Le Grand Soir

https://www.legrandsoir.info

  • En Palestine, la lutte contre le COVID-19 se heurte à l’occupation israélienne – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2020/05/01/en-palestine-la-lutte-contre-le-covid-19-se-heurte-a-loccupa

    Les premières mesures contre le COVID-19 en Cisjordanie ont été prises début mars après la confirmation de sept cas à Bethléem suite à la visite d’un groupe de touristes grecs. L’Autorité palestinienne (AP) a déclaré l’état d’urgence et a imposé un verrouillage de la ville, interdisant toute entrée et sortie et imposant un couvre-feu aux résidents. L’AP a également annoncé des restrictions dans toute la Cisjordanie, notamment l’interdiction de circuler d’un gouvernorat à l’autre, et la fermeture des espaces publics et des établissements scolaires. Le 22 mars, suite à une augmentation constante du nombre de cas, l’AP a déclaré un couvre-feu. 1

    Dans la bande de Gaza, à la mi-mars, le Hamas et l’UNRWA ont commencé à transformer des écoles en centres de quarantaine et en cliniques, en prévision d’une éventuelle épidémie. Le 21 mars, deux Gazaouis revenant du Pakistan ont été testés positifs et ont été immédiatement hospitalisés. Vingt-neuf personnes ont été identifiées comme ayant été en contact avec eux et ont été placées en quarantaine.

    Au moment de la rédaction de cet article, le nombre total de cas confirmés en Cisjordanie est de 247 et de 12 à Gaza. Bien que ces chiffres soient relativement bas, on craint que, étant donné le peu de tests disponibles, le nombre de personnes infectées soit en fait beaucoup plus élevé.

    La lutte contre le COVID-19 se heurte à l’occupation

    La Cisjordanie et la bande de Gaza sont confrontées au COVID-19 alors que l’occupation militaire israélienne, dont ils sont victimes, affaiblit la capacité des autorités palestiniennes et du peuple palestinien à répondre efficacement au virus mortel. Au moment où de nombreux systèmes de soins de santé dans le monde entier luttent contre la pandémie, l’occupation sous laquelle la Palestine vit depuis 53 ans a sérieusement épuisé les capacités médicales en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Le système, qui dépend des donateurs, connaît des pénuries de matériel sanitaire, de médicaments et de personnel, en raison des raids militaires et des restrictions sur les importations. Dans la bande de Gaza en particulier – jugée invivable par l’ONU à cause de plus de 13 ans de blocus et de multiples agressions militaires – le système de santé avait déjà de la difficulté à traiter tous les malades avant la pandémie. En effet, Gaza ne dispose actuellement que de 78 lits médicalisés et de 63 ventilateurs pour une population de deux millions d’habitants.

    Pendant ce temps, l’Occupation israélienne poursuit sa politique de répression. La démolition des maisons palestiniennes continue ainsi que les raids militaires sur les villes et villages palestiniens. Elle a même essayé de contrecarrer activement les tentatives palestiniennes de lutte contre le virus. Elle a, par exemple, détruit une clinique COVID 19 dans la vallée du Jourdain et arrêté des volontaires palestiniens qui tentaient de distribuer des fournitures aux communautés appauvries de Jérusalem-Est. Les autorités d’occupation israéliennes ne prennent pas non plus de mesures préventives pour protéger les prisonniers politiques palestiniens qui sont incarcérés illégalement dans un système carcéral militaire qui ne répond même pas aux normes sanitaires de base.

    Manipulations politiques

    Le régime israélien utilise cette crise mondiale non seulement pour détourner l’attention de ses violations permanentes des droits humains, mais aussi comme outil politique pour augmenter son influence diplomatique. De fait, les organismes internationaux ont félicité Israël pour sa « coopération » avec l’AP pendant cette crise ; le coordinateur spécial des Nations-Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a qualifié cette coordination d’ »excellente » lors d’un récent discours. En réalité, la « coopération » israélienne, incarnée par la Coordination israélienne des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) s’est limitée à « autoriser » la livraison d’un minimum de matériel médical, fourni par la communauté internationale, aux Territoires palestiniens occupés, soit 3 000 tests et 50 000 masques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’AP. Une quantité bien inférieure aux besoins réels de la Cisjordanie.

    Ceux qui se félicitent de cette coopération donnent en exemple l’accord concernant les milliers de Palestiniens qui travaillent en Israël. Pour empêcher les déplacements massifs et la propagation de la maladie, Israël et l’AP ont convenu que, à partir du 18 mars, les Palestiniens qui travaillent en Israël, doivent y rester pendant quelques mois, au lieu de rentrer tous les soirs en Cisjordanie. Mais ces travailleurs n’ont pas reçu les équipements de protection adéquats ; de plus, les autorités israéliennes auraient ramené des travailleurs qu’elles soupçonnaient d’être porteurs du virus aux points de contrôle qui séparent Israël de la Cisjordanie sans prévenir l’AP. Le premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh est revenu sur sa décision le 25 mars, et a ordonné aux travailleurs de rentrer chez eux. On craint que l’AP n’ait pas la capacité de tester ces travailleurs à leur retour, et Israël n’a jusqu’à présent pas proposé de les tester.

    La communauté internationale doit changer de discours

    Paradoxalement, le régime israélien, qui impose à la Palestine une occupation militaire violente et qui a détruit le système de santé palestinien, est loué pour avoir autorisé l’entrée de minuscules quantités de matériel médical, fourni par des acteurs internationaux, alors qu’en réalité, il est de sa responsabilité, en vertu du droit international, en tant que puissance occupante, de fournir lui-même ce matériel. Il faut absolument que les acteurs internationaux, non seulement soutiennent les efforts humanitaires indispensables pour fournir une aide médicale immédiate en Palestine, mais qu’ils obligent Israël à assumer ses responsabilités et à financer les besoins médicaux palestiniens.

    Il est également impératif de cesser de parler de « coopération » et de souligner, au contraire, que l’occupation israélienne est une cause essentielle de comorbidité*. En d’autres termes, l’occupation ne fait pas qu’aggraver une situation qui engendre une multiplication du risque que les Palestiniens soient contaminés par le virus, elle est de fait directement responsable de cette situation. C’est donc tout à fait hypocrite et mensonger d’affirmer que le moment est venu que la coopération et le dialogue s’instaurent entre Israël et les autorités palestiniennes pour faire face à la pandémie. Le moment est venu, comme toujours, d’exiger la levée du blocus de Gaza et la fin de l’occupation militaire de la Cisjordanie.

    Yara Hawari

    Traduction : Dominique Muselet

    Note :
    * En médecine, le terme « comorbidité » désigne la présence de maladies et/ou divers troubles aigus ou chroniques s’ajoutant à la maladie initiale (par exemple : avoir du diabète et de l’hypertension). À noter que ces maladies « secondaires » peuvent être directement dues à la première ou ne pas avoir de liens apparents avec celle-ci ou en être la conséquence, ou même partager les mêmes facteurs de risque.

    Originellement sur :

    In Palestine, COVID-19 Meets the Israeli Occupation

     » » https://www.chroniquepalestine.com/en-palestine-la-lutte-contre-le-cor

    URL de cet article 36009
    https://www.legrandsoir.info/en-palestine-la-lutte-contre-le-covid-19-se-heurte-a-l-occupation-isra

    • En France, c’est plutôt la lutte virtuelle contre le coronavirus
      Les nouvelles règles :

      1. Vous ne pouvez pas quitter la maison en principe, mais si vous en avez besoin, vous pouvez quand même.

      2. Les masques ne servent à rien, mais il faudrait peut-être en porter, ça peut sauver.

      3. Les magasins sont fermés, sauf ceux qui sont ouverts.

      4. Il ne faut pas aller dans les hôpitaux, sauf s’il faut y aller, même chose pour les médecins, il ne faut y aller qu’en cas d’urgence A CONDITION que vous ne soyez pas malade (?!?)

      5. Ce virus est mortel, mais pas trop effrayant néanmoins, sauf que si parfois. En fait ça va être une catastrophe planétaire.

      6. Les gants n’aideront pas, mais ils peuvent aider quand même.

      7. Tout le monde doit rester à la MAISON, mais il est important de SORTIR.

      8. La nourriture dans le supermarché ne manquera pas, mais il y a plein de choses qui manquent si vous y allez en fin de journée mais ll ne faut pas y aller le matin.

      9. Le virus n’a pas d’effets sur les enfants sauf sur ceux sur qui il en a...

      10. Les animaux ne sont pas atteints, mais il y a malgré tout un chat qui a été testé positif en Belgique en février, quand on ne testait encore personne, mais ce chat oui ?!?

      11. Vous aurez de nombreux symptômes si vous êtes malade, mais vous pouvez aussi tomber malade sans symptôme, avoir des symptômes sans être malade ou être contagieux sans symptôme. Ah ? Bref ???

      12. Pour ne pas être malade, vous devez bien manger et faire du sport, mais mangez malgré tout ce que vous avez sous la main et c’est mieux de ne pas sortir, enfin si, mais non...

      13. Il est préférable de prendre l’air, mais vous serez très mal vu si vous allez prendre l’air, et surtout n’allez pas dans les parcs, ou alors sans vous asseoir, sauf que maintenant si, vous pouvez si vous êtes vieux (à quel âge on est vieux ?!?) mais pas trop longtemps ou enceinte (mais pas vieille).

      14. Vous ne pouvez pas aller chez les personnes âgées, mais vous devez vous en occuper et apporter des courses et des médicaments.

      15. Vous ne pouvez pas sortir si vous êtes malade, mais vous pouvez aller à la pharmacie. Pour les soignants, même avec de la température, vous pouvez travailler, allez, pas plus de 38°C... 37,9 c’est pas grave, sauf si vous n’êtes pas soignant.

      16. Vous pouvez commander la livraison de plats préparés qui l’ont peut-être été par des personnes qui ne portaient ni masques ni gants. Mais il faut laisser décontaminer vos courses pendant 3 heures dehors.

      17. Chaque article ou interview inquiétant commence par les mots « Je ne veux pas semer la panique, mais... ».

      18. Vous ne pouvez pas voir votre mère ou votre grand-mère âgées, mais vous pouvez prendre le taxi et rencontrer un chauffeur de taxi âgé.

      19. Vous pouvez vous promener avec un ami mais pas avec votre famille si elle ne vit pas sous le même toit.

      20. Mais on vous dit que se promener avec la bonne « distanciation sociale » n’est pas dangereux alors pourquoi on ne peut pas se promener avec d’autres amis ou de la famille (un à la fois) si on est dehors à la bonne distance ?

      21. Le virus reste actif sur différentes surfaces pendant deux heures, non, quatre, non, six, non, on a pas dit des heures, c’est peut-être des jours ? Mais il a besoin d’un environnement humide. Oh non, en fait pas nécessairement.

      22. Le virus reste en suspension dans l’air enfin non, ou oui, peut-être, surtout dans une pièce fermée, en une heure un malade peut en contaminer dix, donc si ça tombe tous nos enfants ont déjà été contaminés à l’école avant qu’elles ferment ?

      23. On compte le nombre de morts mais on ne sait pas dire combien de personnes sont infectées, puisque jusqu’ici on a testé que ceux qui étaient « presque morts » pour savoir si c’était de ça qu’ils allaient mourir...

      24. On n’a pas de traitement sauf qu’il y en a peut-être un, qui n’est apparemment pas dangereux mais en fait si quand-même peut-être.

      25. On devrait rester confinés jusqu’à la disparition du virus mais il ne va disparaître que si on arrive à une immunité collective et donc à condition qu’il circule... et pour ça il faut qu’on ne soit plus confinés...

      26. On a un ministre des masques, mais on n’a pas de masques, et ceux qu’on a, c’est pas les bons.

      27. Et grâce à toutes ces règles, on a déjà une diminution de l’augmentation.

      https://www.legrandsoir.info/le-banquier-eborgneur-le-plus-grand-president-de-l-univers-et-de-tous-

      #coronavirus #EnMarche

  • Le coronavirus et la Chine. Lettre ouverte à Reporters sans Frontières – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2020/03/30/le-coronavirus-et-la-chine-lettre-ouverte-a-reporters-sans-f

    Il avait couvert un faux dans Libération, diffamé LGS dans Rue89, il est chroniqueur sur France Inter et il préside RSF qui tenta de nous faire censurer.

    Le 24 mars, j’ai reçu un courriel de Daniel Bastard contenant un communiqué de presse de RSF intitulé « Si la presse chinoise était libre, le coronavirus ne serait peut-être pas devenu une pandémie ». Le 25 mars et le 26 mars, j’ai reçu, de la part de Cédric Alviani, un autre texte de RSF intitulé « Ces héros de l’information que la Chine a étouffés ».

    Chers Messieurs Bastard et Alviani,

    Que les autorités chinoises aient commis des fautes lors du surgissement inopiné d’un nouveau virus, nul ne le conteste, en particulier le gouvernement de Pékin qui a déjà décidé de demander des comptes aux autorités de la métropole de Wuhan et de la province du Hubei.

    Vous profitez de ces événements dramatiques pour condamner sans appel un régime qui ne vous plaît pas. L’indignation à géométrie variable est une constante chez RSF.

    Vous êtes bien les héritiers de votre fondateur et ancien secrétaire général, le peu recommandable Robert Ménard dont l’engagement à RSF a été suivi par l’accession à la mairie de Béziers grâce au soutien de Marine Le Pen.

    Que le nouveau secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, ait déclaré se désolidariser de Ménard en 2006, cela ne l’a pas empêché, en 2019, d’aller chercher le Prix Dan David à Tel Aviv, dans un pays où l’on peut se permettre d’assassiner des journalistes palestiniens.

