Il faut bien comprendre que même la meilleure éducation n’est jamais qu’un formatage. Lorsque l’on rencontre "l’autre" (que ce soit un homme ou une femme), il y a toujours un choc de culture parce qu’il y a autant de cultures que d’êtres humains. Alors il faut apprendre la culture de l’autre et l’intégrer à la sienne. C’est pour cela que je dis dans la contre-citation : « Le couple est une grossesse commune, et il y a malheureusement des grossesses qui échouent ».

      Il y a un malentendu entre l’homme et la femme. Tant que ce malentendu ne sera pas levé la femme et l’homme adopteront des postures égoïstes et se rejetteront leurs erreurs à la figure dans une sourditude mutuelle. Toute éducation est perfectible et le sera toujours.
      "
      http://seenthis.net/messages/165116#message165369

      et ceci

      « Ceci dit, moi qui suis marié et père d’une jeune adulte, je dois dire qu’il y a effectivement un fossé entre les hommes et les femmes. Que bien souvent les femmes comblent une faiblesse physique par une force intellectuelle que peu d’hommes sont capables de rivaliser. Elles manient aussi bien le pragmatisme (elles le sont bien souvent plus que les hommes dans les petits actes journaliers) que l’art du subjectivisme, et elle savent basculer de l’un à l’autre dans l’instant, ce qui laisse souvent l’homme dans une perplexité, voire dans la confusion la plus totale. »

      –--------------

      désolé mais tu es sexiste et pas qu’un peu et tu ne comprend meme pas ce que veux dire égalité. Egalité ne veux pas dire similarité. Les noirs sont différents des blancs, est ce que tu conteste pour autant leur égalité ? Les grands sont différents des petits, les croi tu inégaux ou complémentaire ?
      Pense tu que les grands sont tous des abrutis car ils n’ont pas à compenser leur petite taille ?
      Les gens aux yeux bleu sont différents des gens aux yeux noir... ILS SONT EGAUX POURTANT !

      Si ta femme veux s’exprimer laisse la parler n’écrit pas en son nom. Si tu as des conneries à dire sur les femmes, pas besoin de convoquer ton "complément femelle différent mais pas égale" pour donner de la pseudo valeur à tes idées machistes. Et je combatterais ces idées aussi vigoureusement qu’elles soient porté par un homme que par une femme. Si tu pense qu’une femme ne peu pas être sexiste tu est encore plus gravement atteint que je le pense jusqu’ici.

      Aussi tu sera gentil de ne plus dire "LA femme" c’est insupportable. Est-ce que tu aurait l’idée de parlé de l’égalité du "le noir" ou des droits de "l’arabe" ? J’espère que non.
      La femme c’est personne, il n’y a pas de "la femme" sauf dans l’imaginaire des sexistes essentialistes. Il y a DES femmes et DES hommes, des noirs, des arabes... et ce sont touTEs des êtres humains et pas des compléments qui compensent je ne sais quoi. Et ta fille et ta femme ne sont pas TOUTES LES FEMMES ne fait pas de leur éxperience une loi universelle.

      Tes propos sur la différence mais pas égale sont gravissimes. Tes propos naturalistes sur la force et l’intelligence sont criminels. Ils font totalement partie de la culture du viol. Si ta fille est une petite chose faible et fragile a tes yeux, elle se verra et se vivera comme tel. Tu sous entend que c’est normal que les hommes les protège puisqu’elle sont faibles et eux forts et tu valide et perpétue la domination masculine. Tu laisse ta fille désarmé face à la violence masculine puisque tu l’encourage à se trouve un mâle protecteur. Le sexisme bienveillant est du sexisme tout aussi toxique que le sexisme haineux. Je te rappel que les violeurs ne sont pas des inconnus dans des ruelles sombres, mais des hommes connus en qui les femmes accordent leur confiance et les gentils protecteurs deviennent des agresseur sans que les femmes comprennent ce qui leur arrive. Le mari, le copain, le père, le beau-père, le tonton, le papy... Ce sont eux les violeurs, pas des fous armé dans des parkings. Et le lieu le plus dangereux pour les femmes c’est leur domicile. Ta logique c’est la logique patriarcale (le sexe faible et le sexe fort c’est de la merde en barre) et c’est celle qui me pourrie la vie ainsi qu’a mes sœurs et je ne tolère pas cela.
      Je t’ai conseillé des lecture, mais tu préfére ne pas lire puisque tu sais deja tout car tu as vu une pub sur le quartier rouge d’Amsterdam. Tu ne veux rien remettre en cause chez toi, tu est un machiste qui se déclare pas sexiste, et je devrais te croire sur parole, laisse moi rire ! Et tu continuer a me parler de ta femme et des femen, ne me demande pas de te félicité pour cela. C’est plus qu’exaspérant, c’est obscène.

      #mansplanning #deni_masculin #machisme #grrrrrrrrrrr

    • – Trouver des qualités aux femmes ou aux hommes dans l’absolu, c’est-à-dire du fait qu’ils sont nés avec tel ou tel sexe, oui c’est sexiste, et ne correspond pas à la réalité. Après dire que dans notre société actuelle les femmes sont plus souvent éduquées à avoir telle ou telle qualité que les hommes, et que donc, une fois adulte, on retrouve plus souvent telle qualité dans la population féminine, c’est autre chose. C’est plus précis. Mais elles n’ont pas ces qualités parce que nées femmes. Donc oui suivant comment on l’exprime c’est parfaitement sexiste (= croire que le sexe implique en soi tels défauts ou telles qualités).

      – Je ne vois pas en quoi @mad_meg serait donc sexiste ("j’en lis une pour l’instant"), puisqu’elle ne pense justement pas que femmes ou hommes ont tel ou tel trait de caractère du fait d’avoir tel sexe à la naissance.

      – Elle ne fait aucun amalgame sur les hommes : le terme « culture » dans « culture du viol » indique clairement que c’est du fait de l’éducation depuis l’enfance, qu’on accommode les humains de sexe mâle à dominer les autres, y compris par la violence sexuelle, le viol. Dans notre société, ce sont clairement les hommes qui ont ce pouvoir là (le nombre d’homme violé est extrêmement minime, le nombre d’homme prostitué aussi). Donc elle constate ce fait assez indéniable de domination, mais sans du tout dire que ça vient du sexe, mais de l’éducation. Donc il n’y a aucun amalgame sur les hommes en général : car seulement ceux éduqués de cette manière, c’est-à-dire presque tous (sinon il n’y aurait pas ces statistiques de viol et de prostitution, entre autre).

      – L’être humain n’a pas de conscience particulièrement individuelle, ça c’est TON approche philosophique des rapports sociaux, et plus généralement l’approche des libéraux qui pensent depuis quelques siècles que l’homme est par défaut un loup pour l’homme. D’autres approches sociologiques existent depuis longtemps, notamment l’inter-dépendance permanente décrite par Mauss ou d’autres. On remarquera au passage que depuis quelques siècles aussi, beaucoup d’intellectuels cherchent à savoir/prouver comment l’humain serait, comme s’il y avait une essence indépassable ou difficilement dépassable ; tandis qu’au départ la philosophie réfléchissait à comment les humains devraient être, ce qui n’a rien à voir.

      (Parenthèse sur un point annexe :
      – Ce qui est important dans l’Autre, c’est à la fois nos différences et ce que l’on retrouve de nous, car sans points communs, il y a rarement d’échange possible. C’est ce qui permet de « faire communauté », pour se rassembler autour d’un ou plusieurs sujets communs et d’échanger sur le reste. Par exemple entre gens dominés par une même puissance (les femmes, les homosexuels, les noirs, les prolétaires) ou encore entre gens vivant sur un même territoire et donc partageant des ressources communes, voire des Histoires communes. Il faut donc d’abord se trouver quelques points communs avant de réussir à échanger, la plupart du temps.)

    • non la culture du viol et la banalisation des viols dans la culture patriarcale n’est pas une histoire de force physique. La force peut jouer de temps en temps mais pour le viol il est souvent imposé par surprise, ruse, chantage ou manipulation et la force physique n’a rien a voire dans l’affaire. Il existe depuis plusieurs millenaires des armes et des outils. On prive les femmes de la maitrise des outils, des armes, de l’éducation, on ne leur apprend pas à se défendre et encore moins a attaquer (cela on ’apprend aux hommes). La force physique est réprimé chez les femmes et encouragé chez les hommes. On leur apprend qu’elles sont faibles et qu’elles sont des proies depuis avant leur naissance, qu’elles n’ont pas de désirs sexuels ou que leur désirs sont sans importance et doivent être réprimés (par exemple les femmes ne consomment pas de prostitution alors que les hommes en consomment beaucoup, il n’y a aucune raison biologique a cela). Les hommes sont élévés comme des predateurs, ils doivent faire des conquètes et plus ils en ferons plus leur virilité sera reconnu.
      Il existe des cultures sans viol, ou qui réprime sévèrement le viol, contrairement a notre culture qui le valorise, le normalise et en fait le pilier de l’oppression des femmes.
      http://antisexisme.net/2013/01/09/cultures-du-viol-1
      Et si tu veux partir sur le déséquillibre de force moyenne entre les femmes et les hommes, sache que certaines théories proposent que les femmes sont intentionnellement privé de forces depuis des temps très anciens voire ici
      http://seenthis.net/messages/172124
      selon ces théories ce déséquilibre moyen est le produit de la culture et n’a rien de naturel.

