• Marche pour Adama Traoré : une procédure engagée contre sa sœur, l’un de ses frères interpellé
    https://www.bfmtv.com/police-justice/en-direct-mort-de-nahel-et-d-adama-traore-des-marches-de-deuil-et-colere-cont

    Une policière va déposer plainte pour violences contre les forces de l’ordre à l’encontre du frère d’Adama Traoré, a-t-on appris de sources concordantes, ce samedi.

    Deux personnes ont été interpellées, dont Youssouf Traoré, le frère d’Adama Traoé, au rassemblement parisien, en marge de la dispersion pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, selon la préfecture de police de Paris.

    "Le frère d’Adama arrêté c’est une honte. Il n’y avait aucune raison. Tout se passait très bien. La manifestation était en train de se disperser dans le calme à l’appel d’Assa Traore. J’étais à proximité rien ne justifie ce qui s’est passé", a réagi la députée Nupes de Paris Sandrine Rousseau.

    edit placage ventral, de Youssouf Traoré, selon les moments, deux ou trois flics de la #Brav_M sur le dos


    lors de sa GAV, il a été transféré à l’hosto sur un brancard

    #police #vérité_et_justice_pour_Adama_Traoré #Youssouf_Traoré

  • Tirs policiers à Stains : « je me suis vu mourir »
    Par Céline Beaury - Le 16/09/2021 - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/societe/police-justice/tirs-policiers-a-stains-je-me-suis-vu-mourir

    Dans la nuit du 15 au 16 aout dernier, Nordine et sa compagne reçoivent près d’une dizaine de coups de feu à Stains, tirés par des policiers sans brassards non identifiables. Près d’un mois après les faits, l’homme toujours choqué, se confie pour la première fois aux médias, pour le BB. Témoignage.

    « Nous aurions pu mourir, je ne comprends pas pourquoi ils ont tiré autant de fois, ils auraient pu viser les roues. » Le récit de Nordine est aussi glaçant que les images publiées en août dernier, qui ont fait le tour des réseaux sociaux. Dans la vidéo, des hommes tirent à plusieurs reprises sur une voiture. Les images enflamment la toile, et suscite l’émotion et l’effroi. Au lendemain des faits, même les Grandes Gueules sur RMC y consacre une émission intitulée « Stains : BAC les nouveaux Cow-boys ?

    Il s’agit de policiers de la BAC de Stains (Seine-Saint-Denis), en civil, sans brassards et dont le véhicule n’est pas équipé de gyrophare. La scène d’une rare violence s’est déroulée dans la nuit du 15 au 16 août dernier, à l’angle du boulevard Maxime-Gorki et la rue Salvador-Allende. (...)

    #violences_policières

  • « Ça nous dépasse et c’est ce qu’on veut » : comment le comité Adama a réussi une mobilisation surprise contre les violences policières, Abel Mestre et Louise Couvelaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/08/justice-pour-adama-histoire-d-une-mobilisation_6042118_3224.html


    Assa Traore, la sœur d’Adama Traore, lors de la manifestation du 2 juin devant le tribunal judiciaire de Paris. Michel Euler / AP

    Le 2 juin, au moins 20 000 personnes manifestaient à Paris, à l’appel du comité La Vérité pour Adama Traoré, mort en 2016 après une interpellation par les gendarmes. Jeunes des quartiers, « gilets jaunes », lycéens : l’ampleur du rassemblement a pris tout le monde de court.

    Les jeunes des quartiers « qui ne se mobilisent jamais », des personnalités « qu’on avait jamais vues avant », des « gilets jaunes » « qui n’imaginaient pas avoir des points communs avec cette lutte », des lycéens militants du climat « qui veulent que le monde change », des Blancs plus aisés aussi « qui commencent à comprendre qu’ils ont leur part dans ce combat ». Ils étaient tous là, le mardi 2 juin, devant le tribunal judiciaire de Paris, pour faire entendre leur voix et leur colère face aux violences policières, à l’appel du comité La Vérité pour Adama, ce jeune homme de 24 ans mort sur le sol de la caserne de Persan (Val-d’Oise) en juillet 2016, après une interpellation musclée par les gendarmes. 20 000, selon la Préfecture de police, au moins 60 000, selon les organisateurs.

