• « J’ai décidé de me faire baptiser. Nue. » Solidaire - Iman Ben Madhkour - 28 Décembre 2016
    http://solidaire.org/articles/j-ai-decide-de-me-faire-baptiser-nue

    Nous sommes en 2016 et, lors des baptêmes d’étudiants à la VUB, les étudiantes se font toujours intimider sur le plan sexuel. Le sexisme est d’ailleurs un problème qui sévit dans toute la société. Il est temps de remettre en question les normes dominantes sur le rôle de la femme.


    Il y a quatre ans, je débarquais à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) comme jeune étudiante en sociologie. Pour moi, faire des études signifiait repousser ses limites, faire des choses dont on ne se serait pas cru capable, se mettre en quête de son identité réelle. Bien vite, j’ai été attirée par les cercles d’étudiants et leur folklore, ainsi que par leur « liberté de pensée ». 

    J’ai décidé de me faire baptiser. Nue. L’idée sous-jacente – tout le monde est égal quel que soit son contexte social, économique ou culturel – était quelque chose dans lequel je pouvais me retrouver. Dans la réalité, l’idéal de l’égalité entre homme et femme ne collait vraiment pas car, en tant que femme, on m’évaluait différemment d’un homme. Après le baptême, nous sommes sorties avec un petit groupe de bleues et on nous a adressé des remarques du genre : « Tiens, voilà celle avec ses beaux nichons ! » 

    Ces derniers jours, il y a eu beaucoup de réactions à un article sur le sexisme dans les milieux étudiants qui est paru dans le journal étudiant de la VUB De Moeial. Un article dont l’écriture a demandé du courage, car on sait que les réactions ne seront pas toujours positives. Mais, aujourd’hui, cela a lancé un débat qui, espérons-le, remettra en question les normes et valeurs en vigueur à propos du rôle de la femme dans la société. 

    Dominant (m), dominée (f)
    Les modèles de rôle pour les hommes et les femmes nous sont inculqués dès la maternelle. On nous en imprègne par les médias, le cinéma, la télévision et la publicité. Cela s’exprime différemment selon les endroits. Dans un quartier populaire, on vous sifflera peut-être ouvertement en pleine rue. Dans notre université, c’est en « tout honneur » que l’ancien doyen Willem Elias – après ses déclarations contestées qui justifiaient le viol après une plainte pour intimidation sexuelle – a pu présenter sa démission en tant que doyen et qu’il continue toujours à donner cours aujourd’hui. 

    À la maison, les femmes assument toujours le plus gros des tâches ménagères. Au travail, en Belgique, pour exactement les mêmes tâches, les femmes touchent toujours 9 % de moins que les hommes. Et, dans les cercles étudiants aussi, les modèles de rôle du séducteur dominant à la grande gueule (m) face au modeste et soumis objet de son désir (f) sont parfois renforcés par d’objectivantes élections de miss, des séances de baptême humiliantes et des traditions festives avec attouchements à la clé. La question n’est donc pas de savoir ce qui ne tourne pas rond dans la vie du cercle en soi – ce n’est d’ailleurs pas le cas – mais bien de savoir si l’on se penche suffisamment sur le contexte social et sociétal du sexisme. 

    Quelle (in)égalité ? 
    Ce n’est pas en élisant un « gigolo de l’année » en plus d’une « salope de l’année » lors des baptêmes étudiants qu’on va résoudre le fait que les femmes aujourd’hui gagnent moins que les hommes, exercent moins souvent des fonctions à responsabilités, bref, qu’elles ne sont pas perçues socialement comme les égales des hommes. Si, dans la mentalité dominante, la femme est systématiquement présentée comme un objet de désir, cela n’aidera pas, dans la vie à l’université, d’humilier de la même façon hommes et femmes. L’impact sera en effet bien plus sévère pour une femme que pour un homme, parce qu’elle subit ce genre d’humiliation dès sa plus tendre enfance. 
    Le sexisme ne se rencontre pas que dans les cercles étudiants, mais dans toutes les couches de la société, et il s’agit d’un problème structurel. Le sexisme divise la société en mettant en concurrence des personnes aux salaires différents. La reproduction (inconsciente) du sexisme au sein de nos cercles étudiants, de l’université et de la société, légitime à cet égard l’inégalité structurelle. 

