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  • Sur les traces des colons suisses au Brésil et de leurs esclaves

    Des colons suisses ont été propriétaires d’esclaves à #Bahia au Brésil, un pan sombre de l’histoire de notre pays qui remonte au 19e siècle. Une époque de plus en plus documentée par les historiens, mais qui reste taboue.

    Dans les forêts de Bahia, au Brésil, des vestiges remontant à 150 ans témoignent d’une histoire sombre. « Là-bas, il y avait la ferme », raconte Obeny dos Santos dans l’émission Mise au Point. « Et ici en bas, les #esclaves étaient emprisonnés, torturés. » Cette ferme appartenait à des colons suisses, propriétaires d’esclaves.

    « Regardez comme la structure était bien faite », explique Obeny dos Santos, en montrant des restes de murs mangés par la végétation. « C’est là que les esclaves étaient enfermés. Ils travaillaient pendant la journée et la nuit, on les bouclait là-dedans. » Attachés par des chaînes à un poteau de métal, aucune chance de s’enfuir.

    Les autorités suisses nient

    Les autorités suisses ont toujours nié avoir pris part aux horreurs de l’esclavage. Quelques financiers et commerçants auraient bien participé à cette #exploitation_forcée, mais dans le dos de la Confédération.

    Hans Faessler, un historien engagé, conteste cette vision des choses, documents à l’appui. Aux Archives fédérales de Berne, il présente un écrit exceptionnel : un rapport que le Conseil fédéral a rédigé en 1864 pour le Parlement, et qui concerne les Suisses établis au Brésil qui possèdent des esclaves.

    Premier constat : le Conseil fédéral est bien informé de la situation. Il connaît même le prix d’un esclave, entre 4000 et 6000 francs suisses.

    « Ce rapport est vraiment un document de grande importance pour l’histoire coloniale de la Suisse », souligne Hans Faessler. « Pour la première fois, la question de l’esclavage apparaît au Parlement suisse. Dans le rapport, le Conseil fédéral admet (...) qu’il y a des Suisses, des propriétaires de #plantations, des négociants et aussi (...) des artisans qui possèdent des esclaves. »

    Ce #rapport du Conseil fédéral répond à une motion de #Wilhelm_Joos, un médecin et conseiller national schaffhousois, qui s’est rendu dans les colonies suisses de Bahia. « Apparemment, Wilhelm Joos était choqué par la réalité de l’esclavage en #Amérique_latine, au Brésil, et la première motion qu’il a déposée au Conseil national demandait des mesures pénales contre des Suisses qui possédaient des esclaves au Brésil », détaille l’historien.

    Des traces encore vives au Brésil

    Le petit village d’#Helvetia, au sud de Bahia, garde aussi des #traces de cette époque. Son nom rappelle la présence de colons vaudois, neuchâtelois ou bernois durant tout le 19e siècle. Ici, on produisait de manière intensive du #café et du #cacao, une production impossible sans esclaves, beaucoup d’esclaves.

    « Il y en avait environ 2000, ils étaient largement majoritaires. C’est pourquoi aujourd’hui à Helvetia, 95% de la population est noire », raconte Maria Aparecida Dos Santos, une habitante d’Helvetia. Ses arrière-arrière-grands-parents ont été déportés d’Angola, avant d’être vendus aux colons suisses, envoyés dans les plantations et traités comme du bétail.

    « Les esclaves vivaient tous ensemble, entassés dans une grande écurie commune », décrit-elle. « Ils n’avaient pas d’intimité, pas de liberté, pas de dignité. Les colons violaient les femmes noires. »

    Et de souligner encore une autre pratique des colons : « Ces femmes noires étaient aussi considérées comme des reproductrices, donc les colons réunissaient des hommes forts et des femmes fortes pour fabriquer des enfants forts destinés spécifiquement à travailler dans les plantations ».

    Pour elle, cette histoire est « tellement triste que les gens essayent de l’oublier ». Même si depuis des années, des livres d’histoire racontent ces faits, « pour les gens, ces histoires ont représenté tant de #souffrance qu’ils ont essayé de les effacer de leur #mémoire, et donc de l’effacer de l’histoire ».

    Selon les autorités suisses de l’époque, « aucun crime » à dénoncer

    Les propriétaires suisses d’esclaves n’ont jamais été inquiétés par les autorités helvétiques. Pire, le Conseil fédéral de l’époque prend la défense des colons.

    « Le Conseil fédéral dit que l’esclavage pour ces Suisses est avantageux, et qu’il est normal », montre l’historien Hans Faessler dans le rapport. « Et il est impossible de priver ces ’pauvres’ Suisses de leur propriété qu’ils ont acquise légalement. »

    Selon le Conseil fédéral de 1864, ce n’est pas l’esclavage qui est injuste et contre la moralité, puisqu’il n’implique aucun #crime. Au contraire, aux yeux du gouvernement de l’époque, c’est « pénaliser les Suisses qui possèdent des esclaves qui serait injuste, contre la #moralité et constituerait un acte de violence ».

    « Le Conseil fédéral devient le dernier gouvernement de l’Occident qui banalise, qui justifie et qui excuse le crime de l’esclavage », insiste Hans Faessler. A cette date, la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont déjà aboli l’esclavage. Les Etats-Unis mettront eux un terme à cette pratique en décembre 1865.

    « Les esclaves travaillaient du lever au coucher du soleil »

    A quelques kilomètres d’#Ilheus, se trouve la #Fazenda_Vitoria, « Ferme de la victoire », l’une des plus grandes exploitations de la région. Près de 200 esclaves y cultivaient la #canne_à_sucre. Aujourd’hui la ferme est à l’abandon et son accès est interdit.

    Depuis plus de 40 ans, Roberto Carlos Rodriguez documente l’histoire de cette exploitation, où ses aïeux ont travaillé comme esclaves, et celle de ses propriétaires suisses.

    « #Fernando_von_Steiger était le deuxième plus grand propriétaire d’Africains réduits en esclavage dans le sud de Bahia », raconte Roberto Carlos Rodriguez. « Ici, les esclaves travaillaient du lever au coucher du soleil. Ils se réveillaient à cinq heures du matin, devaient donner le salut au patron. Ensuite, ils commençaient le travail. C’était un travail difficile et, comme dans d’autres fermes, l’esclave vivait très peu de temps. Au Brésil, l’espérance de vie d’un esclave était de sept ans. »

    Quand on évoque avec Roberto Carlos Rodriguez l’implication des autorités suisses dans l’esclavage, la colère se fait froide.

    « Cette ferme a été exploitée au plus fort de l’esclavage par deux Suisses. #Gabriel_Mai et Fernando von Steiger ont été financés par des maisons de commerces suisses », souligne-t-il. « De ce point de vue, il est de notoriété publique que le gouvernement suisse a investi dans l’esclavage par l’intermédiaire de ces #maisons_de_commerce. Dire que la Suisse n’a pas contribué à l’esclavage, c’est comme dire que le soleil ne s’est pas levé ce matin. »

    Quelle réaction aujourd’hui ?

    La conseillère nationale socialiste bâloise Samira Marti a déposé en 2022 une interpellation qui demande au Conseil fédéral de se positionner sur le rapport de 1864. C’est la 8e interpellation en une vingtaine d’années. A chaque fois, la réponse du Conseil fédéral est la même : « Les autorités fédérales d’alors ont agi conformément aux normes des années 1860 ».

    « C’est un peu scandaleux que le Conseil fédéral dise toujours que c’était seulement l’esprit du temps. Et que ce n’était pas l’Etat qui s’engageait dans l’esclavage », réagit l’élue bâloise. « Ce n’était vraiment pas normal. (...) Et la Suisse a quand même continué à accepter l’esclavage », souligne Samira Marti.

    L’élue socialiste réclame de la clarté de la part du gouvernement sur cette vision de l’histoire. « C’est important qu’aujourd’hui, le Conseil fédéral soit assez clair (...). Aussi pour aujourd’hui, aussi pour le futur, sur les discussions sur le racisme, sur l’inégalité globalement. » Et d’appeler même le gouvernement à corriger cette vision de l’histoire.

    Peur d’éventuelles demandes de réparation, embarras face aux compromissions passées, les autorités fédérales s’accrochent pour l’instant à leur version de l’histoire. Elles ont refusé toutes les demandes d’interview de Mise au Point.

    Dans l’autre Helvetia, même si l’exercice de la mémoire est aussi douloureux, Maria Aparecida Dos Santos espère trouver dans le passé des réponses à son présent et à celui de sa communauté. « J’ai envie aujourd’hui de faire des recherches parce que je sais qu’il existe des historiens à Salvador de Bahia qui travaillent sur le sujet. Il y a des livres qui racontent ce qui s’est passé à cette époque. Je me suis rendu compte que je ne connaissais pas ma propre histoire, et ça, ça suscite en moi un vide, une sensation intérieure forte… très forte. »

    https://www.rts.ch/info/suisse/14644060-sur-les-traces-des-colons-suisses-au-bresil-et-de-leurs-esclaves.html

    #Brésil #Suisse #histoire #histoire_coloniale #colonialisme #colonisation #Suisse_coloniale #esclavage #torture #tabou

    –—

    ajouté à la métaliste sur la #Suisse_coloniale :
    https://seenthis.net/messages/868109

    ping @cede

  • Ah ben finalement on n’aura ni capteurs ni filtres dans nos écoles, parce la qualité de l’air c’est « rendu sans objet par la fin de la crise sanitaire ».

    Rapport relatif au décret n° 2023-1158 du 9 décembre 2023 portant annulation de crédits
    https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048543280

    8. Une annulation de crédits hors titre 2 d’un montant de 20 907 063,00 € en AE et CP du programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale » de la mission « Enseignement scolaire », destiné au remboursement à Santé publique France (SPF) de crédits rendus sans objet par la fin de la crise sanitaire, initialement à destination d’achat de masques, matériels et capteurs CO2 pour les établissements scolaires et les personnels de l’éducation nationale ;

    Après, Macron pourra toujours dire qu’il n’avait pas totalement menti : ils avaient bien crédité 20 millions d’euros. Juste ils les ont pas dépensés.

  • COVID-19 et dysrégulation immunitaire : Résumé et ressources | Andrew Ewing
    https://cabrioles.substack.com/p/covid-19-et-dysregulation-immunitaire

    L’infection par le COVID-19 a plusieurs effets très préoccupants sur le système immunitaire qui pourraient facilement conduire à favoriser d’autres agents pathogènes et à aggraver les conséquences des réinfections par le COVID-19. Ce dysfonctionnement ou vieillissement du système immunitaire est au moins l’un des scénarios les plus probables expliquant les récentes vagues de maladies comme le VRS, la grippe, le streptocoque A et d’autres infections.