    Quant à l’ineffable Pierre Haski, votre président, dont les sentiments anti chinois sont bien connus, il a un jour réussi ce tour de force d’asséner en une seule phrases trois contre-vérités à l’égard de la Chine.

    En ces moments peut-être déterminants pour l’avenir du vivre ensemble sur la planète terre, il y a mieux à faire que de jouer à refaire l’histoire avec des si. « Si la Chine, etc. » et, pourquoi pas : « si les États-Unis respectaient le droit international », ou « si les multinationales ne dominaient pas la politique » ou « si l’Iran n’était pas victime de sanctions », etc.

    Quant aux héros de l’information étouffés, je pense en particulier à Julian Assange, le fondateur de Wikileaks : s’il bénéficie aujourd’hui d’un soutien médiatique qui se généralise, je n’oublie pas que, selon Marc Rees, rédacteur en chef de Next INpact, RSF a commencé par dénoncer « les diffusions irresponsables de Wikileaks », que RSF a mis en cause la méthodologie de Wikileaks « entamant sa crédibilité » et l’a même accusé d’être « un média par opportunisme », ce qui a sans doute retardé l’élan de solidarité à l’égard de Julian Assange. Ces réserves de la part de RSF sont assez compréhensibles, car les documents de Wikileaks dénonçaient explicitement des crimes de guerre commis par les États-Unis, qui sont, pour rappel, votre grand protecteur (voir Maxime Vivas, La face cachée de Reporters sans Frontières, éd. Aden, 2007).

    En ce qui concerne l’expulsion de journalistes étasuniens par la Chine, la mesure a été prise « deux semaines après une décision contraignant le travail des agences de presse chinoise sur le sol américain ». Le journal Les Échos écrit à ce propos : « Inédit, ce coup de force entend répondre à Donald Trump. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères précise que ses décisions sont de nécessaires contre-mesures que la Chine est obligée de prendre en réponse à l’oppression déraisonnable que subissent les médias chinois aux Etats-Unis ». Un détail que vous « oubliez » de mentionner.

    À votre prose partisane − sans pour autant être un inconditionnel de la Chine −, je préfère le discours ouvert et modéré de l’ambassadeur de la RPC à Paris.

    Veuillez agréer, chers Messieurs Bastard et Alviani, mes salutations distinguées.

    André LACROIX
    (citoyen belge).

    AJOUTS DU GRAND SOIR
    La photo du logo est celle de Pierre Haski, président de RSF, qui couvrit quand il était à Libération un faux grossier anti-chaviste, qui dirigea Rue89, un site où LGS était qualifiée de « site rouge-brun » et qui est maintenant chroniqueur quotidien impartial et honnête sur France Inter, radio nationale où il ânonne son texte.
    Pour en savoir plus : https://www.legrandsoir.info/pierre-haski-remplace-bernard-guetta-pour

    URL de cet article 35860
    https://www.legrandsoir.info/le-coronavirus-et-la-chine-lettre-ouverte-a-reporters-sans-frontieres.

  • Coût total d’u traitement COVID 19 aux États-Unis : $34,927.43 – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2020/03/23/cout-total-du-traitement-covid-19-aux-etats-unis-34927-43

    Quand Danni Askini commença à ressentir des douleurs thoraciques, un essoufflement ainsi que de la migraine, le tout au matin d’un samedi de la fin février, elle appela son cancérologue que avait traité son lymphome. Son médecin pensa qu’elle pouvait mal réagir à un nouveau traitement aussi il adressa Askini vers un centre d’urgence de la région de Boston.

    Là-bas, les médecins diagnostiquèrent une suspicion de pneumonie et la renvoyèrent chez elle.

    Lors des quelques jours suivants Askini se rendit compte que sa température augmentait et plafonnait dangereusement et qu’elle développait une toux grasse en raison d’un liquide dans ses poumons. Après deux autres voyages vers le centre d’urgence cette semaine, Askini subit un test final le septième jour de sa maladie et après que les médecins l’eurent aidée à combattre sa grippe et ses symptômes pulmonaires elle fut de nouveau renvoyée chez elle pour convalescence.

    Elle dut attendre encore trois jours afin que le labo finalise le test et finalement obtint un diagnostic : « COVID 19 ».

    Quelques jours après Askini reçut la facture pour son test et son traitement. 34 927 USD et 43 cents. « Je suis restée scotchée et choquée » dit elle. « Je ne connais personnellement personne qui possède cette somme ».

    Ainsi que 27 millions d’autres Étasuniens, Askini n’était pas assurée quand elle était partie à l’hôpital. Elle et son mari avaient prévu d’aller à Washington DC ce mois-ci afin de trouver un nouveau job, mais ils n’ont pas pu le faire.

    Maintenant tout est en suspend. Askini compte sur « Médicaid » et espère que le programme pourra être activé à postériori .

    Sinon elle n’est pas près d’être tirée d’affaire.

    Abigail ABRAMS

    https://time.com/5806312/coronavirus-treatment-cost

    Traduit de l’anglais par Geb avec les habituelles fautes et coquilles…

    Bon, si vous avez pas compris ce qu’on nous prépare, et qu’il va falloir foncer, y a plus d’espoir.

    Moi je vais désinfecter mon gilet jaune pour quand il lâcheront la laisse, et peut-être astiquer les outils.

    On va pas se laisser faire ça.

     » » https://time.com/5806312/coronavirus-treatment-cost

    URL de cet article 35821
    https://www.legrandsoir.info/cout-total-d-u-traitement-covid-19-aux-usa-34-927-43.html

  • Via fb de #guillaume_Duval alternatives économique

    Via Marie-Laure Basilien-Gainche :

    Témoignage de Bruno Canard, chercheur du #CNRS spécialiste des #Corona #virus, lu au moment du départ de la manifestation #facsetlabosenlutte

    "Je suis Bruno Canard, directeur de recherche CNRS à Aix-Marseille. Mon équipe travaille sur les virus à ARN (acide ribonucléique), dont font partie les coronavirus. En 2002, notre jeune équipe travaillait sur la dengue, ce qui m’a valu d’être invité à une conférence internationale où il a été question des coronavirus, une grande famille de virus que je ne connaissais pas. C’est à ce moment-là, en 2003, qu’a émergé l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et que l’Union européenne a lancé des grands programmes de recherche pour essayer de ne pas être pris au dépourvu en cas d’émergence. La démarche est très simple : comment anticiper le comportement d’un virus que l’on ne connaît pas ? Eh bien, simplement en étudiant l’ensemble des virus connus pour disposer de connaissances transposables aux nouveaux virus, notamment sur leur mode de réplication. Cette recherche est incertaine, les résultats non planifiables, et elle prend beaucoup de temps, d’énergie, de patience.
    C’est une recherche fondamentale patiemment validée, sur des programmes de long terme, qui peuvent éventuellement avoir des débouchés thérapeutiques. Elle est aussi indépendante : c’est le meilleur vaccin contre un scandale Mediator-bis.
    Dans mon équipe, nous avons participé à des réseaux collaboratifs européens, ce qui nous a conduits à trouver des résultats dès 2004. Mais, en recherche virale, en Europe comme en France, la tendance est plutôt à mettre le paquet en cas d’épidémie et, ensuite, on oublie. Dès 2006, l’intérêt des politiques pour le SARS-CoV avait disparu ; on ignorait s’il allait revenir. L’Europe s’est désengagée de ces grands projets d’anticipation au nom de la satisfaction du contribuable. Désormais, quand un virus émerge, on demande aux chercheur·ses de se mobiliser en urgence et de trouver une solution pour le lendemain. Avec des collègues belges et hollandais·es, nous avions envoyé il y a cinq ans deux lettres d’intention à la Commission européenne pour dire qu’il fallait anticiper. Entre ces deux courriers, Zika est apparu…
    La science ne marche pas dans l’urgence et la réponse immédiate.
    Avec mon équipe, nous avons continué à travailler sur les coronavirus, mais avec des financements maigres et dans des conditions de travail que l’on a vu peu à peu se dégrader. Quand il m’arrivait de me plaindre, on m’a souvent rétorqué : « Oui, mais vous, les chercheur·ses, ce que vous faites est utile pour la société… Et vous êtes passionnés ».
    Et j’ai pensé à tous les dossiers que j’ai évalués.
    J’ai pensé à tous les papiers que j’ai revus pour publication.
    J’ai pensé au rapport annuel, au rapport à 2 ans, et au rapport à 4 ans.
    Je me suis demandé si quelqu’un lisait mes rapports, et si cette même personne lisait aussi mes publications.
    J’ai pensé aux deux congés maternité et aux deux congés maladie non remplacés dans notre équipe de 22 personnes.
    J’ai pensé aux pots de départs, pour retraite ou promotion ailleurs, et aux postes perdus qui n’avaient pas été remplacés.
    J’ai pensé aux 11 ans de CDD de Sophia, ingénieure de recherche, qui ne pouvait pas louer un appart sans CDI, ni faire un emprunt à la banque.
    J’ai pensé au courage de Pedro, qui a démissionné de son poste CR1 au CNRS pour aller faire de l’agriculture bio.
    J’ai pensé aux dizaines de milliers d’euros que j’ai avancé de ma poche pour m’inscrire à des congrès internationaux très coûteux.
    Je me suis souvenu d’avoir mangé une pomme et un sandwich en dehors du congrès pendant que nos collègues de l’industrie pharmaceutique allaient au banquet.
    J’ai pensé au Crédit Impôt Recherche, passé de 1.5 milliards à 6 milliards annuels (soit deux fois le budget du CNRS) sous la présidence Sarkozy.
    J’ai pensé au Président Hollande, puis au Président Macron qui ont continué sciemment ce hold-up qui fait que je passe mon temps à écrire des projets ANR.
    J’ai pensé à tou·tes mes collègues à qui l’ont fait gérer la pénurie issue du hold-up.J’ai pensé à tous les projets ANR que j’ai écrits, et qui n’ont pas été sélectionnés.
    J’ai pensé à ce projet ANR Franco-Allemande, qui n’a eu aucune critique négative, mais dont l’évaluation a tellement duré qu’on m’a dit de la re-déposer telle quelle un an après, et qu’on m’a finalement refusé faute de crédits.
    J’ai pensé à l’appel Flash de l’ANR sur le coronavirus, qui vient juste d’être publié.
    J’ai pensé que je pourrais arrêter d’écrire des projets #ANR.
    Mais j’ai pensé ensuite aux précaires qui travaillent sur ces projets dans notre équipe.
    J’ai pensé que dans tout ça, je n’avais plus le temps de faire de la #recherche comme je le souhaitais, ce pour quoi j’avais signé.
    J’ai pensé que nous avions momentanément perdu la partie.
    Je me suis demandé si tout cela était vraiment utile pour la société, et si j’étais toujours passionné par ce métier ?
    Je me suis souvent demandé si j’allais changer pour un boulot inintéressant, nuisible pour la société et pour lequel on me paierait cher ?
    Non, en fait.
    J’espère par ma voix avoir fait entendre la colère légitime très présente dans le milieu universitaire et de la recherche publique en général."

    • Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur le cas du fondateur de Wikileaks, Julian Assange.

      Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre.

      https://www.legrandsoir.info/un-systeme-meurtrier-est-en-train-de-se-creer-sous-nos-yeux-republik.h

    • COMPTE RENDU DE LA PREMIÈRE AUDIENCE :

      https://www.craigmurray.org.uk/archives/2020/02/your-man-in-the-public-gallery-assange-hearing-day-1

      Your Man in the Public Gallery – Assange Hearing Day 1

      25 Feb, 2020 in Uncategorized by craig

      Woolwich Crown Court is designed to impose the power of the state. Normal courts in this country are public buildings, deliberately placed by our ancestors right in the centre of towns, almost always just up a few steps from a main street. The major purpose of their positioning and of their architecture was to facilitate public access in the belief that it is vital that justice can be seen by the public.

      Woolwich Crown Court, which hosts Belmarsh Magistrates Court, is built on totally the opposite principle. It is designed with no other purpose than to exclude the public. Attached to a prison on a windswept marsh far from any normal social centre, an island accessible only through navigating a maze of dual carriageways, the entire location and architecture of the building is predicated on preventing public access. It is surrounded by a continuation of the same extremely heavy duty steel paling barrier that surrounds the prison. It is the most extraordinary thing, a courthouse which is a part of the prison system itself, a place where you are already considered guilty and in jail on arrival. Woolwich Crown Court is nothing but the physical negation of the presumption of innocence, the very incarnation of injustice in unyielding steel, concrete and armoured glass. It has precisely the same relationship to the administration of justice as Guantanamo Bay or the Lubyanka. It is in truth just the sentencing wing of Belmarsh prison.

      When enquiring about facilities for the public to attend the hearing, an Assange activist was told by a member of court staff that we should realise that Woolwich is a “counter-terrorism court”. That is true de facto, but in truth a “counter-terrorism court” is an institution unknown to the UK constitution. Indeed, if a single day at Woolwich Crown Court does not convince you the existence of liberal democracy is now a lie, then your mind must be very closed indeed.

      Extradition hearings are not held at Belmarsh Magistrates Court inside Woolwich Crown Court. They are always held at Westminster Magistrates Court as the application is deemed to be delivered to the government at Westminster. Now get your head around this. This hearing is at Westminster Magistrates Court. It is being held by the Westminster magistrates and Westminster court staff, but located at Belmarsh Magistrates Court inside Woolwich Crown Court. All of which weird convolution is precisely so they can use the “counter-terrorist court” to limit public access and to impose the fear of the power of the state.

