• #Culture_du_viol : le phénomène déborde des #universités
    Isabelle Burgun,
    http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2016/11/02/culture-viol-phenomene-deborde-universites

    (Agence Science-Presse) Des manifestations prennent corps au sein de plusieurs villes et universités québécoises pour dénoncer la « culture du viol » à la suite des récentes agressions perpétrées à l’Université Laval. Les administrations des universités minimisent trop souvent ce phénomène et se sentent bien démunies pour l’éradiquer.

    [...]

    Le phénomène déborde cependant des universités. « Ce n’est pas réservé au milieu étudiant. Il y a une dimension culturelle et sociale au problème », annonce Massil Benbouriche, chercheur associé en Santé biocomportementale à la Wayne State University (États-Unis).

    Sa thèse, présentée récemment à l’école de criminologie de l’Université de Montréal porte sur les effets de l’alcool et de l’excitation sexuelle sur la perception du consentement. Bien que l’échantillon reste modeste, les résultats de ses travaux alarment par le nombre élevé de réponses qui cautionnent le #mépris du #consentement.

    La moitié des 150 participants, des hommes de 20 à 39 ans – dont 40 % d’étudiants – estiment qu’ils pourraient utiliser des stratégies coercitives (promesses, menaces, intoxication du partenaire, etc.) pour avoir une relation sexuelle. Et un participant sur trois avoue qu’il pourrait passer à l’acte si les conditions étaient favorables – « si Marie, non consentante, ne portait pas plainte et que vous n’aviez aucune chance d’être poursuivi ».

    40 ans après, même mentalité

    Ces réponses sont semblables à celles obtenues dans les années 80 – qui variaient de 27 à 35 % des participants d’alors (Malamuth, 1980) – au sein de questionnaires sur le même sujet. Cela souligne combien les mentalités ont peu changé, malgré de nombreux programmes de sensibilisation à l’école secondaire et à l’université.