Jean-Louis Debré : « Sarkozy n’a aucun sens de l’État. Pour lui, c’est fini »
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Avec le franc-parler de ceux qui n’ont plus rien à perdre, l’ancien président du Conseil constitutionnel carbonise Nicolas Sarkozy dans Ce que je ne pouvais pas dire, son carnet de bord dont Le Point publie des extraits.
Depuis 1995 et la guerre Balladur-Chirac, Jean-Louis Debré et Nicolas Sarkozy ne s’apprécient guère. Si bien que lorsque l’ex-président du Conseil constitutionnel, libéré de son devoir de réserve, prend la plume, il ne mâche pas ses mots : « Rien ne m’étonne plus de Sarkozy. Il n’a aucun sens de l’Etat. C’est un chef de clan auquel il est interdit de résister, surtout au nom du droit », écrit-il dans Ce que je ne pouvais pas dire,(Robert Laffont, 400 p., 21 euros, parution le 21 avril), son carnet de bord dont Le Point publie des extraits.
Debré fait étalage des pressions exercées par le président de la République d’alors : « Peu avant la décision du Conseil concernant la loi sur la rétention de sûreté, Nicolas Sarkozy m’appelle pour me redire qu’il faut à tout prix que le Conseil la valide. “C’est moi qui l’ai voulue, s’exclame-t-il, je m’y suis engagé. Tu ne dois pas y toucher.” (…) Il me fait comprendre sans ambiguïté qu’il me le fera “payer” si nous nous risquons à annuler cette loi ».