• Et si les OGM ne servaient à rien ?

    http://www.rtl.fr/actu/environnement/et-si-les-ogm-ne-servaient-a-rien-7785539955

    Cultivés depuis vingt ans aux États-Unis, le maïs ou le soja transgéniques étaient censés nourrir le monde. Une étude publiée à la une du « New York Times » montre qu’ils n’ont pas tenu leur promesse.

    Les OGM étaient censés permettre aux agriculteurs d’augmenter leurs rendements. Parce qu’ils résistent mieux aux parasites et aux insectes, les cultures sont mois fragiles. Le New York Times a eu l’idée de comparer ce qui s’est passé aux États-Unis, où on les utilise depuis vingt ans, et en Europe, où ils ont été interdits et où les agriculteurs ont continué à utiliser des semences ordinaires. Le journal a comparé des chiffres très officiels des Nations-Unies et des ministères de l’Agriculture. L’avantage des OGM n’est pas prouvé. Les rendements sont les mêmes des deux côtés de l’Atlantique. L’utilisation de pesticides a même augmenté beaucoup plus aux États-Unis qu’en Europe.

    Pire : le soja OGM a été conçu pour résister au Roundup. Sur le champs, l’agriculteur pulvérise ce désherbant. Cela détruit toutes les mauvaises herbes, il n’y a que le soja qui pousse. Mais à force d’en mettre, certaines mauvaises herbes sont devenues à leur tour résistantes. Les agriculteurs doivent utiliser de vieux désherbants encore plus toxiques. Quant au coton OGM, en Afrique, il a fait long feu. Au Burkina Faso, les cultivateurs ont essayé. Ils ont laissé tombé car leurs rendements étaient moins bons.

    L’avantage des OGM est donc loin d’être évident. La seule certitude : les agriculteurs achètent aux États-Unis leurs semences de maïs ou de soja beaucoup plus cher, parfois le double qu’en Europe. Comme les OGM pour ces cultures sont devenus la norme, ils n’ont pas vraiment le choix de revenir en arrière.

  • Traire des plantes comme des vaches pour remplacer le pétrole

    http://www.rtl.fr/actu/environnement/traire-des-plantes-comme-des-vaches-pour-remplacer-le-petrole-7785471769

    Il y a dans la nature des plantes qui produisent dans leurs racines des substances formidables avec lesquelles il est possible de fabriquer du plastique, des composés chimiques et même des médicaments.

    Une start-up de Lorraine fait produire par des plantes des molécules qui intéressent des grands groupes chimiques. Il y a dans la nature des plantes qui produisent dans leurs racines des substances formidables avec lesquelles il est possible de fabriquer du plastique, des composés chimiques, des médicaments même. Le défi était de produire ces molécules à grande échelle et de les récupérer. Cette jeune entreprise, PAT, installée à Nancy y est arrivée.

    Au lieu de cultiver les plantes dans la terre, elle les fait pousser sur des grilles dessus il y a la tige et les feuilles, dessous les racines qui pendent. Elles sont nourries par de la vapeur d’eau et le long des racines se forment des petites gouttes qui sont récupérées un peu comme l’éleveur va traire sa vache. Ces fameuses molécules sont déjà utilisées dans la cosmétique pour faire des crèmes anti-âge. Elles intéressent les laboratoires pharmaceutiques et BASF le géant de la chimie vient de signer un accord avec la start-up pour produire lui des matières plastiques bio, végétales.

    C’est vrai que le prix du pétrole a chuté et qu’on pourrait penser que ça ne sert a rien de le remplacer. En fait, ces molécules produites dans les racines des plantes, elles permettent d’obtenir des matières nouvelles. Elles ont des propriétés plus intéressantes que le pétrole pour faire par exemple des isolants phoniques pour mettre dans les voitures. Voilà pourquoi cette entreprise a un bel avenir, pour faire ses plantes à traire. Elle a déjà récupéré 10 millions d’euros de fonds et embauché 40 personnes.