    Un glissement des valeurs
    Le fait qu’il y a un aussi grand débat autour du sexisme est un signe positif. Celui ou celle qui a peur de ce débat au point de détruire des magazines présentant des articles critiques (une partie de l’édition de De Moeial avec l’article en question a été détruite par des inconnus) devrait peut-être s’interroger sur ce qu’il ou elle vient chercher dans une université qui, parmi ses principales valeurs, compte une culture du débat ouverte. Qu’un article paraisse aujourd’hui sur des phénomènes par lesquels le sexisme se reproduit dans notre société est la preuve que nos valeurs et normes sont en train de subir un glissement. Grâce au développement de la connaissance, les fausses idées et les préjugés ont fait place à la libre pensée. En tant que membres de la communauté universitaire, embrassons donc ces idées au lieu de nous figer sur nous-mêmes dès que nos (mauvaises) traditions sont remises en question. 

    Si votre but est de remettre en question les normes de la société, il faut vous attendre à une certaine résistance. Demandez donc ce qu’il en est à la femme courageuse qui a collecté les témoignages sur le sexisme dans la vie des cercles et qui les a fait connaître. Nous ne devons cependant pas nous laisser intimider par ces réactions, mais continuer à lutter pour notre bon droit et notre égalité. Pour cela, il est nécessaire que les hommes et les femmes, les étudiants baptisés et non baptisés conjuguent leurs efforts. Soyons le berceau d’une société sans sexisme, où l’homme et la femme peuvent l’un et l’autre se dire des égaux. Ce ne sera possible que lorsque les étudiants seront disposés à modifier cette mentalité et à entreprendre activement des démarches en vue de rendre nos cercles, notre université ainsi que notre société plus égalitaires. 
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    _ Les faits
    Dans le journal estudiantin de la VUB, De Moeial, quatre étudiantes ont témoigné des intimidations sexuelles subies durant le baptême des bleus. Les histoires concernant des « lap dances » forcées, des simulations de viols et l’élection d’une « salope de l’année » ont provoqué pas mal de remous à la VUB et en dehors. Iman Ben Madhkour est présidente de Comac-VUB, la section locale du mouvement étudiant du PTB. Elle aussi, en son temps, s’est fait baptiser. Dans cette tribune, elle exprime l’espoir de voir le débat remettre en question les normes et valeurs sur le rôle de la femme dans notre société. _

    #VUB #Belgique #Dominant #dominée #Université #Baptéme #Vrije_Universiteit_Brussel #Sexisme #Résistance #Femmes #Egalité #Etudiantes #Willem_Elias #Miss #Nue #Comac

    • Ce qui m’interpelle et m’interresse beaucoup dans ce texte et ce type de discours, c’est que les hommes sont acculés au silence : impossible d’émettre une critique sans confirmer le propos. Les hommes sont placés dans une position d’illégitimitée, leur droit à la parole et la pertinence de celle-ci est d’avance récusée : finalement, ils sont placés dans la position qui est d’ordinaire assignées aux femmes. Bien sur, l’experience n’est pas vraiment la même, puisque ce qui choquera et dérangera la plupart des hommes dans cette situation est probablement en bonne partie lié à son caractère exeptionnel, et au fait que l’illégitimité est affirmé de manière péremptoire, alors qu’il s’agit d’une position que les femmes sont incitées/contraintes à tenir depuis leur enfance, par des procédés incidieux et donc rarement perceptibles (du moins avant que des feministes ne le perçoivent et le visibilisent). Mais tout de même, ça me parait malgré tout un jeu de mirroir interressant.
      Et pertubant, d’autant plus qu’il est sur moi efficace, puisque je ne me sens plus autorisé à dire ce que j’en pense sur le fond — sans pourtant être complétement convaincu que ce soit une bonne chose.

