Non merci, Mme Royal, je ne veux pas de la Légion d’honneur - Acrimed

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  • Non merci, Mme Royal, je ne veux pas de la Légion d’honneur

    https://reporterre.net/Non-merci-Mme-Royal-je-ne-veux-pas-de-la-Legion-d-honneur

    [Je ne peux] accepter une décoration de la part d’un gouvernement qui n’a rien fait, au contraire, pour limiter le pouvoir des oligarques [qui se sont emparés des médias] et les atteintes à la liberté d’informer.

    Chère Madame Royal,

    D’abord, j’ai cru à un plaisanterie : un appel de votre chef de cabinet adjoint me demandant si j’acceptais d’être décoré de la Légion d’honneur. J’ai retenu mon envie de rire. Et puis le courriel est arrivé, confirmant la proposition.

    Je vous remercie de votre attention, mais ai l’honneur de refuser cette distinction. Elle me parait tout à fait incompatible avec l’exercice du métier de journaliste, dont un principe de base est, pour assurer sa liberté, de se tenir à distance des personnes de pouvoir et d’en refuser les avantages ou distinctions qu’elles voudraient lui prodiguer.

    Permettez-moi, d’ailleurs, de vous rappeler l’état déplorable de la liberté de la presse :

    #journalisme #médias #presse

    • http://www.acrimed.org/Non-merci-Mme-Royal-je-ne-veux-pas-de-la-Legion-d
      Nous reprenons, avec l’aimable autorisation du site Reporterre et d’Hervé Kempf, un article publié par ce dernier le lundi 14 novembre. Il y explique les raisons qui l’ont motivé à refuser la Légion d’honneur que Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, souhaitait lui remettre.
      Nous trouvons en effet que les motivations avancées par Hervé Kempf dans sa lettre à Ségolène Royal correspondent largement à la critique des médias que nous entendons pratiquer et soutenir.
      Qui plus est, cette publication est l’occasion de rappeler que d’autres journalistes ou éditorialistes – et ils sont nombreux [1] – n’ont pas eu la même louable attitude, à l’instar de Jacques Julliard lors de la promotion du 14 juillet 2016 (Acrimed).