    Andrew Ewing est professeur de chimie et de biologie moléculaire à l’université de Göteborg, spécialisé dans la compréhension des bases de la communication entre les cellules du cerveau, et membre élu de l’Académie suédoise des sciences. Il est actif au sein du forum Vetenskaps en Suède, a cosigné/écrit des articles dans des périodiques suédois, norvégiens, français et américains, dont TIME, a fait partie de l’équipe qui a rédigé l’article du consensus Delphi sur le COVID-19 dans Nature, ainsi qu’un article dans Humanities and Social Sciences Communications.

    #Covid #système_immunitaire (effondrement du) #immunodéficience

    • La dysrégulation immunitaire est considérée par beaucoup comme une manifestation du COVID Long, mais elle se produit chez les patient·es après un COVID-19 sévère, modéré et léger. Le COVID Long est généralement défini par des symptômes, cependant, la dysrégulation immunitaire est souvent difficile à diagnostiquer en tant que symptôme. Bien que sa prévalence ne soit pas encore connue, l’association de la dysrégulation immunitaire avec le COVID Long indique qu’elle est au moins de l’ordre de 10% et qu’elle pourrait être considérablement plus importante.

      La prévalence des infections aiguës par le COVID-19 a été incroyablement élevée, ce qui a eu des conséquences considérables pour l’humanité. Les réinfections sont de plus en plus fréquentes, endommageant le système immunitaire et l’affaiblissant avant que les infections suivantes ne se produisent. Pendant cette période, et avec la possibilité d’une persistance virale démontrée par de nombreuses études, le système immunitaire n’est pas aussi fort et est plus sensible à d’autres agents pathogènes.

      Le SARS-CoV-2 provoque un dysfonctionnement immunitaire par le biais de plusieurs mécanismes directs et indirects, notamment la destruction d’importantes catégories de cellules immunitaires innées et adaptatives. Le taux de renouvellement des cellules sanguines d’un individu est un facteur qui détermine le caractère transitoire ou grave des dommages.

    • Vous croyez qu’il faudrait les prévenir, les infectiologues en carton pâte, que ce n’est pas le masque qui crée la « dette immunitaire » mais #SARS-CoV2 lui même ?

      L’infection par le COVID-19 a plusieurs effets très préoccupants sur le système immunitaire qui pourraient facilement conduire à favoriser d’autres agents pathogènes et à aggraver les conséquences des réinfections par le COVID-19. Ce dysfonctionnement ou vieillissement du système immunitaire est au moins l’un des scénarios les plus probables expliquant les récentes vagues de maladies comme le VRS, la grippe, le streptocoque A et d’autres infections. En revanche, la dette immunitaire n’est pas considérée comme une explication viable, car l’augmentation de ces maladies se poursuit dans les pays qui ont déjà connu des flambées la saison dernière et voient l’immunité diminuer pour bon nombre de ces maladies. Une autre préoccupation sérieuse à ce stade est que les infections répétées par le COVID-19 pourraient conduire à l’épuisement des cellules T CD8+ cytotoxiques, ce qui pourrait avoir des effets en aval sur d’autres maladies comme les cancers, car les cellules T jouent un rôle essentiel dans la limitation de la prolifération tumorale et il a été démontré qu’elles peuvent se différencier et devenir dysfonctionnelles.

    • Il a été démontré que chaque réinfection augmentait le risque cumulé de décès, d’hospitalisation et de séquelles dans de multiples systèmes d’organes, tant dans la phase aiguë que dans la phase post-aiguë. Cela montre que le système immunitaire n’est pas suffisamment protecteur pour limiter les dommages causés par de nouvelles infections par le COVID-19 ou d’autres infections, même après vaccination. Il s’agit d’un problème grave si nous sommes continuellement réinfecté·es avant que le système immunitaire ne se rétablisse à chaque fois.

      Donc, mis à part que le vaccin protège contre les formes graves et peut éventuellement faire baisser la charge virale, j’en suis à me demander si une nouvelle dose est bien pertinente. Le masque reste la meilleure protection contre les réinfections, non ?

    • Comme la plupart des gens sont totalement dés-incités de se re-vacciner, on va bientôt avoir la réponse : de + en + de gens sont à poil devant les variants.

      Le vaccin ne protège pas contre les réinfections de manière absolue, mais ça doit bien atténuer les chances quand même, surtout au début.
      Et vu la saleté en face, même 25% de protection, je prendrais (mais on ne sait pas).

      En fait, comme je le rabâche depuis 3 ans, faute de politique de santé publique, rien n’est réellement efficace dans une propagation yolo en population générale.

      Donc, la meilleure stratégie reste ceinture et bretelle pour limiter les risques de se retrouver le cul à l’air.

      Autrement dit : vaccin à jour + FFP2 + distanciation sociale au maximum possible selon les configurations perso × pro.

      On va me dire : « c’est pas tenable à long terme, surtout sans perspective d’amélioration ».

      Je te réponds : « ce qui m’a l’air pas du tout tenable, c’est d’avoir gagné un #Covid_Long à la loterie de portnawak généralisé et de se coltiner peut-être bien à vie des handicaps, dégradations et limitations diverses et variées de ta santé, sans l’ombre d’une solution thérapeutique. La seule bonne nouvelle étant que le probable raccourcissement de ton espérance de vie devrait te délivrer plus vite que prévu et te faire rater la fin du monde climatique. »

      Surtout que maintenant que les malades comme prévu commencent à peser dur sur les systèmes de santé, on est en train de finir le bazardement du bousin.

      D’où la nouvelle politique suisse de dire que les gens vont s’immuniser en tombant malades.
      https://www.rts.ch/info/suisse/14523106-lactuelle-vague-de-covid-en-suisse-favorisera-une-immunite-collective-r

    • Je rêve ou tu es en train de demander des avis médicaux sur internet ? :-)

      Pour ma part je conseille #ceinture_et_bretelles ; pas entendu qui que ce soit de sérieux dire le contraire.

      EDIT : tout comme monolecte !

    • L’actuelle vague de Covid en Suisse favorisera une immunité collective renforcée
      💩

      Les cas de Covid-19 sont à nouveau en hausse. Du point de vue de la défense immunitaire collective, selon le président de la Commission fédérale pour les vaccinations Christophe Berger, la vague actuelle est, dans une certaine mesure, bienvenue.

      La recrudescence actuelle est sous contrôle, précise Christophe Berger dans la NZZ am Sonntag ce dimanche. S’il déplore les cas de maladies, il souligne que cette vague fait en quelque sorte partie du concept de la politique d’immunisation actuelle. Le but de celui-ci est d’éviter les cas lourds et mortels en lien avec le coronavirus.

      Cet hiver, la vaccination est donc recommandée uniquement pour les personnes à risques d’infection sévère, c’est-à-dire les personnes âgées de 65 ans ou plus, ou souffrant de certaines maladies chroniques.
      Nouvelle stratégie face au Covid-19

      Pour le reste de la population, aucune vaccination n’est recommandée. Elle n’offre qu’une protection faible et de courte durée contre les formes bénignes, explique l’Office fédéral de la santé publique sur son site internet.

      Selon les experts, cités par la presse alémanique, en raison de contaminations ou de vaccinations antérieures, près de 98 % de la population possède déjà des anticorps.

      Selon Christophe Berger, il est important que cette immunité de base persiste, non plus grâce à la vaccination mais à une contamination.

    • Je rêve ou tu es en train de demander des avis médicaux sur internet ? :-)

      Bah oui, carrément @fil. J’ai des doutes sur l’innocuité de ces vaccins à ARN messager. Je m’en rapporte à mon expérience personnelle (qui ne vaut pas grand chose mais c’est du vécu) ; à chaque injection, je suis quand même bien cogné. A quoi cela est-il dû, je ne sais pas et je n’ai pas non plus vraiment cherché.
      Donc oui, l’attitude la plus « safe » est ceinture et bretelle. Question interaction sociale, pas trop de soucis avec ça vu que nous nous « ensauvageons » un peu plus chaque jour ...

      Ceci dit @monolecte, si même la Suisse baisse la garde et adopte la raclette attitude, oui, il y a de quoi flipper parce que, en principe, iels sont plutôt de nature méfiante voire un tantinet parano les citoyen·nes de la Confédération ...
      [edit] : après, les grands chefs ne représentent qu’une faible proportion de la population et les laquais médiatiques qui les relaient n’ont pour seule préoccupation que d’aller à la gamelle.

    • Donc, un machin prévu pour obtenir une bonne réponse immunitaire donne une bonne réponse immunitaire… 🤷‍♀️

      Perso, j’ai + flippé quand un des vaccins a donné que dalle comme réponse. Vu les zinzins qui trainent jusque dans les officines, j’ai passé 6 mois (non, quand même pas !) à me demander si je n’étais pas tombée sur une antivaxxx qui m’avait filé du liquide phy en ricanant.

      Oui, en santé publique (si on peut encore appeler ça comme ça), ce sont les assurantiels qui ont pris le pouvoir. Autrement dit : à combien tu estimes ta précieuse santé et combien t’es prêt à raquer ?

      Les gueux, ils vont profiter des bienfaits des méthodes « naturelles », comme au bon vieux temps de l’espérance de vie à 35 ans.

  • Les glaciers suisses ont autant fondu ces deux dernières années qu’entre 1960 et 1990
    https://www.ouest-france.fr/europe/suisse/les-glaciers-suisses-ont-autant-fondu-ces-deux-dernieres-annees-quentre

    Les conséquences du réchauffement climatique continuent de se manifester. Sur les deux dernières années, les glaciers suisses ont perdu 10 % de leur volume, 6 % en 2023 et 4 % l’année dernière. C’est autant qu’entre 1960 et 1990, révèle une étude publiée jeudi 28 septembre 2023 et consultée par l’Agence France-Presse.

  • Le Soleil se réveille
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-sciences-du-week-end/le-soleil-se-reveille_6052208.html

    Le billet sciences du weekend avec Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine scientifique Epsiloon s’intéresse aux spécialistes du Soleil qui sonnent l’alerte  : notre étoile est très active en ce moment.

    franceinfo : L’activité du Soleil est plus intense que prévu ?

    Mathilde Fontez : Oui, et ça commence à se voir sur Terre  : en mars dernier, une tempête solaire a provoqué des aurores boréales dans 30 états américains. Fin février, on avait même pu voir une aurore au Mont-Saint-Michel. Normalement, elles ne se forment seulement qu’aux hautes latitudes. Le fait qu’on puisse en observer jusqu’en Normandie, ça indique des tempêtes solaires très intenses.

