Le tsunami numérique et le « mammouth »

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  • Quand le capitalisme commence à grignoter l’élite elle-même..
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    La seconde chose tient davantage du cri d’alerte : je ne vois personne aujourd’hui dans le monde de l’éducation tirer de conclusions suffisantes sur l’automatisation accélérée d’un certain nombre de métiers. Les algorithmes concurrencent de nos jours un nombre croissant de savoirs acquis en Bac + 3 ou + 5 : droit, médecine, expertise comptable… de très nombreux secteurs du tertiaire vivent aujourd’hui le même défi qu’ont connu manœuvres et ouvriers agricoles au moment de l’invention du tracteur et de la moissonneuse-batteuse. Une partie de plus en plus importante des connaissances acquises dans le supérieur n’a déjà plus de valeur, la machine les utilisant déjà mieux que nous. Il va impérativement falloir se focaliser concernant nos métiers sur ce que l’humain est en mesure de faire que la machine soit incapable d’opérer. Y réfléchir, et vite. Or précisément : la prise de conscience de ce côté est très insuffisante. Ce qui nous promet des lendemains difficiles. D’autant que si le critère de la capacité à apprendre demeure encore important au niveau de l’embauche, il l’est déjà devenu beaucoup moins dans la réalité du travail.

    • Il va impérativement falloir se focaliser concernant nos métiers sur ce que l’humain est en mesure de faire que la machine soit incapable d’opérer.

      Derrière cette injonction, ce grand tabou : « pourquoi ? » et « pour quoi ? »

      Au delà de son constat lucide, on notera que ce « spécialiste » de l’éducation n’envisage pas l’éducation comme autre chose qu’une course contre la montre contre l’évolution technologique (imposée par le capitalisme).
      L’éducation pourrait être mise à profit pour faire évoluer la civilisation vers une organisation socialement plus adaptée, mais non.
      L’éducation semble ici limitée à adapter l’individu à l’organisation, en le poussant à chercher des activités où sa valeur ajoutée reste supérieure à celle du robot.

      Le robot étant l’avatar inventé par le capitaliste pour s’exonérer de partager la valeur avec un travailleur humain, il semble que pour ces gens, la finalité de l’éducation serait de permettre à l’individu de résister à l’offensive des robots. En gros l’éducation n’aurait pas d’autre ambition que d’adapter l’humain pour lui permettre de s’adapter et survivre à l’inexorable colonisation capitaliste.