      Ensuite trouvé des qualités aux femmes, c’est une chose que les pires misogynes sont capables de reconnaitre, qualitées pour le care, l’écoute, le maternage ou les travaux domestiques, qualités pour le choix des vêtements ou la tendresse tout ceci sont des qualités humaines, pas des qualités liées a la forme de nos gonades.

      ensuite le fait que tu individualise la question des inégalités entre les sexes est une manière de la dépolitisé et d’empêcher toute évolution de la société vers l’égalité. il n’est pas question d’individus à l’histoire personnelle totalement dénuée d’influence culturelle et sociale. Les femmes et les hommes sont construits en tant que classes sociales. et si je parle de #déni_masculin, je ne cible pas ta nature de Mâle ni ton taux de testostérone, mais ta culture masculine, car tu as été élevé et construit en tant qu’individu masculin appartenant à la classe des hommes, comme tous les individus dans une culture patriarcale.
      sur le privilège masculin lire ceci : http://www.crepegeorgette.com/2013/08/22/quest-ce-que-le-privilege-masculin
      Si tout est histoire d’individu, et qu’il n’y a pas de « conscience collective » tu est dans une pensée libéral que je ne partage pas du tout, idéologie que je combat.

      L’individualisation que je ne nie pas montre l’inverse de ce que tu prétend. Il y a des femmes individuellement plus fortes que certains hommes individuellement , avec ta biologisation des êtres humains tu en fait des sortes de monstres ou d’anomalie biologiques. Certaines femmes ne souffrent pas personnellement de l’oppression patriarcale. Certains hommes en souffrent individuellement. Ca montre aussi qu’il y a des hommes et des femmes plus semblables entre elleux que deux hommes ou deux femmes. La catégorie de différences entre les anatomies sexuelles n’est pas plus fondamental qu’une catégorie de couleur de peau ou de grandeur du squelette. Les différences interindividuelles sont plus importantes que les différences anatomiques. Toi tu réduit les femmes (et les hommes) à leur sexe biologique et ainsi tu leur dénie leur individualité en tant qu’être humain, tu fabrique deux races, une race mâle et une femelle et tu fait de ces deux groupes deux entités qui s’opposent fondamentalement a cause de la forme de leur corps.

      Par rapport à l’influence de la pornographie, elle existe je ne le conteste pas, mais les viols étaient tout aussi nombreux avant qu’internet n’existe et que la pornographie se démocratise. La question est bien plus complexe que la seule contamination des esprits par la pornographie. La pornographie c’est juste la mise en image de la sexualité patriarcale, elle ne sort pas de la biologie, elle est construite par la culture. Le fait que la domination et la sexualité soient pratiquement indissociable dans le patriarcat me semble fondamentale. Le fait qu’on associe des mots tel que actif, fort, pénétrant et masculin face à passif, faible, pénétré et féminin est pour moi une des clé du problème. Le fait que la virilité soit construite en refu du féminin (ne pleur pas comme une fille, fait pas ta chochotte...) est symptomatique.

      Enfin je reconnait que je suis très sensible sur ces sujets, tu peu me traiter de caricature ca m’indiffère. J’imagine que je n’ai pas les qualités fabuleuses que tu accorde a mon sexe. Je sais malheureusement beaucoup de choses sur le viol et l’agression sexuelle, de nombreux hommes se sont ingéniés a m’apprendre cela concrètement depuis ma « tendre » enfance et la seule fois qu’un homme s’est servi de sa force physique pour essayer de me violé il s’est retrouvé par terre a hurler de douleur certain qu’il etait de ma faiblesse naturelle. D’autres ont essayé divers techniques sans usage de la force et ca a été malheureusement beaucoup plus efficace. Apprendre aux filles le Free-fight ou le Krav-magar comme c’est souvent conseillé est très très loin d’être suffisant et apprendre aux garçons a ne pas faire ce qu’ils ne voudraient pas qu’on leur fasse est aussi une réponse insuffisante. Il faut déconstruire les représentations, apprendre aux femmes qu’elles ont aussi des désirs et peuvent les exprimés, qu’elles peuvent « demander » et pas seulement « répondre aux désirs des hommes », ne plus dire que les femmes sont le sexe faible et ce type de discours. Et je parle ici aussi pour moi, car contrairement à toi je ne pense pas être déconstruite de la culture sexiste.

      J’ai bien relu le message que tu as écrit il y a deux jours et je pense avoir mal compris la première fois ce que tu voulais dire, j’ai cru que tu te moquais. En te relisant je pense que ce n’était pas ton intention. Il n’empêche que tout ce que j’ai dit sur l’égalité, la différence des sexes et des genres, la culture du viol et ton sexisme reste valable mais j’aurais du te répondre sur l’article a propos du panthéon plutôt qu’ici puisque c’est ce que tu as dit là bas qui me pose de sérieux problèmes. Et j’aurais du aussi garder mon calme, chose que je ne sais pas très bien faire pour des raisons qui me semblent malheureusement faciles à comprendre.

      Bonne journée

      ps- Merci @Rastapopoulos pour ton soutiens :)

    • tu peu me traiter de caricature ca m’indiffère.

      Toute ta réaction démontre le contraire. Sans animosité aucune, évidemment ; je lis tes développements avec toujours beaucoup de... d’intérêt. Mais n’empêche que pour démontrer de l’indifférence, il y a mieux. :-)
      Comme ta conclusion, je partage l’idée que tu es montée dans les tours inutilement suite à une sur/més/interprétation des propos d’AlanShore.

    • @biggrizzly tu te poses en donneur de leçons et c’est très désagréable. J’en ai assez qu’on réprouve toujours celle qui ose parler en lui expliquant comment elle aurait du s’y prendre, ça suffit, vraiment.
      Etre déstabilisé quand on est une femme c’est souvent devoir fermer sa gueule, c’est ça que tu ne comprends pas. La culture patriarcale que tu sublimes par ce post raconte pour la énième fois que tout ce que dit un homme est censé faire acte de vérité, c’est une violence inimaginable. Perseverer dans l’indifférence de cette loi à la con et dire les choses c’est justement ce que fait mad_meg, comprends le bien, alors total soutien à @mad_meg.

    • Merci à vous @touti et @odilon.
      Pour ta remarque @biggrizzly tu as mal compris ce que je voulais dire par mon indifférence à être une caricature. Je suis vraiment indifférente au fait de passé pour une "féministe hystérique" aux yeux de @alanShore4 (ou d’autres) mais par contre si je m’enflamme (et que je regrette après comme je l’ai écrit) ou que mes messages sont passionnés sur ce sujet, c’est parce que le propos que je voudrais faire passé (avec toute ma maladresse) lui ne me laisse pas indifférente.

      Pour revenir aux histoires de Player ou de PUA, j’ai posé cet aprèm un article sur une enquiète de l’ONU en Asie sur les violeurs. http://seenthis.net/messages/174040
      On apprend que les violeurs ont 3 raisons principales pour commettre des viols, l’amusement (là je pense au mot Player qui me semble proche de cette idée, le PUA est un genre de collectionneur qui cherche des conseils généraux sur la capture de femmes comme si il s’agissait d’une catégorie qui se drague et pas d’une individue de qui on voudrais se faire apprécié), l’objectivation (il me semble que c’est proche de l’amusement car j’ai du mal à imaginer qu’on s’amuse à violer une fille/femme sans l’objectivé) et enfin la punition.

      Par rapport aux suites de cette dénonciation, pour l’instant la page de méthodologie du viol de Kamal n’est plus visible, mais il semble chercher un nouvel hébergeur à l’étranger. Du coup la page pourrait réapparaitre car ce Kamal n’as pas l’air d’avoir compris ce que lui reprochent les féministes et se pose en victime.

      La page de ce Kamal n’est qu’un exemple parmi d’autres, depuis d’autres pages ont été découvertes par les féministes qui se sont pensé sur ces Players (L’elfe, Diké et Antisexisme en particulier)

      http://www.coach-seduction.com/livre-drague-et-seduction/comment-convaincre-une-femme

      - « Écoute, je t’ai raccompagné chez toi pour te faire plaisir, mais j’habite loin et je suis vraiment crevé… Tu peux refuser, mais si tu acceptais de me loger pour cette nuit, ce serait vraiment sympa, et ne t’inquiète pas, bien sûr, je n’essayerai pas quoi que ce soit ». Si elle accepte, couchez-vous tranquillement chez elle, attendez qu’elle s’assoupisse et caressez-la doucement. Vos gestes vont se mélanger à ses rêves, elle se laissera faire avec grand plaisir, et sans aucune culpabilité…

      Ici on voie bien qu’il n’est pas question de force physique, mais de manipulation et de technique par surprise. Je n’ai pas pu lire toute la page tellement ca me rend malade.

      ou celui ci
      http://www.avenueseduction.com/ne-cherche-pas-la-validation

      Si tu attends qu’une fille te donne la permission de faire ce que tu as envie de lui faire… hum tu ne vas pas lui faire grand chose ;)
      En fait si on lui laisse le choix, une fille dira toujours non parce qu’elle ne veut pas prendre la responsabilité de ce qui va suivre.
      It just happened.
      Elle est venue pour prendre un verre, mais elle a fini dans ton lit. Haha elle n’avait pas prévu ça. D’un côté elle ne valide pas… mais de l’autre elle est bien contente que ça lui soit arrivé !
      Donc inutile de chercher son approbation parce qu’elle ne va pas te la donner.
      A la place, sers-toi.
      Si si, vas-y.
      Vas-y franchement.
      Tu ne cherches pas sa validation, tu la prends.
      Mieux que ça, tu l’arraches avec les dents ;)

      Là il est question d’arracher avec les dents, c’est clairement violent et les affreux smiley n’y changent rien. Et c’est toujours le même scenario délirant de la fille qui dit non mais qui aime ca au fond d’elle. Le scenario de la plus part des pornos mais qu’on trouve aussi dans des films non-pornographiques en particuliers ceux les plus valorisés par la culture dominante, propagande hollywoodienne ou cinéma d’hauteur à Cannes. Pour les deux derniers je vais voire si je trouve des exemples concrets pour que ca soit plus explicite. En tout cas j’ai Ozon qui clignote dans ma tête car son dernier film sur prostitution des mineurs accompagné de ses déclarations dans le press « beaucoup de femmes fantasment de se prostituer » qui est très proche du classique "beaucoup de femmes fantasment d’être violées" surtout que de mon point de vue la prostitution est un viol puisque la prostituée ne désire pas de sexe mais de l’argent.