      One consequence is that, in the courtroom itself, Julian Assange is confined at the back of the court behind a bulletproof glass screen. He made the point several times during proceedings that this makes it very difficult for him to see and hear the proceedings. The magistrate, Vanessa Baraitser, chose to interpret this with studied dishonesty as a problem caused by the very faint noise of demonstrators outside, as opposed to a problem caused by Assange being locked away from the court in a massive bulletproof glass box.

      Now there is no reason at all for Assange to be in that box, designed to restrain extremely physically violent terrorists. He could sit, as a defendant at a hearing normally would, in the body of the court with his lawyers. But the cowardly and vicious Baraitser has refused repeated and persistent requests from the defence for Assange to be allowed to sit with his lawyers. Baraitser of course is but a puppet, being supervised by Chief Magistrate Lady Arbuthnot, a woman so enmeshed in the defence and security service establishment I can conceive of no way in which her involvement in this case could be more corrupt.

      It does not matter to Baraitser or Arbuthnot if there is any genuine need for Assange to be incarcerated in a bulletproof box, or whether it stops him from following proceedings in court. Baraitser’s intention is to humiliate Assange, and to instill in the rest of us horror at the vast crushing power of the state. The inexorable strength of the sentencing wing of the nightmarish Belmarsh Prison must be maintained. If you are here, you are guilty.

      It’s the Lubyanka. You may only be a remand prisoner. This may only be a hearing not a trial. You may have no history of violence and not be accused of any violence. You may have three of the country’s most eminent psychiatrists submitting reports of your history of severe clinical depression and warning of suicide. But I, Vanessa Baraitser, am still going to lock you up in a box designed for the most violent of terrorists. To show what we can do to dissidents. And if you can’t then follow court proceedings, all the better.

      You will perhaps better accept what I say about the Court when I tell you that, for a hearing being followed all round the world, they have brought it to a courtroom which had a total number of sixteen seats available to members of the public. 16. To make sure I got one of those 16 and could be your man in the gallery, I was outside that great locked iron fence queuing in the cold, wet and wind from 6am. At 8am the gate was unlocked, and I was able to walk inside the fence to another queue before the doors of the courtroom, where despite the fact notices clearly state the court opens to the public at 8am, I had to queue outside the building again for another hour and forty minutes. Then I was processed through armoured airlock doors, through airport type security, and had to queue behind two further locked doors, before finally getting to my seat just as the court started at 10am. By which stage the intention was we should have been thoroughly cowed and intimidated, not to mention drenched and potentially hypothermic.

      There was a separate media entrance and a media room with live transmission from the courtroom, and there were so many scores of media I thought I could relax and not worry as the basic facts would be widely reported. In fact, I could not have been more wrong. I followed the arguments very clearly every minute of the day, and not a single one of the most important facts and arguments today has been reported anywhere in the mainstream media. That is a bold claim, but I fear it is perfectly true. So I have much work to do to let the world know what actually happened. The mere act of being an honest witness is suddenly extremely important, when the entire media has abandoned that role.

      James Lewis QC made the opening statement for the prosecution. It consisted of two parts, both equally extraordinary. The first and longest part was truly remarkable for containing no legal argument, and for being addressed not to the magistrate but to the media. It is not just that it was obvious that is where his remarks were aimed, he actually stated on two occasions during his opening statement that he was addressing the media, once repeating a sentence and saying specifically that he was repeating it again because it was important that the media got it.

      I am frankly astonished that Baraitser allowed this. It is completely out of order for a counsel to address remarks not to the court but to the media, and there simply could not be any clearer evidence that this is a political show trial and that Baraitser is complicit in that. I have not the slightest doubt that the defence would have been pulled up extremely quickly had they started addressing remarks to the media. Baraitser makes zero pretence of being anything other than in thrall to the Crown, and by extension to the US Government.

      The points which Lewis wished the media to know were these: it is not true that mainstream outlets like the Guardian and New York Times are also threatened by the charges against Assange, because Assange was not charged with publishing the cables but only with publishing the names of informants, and with cultivating Manning and assisting him to attempt computer hacking. Only Assange had done these things, not mainstream outlets.

      Lewis then proceeded to read out a series of articles from the mainstream media attacking Assange, as evidence that the media and Assange were not in the same boat. The entire opening hour consisted of the prosecution addressing the media, attempting to drive a clear wedge between the media and Wikileaks and thus aimed at reducing media support for Assange. It was a political address, not remotely a legal submission. At the same time, the prosecution had prepared reams of copies of this section of Lewis’ address, which were handed out to the media and given them electronically so they could cut and paste.

      Following an adjournment, magistrate Baraitser questioned the prosecution on the veracity of some of these claims. In particular, the claim that newspapers were not in the same position because Assange was charged not with publication, but with “aiding and abetting” Chelsea Manning in getting the material, did not seem consistent with Lewis’ reading of the 1989 Official Secrets Act, which said that merely obtaining and publishing any government secret was an offence. Surely, Baraitser suggested, that meant that newspapers just publishing the Manning leaks would be guilty of an offence?

      This appeared to catch Lewis entirely off guard. The last thing he had expected was any perspicacity from Baraitser, whose job was just to do what he said. Lewis hummed and hawed, put his glasses on and off several times, adjusted his microphone repeatedly and picked up a succession of pieces of paper from his brief, each of which appeared to surprise him by its contents, as he waved them haplessly in the air and said he really should have cited the Shayler case but couldn’t find it. It was liking watching Columbo with none of the charm and without the killer question at the end of the process.

      Suddenly Lewis appeared to come to a decision. Yes, he said much more firmly. The 1989 Official Secrets Act had been introduced by the Thatcher Government after the Ponting Case, specifically to remove the public interest defence and to make unauthorised possession of an official secret a crime of strict liability – meaning no matter how you got it, publishing and even possessing made you guilty. Therefore, under the principle of dual criminality, Assange was liable for extradition whether or not he had aided and abetted Manning. Lewis then went on to add that any journalist and any publication that printed the official secret would therefore also be committing an offence, no matter how they had obtained it, and no matter if it did or did not name informants.

      Lewis had thus just flat out contradicted his entire opening statement to the media stating that they need not worry as the Assange charges could never be applied to them. And he did so straight after the adjournment, immediately after his team had handed out copies of the argument he had now just completely contradicted. I cannot think it has often happened in court that a senior lawyer has proven himself so absolutely and so immediately to be an unmitigated and ill-motivated liar. This was undoubtedly the most breathtaking moment in today’s court hearing.

      Yet remarkably I cannot find any mention anywhere in the mainstream media that this happened at all. What I can find, everywhere, is the mainstream media reporting, via cut and paste, Lewis’s first part of his statement on why the prosecution of Assange is not a threat to press freedom; but nobody seems to have reported that he totally abandoned his own argument five minutes later. Were the journalists too stupid to understand the exchanges?

      The explanation is very simple. The clarification coming from a question Baraitser asked Lewis, there is no printed or electronic record of Lewis’ reply. His original statement was provided in cut and paste format to the media. His contradiction of it would require a journalist to listen to what was said in court, understand it and write it down. There is no significant percentage of mainstream media journalists who command that elementary ability nowadays. “Journalism” consists of cut and paste of approved sources only. Lewis could have stabbed Assange to death in the courtroom, and it would not be reported unless contained in a government press release.

      I was left uncertain of Baraitser’s purpose in this. Plainly she discomfited Lewis very badly on this point, and appeared rather to enjoy doing so. On the other hand the point she made is not necessarily helpful to the defence. What she was saying was essentially that Julian could be extradited under dual criminality, from the UK point of view, just for publishing, whether or not he conspired with Chelsea Manning, and that all the journalists who published could be charged too. But surely this is a point so extreme that it would be bound to be invalid under the Human Rights Act? Was she pushing Lewis to articulate a position so extreme as to be untenable – giving him enough rope to hang himself – or was she slavering at the prospect of not just extraditing Assange, but of mass prosecutions of journalists?

      The reaction of one group was very interesting. The four US government lawyers seated immediately behind Lewis had the grace to look very uncomfortable indeed as Lewis baldly declared that any journalist and any newspaper or broadcast media publishing or even possessing any government secret was committing a serious offence. Their entire strategy had been to pretend not to be saying that.

      Lewis then moved on to conclude the prosecution’s arguments. The court had no decision to make, he stated. Assange must be extradited. The offence met the test of dual criminality as it was an offence both in the USA and UK. UK extradition law specifically barred the court from testing whether there was any evidence to back up the charges. If there had been, as the defence argued, abuse of process, the court must still extradite and then the court must pursue the abuse of process as a separate matter against the abusers. (This is a particularly specious argument as it is not possible for the court to take action against the US government due to sovereign immunity, as Lewis well knows). Finally, Lewis stated that the Human Rights Act and freedom of speech were completely irrelevant in extradition proceedings.

      Edward Fitzgerald then arose to make the opening statement for the defence. He started by stating that the motive for the prosecution was entirely political, and that political offences were specifically excluded under article 4.1 of the UK/US extradition treaty. He pointed out that at the time of the Chelsea Manning Trial and again in 2013 the Obama administration had taken specific decisions not to prosecute Assange for the Manning leaks. This had been reversed by the Trump administration for reasons that were entirely political.

      On abuse of process, Fitzgerald referred to evidence presented to the Spanish criminal courts that the CIA had commissioned a Spanish security company to spy on Julian Assange in the Embassy, and that this spying specifically included surveillance of Assange’s privileged meetings with his lawyers to discuss extradition. For the state trying to extradite to spy on the defendant’s client-lawyer consultations is in itself grounds to dismiss the case. (This point is undoubtedly true. Any decent judge would throw the case out summarily for the outrageous spying on the defence lawyers).

      Fitzgerald went on to say the defence would produce evidence the CIA not only spied on Assange and his lawyers, but actively considered kidnapping or poisoning him, and that this showed there was no commitment to proper rule of law in this case.

      Fitzgerald said that the prosecution’s framing of the case contained deliberate misrepresentation of the facts that also amounted to abuse of process. It was not true that there was any evidence of harm to informants, and the US government had confirmed this in other fora, eg in Chelsea Manning’s trial. There had been no conspiracy to hack computers, and Chelsea Manning had been acquitted on that charge at court martial. Lastly it was untrue that Wikileaks had initiated publication of unredacted names of informants, as other media organisations had been responsible for this first.

      Again, so far as I can see, while the US allegation of harm to informants is widely reported, the defence’s total refutation on the facts and claim that the fabrication of facts amounts to abuse of process is not much reported at all. Fitzgerald finally referred to US prison conditions, the impossibility of a fair trial in the US, and the fact the Trump Administration has stated foreign nationals will not receive First Amendment protections, as reasons that extradition must be barred. You can read the whole defence statement, but in my view the strongest passage was on why this is a political prosecution, and thus precluded from extradition.

      For the purposes of section 81(a), I next have to deal with the question of how this politically motivated prosecution satisfies the test of being directed against Julian Assange because of his political opinions. The essence of his political opinions which have provoked this prosecution are summarised in the reports of Professor Feldstein [tab 18], Professor Rogers [tab 40], Professor Noam Chomsky [tab 39] and Professor Kopelman:-
      i. He is a leading proponent of an open society and of freedom of expression.
      ii. He is anti-war and anti-imperialism.
      iii. He is a world-renowned champion of political transparency and of the public’s right to access information on issues of importance – issues such as political corruption, war crimes, torture and the mistreatment of Guantanamo detainees.
      5.4.Those beliefs and those actions inevitably bring him into conflict with powerful states including the current US administration, for political reasons. Which explains why he has been denounced as a terrorist and why President Trump has in the past called for the death penalty.
      5.5.But I should add his revelations are far from confined to the wrongdoings of the US. He has exposed surveillance by Russia; and published exposes of Mr Assad in Syria; and it is said that WikiLeaks revelations about corruption in Tunisia and torture in Egypt were the catalyst for the Arab Spring itself.
      5.6.The US say he is no journalist. But you will see a full record of his work in Bundle M. He has been a member of the Australian journalists union since 2009, he is a member of the NUJ and the European Federation of Journalists.
      He has won numerous media awards including being honoured with the highest award for Australian journalists. His work has been recognised by the Economist, Amnesty International and the Council of Europe. He is the winner of the Martha Gelhorn prize and has been repeatedly nominated for the Nobel Peace Prize, including both last year and this year. You can see from the materials that he has written books, articles and documentaries. He has had articles published in the Guardian, the New York Times, the Washington Post and the New Statesman, just to name a few. Some of the very publications for which his extradition is being sought have been refereed to and relied upon in Courts throughout the world, including the UK Supreme Court and the European Court of Human Rights. In short, he has championed the cause of transparency and freedom of information throughout the world.
      5.7.Professor Noam Chomsky puts it like this: – ‘in courageously upholding political beliefs that most of profess to share he has performed an enormous service to all those in the world who treasure the values of freedom and democracy and who therefore demand the right to know what their elected representatives are doing’ [see tab 39, paragraph 14].
      So Julian Assange’s positive impact on the world is undeniable. The hostility it has provoked from the Trump administration is equally undeniable.

      The legal test for ‘political opinions’
      5.8.I am sure you are aware of the legal authorities on this issue: namely whether a request is made because of the defendant’s political opinions. A broad approach has to be adopted when applying the test. In support of this we rely on the case of Re Asliturk [2002] EWHC 2326 (abuse authorities, tab 11, at paras 25 – 26) which clearly establishes that such a wide approach should be adopted to the concept of political opinions. And that will clearly cover Julian Assange’s ideological positions. Moreover, we also rely on cases such as Emilia Gomez v SSHD [2000] INLR 549 at tab 43 of the political offence authorities bundle. These show that the concept of “political opinions” extends to the political opinions imputed to the individual citizen by the state which prosecutes him. For that reason the characterisation of Julian Assange and WikiLeaks as a “non-state hostile intelligence agency” by Mr Pompeo makes clear that he has been targeted for his imputed political opinions. All the experts whose reports you have show that Julian Assange has been targeted because of the political position imputed to him by the Trump administration – as an enemy of America who must be brought down.