    Sa sœur, Assa Traoré, ne s’y attendait pas. Ni les militants aguerris qui l’entourent. « Cette mobilisation marque une rupture générationnelle, analyse Almamy Kanouté, du comité Adama. Ils sont jeunes, voire très jeunes. » Personne n’avait vu venir l’ampleur de la mobilisation, qui s’est poursuivie ce week-end dans plusieurs villes de France. Un peu plus de 23 000 personnes au total se sont rassemblées à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux…

    « Conscientisation accélérée »

    Dans les rangs des militants, on parle d’une conjonction d’événements participant à une « conscientisation accélérée » sur le sujet d’une génération – celle qui marche aussi pour le climat – qui ne craint pas de renverser les normes, d’une « coïncidence parfaite » après des décennies de lutte contre le racisme et quatre années de combat du comité Adama, une machine de guerre qui ne s’essouffle pas, bien au contraire.

    Sans QG ni financements pérennes, mis à part la vente de tee-shirts, c’est dans le Val-de-Marne, dans le salon d’Assa Traoré, que tout se passe et se pense, autour d’un grand canapé en cuir noir qui mange la moitié de la pièce.
    « Justice pour Adama », c’est avant tout un combat pour la vérité sur la mort d’Adama Traoré ; c’est une procédure judiciaire à rebondissements, jalonnée d’expertises et de contre-expertises médicales ; c’est un visage, celui d’Assa Traoré, la grande sœur charismatique, figure de proue de la lutte contre les violences policières ; c’est, en coulisses, un comité qui œuvre pour multiplier ses actions dans les quartiers populaires, faire tourner sa propre plate-forme d’informations sur les réseaux sociaux et construire des alliances stratégiques avec des organisations de la gauche extra-parlementaire.

    Depuis le 2 juin, c’est un slogan, un cri de colère et de ralliement, la version française du mouvement de protestations planétaire né aux Etats-Unis le 25 mai, jour de la mort – filmée – de George Floyd, afro-américain de 46 ans, lors de son interpellation par un policier blanc. « Justice pour Adama », c’est la traduction de ses derniers mots, « I can’t breathe » (« Je ne peux pas respirer »), qui s’affichent dans toutes les manifestations. « Ce sont aussi ceux que mon frère a prononcés avant de mourir », martèle Assa Traoré. L’onde de choc mondiale provoquée par les images de la mort de George Floyd et la vague Black Lives Matter « a mis une claque à la planète » , dit-elle. Et trouvé un écho en France.

    « Adama » est partout

    Le confinement et la succession d’histoires de violences policières pendant cette période ont « créé une indignation qui s’est propagée sur les réseaux sociaux pendant des semaines », a observé Massy Badji, 37 ans, entrepreneur social à Châtillon (Hauts-de-Seine) et professeur dans un lycée pro. « Après tout ça, je ne pouvais plus rester derrière mon écran d’ordinateur sans rien faire », raconte Saly, la vingtaine, gestionnaire dans une entreprise des Hauts-de-Seine. Le 2 juin, elle est allée manifester pour la première fois de sa vie. Pour George Floyd et pour Adama Traoré, dont elle connaissait « évidemment ! » l’histoire.

    Cela fait quatre ans que la grande sœur d’Adama scande et impose le prénom de son petit frère, « partout où il y a de l’injustice, de l’inégalité et de la répression », explique Assa Traoré, qui refuse de parler de « convergence des luttes ». « Chacun garde sa spécificité, mais on peut faire alliance, être là les uns pour les autres quand il faut. » « Adama » est partout.