      Bonne nuit

    • Je donne les leçons si je veux. D’abord. Et c’est celui qui dit qui est. :-)

      L’indifférence, ça s’apprend, et c’est une hygiène de vie indispensable sur Internet. Redire 10000 fois les mêmes choses parce qu’un neuneu t’a provoqué, bien souvent sans le faire exprès, ce n’est pas sain. Vous iriez tenter d’éduquer les commentateurs du Figaro ou pire, du Nouvel Obs’ ?

    • c’est un jeu de mot avec cinéma d’auteur que j’ai emprunté à @beautefatale et qui me plaisait bien. C’est l’idée que le cinéma d’auteur plus que les blockbusters hollywoodiens sont considéré comme de l’art avec un grand A et que tout ceci ne se conjuge qu’au masculin bien sur et que tous ces « auteurs » se prennent pour la crème du ciné.

      @biggrizzly, non je me fatigue pas (plus) avec les commentateurs du Figaro du nouvel obs ni de Rue 89 ni de libé, ni du parisien, ni du monde, ni de ASI... C’est une torture pour moi de les lire d’ailleurs, je ne les lie pas souvent pour me préservé. Mais quant je les lie, je suis bien heureuse de voire que des féministes essayent quant même de faire passé le message et ca fait du bien de tomber sur ces acharnées quant on viens de se prendre 100000 kilos de merde dites en faisant exprès ou pas.
      Mais dans un espace tel que #seenthis ou je discute avec des gens de qui je me sent globalement proche politiquement j’ai plus de mal a rester distancié lorsque je lie certaines choses dites en faisant exprès ou pas. Enfin si ca ne sert à rien de parler avec les gens du Figaro, du nouvel obs, de libé, du parisien, du monde, de ASI, du point, de l’expresse... et que je ne peu pas parler non plus avec celleux de #seenthis, avec qui je peu discuter de féminisme ? Uniquement entre féministes radicales sur un forum résérvé aux féministes radicales ? Je le fait déjà.
      J’essaye de m’améliorer, de reconnaitre mes erreurs, de garder mon calme même si je reconnait ne pas bien y parvenir tous les jours, et j’aimerais bien parlé d’autre chose que de me justifié sur mes défauts d’être humain au caractère passionné, ma susceptibilité de victime d’agressions sexuelles multiples, mon orthographe déficiente, mon féminisme mal poli ou que sais-je encore qu’on pourrait me reprocher.

      Bonne journée

    • Le surplus de puissance du plus fort ne doit pas assurer sa domination sur le plus faible, mais doit couler du plus fort vers le plus faible. Pourquoi ? Parce qu’à sa naissance, il a lui aussi été le plus faible et qu’il ne doit sa force qu’aux bons soins que « l’autre » lui a prodigué.

      @alanshore4 : je ne te suis qu’à moitié. Je suis le premier à évoquer la sélection naturelle pour dire qu’il faut composer avec, mais ça ne veut pas dire s’y soumettre. cf http://seenthis.net/messages/166763

      Le fait même de parler de faibles et de forts, c’est intégrer l’échelle de valeur des « forts » , la considérer comme universelle parce qu’elle serait naturelle, c’est ne pas dépasser l’ordre animal, alors que beaucoup, dont moi, ont d’autres ambition pour les humains.
      Tu illustres le propos de Pascal dont je ne connais plus la formulation exacte mais qui dit peu ou prou que comme on ne sait pas faire en sorte que les justes soient forts, on se résigne à croire que les forts sont justes.
      Si j’ai bien compris ton propos, tu sembles ne pas vouloir dépasser la loi du plus fort, tu l’embellis d’intentions charitables, c’est juste tout simplement une attitude paternaliste, c’est à dire la version bienveillante du patriarcat.
      Tu as le droit de penser ainsi, simplement sache que cette façon de voir les choses heurte très profondément les individus qui n’acceptent pas que leur rôle et leur destinée dans la population des humains soient décrétée par d’autres, sur des critères physiologiques que ces derniers voudraient discriminants, mais qui ne pourront jamais faire autorité socialement parlant.

      (j’ajoute que le paragraphe sur l’éducation et la maternité me met encore plus mal à l’aise : sur les devoirs maternels qui seraient plus naturellement plus élevés que celui du père parce que si on ne reste pas attaché à son bébé c’est qu’on est une mauvaise mère. En tant que père je n’accepte pas cette façon de procéder à une hiérarchisation sexiste des fonctions parentales. On n’est pas (on n’est plus) des mammifères de la savane..)

  • Toi aussi encourage le viol comme Kamal
    http://lesquestionscomposent.fr/toi-aussi-encourage-le-viol-comme-kamal

    Dans « les violeurs« , je reprenais des passages d’un article écrit par un demeuré quelconque de la communauté des players (sortes de Poires sur le retour animés d’une queutardise à peine complexée) ; à ceci près que celui-ci a la particularité de gagner sa vie sur la frustration sexuelle de gamins probablement un peu idiots et terrorisés à l’idée d’être toujours puceaux à l’âge de 15 ans. Mais bref. Source : Les Questions (...)

    • Les conseils suivants étaient donnés :

      • Imposer un rapport sexuel violent à une inconnue, partant du principe qu’à partir du moment où elle est entrée dans votre appartement c’est ce qu’elle veut.
      • Imposer une pénétration violente et des actes sexuels violents à sa conjointe, sans lui avoir demandé son avis auparavant (absence de demande de consentement explicitement précisée).
      • Continuer d’imposer le rapport sexuel violent si la partenaire (ou plutôt victime) montre des signes indiquant qu’elle le refuse.
      • Forcer la partenaire à une fellation avec éjaculation.
      • S’autoriser sur sa personne tout acte sexuel dont le lecteur pourrait avoir envie, sans se préoccuper de son plaisir à elle. (ne vous refusez rien…)

      Le tout emballé dans une espèce d’idéologie misogyne et présenté comme une méthode permettant d’arriver à ses fins, c’est à dire d’obtenir un rapport sexuel.

      #yeurk #viol #sexisme #misogynie
      #ToiAussiSéduisCommeKamal

  • Ne le prend pas dans tes bras | Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/ne-le-prend-pas-dans-tes-bras

    Quelle mère n’a jamais entendu ça ? « Ne le prend pas dans tes bras, il va s’habituer ». « Laisse-le pleurer, ça lui fera les poumons ». La violence éducative commence tôt, très tôt. L’enfant à peine né, il faut couper le cordon, se garder d’être trop « fusionnel », le laisser seul pour qu’il « s’habitue ». L’envoyer à l’école le plus vite possible. Le séparer, vite. S’il pleure, c’est la faute de la mère. Elle est trop fusionnelle. Elle étouffera son enfant, l’empêchera de grandir, de vivre…

    • L’année dernière, la réalisatrice de documentaires Mathilde Damoisel était en train de faire un film sur les enfants qu’on arrachaient à leur mère sous le prétexte « qu’elles étaient trop fusionnelles ». Je ne sais pas où en est ce projet, mais c’est à suivre dans le contexte de ce papier.

    • Ah, ça existe encore ce « Ne le prend pas dans tes bras » ? Je croyais que ces méthodes ne se pratiquaient plus que dans des contrées complètement arriérées. Chez nous la discussion imposée par la télé rác tourne autour du sujet des chers petits malades d’un trop de tendresse, des chérubins gâtés, des enfants roi incapables de devenir autonomes à cause des câlins, etc. On parle de poser des limites, de l’obligation d’être des parents durs.
      http://www.rtl.de/cms/sendungen/real-life/die-super-nanny.html

    • Oh que oui ça existe encore, (quasiment) tous les cons de pédiatres (métier à peu près inutile quand on a un bon généraliste) continuent de dire ça aux parents. Ayant une assistante maternelle à la maison :D, on en voit des vertes et des pas mures tous les ans... Si vous entendiez tout ce qu’on entend des parents qui nous amènent leurs enfants...

      cc @sloumpy

  • La première oppression | Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/la-premiere-oppression

    Considérons quelques faits :

    En France, les enfants demeurent la seule catégorie d’être humains qu’il demeure légal de frapper. Frapper un adulte est une agression, frapper un enfant est une correction méritée. Et d’ailleurs même si elle ne l’est pas, personne ne viendra vous chercher trop de noises. Les féministes de la deuxième vague ont eu beau répéter que le privé est politique, frapper ses enfants relève encore de la vie privée.