      Tomorrow the defence continue. I am genuinely uncertain what will happen as I feel at the moment far too exhausted to be there at 6am to queue to get in. But I hope somehow I will contrive another report tomorrow evening.

      With grateful thanks to those who donated or subscribed to make this reporting possible.

      This article is entirely free to reproduce and publish, including in translation, and I very much hope people will do so actively. Truth shall set us free..

  • Heinrich Harrer Will Always Be Remembered by… | The 14th Dalai Lama
    https://www.dalailama.com/news/2006/heinrich-harrer-will-always-be-remembered-by-tibetans-h-h-the-dalai-lama

    Dalai Lama says Harrer was a loyal friend - International Campaign for Tibet
    https://savetibet.org/dalai-lama-says-harrer-was-a-loyal-friend

    The Dalai Lama has said with the passing away of Heinrich Harrer, the Austrian who spent years in Tibet, “We feel we have lost a loyal friend from the West.”

    Harrer died on January 7, 2006 in Austria. He was 93.

    In his condolence message to Mrs. Carina Harrer, sent on January 10, 2006 from Amravati in South India where he is bestowing the Kalachakra Empowerments, the Dalai Lama said Harrer “had the unique opportunity to experience life in Tibet for seven long years before Tibet lost its freedom. We Tibetans will always remember Heinrich Harrer and will miss him greatly.”

    Voici la lettre de condoléances du Dalai Lama pour son ami et formateur le SS Heinrich Harrer. Cet homme a éduqué l’agent CIA que nous connaissons pendant la partie essentielle de sa jeuneusse.

    Amaravati, 10 January 2006 (www.tibet.net) - In a condolence message to the wife of Heinrich Harrer, His Holiness the Dalai Lama said, ’ I am extremely sorry to hear of the passing away of my friend Heinrich Harrer. I wish to convery you and your family members my deeply felt condolence. I am particularly saddened because Heinrich Harrer was a personal friend and taught me English, an Austrian English teacher!

    Depuis 1996 nous savons preuve à l’appui que l’alpiniste autrichien Harrer était membre du SA d’Autriche pendant sa phase clandestine.

    Heinrich Harrer – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Heinrich_Harrer#Haltung_zum_NS-Regime

    Haltung zum NS-Regime

    https://de.wikipedia.org/wiki/Heinrich_Harrer#Haltung_zum_NS-Regime
    Harrer trat im Oktober 1933 der SA im Untergrund bei, somit fast fünf Jahre vor dem „Anschluss Österreichs“ an das nationalsozialistische Deutsche Reich. ... Mitglied der SS (ab 1. April 1938, SS-Mitgliedsnummer: 73.896) und der NSDAP (ab 1. Mai 1938, Mitgliedsnummer: 6.307.081), Sportinstruktor der SS im Rang eines SS-Oberscharführers.... Zu seinen Bewunderern und Förderern gehörte Heinrich Himmler. ... Harrer leugnete seine Bekanntschaft mit Bruno Beger, der als „Rasseforscher“ der Nazis einige Jahre vor Harrer als Anthropologe mit einer SS-Expedition in Tibet war. Beger gab aber an, dassbeide sich seit langem kennen würden und Duzfreunde seien.

    Le vent contre les nazis

    Auch Harrers Bergkamerad Andreas „Anderl“ Heckmair behauptete, dass Harrer einen roten Wimpel mit Hakenkreuz im Rucksack hatte, diesen aber wegen starken Windes auf dem Gipfel nicht hissen konnte.

    Dalai Lama says Harrer was a loyal friend - International Campaign for Tibet
    https://savetibet.org/dalai-lama-says-harrer-was-a-loyal-friend

    The Dalai Lama has said with the passing away of Heinrich Harrer, the Austrian who spent years in Tibet, “We feel we have lost a loyal friend from the West.”

    Harrer died on January 7, 2006 in Austria. He was 93.

    In his condolence message to Mrs. Carina Harrer, sent on January 10, 2006 from Amravati in South India where he is bestowing the Kalachakra Empowerments, the Dalai Lama said Harrer “had the unique opportunity to experience life in Tibet for seven long years before Tibet lost its freedom. We Tibetans will always remember Heinrich Harrer and will miss him greatly.”

    100. Geburtstag von Heinrich Harrer - Ein Fotoapparat verbindet : Kein Einheimischer - Heinrich Harrer - Politik - Süddeutsche.de
    https://www.sueddeutsche.de/politik/heinrich-harrer-waere-100-geworden-der-den-dalai-lama-lehrte-1.1402291-

    Ein Fotoapparat verbindet: Kein Einheimischer konnte mit der Kamera umgehen, die der 14. Dalai Lama von Engländern geschenkt bekommen hatte. Hobbyfotograf Harrer brachte dem damals Elfjährigen bei, das Gerät zu benutzen und gewann seine Freundschaft. Harrer wurde Lehrer und Berater des wichtigsten buddhistischen Mönches. Als China im Herbst 1950 begann, Tibet zu besetzen, floh Harrer gemeinsam mit dem Dalai Lama zunächst nach Indien. Von dort kehrte Harrer 1952 nach Europa zurück.

    On risque de trouver étonnante la réussite du nazi auprès des autorités religieuses et administratives du Tibet quand on ignore le caractère peu pacifique du règne des moines et de leur religion.

    Der tibetische Buddhismus im Zerrspiegel der „westlichen Welt“ – Versuch einer Differenzierung der ethischen Grundlagen zwischen tibetischem und westlich geprägtem Buddhismus – Fragile Thoughts
    https://fragilebrain.wordpress.com/2019/08/27/der-tibetische-buddhismus-im-zerrspiegel-der-westlichen-welt

    So zeigte sich den europäischen Reisenden und den christlichen Missionaren ein Bild, in dem

    [d]iktatorische Entscheidungen, Beamtenwillkür, Gehirnwäsche und paranoider Dämonenglaube, spirituelle Kontrolle und kriegerische Servilität, bitterste Armut und orientalischer Reichtum, Sklaverei, Leibeigenschaft, Hunger, Krankheit, Mangel an jeglicher Hygiene, Trunksucht, grausame Strafen, Folter, politischer und privater Mord, Angst und Gewalt, Diebstahl, Räuberei und gegenseitiges Mißtrauen (TRIMONDI UND TRIMONDI 1999, S. 481, Einfügung: K.R.)

    vorherrschten. Dieser Eindruck von Tibet, einer Kultur, die geprägt war von der Herrschaft einer Mönchskaste über die Bevölkerung, prägte die westliche Sicht auf das Land bis zum Anfang des 20. Jahrhunderts. Dabei lag nicht nur die religiöse Macht in den Händen der Mönche, sondern auch

    Gesetzgebung, Gerichtsbarkeit, Polizei und Militär […] ebenso […] wie Bildungs- Gesundheitswesen, Grundbesitz sowie jedwede sonstige Verwaltung. (GOLDNER 1999, S. 23; Auslassungen: K.R.)

    Dieses Bild Tibets änderte sich Anfang des 20. Jahrhunderts erstmals mit dem verstärkten Aufkommen esoterischer Gruppierungen und Überzeugungen.
    ...
    Quellen:

    CRAIG, Mary (1998): Kundun. Der Dalai Lama und seine Familie; die Biographie. Bergisch Gladbach: Lübbe.

    DALAI LAMA (1992): Das Buch der Freiheit. Die Autobiographie des Friedensnobelpreisträgers. Bergisch Gladbach: Lübbe (Bastei-Lübbe-Taschenbuch,
    Bd. 61239 : Biographie).

    DALAI LAMA, XIV.; Cabezón, José Ignacio (1993): Sehnsucht nach dem Wesentlichen. Die Gespräche in Bodhgaya. Freiburg im Breisgau [u. a.]: Herder (Herder-Spektrum, Bd. 4229).

    GOLDNER, Colin G. (1999): Dalai Lama–Fall eines Gottkönigs. 1. Aufl. Aschaffenburg: Alibri.

    HUTTER, Manfred (2012): Asiatische Religionen in Deutschland. Pluralismus in „fremder“ Umgebung. Universität Bonn.

    TRIMONDI, Victor; Trimondi, Victoria (1999): Der Schatten des Dalai Lama. Sexualität, Magie und Politik im tibetischen Buddhismus. 1. Aufl. Düsseldorf: Patmos-Verlag.

    Psychopathisches Wahnsystem - Über Dalai-Lama und tibetischen Buddhismus
    http://www.humanistische-aktion.de/wahn.htm

    Bitterste Armut und Hunger beherrschten laut Goldner den Alltag in Tibet, „es gab keinerlei Bildungs- oder Gesundheitseinrichtungen“. Wie in der Hindu-Gesellschaft Indiens habe es auch in Tibet eine strenge Kasten-Hierarchie gegeben.

    Das tibetische Strafrecht zeichnete sich, so der Referent, durch extreme Grausamkeit aus. Zu den bis weit in das 20. Jahrhundert hinein üblichen Strafmaßnahmen zählten öffentliche Auspeitschung, das Abschneiden von Gliedmaßen, das Ausstechen der Augen, das Abziehen der Haut bei lebendigem Leibe. Da Buddhisten die Tötung prinzipiell untersagt sei, „wurden die Delinquenten oftmals bis nahe an den Tod heran gefoltert und ihrem Schicksal überlassen“

    Der Dalai-Lama konzediert laut Goldner neuerdings, das feudale Tibet sei „sicherlich nicht vollkommen“ gewesen. Damit erschöpfe sich seine Selbstkritik.

  • Bolivie : la dictature s’installe – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/11/20/bolivie-la-dictature-sinstalle

    Trois jours seulement après avoir exigé la démission du président légitimement élu, Evo Morales, le général William Kaliman s’est installé aux Etats-Unis après avoir reçu 1 million de dollars, en échange de ses bons et loyaux services, de la part de l’attaché commercial de l’ambassade des Etats-Unis à La Paz, Bruce Williamson.

    La même somme a été remise à tous les autres commandants militaires et seulement 500 000 dollars, les pauvres, aux hauts dirigeants de la police, tous partis aux Etats-Unis. C’est Bruce Williamson qui a été chargé de les contacter et de coordonner les actions qui ont mené au coup d’Etat, entre la mutinerie de la police et l’inaction de l’armée.

    La sénatrice auto-proclamée présidente, Janine Añez s’est empressée de nommer d’autres commandants en remplacement des fuyards, en évitant ainsi toute enquête immédiate des instances locales et internationales. Comme par hasard, la majorité d’entre eux viennent des provinces de Santa Cruz, Beni et Oriente qui sont, traditionnellement, les foyers les plus réactionnaires et d’où sont nés la plus grande partie des coups d’Etat dans ce pays qui en compte presque plus que d’années d’indépendance. Les nommés sont :

    – Pablo Arturo Guerra Camacho, Commandant en chef d’Etat-major des Forces Armées
    – Iván Patricio Inchausti Rioja, Commandant de l’Armée de Terre
    – Ciro Orlando Álvarez, Commandant de l’Armée de l’Air
    – Moisés Orlando Mejía Heredia, Commandant de la Marine
    Ils sont les responsables de la répression actuelle et à venir.

    Constitutionnellement, c’est la sénatrice Adriana Salvatierra qui devait assumer la présidence après la démission d’Evo Morales et du vice-président Álvaro García Linera, les deux sous la contrainte et des menaces de mort, mais la police lui a interdit d’entrer au congrès qui a, dans la foulée, élu Janine Añez, sans que soit approuvé les démissions du président et du vice-président à la majorité des 2/3. Les 26 sénateurs du MAS (Movimiento Al Socialismo) n’ont pas pu entrer et ce ne sont que les 10 sénateurs putschistes qui ont pu s’exprimer.

    Par ailleurs, les journalistes locaux et étrangers qui n’appuient pas le nouveau régime sont considérés comme séditieux et sont arrêtés immédiatement. En deux jours, les Une des journaux ont dû se conformer à donner une bonne image du putsch. Les journalistes récalcitrants sont harcelés et agressés par des évangélistes fanatiques. Les journalistes de TeleSur et de la télévision russe RT ont dû se réfugier à El Alto, sur les hauteurs de La Paz et où la population pauvre est favorable à Morales.

    600 médecins cubains, qui ne faisaient qu’apporter leur aide à la population la plus démunie, ont été priés de quitter le territoire immédiatement.

    La population résiste héroïquement mais les morts s’accumulent sous une répression féroce envers la population amérindienne.

    C’est dire les hautes valeurs démocratiques et sociales que portent les nouveaux tenants du pays.

    Jean-Michel HUREAU

    https://noticias.tvmundus.com.ar/2019/11/14/region-golpe-de-estado-en-&#8230 ;

    https://noticias.tvmundus.com.ar/2019/11/14/region-golpe-de-estado-en-&#8230 ;

    https://noticias.tvmundus.com.ar/2019/11/15/region-golpe-de-estado-en-&#8230 ;

    https://noticias.tvmundus.com.ar/2019/11/15/region-golpe-de-estado-en-&#8230 ;

    URL de cet article 35444
    https://www.legrandsoir.info/bolivie-la-dictature-s-installe.html

  • 3 novembre 2019
    Bientôt un film pour briser la loi du silence des médias
    Pour Georges Ibrahim Abdallah -
    https://www.legrandsoir.info/pour-georges-ibrahim-abdallah-35347.html

    A cet instant (6 novembre 2019, à 8h00), vous avez versé
    14 593 € au pot pour aider à la réalisation du film de Pierre Carles. Voir : https://www.legrandsoir.info/ce-film-indispensable-va-sortir-en-salle-...