  • Je me méfie des hommes « féministes »… et vous devriez le faire aussi | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2016/11/13/je-me-mefie-des-hommes-feministes-et-vous-devriez-le-faire-aussi

    Si vous êtes un mec qui lisez ceci et que vous vous considérez comme un féministe, alors j’ai simplement quelques questions pour vous :

    Êtes-vous plus susceptible d’arrêter de soutenir l’industrie du porno parce qu’elle exploite et brutalise violemment des femmes – ou parce que vous avez regardé trop de porno et que maintenant votre bite ne fonctionne plus très bien ? :-(

    Si chaque femme féministe dans le monde se réveillait un jour et décidait que les hommes ne sont pas autorisés à se dire féministes, respecteriez-vous cette limite en comprenant que vous n’avez pas droit à tout ce que vous voulez – ou vous battriez-vous pour votre droit à vous approprier un mot destiné aux femmes, et aux femmes seules ?

    Avez-vous commencé à vous qualifier de féministe parce que vous avez un désir réel d’abandonner les façons dont vous bénéficiez du patriarcat – ou parce que vous pensiez que des femmes vous trouveraient plus intéressant si vous vous appropriiez leur identité ?

    • Chouette texte que certains miséreux sexuels feraient bien d’apprendre par cœur et pour ce qui est dit aux féministes pour une fois je me sent pas mise en défaut ^^

      Lorsque nous présentons à des hommes nos points de vue féministes, nous perdons tellement, tellement de temps à chercher désespérément leur approbation et leur validation. Tellement de temps à faire tout en notre pouvoir pour nous dissocier du stéréotype de « la misandre ». (J’écris « nous » parce que j’en suis coupable moi aussi.)

    • Certaines punchlines m’ont plu, mais dans le fond, je reste plus que perplexe... Considérer que le terme féministe doit être réservé aux femmes, qu’est-ce que ça peut vouloir dire sur le terme de féminisme ? Les féminismes sont des courants d’idées, des mouvements, des pratiques concernant la domination masculine, le patriarcat, le genre et/ou le sexe comme construction sociale structurant des normes et hiérarchies, conditionnant des violences... Et si l’on appelle féministe quelqu’un.e qui partage les idées de l’un ou l’autre des courant du féminisme, comment peut-on le reserver à un sexe/genre particulier ?
      Et puis il faut distinguer le mec qui se revendique féministe auprès de féministes, de celui qui le fait auprès d’hommes (ou de femmes) qui ne le sont manifestement pas, le dénignre, etc...

      Que « Les femmes souffrent du patriarcat et c’est une raison suffisante pour y mettre fin. », c’est certain, et que la stratégie consistant à souligner le fait que les/des hommes souffrent aussi du partriacat soit problématique, en ce qu’elle recentre le problème sur les hommes, ça me parait assez juste (et clairement énervant lorsque ca devient la réaction typique des hommes lorsqu’on leur parle de féminime). Mais pas suffisament pour balayer les questions que ça pose. Si c’est absurde de se "soucier" du patricarcat parce qu’on se soucie des hommes, de même qu’il est absurde de se soucier de la pauvreté "parce que les riches souffrent aussi de l’oppression de classe", le fait que le patriarcat n’est pas uniquement un systeme de privilège en faveur des hommes, mais plus largement un système d’oppression global (dont les femmes sont essenciellement victime, mais on pourrait ajouter que parmi les femmes, selon qu’elles soient racisées, pauvres, etc., l’oppression n’est pas la même) est loin d’être anondin, tant pour analyser le phénomène que (par conséquent) pour le combattre. Pour reprendre le parallèle avec les riches : si c’était plus souvent affirmé avec conviction qu’être éduqué dans une famille de gros bourges, avoir toute ses relations sociales médiatisé par le fric et ses codes, être le pire des cyniques et générer des souffrances en masse pour accroitre son patrimoine n’est ni enviable ni épanouissant, autrement dit que le privilège de la richesse est aussi et surtout une aliénation, peut-être que nous serions moins nombreux à exercer les innombrables violences de la hiérarchie économique, et à vouloir l’exercer encore plus, vouloir devenir riche...
      Brigitte Fontaine, dans sa chanson patriarcat, chantait :" Geolier, tu est prisonnier, dans une prison, tout le monde est prisonnier".