    On l’a vu se battre aux côtés des agents de nettoyage des gares ; défiler avec des cheminots du syndicat SUD-Rail pendant les manifestations des « gilets jaunes » en décembre 2018 ; rejoindre les jeunes de Youth for Climate en septembre 2019 ; occuper un centre commercial avec les écologistes du mouvement Extinction Rebellion (XR) un mois plus tard et apporter son soutien au collectif contre l’enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Meuse).
    Le comité est surtout, de toutes les manifestations et marches blanches contre les violences policières. Et, plus discrètement, dans les quartiers populaires de France. Cela fait trois ans que, avec les membres du comité Adama, Assa Traoré arpente les cités du pays pour « discuter avec les jeunes ».

    « La voix des quartiers »

    Symbole le plus connu en France de la lutte contre les violences policières, « Justice pour Adama » devient aussi celui d’un combat, « la voix des quartiers » contre « le racisme, les discriminations et les inégalités », et occupe le vide laissé par les organisations antiracistes traditionnelles des années 1980 [Pas bravo Le Monde : SOS race a été crée par le PS pour faire le vide là où de nombreuses formes d’auto-organisation des premiers concernés se développaient...] Aussi bien SOS-Racisme que le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) sont en perte de vitesse depuis plusieurs années. « Le comité Adama est devenu un point d’accroche pour la communauté noire, pour les Arabes aussi, pour tous ceux qui n’avaient plus d’organisation ou de figure à laquelle se raccrocher », commente Assa Traoré.

    Conscient d’avoir un rôle politique à jouer pour construire un mouvement populaire large, il n’est pas question pour autant pour le comité d’être sous la tutelle d’un parti comme le furent à leur époque SOS-Racisme (Parti socialiste) et le MRAP (Parti communiste), malgré l’appui de plusieurs d’entre eux, comme notamment le Nouveau Parti anticapitaliste, La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts, ou le Parti communiste. « Personne ne pourra nous récupérer, on a appris des erreurs de nos aînés , lance Youcef Brakni, du comité Adama. Nous sommes politisés et politiques, mais au sens noble du terme. »

    Le comité accepte néanmoins le soutien d’élus à titre individuel, comme celui des députés « insoumis » Eric Coquerel et Clémentine Autain (Seine-Saint-Denis), ou la sénatrice Verte de Paris Esther Benbassa. « Eux étaient bienvenus mardi. En revanche, François Ruffin aurait été reçu autrement… », souligne Madjid Messaoudene, élu municipal sur le départ à Saint-Denis et soutien actif de longue date du comité Adama. Le député de [l’IGPN de] la Somme avait, en effet, déclaré en septembre 2017 lors d’un meeting qu’il voulait « mener l’enquête d’abord » avant de « se positionner ». Des propos qui lui sont encore reprochés aujourd’hui.

    « Le comité Adama dénonce un système, comme nous, les anticapitalistes, et comme beaucoup d’autres », explique Anasse Kazib, cheminot syndicaliste SUD-Rail, présent à toutes les marches pour Adama, organisées chaque été à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), où habitait le jeune homme.

    Soutien aux « gilets jaunes »

    C’est le cas de l’Action antifasciste Paris-banlieue (AFA). Ses militants étaient tous là mardi soir, il était même prévu qu’ils interviennent – un texte avait été écrit – mais ils ont « finalement fait la sécu ». Camille, l’un de ces antifascistes, raconte : « On est en lien avec eux depuis juillet 2016. Les ex du Mouvement de l’immigration et des banlieues [MIB] qui sont proches de nous ont joué un rôle. Et notre composition sociale et raciale fait que les choses se font naturellement. C’est une génération des quartiers populaires qui lutte avec des petits Blancs. » Les antifascistes de l’AFA estiment que ce que subissent les militants radicaux depuis les manifestations contre la loi travail en 2016 est la reproduction de ce qu’il se passe depuis des décennies dans les quartiers populaires contre « les Noirs et les Arabes ».