    Et il y a aussi les taches à la surface du Soleil, que surveillent les chercheurs, parce qu’elles traduisent l’activité de l’étoile. Elles vont dans le même sens  : il y en avait 159 en juillet, 115 en août, c’est beaucoup, c’est un niveau jamais vu depuis 20 ans. Donc oui, le soleil se réveille. On semble être en train de s’acheminer vers un maximum d’activité, d’ici un an. Voire d’ici la fin de l’année 2023, selon certains chercheurs.

    Un maximum solaire, ça veut dire plus de tempêtes solaires  ?

    Plus d’éruptions solaires oui  : le plasma à la surface du soleil s’agite et propulse des jets de matière et de radiations dans l’espace, qui arrivent parfois jusqu’à la Terre. Ce phénomène est normal  : on sait depuis longtemps que le Soleil suit un cycle d’à peu près 11 ans, où il passe d’un minimum à un maximum d’activité.

    Le premier cycle répertorié, a eu lieu entre 1755 et 1766. Là, nous sommes dans le cycle 25, qui a commencé en 2019. Sauf que les chercheurs s’attendaient à ce que le pic soit atteint en 2025, ça va plus vite que prévu. Ce cycle semble aussi très intense, en particulier par rapport au précédent, qui avait été très doux.

    Qu’est-ce qui se passe  ?

    On ne sait pas. Je vous rassure, personne ne soupçonne que le Soleil se détraque. Ce qu’on voit surtout, c’est que les spécialistes ont encore du mal à prédire l’intensité, le rythme de l’activité du Soleil. On ne comprend pas assez finement la physique de l’étoile, pour faire des prédictions fiables. Même avec les modèles les plus pointus qui cumulent toutes les données un peu comme le font les modèles climatiques, ça ne marche pas.

    Ce maximum qui arrive, va donc être particulièrement scruté par les chercheurs, pour essayer d’améliorer les modèles. En croisant les doigts pour que les plus fortes éruptions ne partent pas vers la Terre. Parce que c’est ça l’enjeu  : ces bouffées de particules peuvent ioniser la haute atmosphère terrestre, et créer des pannes de radio et de satellites à grande échelle. D’où l’importance de les prévoir.

  • Un reportage de la RTS sur le Covid a violé le principe de neutralité, selon le Tribunal fédéral ther avec l’ats - RTS

    Un reportage de l’émission « Mise au Point » de la RTS avant la votation sur la loi Covid fin 2021 a violé le principe de pluralité des opinions, selon le Tribunal fédéral (TF). En donnant la parole principalement aux partisans des mesures, le sujet a donné une impression unilatérale des responsables de la dégradation de l’ambiance politique, estime le TF.

    Ce reproche avait déjà été formulé en juin 2022 par l’Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio-télévision (AIEP), qui avait admis une plainte populaire contre le média de service public. La SSR avait porté l’affaire au TF. Ce dernier confirme l’analyse de l’AIEP et rejette le recours de la SSR, a-t-il indiqué mercredi dans un communiqué.

    Le reportage, intitulé « La haine avant la votation sur la loi Covid », avait été diffusé deux semaines avant le scrutin du 28 novembre 2021. Il portait notamment sur les messages de haine à l’encontre de politiciens dans le cadre des mesures pour lutter contre la pandémie.

    Important pour la formation de l’opinion
    Lors d’une audience publique mercredi, le TF a rappelé que le principe de pluralité des opinions inscrit dans la loi fédérale sur la radio et la télévision (LRTV) est particulièrement important dans le contexte d’une votation. Il doit empêcher que la formation de l’opinion des votants soit influencée unilatéralement et que le résultat des votations soit ainsi faussé. Le TF y voit un « principe central du fonctionnement de la démocratie directe ».

    Le reportage ne donne guère la parole aux opposants à la loi Covid et donne par trop l’impression que ces derniers sont « majoritairement rustres et violents », écrit le TF. « Il ne relève pas suffisamment le fait que les opposants à la loi Covid ne se réduisent en aucun cas à des théoriciens du complot et à des personnes enclines à la violence », ajoute la cour.

    #covid #covid-19 #coronavirus #pandémie #propagande #opinion #bobards #médias #gafam #santé #santé_public #économie

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/14326977-un-reportage-de-la-rts-sur-le-covid-a-viole-le-principe-de-neutralite-s

  • Mille situations d’#abus_sexuels documentées dans l’#Eglise_catholique en Suisse

    L’Université de Zurich a documenté 1002 situations d’abus sexuels dans l’Eglise catholique en Suisse depuis le milieu du XXe siècle, dans une étude inédite qui a eu accès pour la première fois à la quasi totalité des archives. Il ne s’agirait que de la pointe de l’iceberg, la plupart des cas n’ayant pas été signalés et des documents ayant été détruits.

    L’étude présentée mardi par le département d’histoire de l’Université de Zurich constitue la première étape des recherches mandatées par trois organes catholiques dont la Conférence des évêques suisses. Jamais une équipe indépendante n’avait encore recherché sur ce sujet. Ce projet pilote a impliqué tous les diocèses du pays, les structures de droit public ecclésiastique et les communautés religieuses.

    Historiennes et historiens ont obtenu presque toujours les accès nécessaires aux archives, indique l’Université de Zurich. Des dizaines de milliers de pages de documents secrets, constitués par les responsables de l’Église catholique depuis le milieu du XXe siècle, ont pu être consultées. L’équipe a aussi mené de nombreux entretiens, notamment avec des personnes concernées.

    Les victimes : des mineurs, garçons en tête

    Il en ressort que 1002 situations d’abus sexuels ont été identifiées jusqu’à présent dans toute la Suisse sur l’ensemble de la période étudiée. On déplore au moins 921 victimes dont 74% de mineurs, 14% d’adultes et 12% de personnes à l’âge non établi. Au total, 510 personnes – presque uniquement des hommes – ont commis ces abus. 56% des victimes sont de sexe masculin, 39% de sexe féminin. On ignore le sexe de la victime pour les cas restants.

    La grande majorité des abus ont été commis dans le cadre de la pastorale. Tel était le cas surtout en situation de confession ou de consultation, de service de servants et servantes de messe, d’enseignement religieux ou encore d’activités avec des groupes d’enfants ou d’ados.

    Le deuxième domaine touché par les abus sexuels est celui de la formation et de l’aide sociale. Ainsi, environ 30% des cas se sont déroulés dans des foyers, des écoles et des internats catholiques ou établissements similaires.

    Les ordres religieux et les communautés nouvelles constituent le troisième domaine avec moins de 2% des cas documentés. La recherche de sources y a été particulièrement difficile, soulignent l’équipe historique.

    Des documents détruits dans deux diocèses

    De manière générale, historiennes et historiens ont trouvé des preuves d’un large éventail de situations d’abus sexuels, du franchissement problématique des limites aux abus systématiques les plus graves et ayant duré des années. Pourtant, ces situations « ne représentent sans doute que la pointe de l’iceberg », selon les professeures Monika Dommann et Marietta Meier, qui ont dirigé l’étude.

    En effet, de nombreuses archives susceptibles de documenter d’autres situations d’abus sexuels n’ont pas encore été étudiées. Tel est le cas des archives des communautés religieuses, des documents des instances diocésaines et des archives des écoles, internats et foyers catholiques, ainsi que des archives étatiques.

    De plus, les historiens ont pu prouver la destruction de documents dans deux diocèses. En outre, tous les signalements d’abus n’ont pas été documentés par écrit et archivés systématiquement. Seule une petite partie des cas a donc été signalée, supposent chercheuses et chercheurs.
    Un grand nombre de cas dissimulés

    Si les abus sexuels sur des mineurs constituent depuis longtemps un délit grave dans le droit canonique, ce dernier n’a pourtant guère été appliqué en la matière durant une longue partie de la période étudiée par l’Université de Zurich. Un grand nombre de cas ont même été dissimulés, couverts ou minimisés. En règle générale, les sanctions étaient inexistantes ou légères.

    L’Église catholique transférait systématiquement les clercs accusés et condamnés à l’interne, parfois même à l’étranger, dans le but d’éviter des poursuites pénales séculières et d’assurer aux clercs une réaffectation. Ils privilégiaient ainsi les intérêts de l’Eglise et de leurs représentants par rapport à la protection des paroissiennes et paroissiens, constatent l’équipe de recherche.

    Cette pratique n’a changé qu’au début du XXIe siècle, alors que la gestion des abus dans l’Eglise catholique suscitait de plus en plus de scandales. La Conférence des évêques suisses a publié alors des directives claires et a fondé des commissions d’experts, dont la façon de travailler et le degré de professionnalisation sont toutefois variables, selon les historiennes et les historiens.
    De nouvelles accusations

    Dans la dernière édition du SonntagsBlick toutefois, l’évêque de Fribourg Charles Morerod et l’évêque de Sion Jean-Marie Lovey sont accusés de dissimulation. Présent lui aussi face aux médias, l’évêque de Coire Joseph Bonnemain, chargé de l’enquête interne, s’est dit « certain » que des plaintes ont été déposées à ce sujet.

    L’Eglise catholique aurait dû commencer à laisser les historiens travailler indépendamment sur ses archives il y a vingt ans, déplore Monika Dommann. L’Université de Zurich va poursuivre et élargir son travail de 2024 à fin 2026, en accord avec les mandataires pour établir l’ampleur réelle des abus, la responsabilité de l’Etat dans le placement de mineurs et les liens entre les spécificités catholiques et les abus.

    https://www.rts.ch/info/suisse/14306183-mille-situations-dabus-sexuels-documentees-dans-leglise-catholique-en-s
    #Eglise #Suisse #histoire #rapport #archives #dissimulation #violences_sexuelles

    • Projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans le contexte de l’Église catholique romaine en Suisse depuis le milieu du 20ème siècle

      But du projet

      Le projet pilote d’une année pose les bases pour des futurs projets de recherche sur l’histoire des violences sexuelles commises en Suisse par des membres du clergé catholique, des employés de l’Église et les religieux depuis le milieu du 20ème siècle. L’accent est mis sur les structures qui ont permis les abus sexuels de mineurs et d’adultes et qui ont rendu difficiles leur mise à jour et leur sanction. Toutes les régions linguistiques sont prises en compte.

      Le projet à orientation historique, mené par Monika Dommann et Marietta Meier, poursuit deux buts. Premièrement, il convient de clarifier quelles sources existent et sont accessibles. Pour atteindre ce but, des organisations de victimes et de témoins seront contactées. Deuxièmement, des questions et des méthodes possibles pour des projets de recherche ultérieurs seront proposées.