    Les enfants sont les seuls êtres humains que l’on laisse hurler de détresse sans juger utile d’intervenir, sans s’émouvoir plus que ça. On considère habituellement qu’il est normal qu’un enfant geigne, pleure ou hurle de toute la force de ses poumons, et on considère même qu’il est bon de laisser pleurer les enfants, que leur montrer trop de sollicitude et de compassion leur donne de mauvaises habitudes. Je n’ai jamais bien compris lesquelles. Peut-être l’habitude d’être dans un climat d’empathie est-elle néfaste. C’est beaucoup dire sur le monde.

    Les enfants sont les seuls êtres humains pour lesquels on se permette de décider non seulement ce qu’ils doivent faire, mais ce qu’ils doivent devenir. Ils sont même basiquement là pour ça.

    Les enfants ne sont pas les seuls êtres humains à qui l’on donne des ordres : on commande aussi les employés, par exemple. Mais ils sont les seuls avec lesquels il est entièrement facultatif de mettre la moindre forme quand on leur ordonne ou interdit quelque chose. Un ton péremptoire et autoritaire suffit. Ce n’est jamais considéré comme une impolitesse ou un abus de pouvoir. En ce qui concerne les enfants, il semble que l’abus de pouvoir n’existe pas. Etre poli avec son enfant comme on le serait avec un adulte est même plutôt considéré comme une marque de faiblesse, de laxisme.

    #discrimination #enfant #enfance #conditionnement

    • Oui. Et en même temps, un texte qui décrirait des comportements inverses sur le thème de l’#enfant_roi ne serait pas faux non plus.
      Je reste très perplexe sur l’#agisme et ses analyses pourtant intéressantes et ses critiques nécessaires.
      En fait, je suis à la recherche d’un texte qui arriverait à articuler les discriminations contre les enfants et le fait que l’enfant est en construction, qui arriverait à éclairer ce double statut de dominé et d’ultime tabou de notre société, qui me ferait comprendre pourquoi je peux avoir simultanément des impressions aussi contradictoires face à des fonctionnements familiaux où l’enfant est à la fois opprimé et décisionnaire. (Pour le milieu scolaire, c’est plus clair, l’enfant y vit une oppression.)
      Est-ce qu’il y a pour l’enfance un concept du genre vierge/putain (être pur sacralisé / être mauvais qu’on peut maltraiter) ? Est-ce que l’hypothèse qu’il y a domination et que l’impression d’enfant décisionnaire n’est que le reflet d’une immaturité grandissante de l’adulte (adulescence prolongée) est une piste de réflexion ? J’ai du mal à avancer sur ce sujet…
      J’ai un peu cherché, rien trouvé sauf des analyses très tranchées agisme vs enfant roi : si quelqu’un a des liens à conseiller…

    • à la fois opprimé et décisionnaire

      Ouais, je suis assez d’accord, c’est vraiment ça. Pas que l’un ou que l’autre. Dans la plupart des familles que je vois dans la rue, c’est vraiment les deux. En 5min ça passe de l’un à l’autre (mais plutôt dans le sens d’abord décisionnaire, et tout d’un coup le parent pète un plomb et ça passe à opprimé).

    • Si l’on voit l’enfant comme un adulte à construire et l’adulte comme un enfant considéré (par décret temporel à la majorité) comme responsable de ses actes, cela aide beaucoup à envisager les relations que les adultes doivent entretenir avec les enfants je trouve.

      Pour moi l’auteure engage le débat d’une façon très casse-gueule, car par des raccourcis très provocateurs (exemple : le droit de « frapper » les enfants) ou des jugements sans autre forme de procès, elle énumère des fautes parentales comme un verdict culpabilisant et veut nous faire croire à une norme qu’elle va détricoter. Un tel sujet supporte-t-il la caricature ? On peut analyser les mécanismes de la domination dans le comportement parental sans pour autant charger la mule...

      Le « parent » n’est pas une espèce homogène qui règnerait sur « l’enfant », une espèce étrangère autonome, comme deux espèces cohabitant dans le même espace.
      Les deux sont le prolongement de l’autre, et s’il ont ne peut envisager un schéma égalitaire, c’est bien ici.

      Donner la vie, ça ne se fait pas en neuf mois, mais au moins en une dizaine d’années, voire parfois jusqu’à ce que l’un des deux la perde. Car un enfant met du temps à accepter la vie qu’on lui donne. C’est le temps qu’il devienne autonome. Un enfant a de fortes chances de mourir s’il est physiquement privé du contact d’adulte(s) qui assumeront la responsabilité de parent(s). L’enfant en bas âge n’a qu’un instinct quand il découvre la liberté de se déplacer : celui de se mettre en danger (j’allais dire : de se foutre en l’air). Les autre mammifères ont plus de chance. Leur progéniture apprend rapidement à préserver sa vie. Chez l’humain il faut plusieurs mois, voire plusieurs années, pour acquérir la peur de l’eau, le peur du vide, ou son instinct de survie sociale.

      Effectivement dans l’absolu, dans l’idéal, et donc en théorie, le parent ne doit pas dominer l’enfant. Mais il doit dominer tous les élans spontanés de l’enfant qui pourrait mettre en péril ce don de vie.
      Voilà la nuance qu’il faudrait creuser. Je suis pas sûr que l’Elfe en prenne le chemin.

      Si on fait abstraction de la responsabilité du parent, et de sa compétence limitée pour l’assumer, c’est sûr, il est plus simple de trouver des exemples pour étayer la thèse de l’âgisme. Comme si nous adultes- parents, avions tous toutes les cartes en main, intellectuellement et émotionnellement, pour bien traiter les enfants, mais que des mécanismes parasites de domination modifiaient notre comportement au détriment des enfants. Le filtre de lecture dominants/dominés est toujours intéressant, mais cela ne doit pas nous amener à nous satisfaire d’une lecture trop simpliste du sujet...
      Quand je vois que dans son billet elle n’évoque qu’une seule fois et de façon lointaine le mot « responsabilité », je suis plutôt inquiet pour la suite..

  • Les 400 culs : Ai-je tort de me taire quand on m’appelle « salope » ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2013/03/ai-je-tort-de-me-taire-quand-on-mappelle-salope.html

    Il est certain que beaucoup de femmes s’auto-conditionnent à être victimes. Or il semble que cette attitude « sur la défensive » donne aux agresseurs un fort sentiment d’impunité (4). En d’autres termes : on encourage les agresseurs en leur laissant le terrain libre. Plus on recule, plus ils avancent. « Mieux vaut faire front » affirment un nombre croissant de militantes, qui misent sur l’effet de surprise : les agresseurs ne s’attendent pas forcément à une réaction. Dans un petit livre intitulé Non, c’est non. Petit manuel d’auto-défense à l’usage de toutes les femmes qui en ont marre de se faire emmerder sans rien dire, Irène Zeilinger affirme : « la défense physique utilisée à bon escient est couronnée de succès dans 90% des cas. » S’appuyant sur les très rares études menées sur le sujet, elle affirme également qu’« ignorer le harcèlement ou y réagir avec humour est l’attitude qui marche le moins bien, ET, dans 10% des cas, elle aggrave encore l’agression. » Fondatrice, il y a plus de dix ans à Bruxelles de l’association d’autodéfense Garance, Irène Zeilinger fait figure de pionnière dans le domaine. S’il faut en croire ses observations, les femmes qui se défendent le mieux en général sont celles qui « enfants, avaient été encouragées par leurs parents à ne pas se laisser faire. » Ça sonne presque comme une évidence : les filles qui s’écrasent… se font écraser.

    • je ne sais pas qui sont les sociologues qui ont pondu cette réponse qui incrimine les femmes. En ce moment je but vraiment sur le mot « victime » et le verbe « victimiser ». Sur le blog de La_marquise dont tu avait donné le lien.
      http://seenthis.net/messages/118086

      Un visiteur lui dit « vous n’avez donc pas réagi en victime » pour l’encourager à ne pas culpabilisé. un autre commentateur répond à ce message par « Tu n’as pas eu tort, tu n’as pas été faible, tu as fait ce qu’il fallait faire. »

      L’idée qu’il y a des comportement de victime, des conditionnements et parfois auto-conditionnement ! o.O m’interroge.
      La victime c’est comme un statu mystique. Surtout selon de quoi on est victime (les victimes de panne de réveil sont peu stigmatisié par rapport aux victimes de viol). A lire les commentateurs que j’ai pris, il y a des gens pour croire que les victimes ont tord, se trompent, sont faibles, s’auto-machin dans un rôle. Etre victime c’est comme un stygmate, une salissure, un truc qu’on a pas le droit de revendiqué, une honte. J’y voie encore un moyen de faire taire et enfoncer les groupes discriminés.

      Je pense aussi à un article que tu as posté ici,
      http://seenthis.net/messages/121587

      l’article me plaisait assez, mais la phrase finale ne m’a pas plu du tout.