    Autre point de convergence : le mouvement des « gilets jaunes ». Le comité Adama a soutenu les manifestants et les antifascistes ont été de tous les « actes », participant à certains points de blocage, comme au Marché international de Rungis. « Tous les “gilets jaunes” de Rungis étaient là mardi soir », assure Camille. Pour lui, il y a un point commun entre le comité Adama, les « gilets jaunes », les zadistes ou encore le cortège de tête dans les manifestations syndicales : « Assumer l’antagonisme avec la police. » Edouard (un prénom d’emprunt), militant autonome et également « gilet jaune », abonde : « On voit que la lutte contre les violences policières et la lutte contre le gouvernement est un tout, presque une continuité. »

    En arrière-plan, c’est la lutte contre un système « de domination » qui se joue, avec des messages venus d’outre-Atlantique fondés sur le « privilège blanc ». Ils ont inondé les réseaux sociaux et particulièrement Instagram depuis la mort de George Floyd : « Muted, listen and educate yourself » (« Taisez-vous, écoutez et éduquez-vous »), pouvait-on lire sur de multiples comptes, très relayés dans les milieux artistiques et de la mode.

    « On s’inscrit complètement dans cette logique en dénonçant le racisme systémique dans la police », acquiesce Assa Traoré. « On a longtemps été parasités par le Parti des indigènes de la République qui ne représente rien et qui n’a fait que créer des polémiques, explique Youcef Brakni. Aujourd’hui, il y a un changement de paradigme, une digue est en train de sauter. »

    « Je dois être là »

    Ces événements marquent le début « d’une prise de conscience, en tant que Blanche », abonde Cloé, 31 ans, réalisatrice de fictions et de films publicitaires, à Paris. « Je croyais être très au clair sur mon antiracisme, j’avais tout faux. Le 2 juin, je me suis dit : c’est le moment, je ne dois pas parler pour eux, mais je dois être là. » Pour les militants de l’antiracisme décolonial ou politique, Cloé est une « alliée ». « L’antiracisme des alliés est une transformation radicale, analyse la sociologue Nacira Guénif, proche des milieux décoloniaux. Ils sont en train de comprendre qu’il ne faut pas faire à notre place, mais avec nous. »

    « La jeune génération a moins de réticences à se remettre en question, à questionner la norme, à utiliser des mots qui font peur aux générations précédentes, affirme Dawud, militante afro-féministe parisienne de 28 ans. Pour eux, parler de “blanc” ne pose aucun problème. »

    Comme Gabriel, lycéen parisien de 16 ans, venu manifester samedi 6 juin place de la Concorde, à Paris, qui ne veut « plus de ce monde-là », ne veut « plus laisser passer ça ». « Ça », c’est « la violence de la police » envers les minorités ; « ça », c’est « la planète qu’on saccage » ; « ce monde-là », c’est aussi « la couleur de ma peau, blanche, qui, de fait, me confère une position dominante dans la société ». « Tout ça, c’est le même combat », conclut-il.

    « Même sans nous, le mouvement continue constate, satisfait, Youcef Brakni. Le comité Adama n’était à l’origine d’aucun des appels à manifester ce week-end. « Ça ne nous appartient plus, ça nous dépasse, et c’est ce qu’on veut. A chacun de prendre part au combat. »

    Face à l’événement. La classe dominante a le droit d’être informée de ce qui la menace. On en vient à ne pas dire (trop) n’importe quoi.

    #confinement #Irruption #police #racisme #justice #violences_policières #Morts_aux_mains_de_la_police #Adama_Traoré #Recomposition_politique #Manifestation_du_2_juin_2020 #Luttes #Faire_alliance #politisation #antiracisme #Vérité_pour_Adama_Traoré #cortège_de_tête #Gilets_jaunes #antifascistes #quartiers_populaires #lycéens #banlieues #cités

    • Le comité Adama appelle à un rassemblement national massif ce samedi à Paris
      https://twitter.com/laveritepradama/status/1270074397290835976

      Notre avocat a été contacté aujourd’hui par le cabinet de Madame Nicole Belloubet, ministre de la justice, garde sceaux.

      Il lui a été proposé d’organiser une rencontre entre le garde des sceaux et la famille d’Adama Traore.

      Contrairement à ce qu’affirme certains médias, sans avoir attendu la réponse de la famille Traoré, celle-ci refuse de rencontrer la garde des sceaux pour échanger.

      Elle demande depuis quatre ans que les gendarmes entre les mains desquels est mort Adama Traoré soient convoqués devant la justice, interrogés et mis en examen.