      Lorsque le projet pilote sera terminé, les résultats seront consignés dans un rapport. Ce rapport précisera dans quelle mesure les institutions de l’Église catholique auront soutenu l’équipe de recherche dans la collecte d’informations et l’accès aux archives, aux dossiers et aux témoins.

      D’autres projets de recherche sur l’histoire des abus sexuels dans le contexte ecclésial en Suisse pourront s’appuyer sur les résultats du projet pilote. C’est dans ce cadre que se tiennent l’étude empirique complète, éventuellement interdisciplinaire, des questions de recherche ainsi que la présentation, l’analyse et l’interprétation approfondie des structures, des événements et des expériences à reconstituer.

      https://www.abuscontexteecclesial.ch

      Pour télécharger le rapport :

      Lors d’une conférence de presse à Zurich (https://www.youtube.com/watch?v=AUy3aBeS3tA

      ), les responsables de projet et les représentants de l’Église catholique romaine ont présenté le rapport final du projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans le cadre de l’Église catholique romaine en Suisse depuis le milieu du 20ème siècle. Le rapport peut être téléchargé ici : https://zenodo.org/record/8315774

      https://www.abuscontexteecclesial.ch/rapport-final

  • Faux abonnés, faux commentaires ou faux « j’aime » : comment tricher sur Instagram ? François Ruchti, Camille Lanci, Valentin Tombez - RTS - Mise au point
    Le business des influenceurs et influenceuses

    Acheter des abonnés ou des « j’aime » pour paraître plus populaire sur les réseaux sociaux : des sites internet proposent ce type de services pour une poignée de francs suisses. Parmi la clientèle, des personnes actives dans le monde de l’influence, de la politique ou du sport, comme le révèle une enquête de Mise au Point.

    En quelques clics, l’équipe de Mise au Point est virtuellement devenue, avec son profil « Emmalicieuse », l’un des comptes Instagram les plus prometteurs de Suisse romande. Pourtant, sur le profil de cette dernière, rien n’est vrai. Tout est acheté sur des sites internet qui proposent des centaines d’abonnés et des « j’aime » pour quelques euros.

    Pour paraître plus populaire et gonfler son audience, Emmalicieuse a ainsi pu compter sur l’achat de plus de 13’000 abonnés, de milliers de « j’aime » et de milliers de vues pour ses vidéos. Avec un budget total de 300 francs suisses , il a également été possible de lui payer des dizaines de commentaires comme « trop belle la photo » ou encore « j’adore ton look ». Son profil a depuis été effacé.

    Durant l’expérience qui a duré quelques semaines, le compte Emmalicieuse n’a jamais été bloqué par Instagram. Le réseau social prétend pourtant lutter activement contre les abonnés achetés et autres techniques pour gonfler sa notoriété.

    https://scontent-cdg4-3.cdninstagram.com/v/t51.2885-19/331936339_966551758087518_1492022311809588947_n.jpg
    Capture d’écran du profil d’Emmalicieuse [Instagram]

    Sous-traitants basés en Asie
    Parmi les fournisseurs d’abonnés achetés, Marc (Nom connu de la rédaction) , le patron d’une entreprise française spécialisée dans le domaine, a accepté de répondre aux questions de Mise au Point sous couvert d’anonymat.

    "Il y a différents types de qualité d’abonnés, avec plus ou moins de photos et d’éléments pour les rendre plus authentiques. Une fois qu’un client nous fait une commande, nous utilisons des stocks de profils pour générer des « j’aime » ou des commentaires. Généralement, ce ne sont pas de vraies personnes qui cliquent, tout est fabriqué par des réseaux d’ordinateurs et des sous-traitants basés en Asie. Il y a également la possibilité d’obtenir des vrais profils, des vrais abonnés. Ceci est possible grâce à des concours où il est obligatoire de s’abonner à nos clients. Ce service coûte plus cher", révèle-t-il.

    Ces gens veulent crédibiliser leur présence sur les réseaux. Avoir 100 ou 50’000 abonnés, cela fait la différence
    Marc*, le patron d’une entreprise française spécialisée dans le domaine

    Le jeune homme ne souhaite pas donner le nom de ses clients. « Parmi eux, il y a des gens qui souhaitent briller sur les réseaux, qui souhaitent impressionner leurs amis. Ce sont des ’Monsieur et Madame tout le monde’ », explique-t-il au micro de l’émission de la RTS. Avant d’ajouter qu’il y a aussi des politiciens, des influenceurs et de grosses entreprises qui font appel aux services de son entreprise. « Ces gens veulent crédibiliser leur présence sur les réseaux. Avoir 100 ou 50’000 abonnés, cela fait la différence », souligne-t-il.

    Son entreprise est également sollicitée pour se servir de l’algorithme de YouTube. Ces plateformes mettent en avant, comme il l’explique, les vidéos qui ont du succès. Et le succès amène le succès : « Notre service permet de créer de la visibilité. J’ai un client qui achète des dizaines de milliers de vues dès qu’il publie une vidéo. À chaque fois, cela lui permet de mettre en avant sa vidéo. Des vraies personnes finissent par aller voir sa vidéo. Et il fait ainsi facilement un million de vues », poursuit-il.

    Avec Emmalicieuse, la fausse influenceuse de Mise au Point, les abonnés ont été achetés via le site de Marc, mais également sur le site de ses concurrents. Ceci a permis d’identifier précisément un échantillon de 200 profils payants sur Instagram. L’équipe data de la RTS a analysé ces 200 comptes. Ces profils payants sont abonnés à Emmalicieuse, mais également à toute une série de gens bien réels.

    Des sportifs, artistes et politiciens _
    nicocapone.comedy [Instagram]De petites célébrités locales, des entrepreneurs, mais aussi quelques sportifs et artistes ont les mêmes abonnés qu’Emmalicieuse. Sur les 200 profils payants analysés, une cinquantaine suit par exemple le joueur de football Olivier Boumal. On trouve également une politicienne turque, Elvan Işık Gezmiş, membre du Parlement.

    En Suisse, c’est chez des influenceurs vaudois, nicocapone.comedy, qu’on retrouve une partie de notre échantillon de profils payants. Le couple vaudois, connu sur internet, fait régulièrement des apparitions à la télévision. Il affiche officiellement plus de 10 millions d’abonnés sur Instagram.

    Contactées, aucune de ces personnes n’a répondu à nos questions. Attention toutefois : les profils payants analysés se sont peut-être abonnés exceptionnellement gratuitement à ces différentes personnes.

    Sortir du lot *
    Mais pourquoi cette course aux « j’aime », aux abonnés ou aux commentaires ? Certains influenceurs interrogés ont avoué sous couvert d’anonymat utiliser ces artifices afin de sortir du lot et devenir attractifs pour les marques. En Suisse, une personne influenceuse peut déjà gagner plusieurs milliers de francs par mois avec 20 à 30’000 abonnés.

    Avec l’avènement des réseaux sociaux, des agences d’influence ont vu le jour. Ces agences mettent en relation les marques avec des influenceurs. Ils utilisent des outils afin de vérifier l’authenticité des influenceurs, mais la supercherie est parfois très dure à détecter. Hors caméra, des agences d’influenceurs avouent à demi-mot connaître l’ampleur du faux. Cette supercherie ne semble toutefois pas leur poser des problèmes.

    « Si 50% des abonnés d’un instagrammer sont achetés, ce n’est pas si grave. Certains ont plus d’un million de followers... Alors 50% de faux, ça reste 500’000 personnes qui peuvent être touchées, impactées par cette personne. Ca reste très intéressant de faire de la publicité avec ces influenceurs », indique l’une d’entre elles.

    Dans ce monde du faux, entre la course à la notoriété, aux partenariats, aux « j’aime » et aux commentaires, il est difficile de savoir qui joue le jeu sans tricher. Les consommatrices et consommateurs lambda sont donc laissés à eux-mêmes dans la jungle d’Instagram.

    #influenceurs #influenceuses #publicité #sport #politique #notoriété #réseaux_sociaux #blogs #notoriété #profils #abonnements #partenariats #fraude #internet #algorithmes #supercherie

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/14241142-faux-abonnes-faux-commentaires-ou-faux-jaime-comment-tricher-sur-instag

  • Le débat politique s’empare des prévisions météorologiques aussi en Suisse Etienne Kocher - Miroslav Mares - RTS

    Trop alarmantes, erronées ou encore orientées politiquement : les prévisions météorologiques sont souvent critiquées cet été. La télévision alémanique SRF est même accusée de truquer les températures pour créer la panique.

    Dans plusieurs pays, les météorologues sont pris à partie, accusés de se tromper dans leurs prévisions, mais aussi de manipuler les bulletins pour les rendre plus alarmants.


    Normal de colorer le pays en rouge orangé

    Une situation vécue au mois de mai par l’agence météorologique nationale d’Espagne, lorsqu’elle a annoncé des températures anormalement élevées. La vague de chaleur s’est avérée correcte, mais les prévisions et les analyses ont généré un flot d’insultes et de menaces.

    Plusieurs messages anonymes ont mis en doute la véracité du changement climatique et ont sous-entendu que l’agence participait à un large complot pour créer la panique. Le gouvernement espagnol a dû prendre position pour dénoncer ces attaques.

    Un mois plus tard, en France, la chaîne publique France 2 a également constaté une hausse des accusations de désinformation à propos des évènements extrêmes et de leur lien avec le climat.

    La Suisse entre aussi dans le débat
    Au mois de juillet, Météosuisse avait lancé une alerte orage de quatre sur quatre, mais par rapport aux prévisions, la tempête s’est avérée moindre. A l’inverse, la tempête qui a ravagé La Chaux-de-Fonds n’a pas été prévue. A chacun de ces épisodes, les météorologues doivent s’expliquer, voire défendre leur travail.

    Des critiques viennent aussi du monde politique. Récemment, le journal conservateur Weltwoche a dénoncé les prévisions de l’application météo de SRF. Elles prévoyaient, dans certains endroits de la Méditerranée, des températures plus élevées de quelques degrés.

    Un conseiller national UDC accuse donc le diffuseur alémanique de truquer délibérément les prévisions pour alimenter une panique climatique et faire avancer l’agenda des Verts. Le météorologue en chef de SRF a reconnu des erreurs, tout en jugeant la critique absurde puisque ces prévisions sont le résultat d’un algorithme complètement automatique.

