• L’#océan révèle l’étonnante diversité du vivant
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/07/25/l-ocean-revele-l-etonnante-diversite-du-vivant_1222755_3244.html

    Article de 2009,

    Présentes dans tous les océans du globe, ces #microalgues formeraient ainsi l’une des composantes majeures du #plancton marin. Ce qui, souligne Colomban de Vargas, de la station biologique de Roscoff, « remet en question l’un des dogmes de l’océanographie », selon lequel la matière organique marine est faite, pour l’essentiel, de #cyanobactéries (les « algues bleues »), très abondantes mais de taille lilliputienne (moins de 1 micron). En réalité, « la biomasse des #haptophytes serait jusqu’à deux fois plus importante que celle des cyanobactéries ».

    La découverte est d’importance. Les océans assurent en effet, grâce au #plancton, plus de la moitié de la production totale de matière organique. Outre leur place primordiale dans la chaîne alimentaire, ils constituent donc - plus que les #forêts - les véritables poumons de la planète, absorbant une forte proportion du dioxyde de #carbone émis par l’homme et libérant une part importante de l’#oxygène que nous respirons. Ils jouent aussi un rôle central dans la régulation de la machine climatique. « Comment prédire le cycle du carbone et les climats si on ne connaît pas les acteurs-clés des #écosystèmes planctoniques ?, interroge Colomban de Vargas. Cette étude met en évidence l’impact fondamental et encore largement incompris des #protistes sur les cycles biogéochimiques et sur les #climats. »

    Le secret de la vitalité des haptophytes réside, peut-être, dans la variété de leur alimentation, combinant le régime autotrophe des plantes (qui produisent leur matière organique) et le régime hétérotrophe des animaux (qui la prélèvent sur d’autres organismes). Ces espèces, #mixotrophes, se développent en partie par #photosynthèse, mais mangent aussi de petites proies, bactéries ou algues minuscules. Pour les chercheurs, ce régime mixte serait « le moteur de la production primaire des océans ». Et de leur étonnante #biodiversité