      La famille d’Adama Traoré rappelle qu’elle attend des avancées judiciaires, et non des invitations à la discussion qui n’auraient aucune finalité procédurale.

      C’est la raison pour laquelle le comité Adama appelle à un rassemblement nationale massif ce samedi au départ de la Place de la République à 14h30.

      La conférence de presse se déroulera demain 9 juin à 12h00 49bis Rue Louis Blanc, 75010 Paris.

      Bien joué ! Accepter un tel rendez-vous c’était devenir des justiciables plus égaux d’autres hors de tout cadre juridique, rendre service au gouvernement.
      C’est exceptionnel que le leurre si terriblement efficace de la reconnaissance institutionnelle ne fonctionne pas.

    • « Il ne faut pas perdre la jeunesse » : l’Elysée craint un vent de révolte
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/06/10/il-ne-faut-pas-perdre-la-jeunesse-l-elysee-craint-un-vent-de-revolte_6042430

      Emmanuel Macron prononcera dimanche une allocution depuis l’Elysée. L’occasion pour le chef de l’Etat d’apparaître en père de la nation, alors que les manifestations se multiplient.

      [...] « On a fait vivre à la jeunesse quelque chose de terrible à travers le confinement : on a interrompu leurs études, ils ont des angoisses sur leurs examens, leurs diplômes et leur entrée dans l’emploi. Il est normal qu’ils trouvent dans la lutte contre le racisme un idéal, un universalisme » , répète [le père de la nation] à ses interlocuteurs.

      Maxime du dentifrice

      Pour [le p. de la nation], le confinement a été pénalisant avant tout pour les jeunes, alors qu’il a d’abord été décidé pour protéger les plus âgés, davantage exposés au coronavirus. Un paradoxe qui, si l’on n’y prend garde, pourrait déboucher sur un « conflit de générations », craint M.

      [Le p.] partage les analyses de ceux qui estiment que la génération de #Mai_68 est responsable d’un certain nombre de maux du pays mais aussi du monde, notamment en matière d’écologie.

      [...] la menace sécessionniste est réelle au sein du pays, affirme-t-on au sein de l’exécutif. Pour le chef de l’Etat, l’affaire George Floyd entre en résonance avec un passé colonial non encore digéré. « La guerre d’Algérie reste un impensé » , aime répéter le locataire de l’Elysée, qui a tenté à plusieurs reprises de faire évoluer les mentalités sur ce sujet depuis le début de son quinquennat mais dit se heurter à l’absence d’interlocuteurs. « Il y a tout un travail à faire avec les historiens, mais cela prend du temps » , explique-t-on au cabinet [du p. de la nation].

      [...] « Le monde universitaire a été coupable. Il a encouragé l’ethnicisation de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Or, le débouché ne peut être que sécessionniste [le p. de la plantation Uber Frichti Amazon raconte sa vie, ndc]. Cela revient à casser la République en deux », estime en privé le chef de l’Etat, qui souligne notamment les ambivalences des discours racisés [sic] ou sur l’intersectionnalité [et qui] dit ne pas craindre une « FNisation » de la police. « Ce sont des citoyens comme les autres »_ , répète-t-il.

      #laquestionsociale #lajeunesse

    • Aujourd’hui, le toujours prêt Pelloux a voulu rendre service au gouvernement en ce jour de manif santé en déclarant sur BFN que place des Invalides des « tshirts Adama ont brûlé deux voitures »...

      Il y n’a pas eu de voitures brulées, pas plus que d’attaque par les manifestants du Premier mai 2019 de la Pitié-Salpétrière.

  • Une nouvelle expertise exonère les gendarmes dans la mort d’Adama Traoré
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/05/29/une-expertise-medicale-exonere-a-nouveau-les-gendarmes-dans-la-mort-d-adama-

    La famille du jeune homme mort en 2016 à la suite d’une interpellation musclée conteste les conclusions de cette nouvelle pièce du dossier.