    Le public attend davantage de précision
    Invitée mercredi dans l’émission Forum, Marianne Giroud-Gaillard, météorologue à Météosuisse, constate une augmentation des critiques sur les réseaux sociaux. « Par moments, on a l’impression que cela est lié au fait que l’on est un service public ».

    « On peut estimer qu’il y a davantage d’attente du public en termes de précision et de durée de la prévision. On sait aussi que la population a accès à davantage d’information », observe la météorologue.

    Les phénomènes météorologiques restent complexes, ils intègrent une part d’incertitude, « on communique de plus en plus en termes de probabilité et de scénarios possibles. (...) En cas d’orages, on ne peut pas dire avant une heure où ils auront lieu », rappelle Marianne Giroud-Gaillard.

    #météo #propagande sur le #réchaufement_climatique #Climat #température #complot #panique #désinformation #journalistes #médias

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/14229728-le-debat-politique-sempare-des-previsions-meteorologiques-aussi-en-suis

  • La neige fait irruption sur les sommets de Suisse et bloque le col du Nufenen RTS - cab avec ats

    La limite des chutes de neige est descendue dans la nuit de dimanche à lundi en dessous de 2000 mètres en Suisse. Des sommets alpins se sont ainsi retrouvés partiellement enneigés et le col du Nufenen a dû être fermé.

    Une photographie partagée par l’agence MeteoNews sur le réseau social X montre le col de l’Oberalp, reliant les cantons des Grisons à Uri, recouvert de neige. Il est tombé quelques centimètres de neige à partir de 2000 mètres d’altitude et parfois plus de 20 cm au-dessus de 2500 mètres.


    Le col de l’Oberalp sous la neige le 7 août 2023 au matin. [www.alpsu.ch]

    Il fallait s’attendre à des routes glissantes aux cols de l’Oberalp, du Grimsel, du Gothard et de la Flüela. Le col du Nufenen, qui va d’Ulrichen (VS) à Airolo (TI) et culmine à 2478 mètres, a même dû être fermé.

    La route du col du Susten, entre les cantons d’Uri et de Berne, reste aussi fermée après une chute de pierres dans la nuit de vendredi à samedi. La neige et le brouillard ont empêché les travaux de nettoyage de la chaussée.

    Des chutes de neige durant l’été à plus de 2000 mètres se produisent tous les deux à trois ans en Suisse, selon MeteoNews.

    La neige devrait disparaître rapidement. Les températures sont en hausse et l’isotherme du zéro degré s’élèvera jusqu’en soirée à plus de 3500 mètres - et même à près de 4000 mètres à l’extrême ouest. Le mercure pourrait atteindre à nouveau 30 degrés en plaine jeudi.

    #neige #températures #Suisse #réchaufement_climatique #effet_de_serre #Climat #Suisse

    Sources :
    https://www.rts.ch/info/suisse/14224628-la-neige-fait-irruption-sur-les-sommets-de-suisse-et-bloque-le-col-du-n
    https://news.dayfr.com/local/2256039.html

  • # Suisse : Albert Rösti propose de prolonger les ondes FM jusqu’à fin 2026 ats/miro

    Le conseiller fédéral Albert Rösti proposera à l’ensemble du Conseil fédéral une « dernière » prolongation des actuelles concessions de radiodiffusion FM jusqu’à fin 2026. La décision sera prise par l’ensemble du Conseil fédéral.

    Un porte-parole du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) a confirmé samedi la décision d’Albert Rösti, annoncée par les journaux du groupe Tamedia.


    L’Office fédéral de la communication (OFCOM) a informé jeudi les associations de radio en ce sens, précisant que certains diffuseurs avaient été confrontés ces derniers mois à des problèmes sur les plans local et régional, nécessitant des solutions individuelles. C’est pour cette raison qu’au sein de la branche, des discussions sur la poursuite temporaire de l’exploitation des ondes FM après 2024 sont en cours depuis quelque temps, a ajouté le porte-parole.

    Décision à la fin de l’année
    « L’OFCOM examine actuellement une prolongation des concessions radio OUC (ondes FM, ndlr) jusqu’en 2026 et préparera à cet effet une adaptation de l’ordonnance correspondante », a expliqué le porte-parole de l’OFCOM Francis Meier. Le Conseil fédéral décidera probablement d’ici fin 2023 s’il souhaite approuver cette prolongation, a-t-il ajouté.

    « La diffusion OUC reste possible sur une base volontaire », a ajouté Francis Meier, précisant que les radios pouvaient à tout moment restituer leurs concessions en onde FM au profit d’une concession pour diffusion numérique.

    Soutien de la majorité des radiodiffuseurs
    Depuis plus de dix ans, la branche de la radio et l’OFCOM se préparent à l’arrêt définitif de la FM en Suisse pour un passage à la diffusion numérique via DAB+ pour toutes les chaînes de radio. En 2014, les associations suisses de radio se sont mises d’accord sur l’élimination progressive de la radiodiffusion FM d’ici au 31 décembre 2024 au plus tard.

    En avril, l’Union des radios locales à but non lucratif (Unikom) a réitéré tenir à l’arrêt des ondes FM d’ici fin 2024. En effet, tant que les ondes FM sont en service, la publicité radio classique va principalement aux diffuseurs de radio FM et très peu aux diffuseurs de radio numérique (DAB+), indique-t-elle.

    La majorité des radiodiffuseurs est pour un arrêt des ondes FM, mais une petite minorité s’y oppose.

    #radio #FM #modulation_de_fréquence DAB+ DAB + #destruction de tous les postes de radio fm #gaspillage

    #Source : https://www.rts.ch/info/suisse/12251870-plusieurs-voix-dont-doris-leuthard-appellent-a-maintenir-la-bande-fm.ht

    • A vous le plaisir du son plastique chinois !
      Inutile de parler de la montagne de déchets électroniques générée, le responsable ce sera vous.
      On remarquera que l’utilisation du dab+ ne rencontre pas le succès.

  • Les dirigeants du CICR bénéficient de salaires pouvant dépasser 300’000 francs Ludovic Rocchi, Pôle enquête RTS - Radio Télévision Suisse

    Les langues se délient à l’interne du Comité international de la Croix Rouge (CICR), frappé par une crise financière sans précédent et forcé de licencier 1800 personnes sur un total de 22’700 employés. Dans ce climat très tendu, les critiques contre la hiérarchie sont nombreuses et des informations sur les avantages offerts aux plus hauts cadres du CICR ont été transmises au Pôle enquête de la RTS.

    Les chiffres qui circulent à l’interne émanent des données du fisc américain, qui contiennent tous les salaires et les autres avantages financiers dédiés aux postes à responsabilité. Le CICR doit fournir ces informations comme toute autre organisation de charité qui veut être exemptée d’impôts aux Etats-Unis.


    Les données fiscales rendues publiques s’arrêtent pour l’instant à 2021. En convertissant les dollars en francs suisses, on constate que des records ont été atteints pendant les années 2010, celles du règne de l’ancien président Peter Maurer. Il a touché jusqu’à 437’000 francs par année. L’ancien directeur général Yves Daccord, lui, a atteint 330’000 francs.

    Chiffres confirmés par le CICR
    Le CICR a confirmé ces chiffres à la RTS et a accepté de préciser leur évolution : l’ancien secrétaire d’Etat Peter Maurer a été nommé en 2012 avec un salaire initial de 390’000 francs, qui a donc été augmenté de plus de 40’000 francs par la suite. Historiquement, le rôle de directeur général est un peu moins bien payé. A son arrivée en 2010, Yves Daccord touchait 300’000 francs. Il aussi été augmenté par la suite. Cette tendance à la hausse connaît actuellement un coup d’arrêt. La nouvelle présidente du CICR Mirjana Spoljaric doit se contenter de 390’000 francs et le directeur général Roberto Mardini touche, lui, 320’000 francs de salaire de base.

    Selon les données du fisc américain, les plus hauts cadres ont aussi droit à un défrayement annuel allant de 18’000 à 24’000 francs. En 2021, les six autres membres de la direction touchaient des salaires compris entre 250’000 et 290’000 francs. Autre salaire en haut de la liste, celui du vice-président du CICR, Gilles Carbonnier, qui touche environ 290’000 francs par an.

    Les grandes agences de l’ONU comme point de comparaison
    Ces rémunérations sont régies par une grille salariale pour les membres de la direction, alors que les montants pour la présidence et le directeur général sont fixés par le comité du CICR et sa commission de rémunération. L’organisation phare de la Genève internationale défend la hauteur des rémunérations offertes à ses plus hauts cadres, comme l’a expliqué dans La Matinale de la RTS, la directrice des Ressources humaines Claire Sperandio : « C’est une organisation qui s’est énormément professionnalisée, avec plus 20’000 employés et plus de 2 milliards de francs de budget. Nous avons donc besoin dans nos fonctions dirigeantes des meilleurs talents possibles. Pour ce faire, on se doit d’être attractifs et compétitifs, le salaire en fait partie ».

    La directrice RH précise que « le CICR se situe en moyenne 20% en dessous des autres acteurs du secteur », selon des comparaisons régulièrement effectuées notamment avec les grandes agences de l’ONU. Ce point de comparaison est critiqué par un ancien du CICR, le conseiller national (Verts/GE) Nicolas Walder : « Le CICR devrait se montrer plus modeste sur ses rémunérations et ferait mieux de s’aligner sur des ONG que sur les agences de l’ONU. Il en va de la crédibilité de l’organisation qui a par ailleurs besoin d’être soutenue plus que jamais par la Suisse ».

    Coûteuses indemnités de départ
    Un autre avantage financier alimente les critiques sur la « Rolls de l’humanitaire », comme certains appellent le CICR à Genève. Il s’agit d’un système d’indemnités de départ lié à l’ancienneté, qui s’applique aux membres de la direction quand leur mandat prend fin. Les données du fisc américain font apparaître en 2021 un versement de plus de 300’000 francs à Yves Daccord, alors qu’il a quitté son poste de directeur général en juin 2020.

    Le CICR indique à la RTS qu’il s’agit d’un versement « tout à fait normal et réglementaire », qui correspond à une indemnité de départ de 12 mois de salaire, le maximum prévu si on a été plus de 16 ans au service du CICR, ce qui était le cas d’Yves Daccord. Mais il est parti de son plein gré après une fin de carrière passée au poste de directeur général.

    Comment justifier le versement d’une indemnité de départ, alors que le système a été conçu à la base pour accompagner les reconversions après de longues missions à l’étranger, puis étendu à l’ensemble du personnel dont le contrat n’est pas renouvelé ou prend fin ? Selon le CICR, le cas des membres de la direction est différent, car ils ont des mandats de quatre ans, renouvelables ou pas. « Il faut qu’ils puissent se consacrer à leur mandat jusqu’au dernier jour et ne pas penser à la suite, explique Claire Sperandio. Les indemnités de départ font partie d’une offre qu’on veut attractive et compétitive ».