      D’ailleurs, la tendance des hommes féministes à faire valoir que la violence patricarcale s’exerce aussi sur les hommes n’est peut-être pas complétement lié à une volonté de recentrer le débat sur sa propre souffrance. Ca me semble être un reflexe particulièrement lorsqu’on les qualifie individuellement, au nom du genre qu’on leur assigne brutalement au passage, de dominant et de privilégié, puisqu’homme — ce qui plus que de niveller les situations, tend aussi à re-essencialiser (re-naturaliser) le genre "homme", en minorant les autres positions sociales qui lui sont assignées (racisé, handicapé, pauvre...). Pour tout ces aspects, les approches intersectionnelles et les approches queer du féminisme me parraissent tres interressantes.

    • Les féminismes sont des courants d’idées, des mouvements, des pratiques concernant la domination masculine, le patriarcat, le genre et/ou le sexe comme construction sociale structurant des normes et hiérarchies, conditionnant des violences... Et si l’on appelle féministe quelqu’un.e qui partage les idées de l’un ou l’autre des courant du féminisme, comment peut-on le réserver à un sexe/genre particulier ?

      Merci pour cette démonstration par l’exemple, écrire une définition du féminisme sans utilisé le mot femme c’est une belle performance.

      Dans le même esprit que l’article de tradfem, http://decolereetdespoir.blogspot.fr/2016/11/feminisme-au-masculin-lobstacle.html

    • Désolé de ma maladresse (j’y aurais gagné un lien qui alimente ma réflexion -work in progress...) J’essaie de comprendre ce que signifie un mouvement d’idée dont il ne serait pas possible pour tout le monde de s’en revendiquer... Et je galère... Merci en tout cas pour ces liens, et clairement, je découvre cette problématique de la récupération par les hommes d’une lutte qui doit être avant tout mené par les femmes, ça je n’en doute pas.

    • De ce que j’ai compris, quand un homme rentre au sein d’un groupe de femmes, il amène ses privilèges avec lui et les vieux schémas se mettent en place, de manière consciente ou pas, à l’intérieur comme à l’extérieur du cercle (l’homme tire des bénéfices au dépend des femmes, il devient l’interlocuteur du groupe, etc ...).

    • @nicolasm : Oui, quand je dis que je découvre cette problématique, je découvre surtout son ampleur, et le niveau de conflictualité qu’elle suciste, y compris apparement entre féministes (femmes, donc), au point que soit affirmé que, finalement, beaucoup (la plupart ?) des pro-féministes sont probablement pire/plus encombrant pour la lutte que les sexistes affirmés et les masculinistes. Mais il me semble clair que toute lutte pour l’émancipation ou la défense d’un groupe social doit être méfiante envers celles et ceux qui en pretendant la soutenir, alors qu’iels sont exterieures aux groupes en question, se posent finalement en représentant.e.s de cette lutte. La question était je crois déjà posé lors du combat pour l’abolition de l’esclavage au Etats-Unis, et celui des droits civiques, où s’était constitué des groupes non-mixte. Non-mixité qui me parait-être un outils essenciel pour ce type de lutte.

      @aude_v

      Arrivent des camarades qui nous expliquent des trucs qui les arrangent, qui leur permettent d’avoir un petit confort devant le spectacle de la domination masculine : ah eux, non, ouf, tout va bien.