    Nous espérons arriver aux 20 000 €, somme nécessaire pour que l’équipe se déplace au Liban.

    Ici, le lien pour la courte bande-annonce dans laquelle Gilles Perrault explique pourquoi Georges Ibrahim Abdallah doit être libéré. https://vimeo.com/368034559


    Et ici, le geste simple que vous pouvez faire en faveur du plus vieux prisonnier politique d’Europe.
    https://www.lepotcommun.fr/pot/q49nxyby
    Il reste quelques jours avant la clôture. (...)

    #Georges_Abdallah

  • Extinction Rebellion : analyse critique Olivier Tonneau
    https://blogs.mediapart.fr/olivier-tonneau/blog/101019/extinction-rebellion-analyse-critique

    Le « capitalisme vert » n’est pas seulement le discours creux d’acteurs économiques qui ne veulent rien changer : c’est la stratégie par laquelle les capitalistes entendent s’approprier et financiariser l’inévitable transformation des sociétés humaines qui s’annonce. Dans The Right to Nature, un ouvrage remarquable paru récemment mais sans doute écrit avant l’émergence d’XR, Elia Apostolopoulou et Jose Cortes-Vazquez soulignent que l’emprise des multinationales sur la transition énergétique se légitime par des discours apocalyptiques qui suscitent une angoisse telle qu’on en viendrait à accepter d’être sauvé de la destruction par n’importe qui, à n’importe quel prix, fusse à celui de la dépossession et de l’oppression.[1] C’est peut-être à cela que pensait Jutta Ditfurth en reprochant à XR ses exhortations au sacrifice avant la fin du monde.

    S’il existe une porosité réelle entre XR et le capitalisme vert, il faut cependant souligner que la majorité de ses militants incline sans doute dans la direction inverse. Si Gail Bradbrook incarne l’aile corporate du mouvement, son autre fondateur Roger Hallam est la figure de son aile radicale. Issu d’un milieu ouvrier, il a consacré sa vie à la lutte sociale – pour les loyers, les conditions de travail… - avant de se lancer dans XR. Ses écrits contiennent de virulentes dénonciations du capitalisme, nommément désigné comme la cause première de la catastrophe climatique. Comment situer, entre ces deux pôles, les activistes qui font vivre le mouvement ? Tout indique qu’ils inclinent vers une radicalité sinon anticapitaliste, du moins décroissante. Ce n’est pas pour rien que l’initiative XR business a capoté : c’est qu’elle allait contre les convictions de la grande majorité des acteurs du mouvement.

    On reproche souvent aux militants de XR de n’avoir pas de programme politique et de se contenter de promouvoir un idéal spirituel un peu flou fait de sobriété, d’empathie et d’amour du prochain. Il est vrai que ce moralisme, loin de s’opposer au capitalisme vert, a toujours servi à en déguiser les véritables finalités. Pourtant il me semble trop simple de ridiculiser l’aspect moral de XR. D’abord, leur idéal de sobriété vise bel et bien les riches, sinon en critiquant le système qui les enrichit, du moins en condamnant leur mode de vie. XR condamne le luxe et les consommations ostentatoires, et ne mène pas des actions contre les prolos qui roulent au diesel mais contre ceux qui voyagent en avion. Ensuite, sauf à nier les effets psychiques de siècles de propagande consumériste, il faut bien admettre que la capacité à mobiliser contre le capitalisme suppose de lutter également contre les affects qu’il cultive.

          S’il est vrai que la focalisation sur le « spirituel » est une façon d’invisibiliser les rapports de pouvoir, il est tout aussi vrai que la transformation de ces rapports de pouvoir suppose également une transformation spirituelle. Toutes les révolutions politiques ont rencontré à un moment ou un autre la nécessité d’une révolution culturelle. Le schéma du vingtième siècle, qui voyait une minorité prendre le pouvoir avant de tenter de reprogrammer les masses par la force n’a pas vraiment fait preuve de son efficacité. Le travail que mène XR en amont n’est donc pas sans valeur – à la condition qu’il s’accompagne d’une désignation claire des adversaires politiques. C’est au mouvement à s’assurer qu’il ne sert pas de paravent à ceux qu’il doit combattre.

          Il existe donc, à l’origine de XR, des gens issus du capitalisme vert, d’autres issus de la lutte sociale, qui cohabitent aujourd’hui avec des militants qui, sans être rompus à la lutte de classe, sont dans une véritable rupture avec le « système ». Dans tout cela, comment le mouvement déterminera-t-il sa direction ? Une façon de répondre est de lire le recueil d’essais que vient de publier XR en guise de manifeste : This Is Not a Drill. C’est dans les cinq derniers essais que sont posés des enjeux économiques et politiques.

    #XR #capitalisme_vert

    • Dans 10 ans, une partie d’entre vous combattrons les gilets jaunes après avoir rallié le pouvoir financier, et les autres rallieront les gilets jaunes. Votre sociologie étroite vous condamne à cela.

      « Nous appelons tout le monde à converger avec nous. On appelle tous les #Giletsjaunes à venir nous rejoindre, en revanche il y a beaucoup de Gilets jaunes qui ont du mal avec notre stratégie de non-violence. »
      Léa, activiste d’ #ExtinctionRebellion dans CPolitique
      https://twitter.com/MFrippon/status/1183453499503337474

    • XR France a donc peut-être enfin réussi à faire ce que médias et politiques échouent à faire depuis un an : tuer les Gilets Jaunes. La tactique n’est pas nouvelle non plus, les marches pour le climat étant systématiquement organisées en concurrence avec les manifestations des Gilets Jaunes. Voilà l’action positive d’XR France, du point de vue de nos gouvernants. « Quoi de mieux pour ringardiser et décrédibiliser ces sales Gilets Jaunes antisémites et pollueurs que le spectacle de cette belle jeunesse non-violente qui danse pour nous faire mettre en œuvre les politiques que nous avons déjà décidées ? ».

      Cela n’empêche pas, bien sûr, les membres d’XR de répéter le mantra de « convergence des luttes » de manière totalement incantatoire.

      Conseils aux « rebelles »

      Chers membres d’XR , prenez le temps de faire un pas de côté. Êtes-vous vraiment des « rebelles » ? Devient-on rebelle en adhérant à une organisation mondiale, en donnant son nom, son adresse mail et son numéro de téléphone pour participer à des « actions » ? En apprenant des méthodes et des procédures toutes faites, à appliquer sans se poser de questions ?

      Chers membre d’XR , vos revendications sont déjà mises en œuvre. Le Royaume-Uni a déjà déclaré l’ « état d’urgence climatique » , une assemblée de citoyens a déjà été tirée au sort pour « accélérer la transition écologique » .

      Chers membres d’XR , vous rendez-vous compte que les médias ont préparé vos émotions, votre peur de fin du monde, et qu’XR ne fait que moissonner cette angoisse ? Que vous êtes pour nombre d’entre vous dans un état d’extrême fragilité psychologique ?

      Chers membres d’XR , prenez le temps de vous regarder en face. Vous êtes majoritairement issus de la classe moyenne, vous êtes souvent des petit-bourgeois, croyez-vous que votre classe peut être révolutionnaire ?

      Chers membres d’XR , prenez le temps d’un regard vers le mouvement des Gilets Jaunes. Vous venez d’assister, depuis un an, au plus grand mouvement populaire que la France ait connu depuis bien longtemps, et vous avez vu comment le pouvoir a tout fait pour l’étouffer. Avez-vous senti l’intensité de la répression, le vrai visage fasciste du pouvoir dévoilé, la servilité des médias, leurs mensonges ? Vous rendez-vous compte de la différence de traitement que vous recevez ?

      Chers membres d’XR , être rebelle, c’est soutenir cette lutte, se solidariser avec le prolétariat contre le pouvoir. Lutter contre le capitalisme, c’est lutter contre le pouvoir. Et c’est beaucoup plus dangereux, effectivement, que de danser sur un pont habillé en clown, applaudi par les médias bourgeois et protégé par la police.

      Il est plus que probable que votre organisation ne serve qu’à légitimer des politiques déjà décidées au niveau mondial, et ces politiques ne feront que renforcer le capitalisme. C’est nous, le peuple, qui allons payer la facture du climat. Le pouvoir n’a qu’un objectif : le contrôle. Le pouvoir mondialisé cherche à rationaliser tous les échanges, faire l’inventaire de toutes les ressources pour les marchandiser, et contrôler les populations.

      Si on compare le phénomène XR aux précédentes œuvres de l’Open Society dans le monde, il y a de quoi craindre que derrière les clowns, d’autres forces se tiennent prêtes.

      Chers rebelles, soyez attentifs .

      https://www.legrandsoir.info/extinction-rebellion-nouvelle-manipulation-de-masse-dans-quel-but.html

  • Eric Zemmour à Najran ou un décliniste sur le déclin – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/10/07/eric-zemmour-a-najran-ou-un-decliniste-sur-le-declin

    Tout entrepreneur petit-bourgeois le sait : la concurrence est rude sur le marché, et il faut toujours savoir « innover », « se renouveler » pour survivre. En bon petit entrepreneur « intellectuel », Zemmour sait qu’il doit agir de même pour tenter de faire vivre son petit business

    Mais cela fait bien longtemps que Zemmour ne sait plus innover. [1] Alors, pour continuer d’exister dans le microcosme médiatique, il doit aller toujours plus loin dans l’outrance. Il n’a rien de nouveau à dire ? Ce n’est pas grave, il le dira de façon encore plus grossière. Comme un ancien chanteur à succès qui veut faire son come-back, Zemmour tente le tout pour le tout.

    Son discours inaugural à la « convention de la droite » le 28 septembre dernier est à ce sujet édifiant : pour se prendre les pieds dans le tapis de ses idées, Zemmour n’a pas son pareil. Pour être immédiatement contredit par l’Histoire, c’est un artiste : on a rarement porté le ridicule à un tel niveau.

    Comme le disait le philosophe Dominique Pagani, un concept à les mêmes propriétés qu’un sous-vêtement : il ne doit être ni trop – sinon il est impossible de l’enfiler à quoi que ce soit ; ni trop large – sinon il tombe aux pieds de celui qui essaie de le porter. En la matière, Eric Zemmour s’est, comme dans le conte d’Andensen, promené nu durant 45 minutes le 28 septembre. D’emblée, il tente de faire entrer pêle-mêle, de force ou de gré, dans son concept de « progressisme », le « communisme » (où il amalgame bien naturellement toutes les formes de gauchisme), le « fascisme », le « droit-de-l’hommisme », et même le « néo-libéralisme » (sic !). On se demande bien comment tous ceux-là vont pouvoir cohabiter dans la même maison conceptuelle. Mais las, Eric Zemmour est un vrai marchand de sommeil pour tous ces courants : ils seront tous logés à la même enseigne [1].

    Quel est leur point commun me direz-vous ? « Le progressisme est un matérialisme divinisé qui croit que les hommes sont des êtres indifférenciés, interchangeables, sans sexes ni racines, des êtres entièrement construits comme des Lego et qui peuvent être donc déconstruits par des démiurges. » Et là, c’est le drame : le piètre polémiste est obligé de sortir du bois : demandez-lui une définition, et tels les écrits dénoncés par Platon, il est incapable de se défendre. Qu’attaque Eric Zemmour ici, si ce n’est le gauchisme post-moderne à la mode depuis les années 60 ? On l’avait bien attendu pour saisir ses erreurs et ses dégâts. Las, Eric Zemmour est un Don Quichotte qui se bat contre les moulins à vent. Il ira expliquer à Karl Marx que celui-ci est un matérialiste « divinisé », « qui croit que les hommes sont des êtres indifférenciés, interchangeables, sans sexes ni racines, des êtres entièrement construits comme des Lego et qui peuvent être donc déconstruits par des démiurges ». Il se verra répliquer sèchement que le communisme n’a pas d’idéal à réaliser, car il est « le mouvement réel qui abolit l’état des choses existantes ». Ce à quoi Hegel renchérira en ajoutant que « cette insécurité des choses n’est que le mouvement qui leur est nécessaire », et que Zemmour peut bien pleurnicher, il ne changera rien au mouvement effectif de l’Histoire. Marx n’a pas écrit un livre intitulé Le Communisme, pour expliquer comment sera un jour la société parfaite ; non, il a écrit Le Capital, pour démontrer, en partant de l’état des choses existant sous le capitalisme, comment celui-ci est forcé, par son propre mouvement, de se nier, pour laisser place à un stade plus développé et plus rationnel. En soi, Zemmour n’a rien compris, ni à l’Histoire – dont il se fait le révisionniste le plus acharné, ni à la philosophie – dont il se fait une gloire d’ignorer complètement l’existence. Alors il peut bien jouer à l’intellectuel, il ne trompe personne, et surtout pas lui-même. Il occupe jusqu’à la caricature le créneau de l’Anti-Lumière, poussant le snobisme jusqu’à citer l’infâme Joseph de Maistre en ouverture de son discours. Il est bien en cela le fils de François Furet et de Stéphane Courtois : après avoir liquidé Octobre 17, puis 1793, ils s’attaquent désormais tout à 1789 avec furie. En même temps, ils sont aidés dans leur entreprise révisionniste par la folie sociale-démocrate européiste, toujours plus prompte à s’attaquer au communisme qu’au fascisme : démontrant par là qu’elle est plus dérangée par l’existence de la Sécurité Sociale que par la mise au pas par l’extrême-droite des services publics.