    Ce système a coûté cher au CICR qui a renouvelé l’entier de sa direction ces trois dernières années. A part le directeur général, six autres membres de la direction sont partis. Le CICR a refusé d’indiquer à la RTS la somme consacrée à leurs indemnités de départ : « Nous considérons que de manière générale les salaires exacts des membres de notre personnel sont privés et confidentiels ».

    Il faudra donc attendre les prochaines publications du fisc américain pour avoir les chiffres précis. Selon notre estimation, cinq des six membres de la direction remplissaient les critères d’ancienneté pour toucher l’indemnité maximale de 12 mois de salaire. Au total, cela peut représenter plus d’un million de francs d’indemnités.

    #cicr l’ #humanitaire un #marché #ong #onu #Suisse
    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/14122276-les-dirigeants-du-cicr-beneficient-de-salaires-pouvant-depasser-300000-

    • « L’humanitaire est un marché très compétitif », justifie Yves Daccord

      Invité jeudi dans La Matinale, l’ancien directeur général du CICR Yves Daccord a réagi à l’enquête de la RTS sur les salaires des dirigeants de l’organisation, évoquant des « choix stratégiques ». « J’avais conscience que c’était important mais aussi qu’il était nécessaire d’avoir un bon salaire pour attirer les bonnes compétences », argumente-t-il.

      Et d’ajouter : « L’environnement de l’humanitaire est un marché très compétitif. Il fallait trouver des compétences remarquables, avec des personnes qui parlent plusieurs langues ». Il évoque notamment des médecins très pointus, des ingénieurs de système IT ou encore des diplomates. Pour Yves Daccord , les humanitaires font un métier complexe et ils méritent donc d’avoir des salaires justifiés, y compris en ce qui concerne les indemnités de départ.

  • #Suisse Moins convaincant, le télétravail disparaît peu à peu des entreprises RTS - Sylvie Belzer - Julie Marty

    L’engouement pour le télétravail est en train de retomber. Aux Etats-Unis, certaines entreprises ont même déjà sonné le rappel des troupes au bureau. La tendance se vérifie aussi en Suisse.

    Le nouveau patron de Disney a demandé à ses employés d’être présents sur site du lundi au jeudi. Idem chez Twitter ou chez d’autres géants de la technologie.

    Du côté des différentes associations faîtières, les retours sont tous les mêmes. Le virtuel a perdu de son attrait, confirme Olivia Guyot Unger, directrice du service juridique à la Fédération des entreprises romandes, lundi dans La Matinale : « Ce mode de travail relativement nouveau fait l’objet d’une lassitude aussi bien du côté des employeurs que des employés. »

    Manque de contacts humains
    Cette manière de travailler raréfie les contacts humains et les échanges. Pourtant, ces interactions sont essentielles. Philippe Cordonier, responsable romand de Swissmem, la faîtière de l’industrie des machines, ne s’en cache pas, le présentiel favorise ces interactions.

    « On constate que, dans ce contexte de retour à la normale que nous connaissons actuellement, de nombreux collaborateurs et entreprises souhaitent moins de télétravail. On peut dire en général un jour par semaine pour autant que ce soit possible. Pour les entreprises et les collaborateurs, les échanges entre collègues sont importants et nécessaires. C’est une valeur ajoutée indispensable à la vie d’une entreprise. C’est pour ça que ce retour à une certaine normalité avec des contacts inter-entreprise est important pour les deux parties », relève-t-il.

    Le consensus qui commence à se dégager limite le télétravail à un jour par semaine. C’est assez pour permettre une certaine flexibilité sans nuire à la créativité et à la bonne cohésion de l’équipe.

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/13854960-moins-convaincant-le-teletravail-disparait-peu-a-peu-des-entreprises.ht

    #télétravail #fumisterie #travail #rendement #surveillance #algorithme #gigeconomy #virtuel #visioconférence #microsoft #inégalités #technologisme #économie #capitalisme #lien_social

  • Eliminalia, « un tueur à gages numérique » pour effacer ses traces en ligne

    Des articles de la SSR, de 24 Heures ou d’autres médias suisses sont ciblés par des entreprises de désinformation. Plusieurs milliers d’enquêtes journalistiques dans le monde ont été effacées ou rendues invisibles sur internet. Eliminalia, une entreprise d’e-réputation basée en Suisse, offre ses services à des criminels, des entrepreneurs véreux et des politiciens corrompus. Enquête.

    « Nous éliminons votre passé. Nous vous aidons dans votre futur » : c’est la promesse d’Eliminalia. Cette entreprise compte plusieurs dizaines de bureaux à travers le monde, dont trois en Suisse. Eliminalia est un des leaders du marché de l’e-réputation. Officiellement, elle utilise des méthodes légales pour effacer des photos ou des commentaires négatifs et ses clients sont des victimes d’attaques « injustifiées » sur internet.


    La page d’accueil francophone du site Eliminalia. [https://eliminalia.com/fr/]

    Mais la réalité est tout autre. Avec Forbidden Stories, un groupe de journalistes qui a pour objectif de poursuivre le travail de collègues menacés ou tués dans le monde, la RTS a pu obtenir des documents confidentiels sur l’entreprise et la liste de ses clients. Cette enquête fait partie du projet Story killers sur les mercenaires de la désinformation, une investigation réalisée par 30 médias internationaux dont la RTS.

    Les clients sont des trafiquants sexuels ou d’anciens tortionnaires
    Eliminalia compte plus de 1500 clients dans le monde. Il faut compter entre 5000 et plusieurs centaines de milliers de francs suisses pour nettoyer son nom sur internet. Parmi les clients qui souhaitent effacer leur passé, il y a Hernan Gabriel W., Wissam Mohamed N. ou Tomas Sanchez P. Le premier a été accusé de blanchir l’argent des cartels de la drogue mexicaine, le second a été condamné pour du trafic d’enfants et de prostitution et le dernier gagne sa vie en multipliant les arnaques immobilières et les faillites frauduleuses.

    Avec Eliminalia, ce n’est pas du droit à l’oubli. Cette société vend ses services à des filous. Elle efface le travail d’enquête de journalistes, elle efface la vérité. Cette entreprise est un tueur à gages numérique.

    Sébastien Fanti, avocat spécialiste dans le numérique

    D’autres clients sont d’anciens tortionnaires chiliens, des trafiquants d’armes et même une personne recherchée par Interpol. En Suisse, la RTS a identifié 43 clients. Ils ont engagé directement Eliminalia ou une autre entreprise de e-reputation qui a sous-traité le travail à Eliminalia. Plusieurs sont des ressortissants italiens établis au Tessin. Ils ont effacé leur nom d’affaires mafieuses en Italie pour une nouvelle réputation d’entrepreneur. D’autres clients suisses sont des personnalités adeptes de l’évasion fiscale ou d’arnaques à la cryptomonnaie. Il y a même un artiste de cirque condamné récemment pour attouchement sur mineur.

    Un service pour le crime organisé
    La RTS a soumis à Sébastien Fanti, un avocat expert en droit numérique, les informations récoltées dans cette enquête. Selon l’avocat, le droit à l’oubli se justifie au regard de l’ancienneté des faits et selon la gravité. « Une erreur de jeunesse, une bêtise d’ado ne doit pas poursuivre une personne toute sa vie sur internet. » Une personne peut légitimement demander à supprimer d’un site ou d’un moteur de recherche certaines informations le concernant. « Avec Eliminalia, ce n’est pas du droit à l’oubli. Cette société vend ses services à des filous. Elle efface le travail d’enquête de journalistes, elle efface la vérité. Cette entreprise est un tueur à gages numérique. »

    Eliminalia affirme pouvoir effacer n’importe quels articles de journaux sur internet. Les documents confidentiels montrent effectivement que des articles de médias comme Le Monde, Vice-News, mais aussi des médias suisses comme la SSR, Local.ch ou 24 Heures, ont été effacés.

    Comment cela fonctionne ?
    Plusieurs méthodes sont mises en place par des informaticiens. Il y a la technique de la « noyade » qui utilise plus de 600 faux médias en ligne. Ces faux médias postent des milliers d’articles élogieux sur les clients d’Eliminalia. Ce sont de faux sites d’information qui se nomment CNN News Today, London Uncensored, Mayday Washington ou Taiwan Times. Les faux articles se retrouvent en tête des résultats Google. Un complice de la mafia mexicaine se retrouve par exemple au cœur d’articles sur la philosophie ou sur le football américain. Les vrais articles sont noyés au fin fond des résultats Google.

    Eliminalia utilise également une technique de désindexation. L’entreprise abuse du système de déclaration des droits d’auteur mis en place par Google, Twitter ou Facebook. Elle fait des clones des articles négatifs sur les clients d’Eliminalia. Puis elle change la date de l’article et dépose plainte pour violation de droit d’auteur. Le tour de passe-passe permet de faire désindexer les vrais articles. Ces articles deviennent invisibles.

    Eliminalia utiliserait également des hackers. Ils éliminent à la source des documents ou des articles spécifiques. C’est une source au sein des services de sécurité espagnols qui l’affirme. Nous n’avons toutefois pas trouvé de preuve qu’un grand média européen ait été attaqué de la sorte.

    Pas de réaction d’Eliminalia
    Dans les semaines précédant la publication de notre enquête, Forbidden Stories et la RTS ont approché Eliminalia pour un commentaire, mais la société n’a pas répondu. Quelques jours plus tard, nous avons reçu une lettre d’un cabinet d’avocats français menaçant de poursuites judiciaires.

    Pendant ce temps, l’entreprise d’e-réputation a changé de nom dans certains pays. Aujourd’hui, la porte du bureau de Barcelone qui abritait autrefois un des bureaux d’Eliminalia se lit désormais « Idata Protection ». Les dossiers de la société confirment le changement de marque. Monsieur Sanchez, le fondateur d’Eliminalia, est introuvable.

    Ce riche homme d’affaires était autrefois actif dans le commerce des mères porteuses. Un business qui a fait la Une des journaux de manière négative. Difficile pourtant de trouver des traces de ses activités, l’homme a probablement utilisé les services de sa propre société pour nettoyer son passé. Monsieur Sanchez a réécrit sa réputation. Il ne reste du patron d’Eliminalia que des articles élogieux, ainsi que des vidéos de lui filmées comme des spots de publicité.