    L’article du Monde équilibre avec une partie du point de vue du Comité et des avocats mais ne dit pas que

    Nouvelle expertise raciste où les médecins utilisent les termes « sujets de race noire » bâclée par des médecins incompétents. Cette expertise est contraire à tous les principes de la médecine et nous allons saisir le conseil de l’Ordre pour les dénoncer.

    https://twitter.com/laveritepradama/status/1266440348605255685

    Pour qui serait dans le coin ce mardi : « Le 2 juin à 19h nous serons devant le TGI de Paris (17e) »

    #Adama_Traoré #expertise_médicale #médecin_expert #sujet_de_race_noire #race-noire #animalisation #Icantbreathe #police #Justice #racisme #impunité_policière

  • Mort d’Adama Traoré : le « J’accuse ! » de sa sœur Assa
    Par Jean-Michel Décugis - Le 20 juillet 2019 à 08h05, modifié le 20 juillet 2019 à 15h28- Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-d-adama-traore-le-j-accuse-de-sa-soeur-assa-20-07-2019-8120490.php

    Mais il y a quand même des juges qui enquêtent sur la mort de votre frère ?

    Dans toutes les affaires de violences policières, c’est toujours le même schéma qui se met en place : la victime devient le coupable, et vice-versa. Les expertises innocentent systématiquement les forces de l’ordre. Dans l’affaire Adama, nous en sommes à la cinquième expertise et nous avons déjà réussi à écarter trois maladies. Si on ne s’était pas battu, mon frère serait officiellement mort de causes cardiaques et d’une infection grave. En mars, les juges auraient classé l’affaire si notre avocat, Me Bouzrou, n’avait pas remis un rapport médical contredisant les conclusions douteuses d’une précédente expertise.

    Aujourd’hui, il existe suffisamment d’éléments pour mettre en examen les gendarmes et les renvoyer devant un tribunal. Mais les juges cherchent à gagner du temps en demandant une sixième expertise. Elles se cachent derrière les experts. Nous les avons rencontrées lundi, elles n’arrivent plus à en trouver un seul… Évidemment nous avons fait appel aux meilleurs spécialistes dans le domaine. Et leur rapport est très clair : mon frère est mort par asphyxie sous le poids de trois gendarmes. (...)

    https://twitter.com/laveritepradama/status/1151937255470182402

    • Notre combat est universel. Il dénonce la répression policière vécue par les jeunes de couleur dans les quartiers populaires. L’affaire Adama a permis de mettre à nu un système répressif, autoritariste et violent qui s’appuie sur une justice à deux vitesses. Celle que l’on applique aux jeunes des quartiers populaires, aux Gilets jaunes, et celle qu’on applique aux forces de l’ordre pour les protéger. Nous clamons qu’un pays sans justice est un pays qui appelle à la révolte. Les autorités doivent entendre ceci. Elles mettent en danger notre pays et ses citoyens. Elles divisent notre peuple.

  • Le 26 mai, « nous serons dans le cortège de tête avec le comité Vérité et justice pour Adama »

    Par Geoffroy de Lagasnerie (sociologue et philosophe)
    et Edouard Louis (écrivain)

    Dans une tribune publiée par « Le Monde », Edouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie soutiennent la revendication du comité Vérité et justice pour Adama Traoré à défiler en tête du cortège, lors de la manifestation du 26 mai

    Il y a parfois dans l’histoire des moments clés, des situations à côté desquelles il ne faut pas passer et qu’il faut même encourager de toutes les façons possibles pour que quelque chose se passe, enfin.

    Le comité « Vérité et justice pour Adama » a publié il y a quelques jours un texte majeur appelant à le rejoindre dans le cortège de tête lors de la « marée populaire » du 26 mai, organisée par une cinquantaine d’associations, syndicats et partis. L’enjeu de cet appel est clair : le comité Vérité et justice pour Adama veut placer les luttes des quartiers populaires en tête du mouvement social.

    Enjeu crucial

    Nous voudrions que le texte que nous publions aujourd’hui soit tout aussi clair : nous serons avec eux dans le cortège de tête pour qu’ils prennent les devants de cette manifestation. Et nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent réinventer une gauche puissante et un mouvement social contemporain à venir avec eux et avec nous.

