• #islam Le cri d’alarme de #Gilles_Kepel avant la guerre civile
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/11/05/le-cri-d-alarme-de-gilles-kepel-avant-la-guerre-civile_5025817_3232.

    Au-delà des ressentiments de l’auteur et de quelques excès, l’analyse convainc quand elle démontre que la spécificité du djihadisme « troisième génération » tient à sa structure non pas « pyramidale », comme celle d’Al-Qaida, mais « réticulaire » (en réseau). Plus difficile à percevoir, elle laisse aussi plus d’initiative aux acteurs locaux mais n’en traduit pas moins une organisation et une logistique complexes que l’ouvrage excelle à démonter en détail.

    Gilles Kepel voit quand même émerger quelques contre-feux quand des « élites musulmanes issues de la méritocratie républicaine » et « sociologiquement musulmane » veulent prendre en main la lutte contre le djihadisme en réorganisant l’islam de France sous leur houlette, sur le modèle de l’appel lancé en juillet par la sénatrice socialiste Bariza Khiari et le banquier Hakim El Karoui, ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin. En dépit de quelques réserves, cette initiative indiquerait la marche à suivre « pour détruire Daech en ruinant son influence ».

    Le contre-exemple, lui, s’incarne dans la figure montante de l’ancien tradeur Marwan Muhammad, directeur exécutif du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Cette association, que Gilles Kepel rapproche de la mouvance de l’intellectuel islamiste Tariq Ramadan, a repris de l’allant à l’occasion de la bataille juridique autour du « burkini ». Elle entendrait en réalité, avec l’aide d’universitaires et de journalistes qualifiés d’« islamo-gauchistes », exercer une mainmise sur l’islam de France par la création d’« une communauté musulmane définie par la victimisation », notamment des femmes voilées, et en faisant taire toute critique de l’univers musulman en la taxant d’islamophobe.

    • Sarkozy l’avait déjà dit :
      Latran (20 déc. 07) : “Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’intellectuel ne pourra jamais remplacer le politique ou le banquier, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance.
      Je mesure les sacrifices que représente une vie toute entière consacrée au service des autres. Je sais que votre quotidien est ou sera parfois traversé par le découragement, la solitude, le doute. Je sais aussi que la qualité de votre formation, le soutien de vos communautés, la fidélité, vous permettent de surmonter ces épreuves.
      Je comprends que vous vous soyez sentis appelés par une force irrépressible qui venait de l’intérieur, parce que moi-même je ne me suis jamais assis pour me demander si j’allais faire ce que j’ai fait, je l’ai fait. Je comprends les sacrifices que vous faites pour répondre à votre vocation parce que moi-même je sais ceux que j’ai faits pour réaliser la mienne.”