    François Ruchti en partenariat avec Forbidden Stories
    _ Retrouvez l’enquête complète dans Mise au Point dimanche à 20h10 sur RTS 1.
    Story Killers, une journaliste a été tuée, 100 autres ont continué son travail sur les mercenaires de la désinformation. [Forbidden Stories] 

    >> Lire l’exemple d’une banque genevoise : Comment une banque suisse blanchit son nom sur internet https://www.rts.ch/info/economie/13787007-comment-une-banque-suisse-blanchit-son-nom-sur-internet.html

    >> Lire le sujet sur un clown condamné pour actes sexuels sur mineure : Un célèbre clown condamné en Suisse efface son passé sur le web https://www.rts.ch/info/suisse/13794034-un-celebre-clown-condamne-en-suisse-efface-son-passe-sur-le-web.html

    Source : https://www.rts.ch/info/sciences-tech/13787015-eliminalia-un-tueur-a-gages-numerique-pour-effacer-ses-traces-en-ligne.

    #Internet #information #désinformation #e-réputation #criminalité #Story_killers #médias #indexation #hackers #recherches #Google #droits_d’auteur #Idata_Protection #Eliminalia

  • Le niveau au plus bas des nappes phréatiques devient préoccupant - rts.ch - Suisse
    https://www.rts.ch/info/suisse/13789035-le-niveau-au-plus-bas-des-nappes-phreatiques-devient-preoccupant.html
    https://www.rts.ch/2023/02/15/21/06/13789386.image?w=1200&h=630
    #sécheresse

    « Normalement, en hiver, les nappes devraient se remplir à nouveau, mais on remarque que ce n’est pas vraiment le cas. Il est clair que les prochains mois vont être vraiment déterminants », prévient-il.

    Il faudrait donc qu’il pleuve quasiment non-stop jusqu’à fin mars pour que les nappes phréatiques retrouvent leur niveau normal. Mais ce scénario semble peu probable.

  • #Suisse : Le stock de doses de vaccin anti-Covid de la Confédération ne cesse de croître ats/jfe
    https://www.rts.ch/info/suisse/13681039-le-stock-de-doses-de-vaccin-anticovid-de-la-confederation-ne-cesse-de-c

    Les stocks de vaccins contre le coronavirus ne cessent d’augmenter en Suisse, malgré les appels à se faire injecter des doses de rappel. Actuellement, 13,5 millions de doses sont utilisables et deux millions supplémentaires sont attendues dans les semaines à venir, à condition que l’institut des produits thérapeutiques Swissmedic les autorise.

    En outre, la Suisse s’est engagée à acheter 11,6 millions de doses de vaccin supplémentaires, indique vendredi l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), confirmant une information de la NZZ.


    Ces doses sont attendues pour la plupart aux troisième et quatrième trimestres 2023. Une partie provient de l’année dernière, précise l’OFSP. Leur livraison a été reportée à 2023 « afin de toujours disposer du vaccin le plus actuel ».

    Au total, 32,6 millions de doses de vaccin contre le coronavirus ont été livrées jusqu’à présent en Suisse et 16,95 millions ont été injectées jusqu’à mercredi.

    Plusieurs millions de doses éliminées
    Vraisemblablement en raison d’une lassitude croissante de la population envers la vaccination, 2,9 millions de doses ont dû être éliminées à fin 2022 au niveau fédéral, ainsi que 0,5 million dans les cantons.

    A cela s’ajoutent 7,6 millions de doses, propriété de la Confédération, qui étaient stockées dans un entrepôt externe en Belgique, en vue de leur transmission à des pays tiers. Les vaccins qui y étaient stockés ont dû être éliminés à l’automne dernier, une fois la date d’expiration atteinte. L’entrepôt a été fermé. Pour l’heure, 4,2 millions de doses ont pu être transmises à d’autres pays.

    #pfizer #pharma #big_pharma #covid-19 #coronavirus #santé #pandémie #confinement #sante #covid #en_vedette #sars-cov-2 #vaccination #L'argent , le #fric #l'artiche , le #flouz le #jonc #la #fraiche

  • #suisse : Des entreprises testent la vigilance de leurs employés avec de faux liens frauduleux Loïc Delacour/hkr
    https://www.rts.ch/info/suisse/13656012-des-entreprises-testent-la-vigilance-de-leurs-employes-avec-de-faux-lie

    Face à l’augmentation des cyberattaques pendant la période de Noël, certaines entreprises suisses en profitent pour tester la vigilance de leurs employés en leur envoyant de faux liens frauduleux.

    Ils raffolent des fêtes de fin d’année. Les « hackers » informatiques sont particulièrement actifs en décembre. Ils profitent de la baisse de vigilance des internautes, mais aussi de la forte consommation en ligne liée aux actions commerciales pour envoyer des e-mails frauduleux. Le but : voler des données privées des internautes, telles que leurs informations bancaires.

    La Trust Valley de l’EPFL, le pôle de compétences lémanique en matière de confiance numérique et de cybersécurité, a choisi cette période particulière pour lancer un test de sensibilisation grandeur nature auprès d’employés romands.

    « Nous avons décidé de proposer à 25 PME de la région de tester leurs employés en envoyant des liens de fishing. Ces liens frauduleux permettent d’accéder à l’ordinateur de l’employé. Le but est de leur permettre de comprendre comment les cybercriminels attaquent pour mieux s’en prémunir à l’avenir », a expliqué sa directrice Lennig Pedron lundi dans La Matinale.

    Si les attaques sont nombreuses en fin d’année, c’est aussi que les gens sont beaucoup en ligne durant cette période de vacances. Il convient donc d’être vigilant, met elle en garde. « Le premier conseil est de repérer les sites amateurs mais aussi de ne pas utiliser des méthodes de paiement inhabituelles. Par ailleurs, il ne faut pas cliquer sur des liens de sites frauduleux. Enfin, il est important de déclarer quand un site frauduleux semble apparaître ». Les courriels frauduleux sont à l’origine de plus de 90% des attaques informatiques.

    #cyberattaque #hacking #ransomware #cyberattaques #sécurité #piratage #surveillance #internet #cybersécurité #algorithme #sécurité_informatique #malware

    • Et pour les prestataires de service informatiques, en fin de contrat ?
      Rien ?

      Et pour les salariés qui partent en retraite et assurent leurs derniers jours de travail ?
      Rien ?

      Mais si, par exemple, à auchan, dans les services centraux, leur messagerie est coupée la veille de leur départ.
      On ne sait jamais, il est des mails d’au revoir qui peuvent être « saignants » .

  • #Suisse : De l’eau du robinet vendue en bouteille, le concept d’une start-up lausannoise Nicolas Rossé / fme - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/13603327-de-leau-du-robinet-vendue-en-bouteille-le-concept-dune-startup-lausanno

    Une usine d’embouteillage d’eau est lancée cette semaine au centre-ville à Lausanne. Particularité : le producteur fait le pari du robinet pour séduire une clientèle locale. Dans le quartier du Flon, à Lausanne, une micro usine d’embouteillage veut en découdre avec les déchets en PET et le transport de l’eau en bouteille.

    Sur une surface de 100 mètres carrés, la start-up BE WTR stérilise des flacons en verre réutilisables, avant de les remplir. L’eau qui sort du robinet doit d’abord être filtrée : « L’eau garde tous les minéraux locaux, mais toutes les microparticules sont éliminées », explique Mike Hecker, le fondateur de BE WTR, devant les caméras du 19h30.


    L’eau peut être gazéifiée avant d’être mise en bouteille. « Ici, nous avons une bouteille scellée, conçue pour être totalement hygiénique », montre le responsable.

    Pour promouvoir l’eau locale, l’entreprise a investi quelques millions et 3 années de recherche et développement. Aujourd’hui, l’usine a la capacité de produire 1500 bouteilles à l’heure.

    Pour les hôtels et restaurants
    Le marché, très local, cible les établissements situés dans un rayon de 10 kilomètres : « Aujourd’hui, sur Lausanne, une dizaine de restaurants, des hôtels et des centres de congrès sont intéressés à démarrer avec nous », précise le fondateur de l’entreprise.

    Parmi ses clients, Michael Fassbind, directeur des hôtels By Fassbind. Depuis 20 ans, il produit sa propre eau gazeuse. Mais celle-ci doit être consommée dans la journée : « Je trouve ce nouveau produit très intéressant. Car les bouteilles sont conditionnées et peuvent être conservées plus longtemps. Et dans un hôtel, je vois l’utilisation possible dans les minibars, mais aussi dans les salles de séminaires, ou pour des clients qui voudraient prendre de l’eau avec eux. »

    La concurrence de l’eau importée
    Cette usine arrive sur le marché dans un contexte où les ventes des producteurs d’eau minérale suisse ont plongé ces 10 dernières années au profit des eaux importées, souvent moins chères.

    Au centre de Zurich, une unité d’embouteillage similaire à celle de Lausanne existe depuis 2016 : Lokales Wasser 37. Le succès est au rendez-vous : « Cette année, c’est notre année record. On va pouvoir produire environ un million de bouteilles. C’est une augmentation de 60% par rapport à l’année passée », se réjouit Michael Frank, son directeur.

    #eau #eau_du_robinet #start-up #consternant

    • Mystérieuse disparition d’une « boule de gin » de 800kg dans le lac de Constance ats/miro - RTS
      https://www.rts.ch/info/suisse/13628798-mysterieuse-disparition-dune-boule-de-gin-de-800kg-dans-le-lac-de-const

      Une boule en acier, d’un poids de 800 kg, remplie de gin, a disparu du fond du lac de Constance, où une entreprise de restauration l’avait placée. Le spiritueux y repose d’habitude durant 100 jours pour y obtenir son goût particulier. Le propriétaire dénonce un vol.

      « Il est pour nous inconcevable qu’une chose pareille arrive et qu’il existe des personnes aussi téméraires pour faire une chose pareille », déplore sur son site en ligne l’entreprise Fishgroup, sise à Romanshorn (TG). Cette dernière a déposé plainte, confirme la police thurgovienne. Des policiers se sont rendus sur place pour se faire une idée.


      Chaque année, l’entreprise de restauration, spécialisée dans l’événementiel, produit son propre gin qu’elle fait reposer durant 100 jours au fond du lac de Constance. Lorsque les plongeurs ont voulu la localiser, ces derniers jours, pour la faire remonter avec une grue, ils n’ont trouvé que son empreinte dans le lit du lac, a révélé mercredi l’agence de presse allemande dpa.