      C’est pourquoi elle supportait mal le 8 mars, Journée de la femme comme disent les machos, Journée internationale des droits des femmes, comme disent les autres, mais le résultat est le même : un acte de compassion , comme toutes les journées internationales de quelque chose, qui focalisent un jour sur un sujet négligé les 364 jours suivants. La moitié de l’humanité mérite mieux que ce confinement dans un rôle de victime.

      Je comprend ce qu’elle veut dire, mais l’idée de rôle de victime me heurte. Les femmes sont bien victimes de discriminations, par exemple le harcèlement de rue, il faut bien reconnaitre et utiliser le mot victime. C’est pas une honte ou une faute d’être victime, ca ne se mérite pas, c’est pas une faiblesse ni un rôle. Ca correspond à un vecu et un vecu qui nécessite une reconnaissance pour pouvoir combattu. Par exemple en portant à la connaissance du grand publique le problème du harcèlement de rue et les témoignage des victimes on se donne les moyens de chercher des solutions et de peut être en trouvé. Celles proposé par les sociologues de l’article de 400culs me pose problème car elles s’adressent uniquement aux femmes en leur faisant porter la responsabilité du harcèlement par auto-persuasion ! un comble tout de même.

      Pour revenir à victime, ca m’évoque la proie. Comme on valorise globalement la prédation sous toutes ses formes, être une proie (un rôle de victime) ca le fait pas.

      Bon je vais digéré encor je pense que je reste encore loin de ce qui me pose problème avec l’usage courant du mot « victime », même par certaines féministes. Je flood désolé je suis en pleine crise de @seenThis_addiction va falloir que je me remette au dessin un de ces 4, ca fera des vacances aux SeenThis_eurEs ^^

      #victime #victimes #victimisation

    • J’ai l’impression que ton impression vient de l’impression (commune ? du langage courant ?) qu’une victime est forcément passive.

      En vrai le statut (car effectivement c’est un statut, càd un truc défini par une loi suivant des conditions, et non un rôle) de victime est généralement dû à un fait externe : quelqu’un ou quelque chose nous attaque, et que l’on se défende ou pas on est de toute façon victime. C’est cette chose externe qui définit le fait qu’on est victime, et non notre propre comportement.

      Autrement dit, tous les endroits où le mot « victime » te gêne, il faudrait peut-être entendre « victime passive », ce qui serait plus compréhensible.

      Après il y a peut-être aussi une boucle qui fait qu’une personne passive est plus rapidement repérée par les agresseurs et que du coup le fait qu’elle soit « habituellement » ou « souvent » une victime fait que par la suite elle est plus souvent victime de nouveau : ce qui, là, en ferait un « rôle » permanent. À mon avis c’est marginal dans les explications systémiques sur le sexisme et je ne vois pas comment ça peut se quantifier. Mais cette croyance est peut-être l’explication du fait que « victime » a fini par remplacer « victime passive » dans le langage ? Si une majorité de victimes ne se défend pas (= reste passive) alors on finit par confondre le fait d’être victime et le fait d’être passif-ve ?

    • Tiens c’est étonnant @mad_meg, parce qu’hier, j’avais des réticences, que j’ai jugées bizarres, à écrire le mot « victimes », merci de faire ressurgir la question !

      http://seenthis.net/messages/122483#message122584

      Il est de plus en plus évident qu’arriver à appréhender la violence de l’exclusion des femmes est difficile lorsqu’on occupe la place des dominants. Il n’y a donc que les victimes qui soient encore en mesure de gueuler plus fort qui puissent faire prendre conscience du problème…

      Comme le monde ne marche pas idéalement, à un moment il faut savoir dénoncer les violences et les systèmes de dominations avec des mots justes. Mais la morale et ses médias s’en mêlent, relayant le discours dominant des dominants : il faut subir sans se plaindre, et surtout ne pas « faire la victime ». Genre : affabulation de la victime, ou pire : victimisation. La langue française est sournoise, car on peut être (ou avoir été) victime sans être victime. La victime peut être une personne qui dénonce un état de fait pour que celui-ci soit reconnu et change. Mais être ou avoir été victime ne signifie pas pour autant s’y complaire ou être masochiste.

      Edit : je vire la dernière phrase sur les bourreaux,
      et je vois seulement que @rastapopoulos a posté !

    • Pour moi la victimisation c’est une usurpation ou une conservation abusive du statut de victime.
      Dans le cas d’une agression il n’y a pas de victimisation, il y a forcément une victime. Qu’on se défende ou non, on reste victime d’une agression.
      Le fait de subir ou non l’agression sans réagir n’est pas une victimisation, mais une résignation, une soumission. C’est effectivement très grave.

      La victimisation, moi je la pourfends à longueur de temps, en général sur les sujets sociaux ou autre, car les mecs ne sont pas les derniers pour s’y adonner, d’ailleurs on pourrait les appeler les #chouineurs : Depardieu, Sarko, Ribéry, les patrons opprimés par les charges sociales, les entrepreneurs pigeons, les motards en colères, les association d’automobilistes... j’en passe et des meilleures. La victimisation, c’est une façon de manipuler, par chantage émotionnel, souvent pour éluder sa culpabilité par inversion des rôles d’ailleurs, ou pour obtenir son impunité. Bref en France c’est un sport national, pour ne pas assumer ses responsabilités et se défausser sur les autres..

      La victimisation qui peut m’agacer sur les thématiques sexistes, c’est la course à l’échalote qui semble s’opérer entre les genres pour savoir qui est le plus à plaindre On peut voir régulièrement ce phénomène chez la blogueuse Elfe qui sort les griffes dès qu’elle voit un mec se plaindre, comme si ça menaçait le statut de victimes des femmes, comme si c’était une offensive sournoise et déguisée du patriarcat. Je lui ai déjà dit, et c’est dommage car ça pollue des réflexions toujours très intéressantes, comme ici
      http://lesquestionscomposent.fr/non-les-hommes-navortent-pas

      Edit je répondais à @mad_meg et du coup ça se superpose avec les réponses de @touti et @rastapopoulos, mais ça reste complémentaire :-)

    • @RastaPopoulos
      non je ne croi pas que ca soit la question de la passivité qui me chiffonne. Que les victimes soient passives ou actives c’est secondaire, cad que ca change pas le fait que les deux soient victime. La victime passive est quant même beaucoup dévalorisé dans cette opposition. J’aime pas trop ce distingo, ca fait comme si il y avait de bonnes et mauvaises victimes.

      Quant je pensait à la question de la prédation, c’est que socialement je pense qu’on valorise plutôt les comportements dominants, en particulier chez les hommes puisque c’est dans une culture patriarcale, ceux qui doivent savoir dominé. Comme c’est la culture valorisé, il n’y a pas que les groupe dominants qui sont baigné dans ces valeurs, et qui rejettent tout ce qui ressemble de près ou de loin à une proie (ou une victime). J’ai l’impression que c’est un truc inconscient qui transpire dans ce genre de phrases qui me font tiquer.

    • Sans éducation, l’humain(e) est une bête. Hop. C’est réglé. Plus qu’à éduquer la planète entière. Pas d’autre solution. A part la charia, les mains et les ... coupés... et les castrations chimiques, à coup de millions d’êtres humains derrière des barreaux de cages à peine bonnes pour les animaux.

      Ce qui m’interroge, ce sont les faits divers de viols qui sortent en Inde. Y-en-avait-il « avant » ? Ou est-ce l’occidentalisation à outrance de l’économie, la globalisation, pour être plus neutre, qui a fait son effet « positif » ?

    • L’éducation, oui, mais à quoi ? On vit dans un système prédateur qui glorifie les comportements prédateurs et effectivement, dans ce système, on explique en permanence à tout le monde que la femme est une proie potentielle de par sa simple existence. Donc, on la crée, on la pense et on l’élève comme victime en puissance. La construction sociale des femmes les poussent à adopter des comportements qui sont de nature à déclencher la réponse de prédation. Celles qui refusent ce conditionnement deviennent, quelque part, des bonus tracks, celles qu’on va remettre à leur place parce qu’elles refusent le couvre-feu, la burka sociale, etc.

      Je ne pense pas que le propos de l’article soit de dire que ce sont les femmes qui attirent les agresseurs en se comportant en victimes, mais bien que le corps social tout entier leur impose la représentation sociale de victimes en puissance, ce qui, effectivement, induit des comportements de peur, lesquels déclenchent effectivement plus facilement la domination et l’agression. C’est une construction sociale, tant des hommes (dont on valorise la force, l’agressivité, la capacité à imposer leur volonté, à se servir) que des femmes (limitées à leur fragilité, leur vulnérabilité et qu’on éduque surtout pas à se défendre quand bien même on admet qu’elles sont en position privilégiée d’être attaquées).

      D’ailleurs, l’article souligne le point important : à savoir que 90% des agressions sont le fait de proches, à la maison, alors qu’on inculque aux femmes la peur de l’inconnu et de l’extérieur. Considérant cette réalité, les femmes devraient avoir bien plus peur de rentrer chez elles que d’en sortir, sans compter qu’en réalité, la longueur de la jupe n’a pas grand chose à voir avec le déclenchement du viol.