    Zemmour n’a pour exister que sa hargne et ses outrecuidances. L’insulte est son seul mode d’existence médiatique : il faut dire que tout en lui suinte l’indigence de la pensée et de la culture. Il faut tout de même lui reconnaître deux mérites. La première c’est de faire sortir les loups du bois. Un Onfray qui reste fidèle à lui-même, et qui explique que, si l’on veut critiquer Eric Zemmour, il faut d’abord censurer les marxistes, voire même les plus timides jaurésiens de la FI [2] ! Les élus LR, qui sous couvert de pseudo-voltairisme au rabais, se font les défenseurs de l’extrême-droite la plus criminelle : celle qui veut la guerre civile pour la France, et qui attaquant le principe même de citoyenneté souhaite dissoudre la Nation dans la haine ethnique et religieuse : drôle de « nationalisme » celui qui préfère la « lutte des races » au patriotisme populaire du prolétariat, uni par-delà ses origines dans son histoire commune de lutte contre le fascisme, les capitalistes et les impérialistes ! Non, la « France » de Joseph de Maistre, de Vichy et de l’OAS ne sera jamais la France : celle-ci est d’abord celle de Robespierre et de Babeuf, qui se sont battus contre les invasions des armées coalisées par le réactionnaire Saint-Empire Romain Germanique ; celle du PCF, des FTP-MOI et des tous les résistants qui ont combattu ceux qui ont vendu au nazisme la souveraineté populaire et laissé Alfred Rosenberg venir à l’Assemblée nationale décrété que « la Révolution française est désormais terminée » ; celle qui a lutté pour que le peuple algérien ne soit plus esclave : Zemmour sait exactement où il se place, lui qui avait déclaré que « Maurice Audin était un traître qui méritait douze balles dans la peau [3] ». Non, Maurice Audin était un héros qui a eut ce que Zemmour n’aura jamais : le courage de défendre la France populaire contre l’infâme SFIO de Guy Mollet et de François Mitterrand, qui ont commis l’infamie de jeter le prolétariat français dans une sale guerre contre la liberté du peuple algérien – qui sont ici les traîtres ?

    Le second mérite de Zemmour, c’est de démontrer l’impuissance totale du conservatisme en France aujourd’hui. En 45 minutes, on n’entendra rien sur la question économique et sociale. Une question cruciale se pose à tout mouvement politique : quelle peut être sa base sociale qui lui est nécessaire pour prospérer ? Ici, Zemmour et les siens n’ont aucun moyen de fédérer largement le prolétariat, ou même n’importe quelle couche de travailleurs : ils n’ont rien à dire sur la façon de résoudre les problèmes économiques. En bons idéalistes, ils leur opposent les « valeurs ». C’est joli les valeurs, mais ça n’arrête ni les crises, ni la baisse tendancielle du taux de profit, ni la paupérisation des travailleurs, ni la difficulté croissante d’accès aux ressources, ni les revers de l’impérialisme. Sur ce plan-là, ils sont condamnés à la phraséologie réactionnaire, comme les anarchistes et les trotskystes sont condamnés à la phraséologie gauchiste : au vu des résultat de ces derniers et de leurs impressionnants succès, on peut attendre beaucoup de Zemmour et de sa clique.

    Zemmour espère-il convaincre la petit-bourgeoisie traditionnelle, puisqu’il déteste la nouvelle petit-bourgeoise urbaine ? Mais c’est un classe sur le déclin absolu depuis les années de l’après-guerre. Elle a littéralement fondu : le nombre d’agriculteurs est passé de 10 millions à moins de 500000, celui des artisans et commerçants à été divisé par deux. Zemmour cherche à parler à un monde qui a été balayé par le plan Marshall mais, au lieu de lui montrer, comme le ferait un communiste, que cette paupérisation est un moment nécessaire du capitalisme, et qu’ils ne peuvent lutter efficacement contre qu’en rejoignant les rangs du prolétariat et en défendant le socialisme, il joue sur leur peur légitime du déclassement, en les dressant à la fois contre les prolétaires, et contre la grande bourgeoisie, flanquée de sa nouvelle petite-bourgeoisie urbaine.

    Car la logique objective de Zemmour est d’instrumentaliser ces couches moyennes traditionnelles, afin d’espérer radicaliser la grande bourgeoisie française. Celle-ci a aussi ses propres contradictions, et Zemmour peut espérer se rallier la frange la plus réactionnaire, la plus extrémiste de celle-ci, contre la grande bourgeoisie mondialisée. Pour l’instant, cette stratégie fonctionne assez mal, en grande partie parce que Zemmour a un auditoire dévoué, mais beaucoup trop hétéroclite pour pouvoir être politiquement efficace. Leur inefficacité résulte de leur incapacité à comprendre la matière sur laquelle ils cherchent à agir : les classes sociales. Or leur entreprise, pour pouvoir réussir, nécessiterait de parvenir à assembler politiquement un ensemble très hétérogène : la petite-bourgeoisie traditionnelle, objectivement sur le déclin ; une grande bourgeoisie réactionnaire – mais celle-ci semble continuer à préférer l’UE et Macron, car son destin est beaucoup trop lié à celui de l’OTAN, de l’impérialisme et des marchés extérieurs ; une partie du prolétariat qui a perdu toute conscience de classe, et une partie des couches moyennes inférieures paupérisées et vivants dans le périurbain. Néanmoins pour ces deux dernières catégories, il semble que la récente crise des Gilets Jaunes a mis complètement en arrière-plan la question « civilisationnelle » et à au contraire montré l’hégémonie complète de la question sociale et économique. A eux-là, Zemmour ne peut rien proposer.

    Et puis en dehors de la France, il y a le reste du monde. Il faudrait emmener Eric Zemmour à Najran. Ironie de l’Histoire, le jour de son discours délirant, anti-communiste et islamophobe jusqu’au crime d’État, une nouvelle discrète et peu relayée a entraîné un coup de tonnerre sur la scène internationale : les rebelles Houthis du Yémen avait attaqué et pris Najran, une ville de 300 000 habitants au sud de l’Arabie Saoudite, tuant et capturant des militaires et des officiers saoudiens, et s’appropriant leur matériel militaire [4]. Après 5 ans de guerre au Yémen, 5 années où l’armée saoudienne a tué et affamé des centaines de milliers de civils yéménites avec des armes de l’OTAN, tout en piétinant sur le terrain, les Houthis ont renversé le rapport de force, en attaquant militairement une ville située sur le territoire saoudien, et en remportant la confrontation. Il s’agit d’une catastrophe absolue pour l’impérialisme américain, et pour leurs alliés islamistes au Moyen-orient. Le revers est cinglant, et prend place après de nombreux autres revers récents. L’impérialisme et l’islamisme est sur le déclin au Moyen-orient. Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, a ainsi parfaitement décrit la situation saoudienne actuelle : « Vos maisons sont en verre, et votre économie est en verre. Vous avez une économie de verre, comme les villes de verre des Émirats. Ceux dont les maisons sont en verre, l’économie est en verre et les villes sont en verre doivent rester tranquilles, devenir raisonnables et mettre fin à la guerre [5]. » Nous sommes en train d’assister directement à la fin de partie pour l’impérialisme de ces 40 dernières années, sous le silence assourdissant des médias. Il faudrait manquer de jugement pour penser que cela n’aura aucune répercussion sur la lutte des classes en Europe et aux États-Unis.

    Zemmour parle d’un monde qui n’existe plus : il tient toujours les mêmes propos qu’il y a quinze ans, sans se rendre compte que le monde a changé. L’islamisme financé par les Etasuniens est en train de mourir, l’impérialisme se voit infligé revers sur revers : quel est désormais la consistance de son discours ? Sa maison est en verre, et elle se fissure de partout. La crise de 2008 n’a pas été surmonté, et ne le sera pas. La configuration géo-stratégique du monde est en train de se reconfigurer à une vitesse folle, et aucun de leur discours ne pourra l’arrêter. La seule façon que le capitalisme possède pour conjurer la baisse tendancielle du taux de profit, c’est l’ouverture à de nouveaux marchés, c’est à dire l’impérialisme. Or celui-ci devient de plus en plus impossible. L’heure est donc proche où l’intensité de la lutte va se reporter sur nos contrées. Et ce jour-là Zemmour sera impuissant, lui et toute sa clique, emmurés qu’ils sont dans leur maisons et leur économie de verre.

    « Dans les chaires on ne cesse de parler de l’insécurité, de la fragilité, de l’instabilité des choses temporelles, mais chacun pense, si ému soit-il, qu’il conservera pourtant ce qui lui appartient ; que cette insécurité apparaisse effectivement sous la forme des hussards sabre au clair, et que tout cela cesse d’être une plaisanterie, alors ces mêmes gens édifiés et émus qui avaient tout prédit se mettent à maudire les conquérants. Cependant les guerres ont lieu quand elles sont nécessaires, puis les récoltes poussent encore une fois et les bavardages se taisent devant le sérieux de l’histoire [6]. »

    Victor, militant JRCF.

    [1]« Le progressisme est un messianisme sécularisé, comme le furent le jacobinisme, le communisme, le fascisme, le nazisme, le néolibéralisme ou le droit-de-l’hommisme. « 

    [2]https://www.youtube.com/watch?v=N7anpepV73U

    [3]https://www.humanite.fr/zemmour-sur-maurice-audin-abject-660814

    [4]https://fr.sputniknews.com/international/201909281042175755-les-houthi

    [5]https://blogs.mediapart.fr/le-cri-des-peuples/blog/041019/nasrallah-l-

    [6]Hegel, Principes de la philosophie du droit, add. §324 » »http://jrcf.over-blog.org/2019/10/eric-zemmour-a-najran-ou-un-declinis

    URL de cet article 35292
    https://www.legrandsoir.info/eric-zemmour-a-najran-ou-un-decliniste-sur-le-declin.html

  • Zeribi sur Mélenchon : l’ignominie du traitre. – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/09/20/zeribi-sur-melenchon-lignominie-du-traitre

    De petit gars des banlieues d’Avignon et de gauche, après avoir parcouru tous les sentiers du pouvoir, c’est un Karim Zéribi maintenant « En Marche » – et mis en examen pour des carambouilles marseillaises – qui, sur « CNews », la télé de Bolloré, est convoqué pour flinguer Mélenchon. Vomissons.

    Ma zapette est si étroite, et peu claire genre tableau de bord d’un Airbus, qu’hier soir mon doigt a dérapé sur CNEWS. Le matin ce genre de fausse route peut être tragique. Nous tombons alors sur un ancien employé du FC Nantes, un club de foot, sur un certain Praud qui est à la vérité ce que la musique militaire est à la symphonie. Le soir ce n’est pas mieux puisque je me suis fracassé sur un pilier de la Sarkozy : Laurence Ferrari. Passons, si je puis dire, sur la blonde pour en venir au fait. Sur son plateau, du genre room service des établissements Macron, hurlait un type que j’ai d’abord pris pour un sosie de Karim Zéribi. Mais c’était lui. Le sujet du « débat » portait sur le passage en correctionnelle du grand délinquant Mélenchon. Capable de mettre au tapis un procureur et des flics de ses simples postillons (ce qui prouve qu’on pourrait les vendre à l’Arabie Saoudite comme arme de destruction massive).

    Paralysé, je n’ai pas noté les paroles de Zéribi, ce Saint-Jean-Bouche-du-Rhône d’or. Mais il y allait au bazooka. Lui et la clique invitée de Laurence Ferrari, navigant politiquement entre la droite et l’extrême droite, ce qui est un indice d’équilibre, constituaient un peloton d’exécution, genre Goya et « Tres de mayo ». Mort le Jean-Luc Mélenchon. Enterré vivant. Aucun châtiment ne sera assez cruel pour cet Insoumis, injure vivante et cracheur à la gueule de la démocratie. Vincent Bolloré a ce soir-là un bon retour sur investissement.

    Ce qui me fascine dans ce « journalisme » de comédie c’est Zéribi. Car je l’ai bien connu le petit jeune homme d’Avignon devenu un Rastignac de la honte. Il était alors de gauche, voulait sauver les banlieues. Mais, en attendant, jouait les cégétistes à la SNCF. En 1998, lassé des trains qui arrivent toujours à l’heure, notre Karim contacte Jean-Pierre Chevènement alors ministre de l’Intérieur : « Moi je peux vous retirer du pied l’épine des banlieues… ». Le « Che », dont le meilleur acte politique fût de démissionner pendant la « Guerre du Golfe », engage le cheminot comme tender beur. Entre 2000 et 2002, il devient chef de la mission sur les « politiques de recrutement » à la direction de l’administration de la Police nationale. Mieux qu’un pompier, ou qu’une grenouille de météo, Zéribi sait grimper aux échelles du pouvoir.

    Mais le linéaire, la platitude du rail, lui sert encore à avancer. Entre 2002 et 2006 la SNCF lui confie la responsabilité de « Chef du pôle formation », chargé de « l’égalité des chances ». Tous les hommes sont ego, et Karim plus que d’autres. Devenu indispensable il garde son poste de triage sous Gallois, Idrac et Pépy. Mais s’ennuie un peu, lui qui mène un train d’enfer. Il se colle donc à la politique. A Marseille, il devient le porte-parole de l’admirable Jean-Noël Guérini et, en 2008, est élu conseiller municipal.

