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  • Un appétit turc pas si soudain pour l’Irak
    http://orientxxi.info/magazine/un-appetit-turc-pas-si-soudain-pour-l-irak,1547

    Alors que la bataille à l’intérieur de Mossoul vient de commencer, la question de la gouvernance de la seconde ville d’Irak se pose. La voix turque, arrivée tard dans le conflit irakien, se fait de plus en plus forte, au détriment de l’autre puissance régionale, l’Iran. Dans un avertissement à Téhéran et à Washington, un homme politique turc avait revendiqué la ville de Mossoul. Ce n’était pas Recep Tayyip Erdogan. Nous n’étions pas en 2016. C’était en 1983, en pleine guerre entre l’Iran et l’Irak et le (...)

    #Mossoul, #Iran, #Irak, #Turquie, #Géopolitique, #Kurdes, #Parti_des_travailleurs_du_Kurdistan_PKK_
    http://zinc.mondediplo.net/messages/41282 via Orient XXI

    • Le PKK, un adversaire prioritaire

      Nombre d’observateurs en Turquie le soulignent, la vraie crainte d’Erdogan n’est pas de voir ses voisins, la Syrie et l’Irak, divisés, mais de voir les Kurdes unifiés. Ajouté à cette éventualité, l’axe chiite Téhéran-Bagdad-Damas se serait renforcé et prolongé grâce à son ennemi de toujours : le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Cet axe a évolué durant ces dernières années de guerre en Syrie et en Irak. L’influence iranienne s’étend désormais de Téhéran à Bagdad, de Dyala à Shargat au sud de Mossoul, jusqu’à Sinjar où le PKK tient plus ou moins l’est de la ville. Et de s’étendre en Syrie via Hassaka, Qamishli, Kobané, Alep, Afrin et enfin Lattaquié. Avec la bataille de Mossoul, l’Iran serait sur le point de clouter ce corridor qui lui permettrait de faire circuler armes, hommes et matériels de Téhéran à la Méditerranée. Voilà — entre autres raisons — pourquoi Erdogan se fait soudainement le porte-parole des sunnites. Son objectif serait de casser cet axe en « oblitérant » le PKK au passage. Pour cela, il doit consolider son influence à Mossoul, carrefour inévitable de cette nouvelle dynamique.

    • Sans défendre Erdogan, dictateur qui n’en finit pas d’emprisonner sa population, on peut comprendre que la Turquie (état très multi-ethnique) puisse craindre que la création d’un état kurde indépendant à sa frontière ne déstabilise ses frontières.
      Rappelons que la France elle-même a été complice d’une répression féroce contre les militants autonomistes basques, craignant la possibilité d’un état basque indépendant à sa frontière qui pourrait réveiller les mouvements indépendantistes basques français.