      Qu’un homme puisse se dire féministe ou pro-féministe pour mieux se disculper, se considérer comme non-concerner par la critique féministe, mérite bien à mon avis non seulement de la méfiance, mais véritablement une remise en cause de sa posture : ce qui m’est apparu comme particulièrement convaincant et pertinant dans certaines perspectives féministes, la théorisation du genre, ou encore certain discours sur le racisme, c’est justement l’idée selon laquelle nous sommes socialement construit, que nos identités et manières d’etre, de voir le monde, etc., sont conditionnés en fonction de notre genre/race/classe, que nous sommes donc profondément imprégné.e.s de schemas de dominations. Se dire féministe ou pro-féministe pour un homme devrait donc à mon sens impliquer qu’il reconnaisse du même coup être très certainement imprégné, de multiples façons, des schemas de la domination masculine — sans quoi il s’agit de se revendiquer d’une pensée tout en rejetant l’un de ses socles. Mais je pense que ce que n’accepte pas beaucoup d’entres-eux, c’est le discours un peu Bourdieusien qui fait de cette impregnation une seconde nature dont nous ne pourrions jamais véritablement nous défaire, à laquelle nous serions condamnés, de la même maniere que les femmes seraient condamnées à se comporter en tant que dominées (selon Bourdieu... qui pose régulièrement le même diagnostique pour tout type de dominant.e.s et dominé.e.s...)
      Et oui, l’article decolereetdespoir m’a personnellement plus parlé et fait réfléchir que celui de tradfem.

    • @aude_v Merci pour le développement. Vu les nombreuses expériences relatées même dans des milieux qui auraient dû être bienveillants et vigilants, ça ne m’étonne pas qu’une catégorie dominée veuille s’organiser sans inclure d’individus de la catégorie dominante. Et ça fait crier les dominants qui s’étranglent d’être privés d’une tribune, d’un accès, d’une opportunité.

    • L’emploi de « iels » n’était peut être pas adapté, en effet. Mais pour les autres formulations epicenes (j’avoue que j’ai du wikipedier le mot), je ne souhaitais pas invisibiliser les femmes ou rapports hommes/femmes, mais parler des postures de représentation abusives, qui peuvent être le fait d’hommes ou de femmes (par ex un.e bourgeois.e prétendant défendre et representer les classes populaires...)
      Sinon, j’ai découvert avec intérêt les articles de ton blog sur le sujet, et notamment le « trop queer », et grâce à eux, l’entretien croisé masson/thiers-vidal, merci. Et j’ai cru comprendre que les articles de son livre se trouve pour la plupart en ligne : je chercherai, mais j’avoue que si tu (ou qqn.e d’autre) les a a porté de clic, ça m’intéresse !

    • Ce matin j’ai fait une expérience involontaire : chercher (feministe OR feminisme) sur youtube... je ne me remets toujours pas de la sélection des vidéos « les plus pertinentes », quand on sait à quel point ce site est fréquenté... il y a décidément un énooooorme boulot éducatif à faire, encore et encore !

  • De colère et d’espoir : Les femmes aussi sont sexistes ? Revenez-en !
    http://decolereetdespoir.blogspot.fr/2016/11/les-femmes-aussi-sont-sexistes-revenez.html

    Avez-vous déjà remarqué à quel point les personnes qui discutent de féminisme prennent toujours la peine de préciser « les femmes aussi » ? Je vois régulièrement passer sur Facebook « quel commentaire sexiste, et par une femme en plus ! », ou encore « les commentaires sous cet article sont sexistes, et il y en a même par des femmes ! ». Plus souvent qu’autrement, cette précision est faite à grand renfort de points d’exclamation.

    C’est une chose d’être plus choquée par un comportement sexiste venant d’une femme parce qu’on s’attendrait à ce qu’elle ne tire pas dans son propre but. C’est autre chose de sentir le besoin de souligner, de répéter, de mettre en évidence encore et encore le sexisme des femmes. Comme si c’était l’enjeu central. Du coup, si, comme moi, vous préférez vous attaquer au sexisme des hommes, vous recevrez régulièrement la critique « mais les femmes aussi ! » Pourquoi est-ce problématique ? Je vois deux principaux problèmes.

    #féminisme