    La suite, c’est la présidence du Conseil d’administration de la Régie des transports de Marseille. Puis un titre de député européen. Pas mal. Pourvu que ça dure. Mais ça va pourtant dégringoler. En dépit de son nouvel élan du cœur pour les « Verts ». Et la faute à un maudit juge qui, après perquisition de son ancien local de campagne, le met en examen, en avril 2015. Le tout pour « détournement de fonds publics » et « abus de confiance ». Le magistrat vise deux associations fondées par Zéribi, chargées de la « promotion de la diversité ». Les oracles du Monde écrivent alors que Monsieur Zéribi est soupçonné d’avoir « détourné 50 000 euros de subventions » Et, en janvier 2018, le parquet de Marseille requiert le renvoi de ce Karim, un innocent, en correctionnelle.

    Faut-il ajouter qu’en tant qu’expert des trains et de ce qui roule, Zéribi est en 2017 devenu un homme « En Marche » ?Macron est son modèle. « Marcheur », mais avec beaucoup de loisirs, Zéribi peut ratisser les plateaux de télévision. Partout où s’exprime la plus grande vulgarité : « Les Grandes Gueules », « Super Moscato Show », et le si subtil « Balance ton post » d’Hanouna.

    Mais, nous l’avons vu avec Laurence Ferrari et « CNEWS », quand on a besoin d’un chef de peloton d’exécution on peut convoquer le centurion Zéribi. Rien de mieux qu’un mis en examen pour nous parler de la justice. Vas-y Karim la « République en marche » saura peut-être atténuer ton sort ; dans cet univers où les juges sont indépendants. Surtout quand ils cuisinent du Mélenchon. Zéribi tu me fais honte. Parce que plusieurs fois je t’ai serré la main. Entre Hanouna et Moscato, si tu as un moment de libre je te conseille de lire un bon livre de Pierre Bourdieu : Trois études d’ethnologie kabyle ». On y parle d’honneur.

    Jacques-Marie BOURGET

    URL de cet article 35236
    https://www.legrandsoir.info/zeribi-sur-melenchon-l-ignominie-du-traitre.html

  • Souscription pour le tournage d’un film sur le plus vieux prisonnier politique en Europe – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/09/11/souscription-pour-le-tournage-dun-film-sur-le-plus-vieux-pri

    Grâce à une souscription lancée ici, un livre sur les Gilets Jaunes (« La rue était noire de jaune ») va être bientôt en librairie. Le Grand Soir a été pressenti pour aider de la même manière au tournage d’un film sur GEORGES IBRAHIM ABDALLAH.

    Le réalisateur est Pierre Carles.

    Grâce à une souscription lancée ici, un livre sur les Gilets Jaunes (« La rue était noire de jaune ») va être bientôt en librairie.
    Le Grand Soir est à présent pressenti pour aider de la même manière au tournage d’un film de Pierre Carles sur GEORGES IBRAHIM ABDALLAH.

    LE RÉALISATEUR.
    Journaliste qui a travaillé pour plusieurs chaînes de télévision, Pierre Carles s’est fait connaître en dénonçant par l’image en 1992 la fausse interview de Fidel Castro par Patrick Poivre d’Arvor.
    En 1995, il réalise un documentaire pour Canal+, intitulé « Pas vu à la télé » dans lequel il démontre spectaculairement les connivences entre nos journalistes et les personnalités politiques. Son reportage sera diffusé en 1996 par la télévision…belge.

    En 1998, son film « Pas vu pas pris », fait à partir du documentaire censuré à la télé française, sort dans les salles de cinéma.

    En 2019, Pierre Carles s’attaque à un interminable scandale politico-judiciaire méconnu. Par neuf fois, faisant fi de la décision du tribunal d’application des peines, le Parquet (sous l’autorité des gardes des sceaux successifs, se pliant au veto des USA) a refusé la libération et l’expulsion du prisonnier Georges Ibrahim Abdallah.

    Chers lecteurs, merci d’aider à la réalisation de ce film en versant votre contribution (même modeste) à : Le Pot commun
    https://www.lepotcommun.fr/pot/q49nxyby
    Le Grand Soir

    FILM DE PIERRE CARLES SUR GEORGES IBRAHIM ABDALLAH
    Présentation du projet par Pierre Carles
    WE WANT GEORGES IBRAHIM ABDALLAH IN JAIL
    (Nous voulons Georges Ibrahim Abdallah en prison)

    Le 25 octobre 2019, cela fera 35 ans que le militant communiste libanais Georges Ibrahim Abdallah croupit en prison en France pour… complicité d’homicide volontaire. Oui, on a bien lu : cet homme a accompli une peine d’une telle longueur pour complicité d’assassinat (et non pour avoir tué des gens). Les actions en question ont été commises par son groupe les FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises) contre des militaires étasuniens et israéliens en poste dans l’Hexagone, complices de l’invasion du sud-Liban par Israël à la fin des années 70/début des années 80.
    En dehors de Georges Ibrahim Abdallah, nul être humain n’est actuellement détenu en Europe depuis près de 40 ans pour des faits à caractère politiques. Ainsi, Georges Ibrahim Abdallah détient le triste record de plus vieux prisonnier politique du vieux continent. Neuf demandes de libération conditionnelle ont été déposées par ses avocats depuis le début des années 2000, la dernière en 2015. Sans succès. Dès qu’un tribunal d’application des peines considère qu’il n’a plus sa place en prison, le parquet, qui est inféodé au pouvoir politique (contrairement aux juges d’application des peines) fait appel de la décision quand ce n’est pas le ministre de l’Intérieur qui refuse de signer l’arrêté d’expulsion vers le Liban, où Georges Ibrahim Abdallah est considéré comme un résistant à l’invasion de son pays par une puissance étrangère. Mais pourquoi un tel acharnement ?

    En 2012, Me Jacques Vergès, l’avocat de Georges Ibrahim Abdallah, affirmait : « C’est le gouvernement des Etats-Unis qui oppose un veto intolérable à sa libération. » La révélation par WikiLeaks, en 2016, de propos échangés par Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat des USA et Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères français, accrédite cette hypothèse.

    Il n’est pas inhabituel que des puissances étrangères tentent d’interférer dans les affaires internes d’un pays. En 2017, la Colombie a réclamé à la Chine pour qu’un de ses ressortissants condamné à la peine de mort pour trafic de stupéfiants voie sa peine commuée. Cela n’a pas pour autant empêché qu’Enrique Arciniegas soit exécuté. Le gouvernement cubain, quant à lui, a longtemps réclamé aux USA l’extradition de Luis Posada Carriles, un militant anticastriste tenu pour responsable d’un attentat terroriste contre un avion cubain qui fit 73 morts en 1976. Sans succès, là encore. Carriles a vécu jusqu’à l’âge de 90 ans en Floride, où il est décédé en 2018 sans jamais avoir eu affaire à la justice cubaine. En revanche, lorsque les Etats-Unis d’Amérique ordonnent, en 2013, à la France et à trois autres pays europééns (Espagne, Italie, Portugal) de fermer leur espace aérien à l’avion du président bolivien Evo Morales soupçonné de transporter le lanceur d’alerte Edouard Snowden, ces quatre pays présumés souverains obtempèrent sans se poser de questions. A l’évidence, le scandale de la non-libération de Georges Ibrahim Abdallah témoigne d’un manque d’indépendance de la France vis à vis des USA. Cet acharnement sécuritaire à l’égard de ce militant communiste ne trouve pas d’autres explications.

    Chaque année, devant la prison de Lannemezan, des centaines d’hommes et de femmes se réunissent pour réclamer la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Avec le documentaire « We want Georges Ibrahim Abdallah in jail » nous tenterons d’alerter un public plus nombreux sur ce scandale afin – qui sait ? – de réussir à faire bouger les lignes sur la question de la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Pour fabriquer un documentaire se distinguant du simple tract vidéo militant (qui a son utilité mais aussi des limites), il est préférable de disposer d’un minimum de ressources pour couvrir les frais de tournage, de montage, de mixage, d’étalonnage… Grâce à Gilbert Hanna (radio La Clé des Ondes), à Isabelle Vallade (comité de soutien de Bordeaux) et à une douzaine de membres des comités de soutien à travers la France, environ 3500 € ont été collectés et le tournage du film a pu démarrer. Mais cette somme est bien insuffisante pour fabriquer un film de qualité. Aussi, nous lançons un appel à dons pour tenter de réunir les 10 000 € nécessaires permettant d’être en mesure d’avancer plus rapidement sur ce projet. Un tout premier état de ce travail sera présenté le 24 octobre prochain au cinéma Utopia à Bordeaux. Ce jour-là, Georges Ibrahim Abdallah attaquera sa 36ème année de détention.

    Pierre CARLES

    URL de cet article 35206
    https://www.legrandsoir.info/souscription-pour-le-tournage-d-un-film-sur-le-plus-vieux-prisonnier-p

  • Féminicides : l’augmentation est programmée

    « La réduction du nombre de fonctionnaires de l’État atteindra 15 000 postes d’ici à la fin du quinquennat ».

    Les projets des gouvernants depuis des décennies est de supprimer des centaines de milliers de postes de fonctionnaires.

    Retenons, pour l’instant, ce nombre modeste de 15 000.
A la louche, cela fait 7 500 femmes fonctionnaires de moins, 7 500 femmes qui ne seront plus protégés par le Statut des fonctionnaires qui garantit l’égalité homme/femme pour les rémunérations et les promotions.

    Donc, chaque fois qu’on supprime des postes de fonctionnaires, on accroit les inégalités, on met plus de femmes dans des situations de précarités, on les appauvrit, on les rend plus dépendantes de leur conjoint, et tant pis si ce dernier est un cogneur, un cogneur récidiviste, un assassin qui se fait la main.

    Conclusion : vous nous gonflez, ministres et députés avec vos discours « hors sol » sur les « féminicides ».

    Avec les féministes qui s’obstinent à dissocier la possibilité pour des martyres de quitter le domicile et leur situation financière (qui les contraint à rester), vous êtes responsables-pas-coupables. _

    Vous êtes Macron-compatibles, MEDEF-compatibles, CAC-40 -compatibles, FMI-compatibles, ou mal-comprenantes (et je suis poli).

    N’ayons garde d’oublier qu’il en va de même avec le planèticide. Epargner les vrais coupables, c’est être complice.

    Théophraste R. Auteur de l’essai (en cours d’écriture) « La femme est un salarié comme les autres. T’as compris, Geoffroy Roux de Bézieux ? » 

    Source : https://www.legrandsoir.info/feminicides-l-augmentation-est-programmee.html

  • Offener Brief an die Rosa Luxemburg Stiftung – Netzwerk Cuba – informationsbüro – e.V.
    https://www.netzwerk-cuba.de/2019/08/offener-brief-an-die-rosa-luxemburg-stiftung
    Les efforts de propagande contre le Venezuela font effet au sein de la fondation Rosa Luxemburg. Un groupe de soutien du parti Die Linke proteste contre les affirmations d’employés de a fondation.

    22. August 2019 - Am 30. Juli erschien im Neuen Deutschland ein Interview mit dem Titel „Venezuela schadet der Linken“ mit zwei venezolanischen Intellektuellen, dem Soziologen Edgardo Lander und dem Ökonomen und ehemaligen Minister für Grundstoffindustrie und Bergbau, Victor Alvarez. Beide gehören einer Permanenten Arbeitsgruppe des Rosa Luxemburg Regionalbüros in Quito an. Das Interview führte Karin Gabbert, Referatsleiterin Lateinamerika der Rosa Luxemburg Stiftung.

    In dem Gespräch werden von beiden Interviewten ungeheuerliche Angriffe auf das Foro von Sao Paulo, dem wichtigsten Zusammenschluss der lateinamerikanischen Linken und offiziellen Partner der Partei DIE LINKE geäußert, ohne dass die Referatsleiterin der Stiftung auch nur ansatzweise kritisch nachgefragt hätte, bzw. sie gibt mit den Fragestellungen bereits eine dubiose Richtung vor.

    Das beginnt mit der Eingangsfrage, in der formuliert wird, der Westen versuche, Präsident Maduro zu isolieren. Erstens geht es nicht um eine Person, sondern um eine Systemfrage – den „Chavismus“ und konkrete historische Umstände. Zweitens geht es dem Imperium USA und verbündeten Ländern nicht nur um Isolierung, sondern um Putsch und Umsturz. Ein weiteres Defizit besteht darin, dass die diversen Ursachen der heutigen Probleme in Venezuela nicht erwähnt werden, ja dass sogar die Bemühungen und Erfolge linker Politik unter Chávez nicht erwähnt werden. Zugespitzt ist dieses Leugnen zum Ausdruck gebracht, in dem der Ökonom behauptet, manche Linken würden die Lage leider „noch durch die Brille des Kalten Krieges“ betrachten.

    Schockierend ist zudem, dass das Regionalbüro der Stiftung, die den Namen der Revolutionärin Rosa Luxemburg trägt, solche Akademiker unterstützt und ihnen eine Stimme gibt, damit sie die rechtmäßige linke Regierung verunglimpfen können.

    Die Solidarität des Foro mit den von Putsch und US-Intervention bedrohten Linksregierungen von Nicaragua und Venezuela wird von Edgardo Lander als stalinistisch verunglimpft. Solche Anwürfe erwarten wir von bürgerlicher, reaktionär-antikommunistischer Seite, nicht jedoch von der Stiftung der Partei DIE.LINKE, einer Partei, die sich in ihrem Grundsatzprogramm „internationaler Solidarität“ verpflichtet sieht.