    Depuis la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, dans l’Oise, asphyxié par le corps de trois gendarmes qui tentaient de l’immobiliser, sa sœur, Assa Traoré, et le comité Vérité et justice pour Adama constituent l’un des groupes les plus puissants et les plus novateurs de la politique actuelle.

    A partir de l’enjeu si crucial des violences de la police et de la gendarmerie, ils ne cessent d’intervenir pour interroger les points de vue à partir desquels s’énonce la politique. La radicalité de ce mouvement, c’est qu’il ne se limite pas à ajouter la question des violences policières et du racisme aux autres revendications dites générales. Il prend comme point de départ les violences policières et ce que vivent les habitants des quartiers populaires pour réinterroger profondément nos manières de penser l’Etat, la justice, les services publics et les territoires, les classes sociales, le genre, l’école et l’université… Il s’agit de reconfigurer le mouvement social, de reconstruire le vocabulaire de la gauche.

    Avec cet appel qu’ils ont publié il y a quelques jours, c’est toutes les structures traditionnelles du mouvement social qui sont remises en cause.

    Un moment de vérité

    En entendant imposer à celles et ceux qui défileront le 26 mai de défiler derrière eux, avec eux – eux qui sont habituellement absents, c’est-à-dire exclus de ce qui se présente comme « le mouvement social » –, le comité Vérité et justice pour Adama adresse une forme d’interpellation éthique : derrière qui êtes-vous prêts à manifester ? Au nom de quoi ? Pourquoi ? Qui n’est pas là quand vous êtes là ? Si cela vous gêne d’être derrière les quartiers populaires, qu’est-ce que cela dit de vous et de celles et ceux que vous reléguez quand vous construisez ce que vous appelez « le » mouvement social ? Quelle lutte vous semble « proche » et quelle autre vous semble « lointaine » ? Pour quelles vies vous battez-vous et quelles vies ne prenez-vous jamais en compte ?

    Il y a quelques jours, à Beaumont-sur-Oise [Val-d’Oise], le comité a organisé un événement familial en soutien aux prisonniers du quartier. Des militaires – avec des fusils de guerre – sont venus pour intimider les participants. Qui a protesté ? Quand un député reçoit du gaz lacrymogène devant la maison des examens, tout le monde s’indigne, à juste titre. Et Beaumont ? Qui a parlé ? Qui a fait de cet enjeu national un enjeu national ? Nous le répétons : des militaires avec des fusils de guerre ont entouré des enfants qui jouaient à la boxe. Imaginez-ça dans le quinzième arrondissement de Paris.

    Depuis la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, sa sœur, Assa Traoré, et le comité Vérité et justice pour Adama constituent l’un des groupes les plus puissants et les plus novateurs de la politique actuelle

    L’appel du comité Vérité et justice pour Adama vise ainsi à constituer un moment de vérité qui met en lumière le localisme de classe, de race et de genre de la gauche traditionnelle, qui construit ses actions et ses mots d’ordre à partir d’un ancrage social aussi puissant et excluant que dénié – et qui se dissimule le plus souvent derrière un économisme grossier.

    Nous sommes persuadés que, si nous vivons dans un moment où la gauche est frappée d’une sorte d’impuissance politique et où le mouvement social stagne, si nous perdons autant de batailles, si des mouvements comme Nuit debout ou « la fête à Macron » ont échoué, c’est parce que les cadres à partir desquels les luttes sont déployées se trouvent en déconnexion totale avec les vies réelles. Il y a tant d’impensés dans le mouvement social, tant de personnes et de groupes qui ne se reconnaissent ni dans les appareils qui prétendent parler au nom de la gauche ni dans leurs rhétoriques, leurs slogans et les images qu’ils utilisent.

    Réinterroger le mouvement social en profondeur

    Parler des classes populaires sans parler du racisme, de la police, de l’espace public, mais aussi du genre, de la masculinité, de l’homophobie, c’est ne pas parler des classes populaires, c’est ne pas parler de l’exploitation économique, et donc ne pas construire un mouvement social. C’est construire une abstraction qui n’a aucun rapport avec les souffrances réelles et c’est se condamner à produire un mouvement sans énergie ni ancrage.