    • @touti
      Oui, comme pour les sociologues de l’article de 400culs, on retourne la faute sur les victimes. Aux hommes on ne donne pas les moyens de modifier leurs comportement, on demande seulement aux femmes de devenir plus agressives (empowerment, self-defense, auto-persuasion). Je pense qu’il y aurait tout une communication à faire sur l’importance de l’espace publique, les enjeux territoriaux et symboliques qui sont impliqué dans ces histoires de rue. Pas facil à faire passé auprès du grand public !

      @petit_ecran_de_fumee
      le problème c’est que c’est à géométrie variable « la victimisation », tout le monde utilise ce mot à l’avenant selon des critères très variables, comme « bobo », « politiquement correcte » ou « geek » pour les exemples qui me viennent à l’esprit. Du coup j’évite si possible ce genre de mots, ou je les utilise selon le sens que je présume chez mon interlocuteurE, ou je prend la peine de faire une parenthèse pour expliquer le mot si besoin.
      Pour l’exemple de l’Elfe, son point de vue se discute. Elle a été assaillie de « poires » et de « mansplanneurs » je comprend son overdose, j’aurais pété les plombs vite fait avec le genre de trolls qu’elle a récolté :p
      Pas chez l’Elfe puisqu’elle a réglé le problème, mais dans les espaces non-féministes du web, quant on aborde un sujet sur l’oppression des femmes, une hodre de commentaires masculins viennent parler des souffrances masculines. Ca me fait parfois l’effet d’un flot de commentaires sur le racisme anti-blanc lorsqu’on parle de la discrimination sur les contrôles de papiers, l’accès au logement ou à l’emploi. C’est à dire qu’il n’y a pas symétrie dans l’oppression. Même si les hommes souffrent aussi du patriarcat, c’est dans une moindre mesure. C’est de toute façon les effets du patriarcat que combattent les féministes dont ils se plaignent ces hommes. Ce ne sont pas les masculinistes, ni les sexistes qui réclament des congres parentaux pour les pères, ni qui demandent et informent sur la contraception masculine, ni qui réfléchissent sur les questions du viol et de la violence, ce sont les féministes.

    • @monolecte
      L’article se distance un peu du point de vue des sociologues. Je suis partie un peu hors sujet de ton article, c’est que le harcelement de rue m’a fait pensé au témoignage de La_marquise et à mes questionnements qui vont avec. Je suis entièrement d’accord avec ce que tu dit sur les agressions et la culture prédatrice.

      Pour l’espace publique c’est le domaine ou les femmes ne doivent pas allé. Leur place est à la maison ou se trouve leur prédateur personnel... la machine patriarcale est bien huilé. On est pas des débutants en prédation.

      @BigGrizzly
      Éduqué ou pas on reste des bêtes, et y a des bêtes qui se tiennent mieu que nous, et cela sans éducation. Enfin je suis d’accord sur l’idée d’éducation, pas trop sur tes propositions concrètes ;)

      Pour l’Inde, dans la tradition c’est pas des amis des femmes, le brulage de veuve-vive sur le défunt mari ca me laisse songeuse. Les dotes, les castes, c’est des traditions qui craignent. Je pense que plusieurs facteurs sont en jeu. D’une le fait que le viol soit reconnu et signalé par des plaintes. L’émergence d’une classe moyenne et d’un plus grand accès à l’éducation des femmes, sont je pense impliqué ici. D’autre part, la culture tres patriarcale qui dévalorise les femmes au point de les avortés (tu doit être au courrant du ratio H/F dans ce pays). Le phénomène du droit-aquis-lésé entre en jeu aussi pour expliquer le comportement des violeurs
      c’est expliqué ici http://seenthis.net/messages/104808
      cad que le manque de femmes doit aggravé ce sentiment de frustration des hommes qui pensent qu’on leur doit des femmes (dans la culture patriarcale les femmes sont des attributs de la réussite masculine). D’ou le sentiment de haine vis à vis de ce qu’on ne peut avoir, ici les femmes objectivé par la culture patriarcale. Sinon c’est les mêmes phénomènes que ce qu’explique @monolecte

    • oui c’est la même idée pour le « droit au sexe ».
      Un autre exemple
      Il y a quelques années j’ai lu des articles relatant des meurtres commis par des hommes de 30 à 40 ans au couteau dans les écoles maternelles chinoises et qui s’en prenaient aux enfants.

      j’ai trouvé celui ci qui fait un inventaire, mais je suis pas d’accord avec leur idée de « copycat »
      http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Chine.-Une-nouvelle-attaque-dans-une-ecole-452330

      Je n’ai pas revu de tels faits divers, je ne sais pas si la presse occidentale s’en est détourné ou si le phénomène a disparu en Chine, ou si le PCC cache le problème. J’avais lu un article qui expliquait que ces hommes s’en prenait aux enfants car ils étaient le symbole de la réussite chinoise. La politique de l’enfant unique a rendu l’enfant très convoité. Dans ces cas là c’est l’enfant qui est objectivé et qui est la cible qui cristallise la haine de certains hommes. Je trouve ceci assez ressemblant au concept de « droit aquis lésé ».

      Dans un registre différent et moins sanglant, lorsque des quotas sont mise en place, pour la parité f/h ou raciale aux USA, ceux qui se disent lésé de « leur place » par ces quotas expriment leur sentiments de droit aquis lésé.
      Le personnage de « poire » qu’a décrit l’Elfe est aussi dans ce sentiment. Il a été gentil avec les filles, il a droit aux filles. Sa frustration légitime pour lui sa misogynie ou/et son sexisme.

    • Il me semble qu’un comportement de « résistance » est le plus adapté, et sans doute celui auquel on doit éduquer. Je sors si j’ai envie de sortir, je rentre à l’heure que je veux, se faire agresser, risquer d’être violée est en effet un risque que je peux prendre consciemment (cf KKT, Virgine Despentes). Le prendre pour soi, mais aussi pour les autres, il n’est pas tolérable de se laisser imposer un couvre-feu, braver le risque est un pas vers un monde où ce risque n’existe plus. Etre armée (apprendre à se défendre), attentive et solidaire. Se reconnaître victime, oui sans honte, pour que soit reconnues, et changées, les attitudes coupables, mais pas plus, ne pas s’enfermer dans un statut défini et imposé.

    • @mad_meg

      – je suis d’accord pour ne pas faire porter aux femmes la responsabilité de leur vulnérabilité et donc de leur malheur au motif qu’elles accepteraient implicitement de jouer le rôle de la proie quand elles se font agresser sans se défendre, ce que peuvent sous-entendre certaines apologies du self-defense féminin. Bien vu.
      – je suis d’accord sur la culture de prédation qu’on entretient (et ce n’est pas un hasard si c’est devenu la clé de voûte de notre système économique : consommation et concurrence ça converge vers la tentation de consommer son prochain, surtout si c’est une prochaine, avec l’idée que la volonté permet d’arriver à ses fins, d’autant que dans notre bonne tradition capitaliste virile, une volonté forte et aveugle à celle des autres est louée comme un gage de performance) ,
      – je suis d’accord pour dire que nous développons un état d’esprit de « petit propriétaire » avec le corps des femmes qui nous rend revendicatifs voir agressifs quand on se sent lésé par rapport à un « plan d’investissement » annoncé comme la norme.

      Pour autant je suis gêné quand on fait un portrait de Poire en expliquant que tous les travers de son comportement sont liés à son genre, que c’est à cause de sa pensée masculine qu’il est malheureux, que le fait qu’il soit frustré par la non concrétisation de son désir révèle que c’est en fait un prédateur qui se considérait propriétaire du corps de Prune. Je n’ai pas l’histoire en tête mais autant que je me souvienne il n’a pas violé Prune, il ne l’a pas menacée, intimidée ou agressée. Il a juste été haineux et a sans doute tenter de faire du chantage émotionnel, de faire culpabiliser celle qui est passé du statut d’objet de désir à celui de cause de sa souffrance. Si en plus il était con, il a surement usé d’insultes misogynes. Mais est-il fondamentalement misogyne à la base ? L’est-il devenu ? Je n’en suis pas sûr.
      Moi j’y vois de l’immaturité sentimentale dont je conteste l’exclusivité masculine. L’aigreur ou les caprices infantiles ne me semblent pas être des phénomènes sexués.
      La seule agression qu’il ait commis contre Prune, c’est, je crois, de l’avoir fait culpabiliser. C’est l’idée qu’il veuille faire d’elle un bourreau, alors qu’elle s’est toujours considérée du côté des victimes, qui fait très mal à Prune. D’où l’argumentaire extraordinaire patiemment reconstitué par Elfe pour montrer qu’il y a supercherie, qu’elle est la vraie victime, puisque lui c’est un garçon et elle une fille. Moi je le vois ici, cet écueil de victimisation dont je parlais.
      C’est très désagréable de culpabiliser, surtout quand on se sent injustement mis en cause (Prune ne peut en effet se voir reprocher d’éconduire Poire) mais ce type d’agression n’est pas sexiste pour moi, je dirais même que c’est trop subtil pour être une arme masculine..

      Voilà, je ne veux pas polémiquer pour polémiquer, j’essaie de partager l’état de mes réflexions sur la question de la victimisation :-)
      Désolé si ça floode, ça ne me semble pas trop HS en tous cas..

    • Je trouve aussi que le formule de @berenice est très juste. Je manque souvent de pragmatisme et l’idée d’un comportement adapté, ici la résistance est la façon la plus efficace à court terme pour remédier au problème.