      Selon ses propriétaires, des voleurs ont dû s’en emparer avec un équipement conséquent. La boule de 800 kg, en acier inoxydable, peut contenir un volume de 230 litres. La plupart des bouteilles d’un prix de 99 francs ont été précommandées.
      #snobisme

  • Des manifestants payés pour soutenir la Coupe du monde à Genève Michael Maccabez - Julien Furrer - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/13625421-des-manifestants-payes-pour-soutenir-la-coupe-du-monde-a-geneve.html

    Une vingtaine de personnes ont été rémunérées pour prendre part à une manifestation de soutien à la Coupe du monde sur la place des Nations à Genève. Cette pratique semble ne pas se limiter au football, selon une enquête de la RTS.

    "Nous aimons Qatar Coupe du Monde 2022". "Gardez la politique loin de la Coupe du monde". Le mardi 15 novembre, entre 20 et 30 personnes affichaient leur soutien à la compétition sportive qui débutait quelques jours plus tard. Mais peu semblaient arriver à lire les pancartes en français qu’ils tenaient.


    L’explication ? Ces personnes ont en réalité été démarchées, en anglais, sur WhatsApp. "Ce mardi (15 novembre) à 14h00, il y a un autre événement à la Chaise cassée. Celui-ci ne prendra que 10 minutes parce que ce n’est pas une manifestation. On doit juste tenir des pancartes et prendre une photo. C’est tout. Vous serez quand même payé 25 francs", peut-on lire sur un message que s’est procuré la RTS.

    Un événement pas isolé
    La récurrence apparente de ces appels à manifester se vérifie sur d’autres photos glanées sur les réseaux sociaux. En octobre, on retrouve certains de ces manifestants protestant contre le pouvoir soudanais. Fin novembre, on devine les mêmes personnes qui dénoncent les violences au Yémen.

    On y retrouve aussi celle qui semblait coordonner le rassemblement en faveur de la Coupe du monde. Mi-novembre, une jeune diplômée plaçait les participants et prenait des photos de ce qu’elle qualifie de "photos de groupe, entre amis".

    Elle n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur son rôle dans ces manifestations clandestines. Les questions de la RTS posées aux autres personnes impliquées sont restées lettre morte.

    "Le meilleur et le pire”
    Ces mises en scène reflètent avant tout l’attrait de la Genève internationale, selon Stephan Davidshofer. Ce chercheur en sciences politiques a cartographié la galaxie des organisations non gouvernementales qui gravitent autour de la tribune mondiale qu’offre Genève.

    “C’est la société civile avec toutes ses nuances qui est représentée à Genève. Il y a le pire comme le meilleur de la globalisation", estime le politologue.

    La Genève internationale compte plus de 750 ONG qui emploient quelque 3000 personnes, selon l’étude menée par Stephan Davidshofer. Une approximation, dans la mesure où rien n’oblige ces associations à s’enregistrer.

    Une autre manifestation à Plainpalais
    Sur les pancartes du rassemblement à la place des Nations, on lit des références à la fan zone de Plainpalais, annulée au dernier moment. Deux semaines plus tôt, selon la Tribune de Genève, une dizaine de personnes s’était rassemblée sur la plaine de Plainpalais pour protester contre cette annulation.

    Mais son organisateur, un directeur d’ONG, se défend de tout lien. “Nous n’avons aucune idée de qui a pu organiser le rassemblement sur la place des Nations”, a indiqué à la RTS Nidal Salim.

    Quid du Qatar ?
    Contactée à plusieurs reprises, la Mission du Qatar à Genève n’a pas répondu aux questions de la RTS. Aucun élément n’implique Doha dans l’organisation du rassemblement à la place des Nations.

    #Découverte ? pour les #médias #manifestations #WhatsApp #Soudan #Yémen #ong #propagande

    • Les stratagèmes du Qatar pour attirer des supporters et promoteurs du pays

      . . . . . . De nombreuses personnes ont été démarchées depuis 2020 dans le cadre d’un programme officiel qui leur propose de devenir « Fan Leaders ».

      Le comité d’organisation du Mondial-2022 a invité des centaines de supporters du monde entier au Qatar pour contribuer à la promotion du pays hôte. Plusieurs témoignages et documents consultés par l’afp mettent en évidence les détails d’une opération massive de communication entamée il y a deux ans.

      Blogueurs, influenceurs, supporters actifs ou responsables d’associations se voyaient ainsi proposer de devenir des représentants du Mondial auprès des supporters et porte-paroles des fans auprès des organisateurs. Une offre refusée par certains, gênés par la démarche.

      « Ils voulaient qu’on fasse leur promotion en devenant les influenceurs des supporters français », explique Fabien Bonnel, porte-parole des Irrésistibles Français, groupe de supporters contacté en 2021. « On a immédiatement refusé, en s’étouffant à la lecture du document. Il fallait utiliser les réseaux sociaux pour promouvoir cette Coupe du monde », dit-il.
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      Plus de 450 personnes de 59 nations y ont collaboré, selon le comité d’organisation, qui assure qu’il ne s’agit pas d’un « stratagème illicite », mais d’un « rôle volontaire et non rémunéré » sans « aucune obligation de partager des contenus fournis par le comité ».
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      Par ailleurs, s’il n’est pas question de rémunération, le Qatar propose à ces « super fans » de nombreux avantages, comme des billets pour les matches, des invitations à d’autres événements, des visites de stades et d’autres cadeaux. Autant de contreparties qui participent avant tout à la promotion du Qatar et non du football ou de la Coupe du monde.

      Mise en scène à la cérémonie d’ouverture
      Fort de ce vaste réseau, le comité s’est lancé ces dernières semaines dans une autre vague d’invitations : entre 30 et 50 fans par nation qualifiée, sélectionnés par les « Fan Leaders » invités tous frais payés pour la cérémonie d’ouverture du 20 novembre. Là encore, beaucoup refusent.

      Car dans un document transmis à ces délégations, il est question de les faire participer à la scénarisation de la cérémonie. En contrepartie, le billet d’avion est payé, tout comme l’hébergement dans des « appartements » durant une dizaine de jours. Par ailleurs, « 68 dollars par jour seront fournis » à chaque invité au moyen d’une « carte Visa prépayée » distribuée en même temps que le ticket pour le match d’ouverture.
      . . . . . . .
      L’entièreté de l’article : https://www.rts.ch/info/monde/13521611-les-stratagemes-du-qatar-pour-attirer-des-supporters-et-promoteurs-du-p

  • #Suisse : Hausse sans précédent des troubles mentaux chez les jeunes filles ats/vajo - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/13620818-hausse-sans-precedent-des-troubles-mentaux-chez-les-jeunes-filles.html

    La santé mentale des jeunes a beaucoup souffert durant les années de pandémie, surtout côté féminin. Entre 2020 et 2021, les hospitalisations des filles et jeunes femmes de 10 à 24 ans pour troubles mentaux et du comportement a bondi de 26%.

    Chez les plus jeunes filles de 10 à 14 ans, la hausse a même atteint 52% entre 2020 et 2021, a annoncé lundi l’Office fédéral de la statistique. La poussée a été plus contenue côté masculin. Chez les hommes âgés entre 10 et 24 ans, elle a atteint 6%.

    Les troubles mentaux constituent pour la première fois la première cause des hospitalisations des 10 à 24 ans, avec 19’532 cas, devant les blessures (19’243 cas), précise l’OFS.

    Troubles dépressifs en forte hausse
    En 2020, lors de la première année de pandémie de Covid-19, les troubles qui ont le plus fortement émergé sont les troubles de l’humeur (dépressions essentiellement) chez les jeunes femmes (+14%) et ceux liés à l’utilisation de substances psychoactives chez les jeunes hommes (+8%).

    En 2021, les jeunes hommes ont à leur tour connu une augmentation importante des troubles de l’humeur (+14%), tandis que les jeunes femmes enregistraient pour le même diagnostic une hausse exceptionnelle de 42%.

    Les cas de troubles névrotiques, survenant en présence d’un facteur de stress, ont surtout augmenté en 2021 (+22% chez les jeunes femmes, +13% chez les jeunes hommes). La catégorie regroupant les autres troubles, comprenant les troubles de la personnalité et ceux de l’alimentation, a crû en 2021 de 24% chez les jeunes femmes.

    Les jeunes femmes davantage concernées
    En 2021, on a enregistré 3124 hospitalisations de jeunes de 10-24 ans dues à des lésions auto-infligées ou tentatives de suicide, ce qui représente une hausse de 26% par rapport à 2020.

    Et 70% de ces hospitalisations sont attribuées à des patientes de sexe féminin. Les jeunes femmes de 15 à 19 ans ont été les plus nombreuses à avoir commis un acte auto-agressif (1240 cas en 2021), mais ce sont les filles de 10 à 14 ans qui ont connu la plus forte augmentation (+60%). Avec 458 cas en 2021, les filles de 10 à 14 ans ont été onze fois plus souvent hospitalisées pour ce motif que les garçons du même âge.

    Record de nouveaux cas
    Les 20’000 hospitalisations pour troubles mentaux recensées en 2021 sont attribuées à 12’923 personnes de 10 à 24 ans, dont 30% ont effectué plus d’un séjour en cours d’année. Parmi ces quelque 13’000 personnes, presque la moitié d’entre elles (6465) n’avaient jamais été hospitalisées auparavant en raison de troubles psychiques.

    Ce nombre de premières hospitalisations est de 29% supérieur à celui enregistré en 2020, soit très en dessus de la progression annuelle moyenne de 6% pour les années 2016 à 2020.

    Une intervention de crise, correspondant à une prise en charge rapide du patient ou de la patiente en proie à une souffrance psychique aiguë, a été nécessaire dans 34% des cas. Les séjours hospitaliers ont duré 27 jours en moyenne.

    Traitements ambulatoires aussi en augmentation
    Le nombre de traitements ambulatoires psychiatriques, prodigués à l’hôpital mais sans hospitalisation, a également connu chez les 10-24 ans une hausse soutenue, de 4% en 2020, puis de 16% en 2021.

    Au total, 55’825 jeunes de 10 à 24 ans ont eu recours auprès d’un hôpital à au moins une prestation ambulatoire en psychiatrie en 2021. Ils ont occasionné 27% de toutes les consultations psychiatriques ambulatoires dans les hôpitaux.

    Dans le domaine ambulatoire comme dans le stationnaire, ce sont parmi la population en général les jeunes femmes de 15 à 19 ans qui ont le plus sollicité de soins psychiatriques en 2021.

    #Jeunes_filles #soins_psychiatriques #psychiatrie #confinement #enfermement #Covid-19, #santé_mentale #hospitalisations #souffrance_psychique #Hôpitaux #suicide