    Si le geste du comité Vérité et justice pour Adama est important et peut représenter un moment de basculement, c’est parce qu’il s’agit bien de réinterroger le mouvement social en profondeur. Que voudrait dire élaborer une interrogation générale sur le monde, sur les dominations, les identités et les souffrances, à partir d’Assa et Adama Traoré, de ce qu’ils incarnent, et à partir de ce que, depuis la mort de son frère, Assa Traoré dit ?

    Le cortège de tête, c’est la manifestation qui interroge la manifestation, c’est le mouvement social réflexif, qui essaie de déborder les cadres imposés par les organisations et les Etats

    Nous pensons que c’est l’une des exigences de la gauche aujourd’hui, qui se situe aussi bien en rupture avec la gauche traditionnelle qu’avec certaines fractions du mouvement dit « décolonial ».

    Au fond, un mouvement social fonctionne comme un musée. Ça a l’air ouvert, gratuit, accueillant mais en fait, ça construit des frontières implicites et inconscientes dans l’accès à la légitimité et au droit à l’expression. Ces institutions servent à marquer des démarcations entre ceux qui sont là et ceux qui ne sont pas là, entre ceux qui sont au centre et ceux qui sont à la marge.

    Bouffée de réel

    Le 26 mai sera un moment de confrontation physique et symbolique du mouvement social avec lui-même, avec ses impensés, avec ses dynamiques d’inclusion et d’exclusion. Ce sera le moment où « le mouvement social » devra faire face à ce qu’il exclut, à ce qu’il minorise, à ce qu’il repousse pour se constituer.

    Et c’est la raison pour laquelle le « devenir cortège de tête » du comité Vérité et justice pour Adama constitue une rupture dans le présent et même dans l’histoire politique. Le cortège de tête n’est pas un ensemble de personnes. C’est la manifestation qui interroge la manifestation, c’est le mouvement social réflexif, qui essaie de déborder les cadres imposés par les organisations et les Etats pour produire une lutte plus confrontationnelle.

    Pour toutes ces raisons, nous sommes convaincus que le 26 mai sera une date essentielle pour l’avenir de la contestation. En faisant irruption dans un espace qui leur est dénié, interdit, dont elles sont repoussées et reléguées, les luttes des quartiers populaire vont, grâce au comité La Vérité pour Adama et au cortège de tête, avec nous, prendre leur place, mettre en lumière les structures hiérarchisantes de la politique actuelle et ainsi, peut-être, ouvrir la voie à une transformation radicale du mouvement social et de son langage.

    Gilles Deleuze disait que Mai 68 n’avait pas du tout été un moment utopique comme on le répète trop souvent. C’était au contraire « une bouffée de réel à l’état pur » : l’apparition des gens tels qu’ils sont, dans leur réalité, contre les cadres censurant de l’expression et de l’apparition publiques… C’est de cette bouffée de réel dont la gauche a besoin aujourd’hui et c’est un moment de cette nature qui peut se produire le 26 mai. C’est pourquoi nous appelons le plus grand nombre à venir avec nous, ce jour-là, dans le cortège de tête derrière le comité Vérité et justice pour Adama…

    https://twitter.com/laveritepradama/status/997405121507098624

    #Marée_contre_Macron #Adama #cortège_de_tête #Edouard_Louis #Geoffroy_de_Lagasnerie #quartier

  • Quand la Maire de #BeaumontSurOise porte plainte contre la soeur d’ #AdamaTraore : « une insulte de plus à la mémoire de notre frère » https://twitter.com/laveritepradama/status/799230047429230592 …
    https://twitter.com/fumigenemag/status/799277484382584832

    Quand la Maire de #BeaumontSurOise porte plainte contre la soeur d’ #AdamaTraore :

    « une insulte de plus à la mémoire de notre frère » https://twitter.com/laveritepradama/status/799230047429230592