      Pour « poire » j’ai pas en tête le détail de l’histoire non plus, qu’il soit fondamentalement misogyne ca me semble pas être le problème. Mais quant tu parle de caprices infantile ou d’aigreur, c’est bien que poire se sent lésé de quelquechose qu’il pense qu’on lui doit. Le quelquechose en l’occurence c’est une personne, or il convoite cette personne comme si c’était une chose, en prime la personne chosifié est une femme, d’ou l’analyse sous le biais du genre. Le droit aquis lésé n’est pas forcement un concept utile en féminisme, ca peut expliquer des attitudes oppressives contre les enfants, les noirs, les handicapés ou tout groupe discriminé.

    • Oui, @berenice, je suis d’accord à ne pas se laisser enfermer par des préjugés et à résister aux agressions en évacuant l’idée qu’une femme est une proie potentielle, une future victime, mais.

      Dans l’espace public la nuit en france, en italie, en espagne, au portugal, si tu es une jeune femme seule, tu es une proie potentielle et tu dois penser à établir des stratégies pour échapper aux diverses agressions dont tu feras inévitablement l’objet. Si tu n’as pas intégré cela, évite de sortir la nuit, c’est une saloperie de réalité mais ç’en est une ! Après c’est super pénible d’être sans cesse à faire attention, sur le qui-vive, les femmes sont les victimes de cet état de fait pourri mais ce n’est pas victimiser que de le savoir.

      Si on en revient à l’article « L’espace urbain est mixte… Jusqu’à ce que la nuit tombe. »
      Que cela soit imaginaire ou réel, la société de l’#insécurité marche de front avec le capitalisme libéral en faisant de chacun une proie, une victime potentielle, en instillant cette peur de l’autre, homme ou femme.

      Il n’y a pas, comme les médias essaient de le faire croire, une réelle escalade des agressions dans l’espace public, l’exacerbation du « sentiment d’insécurité » est une machine de guerre politique très bien rodée sans rien de naturel ou de logique. L’état policier qui protège les nantis, sait créer les peurs qui permettent d’établir légitimement toujours plus de contrôles qui durcissent ainsi les conditions de vie sans qu’il ait possibilité de résistance. La boucle est là. On en perd toute solidarité, le chacun pour soi trône et l’autre est à consommer.

      Le retour de la morale à papa qui se met alors en place sait tout à fait nommer les boucs émissaires : les faibles, les pauvres, les transgenres, les immigrés, mais surtout les femmes.
      Oui, pour de multiples raisons, dans cette société de violence, les femmes sont les faibles, tiens un faible ? pof, à soumettre. Est-ce absolument utile de tenter de redéfinir individuellement ce statut, parfois au risque de sa vie ? si la femme sert toujours d’exutoire aux hommes il n’y va pas de sa responsabilité à elle. Ce n’est pas la victime qui décide quand elle l’est ou pas, ce n’est pas la victime qui fait son bourreau. Il y a une responsabilité commune, politique, à assumer ensemble. Avec 80% d’hommes à l’assemblée en france dont si peu viennent de milieu ouvrier, les priorités ne vont pas vers une amélioration des conditions de vie !! et certainement pas de calmer les peurs (des femmes) à sortir la nuit seules en mettant en place une éducation égalitaire, des formations féministes pour les garçons, ou tout bêtement une société plus juste (pff quelle idée).
      Et puis, armer toutes les femmes qui veulent sortir tranquilles la nuit, ça va vraiment être un peu trash à Bordeaux les quais le matin !

      A Berlin, les femmes peuvent se baigner seules sans se faire agresser, parce que politiquement les choix ont été fait, elles sont protégées de manière à leur permettre d’être nues si elles le veulent. En france, elles se prennent un PV pour incitation au viol ou racolage passif et on leur demande de se rhabiller.
      Il faut que ça change, mais surement pas aux risques et périls des femmes, ni par la persuasion individuelle « je ne suis pas une victime, je ne suis pas une victime ».

  • Non, les hommes n’avortent pas
    http://lesquestionscomposent.fr/non-les-hommes-navortent-pas

    Rue89 a publié un article ayant pour titre « les hommes avortent aussi, personne ne s’en soucie« , sous la plume de Frédéric Leclerc-imhoff. Je suis choquée et agacée par cet article, rien que le titre est dérangeant. Non, rue89, les hommes n’avortent pas. Si je parle de cet article néanmoins, c’est que tout n’est pas à jeter. Le problème c’est qu’on ne peut pas en extraire le peu qu’il y a à sauver, sans remettre en cause la structure même de l’article et tout le système de pensée qui est derrière. (...)

  • Insoumission à l’école obligatoire (livre de Catherine Baker recencé par Les Questions Composent)
    http://lesquestionscomposent.fr/insoumission-a-lecole-obligatoire

    Comment Baker s’attaque-t-elle à l’école obligatoire ? […]
    1) Contre tout ce qui est obligatoire […]
    2) Contre les canons de la pensée […]
    3) Contre la très manifeste injustice de l’école […]
    4) Contre la trouille […]
    5) Contre l’oppression des adultes sur les enfants […]
    Baker ne s’en prend pas uniquement à l’école, mais s’oppose en fait à toute idée d’éducation. Pour elle, l’éducateur est celui qui prétend savoir ce qu’un être devrait devenir, et l’aider à le devenir. Or, elle ne considère pas l’enfant comme un être en devenir, ou comme un adulte potentiel, mais comme un être complet et présent, un individu à part entière. L’éducation dénature l’individu, le détourne de ce qu’il est pas sous la contrainte (qu’elle soit violente ou douce). Critiquant les pédagogues qui prétendent savoir ce que l’enfant devrait être et devenir, et qui estiment, en contraignant l’enfant à obéir, le protéger contre lui-même, elle s’appuie sur les propos des pédagogues eux-même pour dénoncer la violence de leur emprise sur les enfants. Ce faisant elle remet radicalement en question la souveraineté de l’adulte sur l’enfant. […]
    6) Contre les maîtres […]
    Sans mettre tous les membres du corps enseignant dans le même panier, elle estime cependant que le métier d’enseignant est intrinsèquement mauvais, puisqu’il consiste à enseigner à des enfants ce qu’ils ne désirent pas spécialement apprendre. […] elle parvient habilement à démontrer en quoi l’enseignement a largement à voir avec la domination. […]
    Baker distingue radicalement le métier d’enseignant (à l’école) de l’envie d’enseigner, arguant que ceux qui aiment transmettre leur savoir trouveront toujours des oreilles attentives […].
    7) Contre la confusion entre apprendre, savoir, connaître.
    « Savoir est de l’ordre des acquisitions, lesquelles sont fixes et limitées. Connaître est un mouvement de l’être vers le monde : une venue au monde dans la conscience qu’on fonde un rapport, un lien avec lui. C’est de la solitude originelle et de la séparation natale que jaillit le désir d’établir un rapport. La connaissance relie l’être à ce dont il naît séparé. »
    Elle s’oppose à l’apprentissage obligatoire parce qu’elle considère qu’il va a l’encontre du désir d’apprendre et de connaître qui existe chez chaque individu : en forçant les enfants à apprendre, on les détourne de leur curiosité primordiale. Elle part du principe que tout instruction obligatoire est inutile puisque tout être a soif d’apprendre. […]
    8) Contre l’assujettissement du sexe mineur
    Baker reproche à l’école d’empêcher les enfants de vivre leur sexualité, leurs amours, leurs vies. L’inhibition de la sexualité infantile est un sujet délicat et peu abordé généralement. Mais Baker place l’enfant en dehors de tout système social oppressif et voit dans l’enfant souverain, maître de lui-même, un être capable d’aimer et d’être aimé. […] Elle voit, à travers l’interdiction de la sexualité, une privation de soi imposée aux enfants, une forme d’aliénation. […]
    9) Contre le manque à vivre
    Dans la continuation du précédent chapitre, celui-ci aborde la privation de liberté de l’enfant scolarisé. On pense peu à la violence que représente le fait de faire passer à un enfant 7 ou 8 heures par jour, 5 ou 6 jours par semaine, dans une pièce assis sur une chaise. […]
    10) Contre la normalisation
    On a vu que Baker critiquait la suprématie de l’adulte sur l’enfant. Dans le même élan de pensée, elle s’oppose ici au rôle de l’école qui est de préparer l’enfant à être un futur adulte, et plus largement à l’existence de rôles sociaux préétablis pour les enfants, les adultes, les hommes, les femmes. […]
    11) Parce que je t’aime et qu’on n’a rien à perdre
    « Résumons-nous : l’école fait du gardiennage d’enfants (les surveille pendant que les parents travaillent), leur fait apprendre ce qui est utile au roulement de la machine socio-économique, leur inculque la soumission, opère la sélection, distribue les rôles. »

    #éducation #école #oppression #âgisme #violence

  • « Je le fais pour moi-même » | Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/je-le-fais-pour-moi-meme

    Pour moi-même et personne d’autre, je vais chez le coiffeur, je colore, décolore, recolore, cache le moindre cheveux blanc. Pour moi-même et personne d’autre je me paye des scéances d’UV ou des sessions cancer de la peau à la plage. Pour moi-même et personne d’autre, je porte des soutien-gorges pour éviter que ma poitrine ne balance trop, tout en la réhaussant pour arborer un décolleté enviable. Pour moi-même et personne d’autres, mes strings en dentelle m’irritent le minou et me rentrent dans le fion quand je m’assied précautionneusement – parce que je porte une jupe, pour moi-même et personne d’autre. Pour moi-même et personne d’autre, cette jupe est soigneusement étudiée pour n’être ni trop longue, ni trop courte.