    Im Erfurter Programm heißt es dazu: „…Verschiedene Bewegungen suchen, wie in Lateinamerika, nach neuen Wegen für eine nichtkapitalistische Entwicklung und fordern nicht nur unsere Solidarität, sondern auch unsere Lernbereitschaft. In den Ländern des globalen Südens entwickeln sich neue Formen des Eigentums und der Kooperation, die wichtige Akzente gegen den Neoliberalismus setzen. DIE LINKE beobachtet mit großem Interesse das Modell der Alba-Staaten, die eine solidarische Zusammenarbeit vereinbart haben“.

    Victor Alvarez macht in dem Interview ausschließlich die Regierung Venezuelas für die „rasante Verarmung“ und für die dadurch ausgelöste Migration verantwortlich, ohne auch nur mit einem Wort die jahrelangen Wirtschaftssanktionen und Subversionen gegen das Land zu erwähnen. Entgegen aller Fakten wird behauptet, die jetzige Regierung sei keine linke Regierung, weil sie den Zugang zu Sport, Bildung, Gesundheit und Kultur behindere. Kein Wort über die Programme im Wohnungsbau, die von der Regierung organisierte Sicherstellung der Gesundheitsversorgung mitkubanischen Ärzten und der Grundversorgung mit Nahrungsmitteln durch das CLAP-System usw. usf.

    Völlig außer Acht gelassen werden die von den USA und Verbündeten seit 1999 in unterschiedlichen Formen gesteuerten und durchgeführten Einmischungen und Umsturzversuche gegen die linke Regierung, u.a. der Putschversuch 2002, die unzähligen Wirtschaftssanktionen, die Terrorakte gegen Venezuela mit Zerstörung der Stromversorgung und die verschärfte Blockade

    gegen das Bruderland Kuba. Also die gesamte Genese, die Hintergründe, die geostrategische Bedeutung der Lage, das Agieren des US-Imperiums mit alten und neuen Handlungsmustern werden nicht erwähnt: diese Gemengelage ist „Kalter Krieg“. Und dies auch so zu benennen, ist das Mindeste, was ein Intellektueller und eine linke Stiftung und eine linke Zeitung leisten müssten. Stattdessen werden Trumpsche Ideologeme wiederholt.

    In wessen Namen spricht Edgardo Lander, wenn er sagt, dass die venezolanische Linke schockiert sei von der neoliberalen Politik der Regierung, die bewirkt, dass Kinder vor Hunger sterben? Wer ist diese Linke, worin besteht die neoliberale Politik – hätte die Interviewerin in luxemburgischem Sinne fragen müssen.

    Im April letzten Jahres hat der Sonderberichterstatter des Menschenrechtsrates der Vereinten Nationen Alfred de Zayas nach einem Besuch in Venezuela das Wirtschaftsembargo seitens der USA und von EU-Staaten angeprangert: “Die Sanktionen töten“, klagte de Zayas bei einer Pressekonferenz der UN in Genf an. Sie seien „geopolitische Verbrechen“, die direkt zum Tod von Kindern durch Unterernährung führten. „In Venezuela sterben Kinder, weil sie wegen der Sanktionen und der Blockade nicht genügend Lebensmittel oder Medikamente bekommen.“ Daher fordert Alfred de Zayas, dass der Internationale Strafgerichtshof in Den Haag die Wirtschaftssanktionen gegen Venezuela als mögliche Verbrechen gegen die Menschlichkeit untersuchen solle.

    Idriss Jazairy, UN-Sonderberichterstatter für negative Auswirkungen von Sanktionen, sagte, wirtschaftspolitische Strafmaßnahmen zur Erzwingung politischer Ziele im Fall von Iran, Kuba und Venezuela stünden im Widerspruch zu Menschenrechten und Normen der internationalen diplomatischen Beziehungen. „Der Aufbau von Druck für Regimewechsel durch wirtschaftliche Maßnahmen, die eine Verletzung grundlegender Menschenrechte und möglicherweise sogar den Hungertod von Menschen billigend in Kauf nehmen, war noch nie eine akzeptable Praxis in den internationalen Beziehungen“, betonte Jazairy. Politische Differenzen zwischen Regierungen dürften niemals dadurch gelöst werden, dass wirtschaftliche und humanitäre Katastrophen herbeigeführt werden, indem die einfachen Menschen in Geiselhaft genommen werden. „Es ist schwer nachzuvollziehen, wie Maßnahmen, die die Wirtschaft Venezuelas zerstören und verhindern, dass Venezolaner Geld nach Hause schicken, darauf abzielen könnten, dem venezolanischen Volk zu helfen“, sagte der UN-Experte unter Bezugnahme auf entsprechende Begründungen des US-Finanzministeriums. Jazairys Aussagen folgen Berechnungen des Washingtoner Centre for Economic and Policy Research, wonach seit 2017 rund 40.000 Menschen in Venezuela an den Folgen von US-Sanktionen gestorben sein könnten.

    – Kein Wort dazu im Interview.

    Internationale Unterstützung erhält die Regierung Venezuelas nicht nur von „Russland, China, Iran Türkei, Bolivien und Kuba“, wie Edgardo Lander vereinzelnd aufzählt, sondern von einer Gruppe von rund 60 Staaten bei den Vereinten Nationen in New York, die sich aktiv gegen die Anerkennung des Putschisten Guaidós als Präsidenten Venezuelas und damit aktiv für die Verteidigung der UN-Charta einsetzen. Neben den engen Verbündeten wie die Alba-Länder oder Russland haben u.a. auch die Karibikgemeinschaft Caricom und der Südafrikanische Staatenbund klare Solidarität mit Venezuela gezeigt. Die große Mehrheit der Staaten der UN-Vollversammlung hat ausschließlich die legitime Regierung von Nicolás Maduro anerkannt. Eine Woche vor dem Interview gab es in Caracas ein Treffen auf Außenministerebene der 120 Mitgliedsstaaten der Blockfreien Bewegung, auf dem die US-Sanktionen verurteilt wurden und sich alle Länder hinter die Maduro-Regierung stellten.

    – Kein Wort davon im Interview.

    Gerade heute in Zeiten des völkerrechtswidrigen Interventionismus des Westens (Interventionen in Jugoslawien, Afghanistan, Irak, Libyen) und dessen massive Einmischung in weiteren Ländern (Ukraine, Syrien, Nicaragua, Venezuela) halten wir entgegen der Meinung von Edgardo Lander Kategorien wie „Imperialismus“ und „Antiimperialismus“ für alles andere als überholt. Wir stimmen mit Kubas Präsidenten Miguel Diaz–Canel überein, wenn er auf der Abschlussveranstaltung des Foro von Sao Paulo vor rund 750 Vertretern von mehr als 125 progressiven Organisationen und Parteien aus 70 Ländern fordert, die Verteidigung Venezuelas sei heute „die wichtigste Aufgabe im antiimperialistischen Kampf“. Ebenso wichtig sein Appell an die progressiven Kräfte Lateinamerikas, sich vor dem Hintergrund der Offensive des US-Imperialismus und der Oligarchie nicht auseinanderdividieren zu lassen.

    Wir erwarten von einer Parteistiftung der Linken, dass sie nicht dem antiimperialistischen und antikolonialen Kampf Kubas und der anderen Alba-Länder in den Rücken fällt, sondern vor Ort in Lateinamerika mit den im Foro von Sao Paulo organisierten Linkskräften den Dialog und die Zusammenarbeit bei der Verteidigung der Souveränität und Unabhängigkeit Lateinamerikas sucht und sich an der Kampagne und den damit verbundenen Aktionen gegen die Blockade Venezuelas und Kubas, gegen den Nica-Act der USA gegen Nicaragua und darüber hinaus für die Freilassung des inhaftierten brasilianischen Expräsidenten Lula da Silva beteiligt.

    Vor allem erwarten wir ebenso von der Stiftung in den Ländern, in denen sie tätig ist, dass sie den von der dortigen Bevölkerung eingeschlagenen progressiven Entwicklungsweg anerkennt und achtet, statt ihn zu torpedieren.

    Nicht Venezuela schadet der Linken, sondern eine derart einseitige, prinzipienlose und damit verzerrte Darstellung der Situation in Venezuela und der Linken in Lateinamerika wie sie von der Rosa-Luxemburg-Stiftung über das ND verbreitet wird.

    Berliner Bündnis „Hände weg von Venezuela“

    #Allemagen #Venezuela #gauche

  • François de Rugy victime de la vengeance du Mollah Homard Jacques-Marie Bourget - 11 Juillet 2019 - Le Grand Soir
    https://www.legrandsoir.info/francois-de-rugy-victime-de-la-vengeance-du-mollah-homard.html

    Les commentateurs de l’actualité politique, tout si indépendants, n’ont pas compris que François de Rugy était une victime du djihad. Etonnant ! Non !

    Il est surprenant que nos analystes politiques, eux qui font l’honneur de la presse comme le « Cellofrais » plaqué sur la barquette de saucisses de Toulouse, n’aient pas correctement expliqué les désarrois de l’élève Rugy. Alors que l’exemplaire ministre de l’écologie -c’est-à-dire un traitre par Nature- est simplement victime de l’islamisme, le terrible mal qui court. Victime d’un djihad lancé par Plenel et son « Médiapart ». On oublie trop qu’Edwy, qui voulait naguère « construire une maison commune » avec Tariq Ramadan, est un supporteur des Frères Musulmans. Lui-même étant, à sa façon, une sorte de Mollah Omar version piéton, il était logique qu’il volât au secours de ses amis crustacés, victimes de la marmite de Lassay.

    Pour affirmer mon propos je vais me référer au maître en la matière : Alexandre Vialatte, l’écrivain qui, sans l’avoir autorisé, a accouché de Desproges. Vialatte a publié un formidable « Eloge du homard et autres insectes utiles ». Traducteur de Kafka et journaliste à « La Montagne », le quotidien de Clermont-Ferrand, Alexandre le magnifique a parlé du homard avec des mots qu’aucune langouste n’aurait su trouver :

    « Le homard est un animal paisible qui devient d’un beau rouge à la cuisson. Il demande à être plongé vivant dans l’eau bouillante. Il l’exige même, d’après les livres de cuisine. La vérité est plus nuancée... le homard n’aspire à la cuisson que comme le chrétien au ciel, mais le plus tard possible. Précisons de plus que le homard n’aboie pas et qu’il a l’expérience des abîmes de la mer, ce qui le rend très supérieur au chien et décidait Nerval à la promener en laisse dans les jardins du Palais Royal ». Vous voyez que nous sommes dans la plus haute éthologie, art à ne pas confondre avec l’éthylisme. Même si son avantage est de faire voir double.

    Trop jeune, et visiblement peu instruit de « l’Affaire Greenpeace », François de Rugy ignore qu’outre sa Carte de Presse, Plenel est le seul journaliste français à posséder un « Permis de chasser le ministre ». Si un titulaire de maroquin déplait, surtout les siens, Plenel reçoit en Colissimo la bouteille de poison. Cette fois de homard. Y’a plus qu’à verser.

    Ne croyez pas que j’ai la plus petite pitié pour Rugy, guignol devenu fils de Caligula mais, en tant qu’ancien grand reporter au « Chasseur Français », permettez-moi de démonter le dernier coup de fusil d’Edwy. Il a commencé avais-je écrit, avec le scandale du Rainbow Warrior. Pendant des jours, au moment du scandale en juillet et août 1985, le Tintin du Monde n’a écrit que des sottises, dans mensonges pour épargner l’Elysée. Puis soudain, on lui a soufflé un scénario, la révélation d’une « Troisième équipe », des barbouzes présents à Auckland dans le port où a coulé le bateau écolo (Déjà des écolos !). Ce vrai faux secret était le moyen de flinguer Charles Hernu, ministre des Armées. Et le frère barbu de Villeurbanne a démissionné. La mort politique de Jérôme Cahuzac, qui ne me fait pas chagrin, c’est aussi Edwy et le trophée du menteur « les yeux dans les yeux » figure maintenant au-dessus de cosy corner du patron de Médiapart.

    Décryptons donc comme le fait si bien Jean-Michel Apathie, l’un des invités de François de Rugy. Car le scoop de « Médiapart » entend nous convaincre d’une information incroyable : l’indépendant -et pas paysan- Jean-Mimi se serait laissé aller à partager la soupe d’un politique ! Etonnant ! Non ? Je tombe de l’échelle de Richter. Que va-t-il nous rester pour dire le vrai si Apathie participe aux festins des maîtres ? Je suis très déçu. Question ? Qui veut aujourd’hui la peau de celui qui a autorisé la chasse à la glue et autres barbaries ? Sûrement un ami, un collègue de gouvernement ? Un néo-Benalla agissant sur ordre du Palais ? Découvrir que, même chez les Z’en Marche il existe des fourbes, c’est triste même pour moi l’avant dernier de cordée (en alpinisme le « dernier de cordée » étant le numéro deux de l’équipée). Le bonheur de notre monde a bien des accros, et des acros au maintien des privilèges monarchiques. C’est vrai qu’il ne l’a pas fait exprès mais Robespierre, en mettant la bourgeoisie au pouvoir, devait s’attendre à une revanche de François Goullet de Rugy. Pour les « nobles », le retour des privilèges passait par la casserole du homard.

    Moi-même piqué par le pléonasme à la mode, celui du « journalisme d’investigation », je suis en mesure de vous révéler que Vialatte, post tombe, savait tout des intentions de Plenel, ne terminait-il pas ses « Chroniques du Homard » pas un définitif « Et c’est ainsi qu’#Allah est grand » ?
    Jacques-Marie BOURGET

    #humour #mollahs #mollah #Homard #festin #privilèges #cuisine #guerre_aux_pauvres #presse #journalistes #médias #écologie #islamisme #Edwy_Plenel #Tintin #Médiapart #Rugy #investigation #gastronomie