J’ai vu passer cette discussion, mais je ne suis pas d’accord. Le premier ministre n’est pas « élu » (j’ai bien vu les guillemets…) il est nommé par le président (art. 8 de la constitution). Ainsi, pour prendre les 3 derniers, ni Manuel Valls, ni Jean-Marc Ayrault, ni François Fillon n’ont été « candidats » au poste. Le gouvernement dont « il dirige l’action » est responsable devant le parlement et doit donc y obtenir une majorité, votée par les élus du peuple.
Je parlais spécifiquement de l’#élection_au_second_degré, ce système antidémocratique qui s’applique pour l’élection du président des États-Unis comme pour l’élection de nos sénateurs, où le collège électoral (le pluriel serait plus correct) est composé des parlementaires, conseillers régionaux et généraux (dixit le site du Sénat) et les délégués des conseils municipaux.
Le nombre d’habitants par élu est venu en deuxième lieu, en réaction aux petits biais électoraux liés à la démographie. Et comme j’avais récupéré les données du Sénat entre temps, j’ai continué sur la lancée. Au passage, avant la réforme de 2013, il y avait une contrainte de même nature que celle qui est mentionnée pour le POTUS : il y avait au moins DEUX sénateurs par département. La maintenir a été jugé un peu trop gros : le plus petit des 7 départements n’ayant qu’un sénateur est la Lozère avec 76 707 habitants (pop. lég. 2013).