    #femmes

  • Insoumission à l’école obligatoire | Un livre à faire tourner
    http://lesquestionscomposent.fr/insoumission-a-lecole-obligatoire

    A travers son rejet de l’#école républicaine, apparait aussi une vision touchante de l’enfant ; une pensée est anti-âgiste et opposée à toutes formes de domination sociale, mais aussi à toute forme de considération réductrice de l’individu et de l’enfant.

    "Tu sais combien je me bats contre cette idée insupportable que l’enfant est un futur adulte. L’enfant n’est pas une ébauche ni un projet d’adulte. L’enfant est un être total et présent. Un être qui peut mourir d’une seconde à l’autre."

    Bien qu’elle ne le revendique pas clairement (du moins à ma connaissance), peut-être par méfiance des étiquettes, Baker développe une pensée puissamment #anarchiste, refusant la légitimité des institutions et de l’Etat pour gouverner nos vies. Mais elle va plus loin encore, de sorte que se contenter de qualifier d’anarchiste sa pensée serait caricatural et réducteur. Méfiante envers tout mouvement organisé, toute pensée collective, elle est moins dans la construction d’une société idéale que dans la création d’un espace de liberté, de bonheur et d’amour pour l’individu vivant au sein d’une cette société imparfaite, dangereuse et destructrice pour les garants de ses valeurs aussi bien que pour celles et ceux qui n’y adhèrent et désirent la changer. Comme elle le dit dans le chapitre intitulé « contre la normalisation » :

    "Les rapports institutionnalisés entachent de surcroît tout ce qui serait tenté contre eux. Être contre est encore un esclavage. Il faut être HORS DE."

  • Misère sexuelle mon cul (Les Questions Composent)
    http://lesquestionscomposent.fr/misere-sexuelle-mon-cul

    Cette « misère sexuelle » qui toucherait exclusivement les hommes, je n’y crois pas une seconde. C’est vrai, il y a beaucoup de misère sexuelle et affective, parce qu’on vit dans une société de consommation, dans une société puritaine où le #sexe est tabou. Mais je ne vois pas en quoi acheter du sexe et de l’amour entraverait cette misère, qui serait soi-disant réservée aux hommes. Les hommes font face à un type particulier de « misère sexuelle » qui les fait se lamenter sans cesse, parce qu’ils prennent les femmes comme des objets. Ils pensent qu’ils sont malheureux parce qu’ils n’ont pas de femme, ils n’ont pas de femme parce qu’ils se comportent avec elles comme si elles devaient être leurs domestiques. Et ils se disent « je suis un mec bien, je suis gentil, pourquoi elles couchent pas avec moi, ces salopes ? Les grosses putes ! Je suis gentil, pourtant. »

  • L’utilité de la #prostitution (Les Questions Composent)
    http://lesquestionscomposent.fr/utiliteprostitutio

    La première chose qu’on constate, c’est que les clients sont des hommes. On passe généralement là-dessus comme si c’était « tout naturel » ou sans importance. Je trouve, moi, que c’est un élément de réflexion primordial. Même quand les prostitués sont des hommes, ils se prostituent toujours pour des hommes. Ainsi, quand on parle d’utilité de la prostitution, on sous-entend (généralement sans le dire !) « utilité pour les hommes« . Quand on dit que la prostitution sert à quelque chose, on ne le dit pas, mais elle sert aux hommes (ou à certains hommes). En ne disant pas tout haut que c’est aux hommes que sert la prostitution, on évite de se poser des questions épineuses, comme celle-ci : pourquoi les hommes ont-ils besoin de pouvoir acheter du sexe, alors que les femmes n’en ont visiblement pas besoin ? Ou plutôt : pourquoi certains hommes ont besoin d’acheter du sexe, alors que les femmes et les autres hommes n’en ont pas besoin ?

  • La possession du corps de l’autre (Les Questions Composent)
    http://lesquestionscomposent.fr/lapossessionducorpsdelautre

    Le principal grief que je porte au #couple, c’est la possession de l’autre qu’il implique. Cette possession de l’autre va bien plus loin que de « simplement » lui interdire de partager sa sexualité ou sa tendresse avec d’autres personnes (ce qui, à mon sens, constitue déjà un abus : de quel droit ?). L’obligation à la fidélité mutuelle n’est qu’un des nombreux symptômes de la main-mise sur l’autre, sur sa sexualité, son intimité.

  • « Les sentiments du prince Charles », super BD sur le couple, l’amour, la construction du viril et du féminin, etc.
    http://www.editions-rackham.com/liv-stromquist-les-sentiments-du-prince-charles

    http://www.editions-rackham.com/wp-content/uploads/2012/09/stromquist-sentiments-couv-170x240.jpg

    Lors d’une conférence de presse après ses fiançailles avec Diana, le prince Charles dut répondre à la question : « Êtes-vous amoureux ? » Après une petite hésitation, il répondit : « Oui… Quel que soit le sens du mot “amour” ». Or, en lisant la presse people quelques années plus tard, on constata que de toute évidence Charles et Diana n’attribuaient pas du tout le même sens au mot « amour »… En feuilletant les mêmes magazines, on pouvait aussi se demander comment Whitney Houston avait pu tomber amoureuse d’un sale type comme Bobby Brown, et de remarquer au passage qu’en matière d’amour, le bonheur de l’un ne fait pas forcement celui de l’autre.

    « Qu’est-ce donc que l’amour ? » Forte du constat que les déconvenues sentimentales sont loin d’être l’apanage exclusif de quelques chanteuses ou têtes couronnées, la dessinatrice suédoise Liv Strömquist mène sa réflexion sur le pourquoi du comment de la relation amoureuse.

    Ainsi, les moindres faits et gestes de Charles, Diana, Whitney, Bobby Brown (et d’une foule de philosophes, écrivains et hommes politiques qui peuplent les pages de Les sentiments du Prince Charles) se mêlent à des faits historiques ou à des situations tirées du quotidien et font voler en éclats nombre de poncifs sur le sujet.

    À force d’exemples choisis, Liv Strömquist démontre méthodiquement qu’en amour, les rôles et les comportements de chacun sont loin d’être des données de fait inhérentes à une nature humaine immuable. En replaçant les liaisons sentimentales dans leur contexte socio-culturel, elle invite à reconsidérer la relation amoureuse autrement que selon la norme hétérosexuelle-monogame. En refermant Les sentiments du Prince Charles, nous en sauront certainement un peu plus sur le pourquoi Charles a quitté Diana et Whitney est tombée amoureuse de Bobby Brown mais, plus important encore, nous ne regarderons plus du même œil notre vie de couple.

    Essai en bande dessinée rigoureux et documenté, Les sentiments du Prince Charles est avant tout un plaidoyer passionné pour l’autodétermination et la libération des corps et des consciences. Par son humour décapant et salvateur, Liv Strömquist insuffle à son livre une exceptionnelle vitalité, tout en réussissant – par son trait à première vue naïf – à l’imprégner d’une fraîcheur singulière qui renforce son propos.

    #amour #couple

  • Un matin ordinaire | Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/un-matin-ordinaire

    Peu d’entre eux trouvent encore la force de sourire. Je voudrais leur dire combien je suis désolée pour eux. Mais ils ne pourraient pas m’entendre. Ils croiraient que l’on joue au jeu de l’adulte, celui qui juge, celui qui se sent supérieur et se permet d’être condescendant. Ils diront : je vais bien, merci. Ils ignorent d’ailleurs qu’ils sont malheureux. Ils ignorent aussi que l’on peut ressentir, gratuitement, comme ça, de l’amour pour eux.

  • Un matin ordinaire | Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/un-matin-ordinaire

    Je me promène parfois dans Paris, et il y a tellement de choses à acheter. Acheter, acheter, acheter. Un nouveau set de table, une nouvelle éponge de bain, un porte-savon, une nappe 100% pur coton pour être assortie avec les serviettes, un pot à crayon fantaisie, de la vaisselle, des fringues, du maquillage, des meubles, des coussins, des peluches, des lampes, des stylos… En ce moment je me sens presque à l’abri. A l’abri de l’orgie consumériste : je n’ai pas d’argent. C’est tellement bien parfois d’avoir peu d’argent, quand on vit dans ce monde. De quoi manger. Un endroit où dormir. J’habite pas vraiment chez moi, ce qui me dispense d’acheter un nouveau tapis de bain trop chouette assorti à une lunette de chiottes tendances, ou des dessous de verre avec des verrines assorties au cas où j’aurais des invités en plus. J’aime pas la déco de ma chambre et tant pis. J’ai beaucoup de chance d’avoir de quoi manger et un endroit où dormir, un ordinateur, un appareil photo, quelques vêtements et parfois un billet de train. J’ai aussi de la chance de n’avoir pas beaucoup plus. Pas trop. Car c’est pour tout cela que les gens ont renoncé, en ce lundi matin, à faire ce qu’ils avaient envie de faire aujourd’hui.