Le spectre de la désinformation russe derrière les « fake news » sur Internet

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  • EU Parliament Urges Fight Against Russia’s ’Fake News’
    http://www.rferl.org/a/eu-fight-russia-fake-news-rt-sputnik/28135752.html

    Voir aussi l’article sur Le Monde. Les inconditionnels de Wikileaks et de Greenwald nient ou minorent l’implication de la Russie et s’évertuent à trouver des failles, et il en existent, aux articles dénonçant la Russie. Et pourtant, même si peut-être on exagère son rôle il semble difficile de ne pas y voir souvent des interventions de leurs services.
    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/11/30/le-spectre-de-la-desinformation-russe-derriere-les-fake-news-sur-internet_50

    The European Parliament has warned that “hostile propaganda” by Russia against the EU is growing, while urging member states to increase their efforts to counter disinformation.

    The move drew an angry response from Russian President Vladimir Putin, who lashed out at the European Parliament for lecturing Russia on democracy.

    Lawmakers voted on November 23 in favor of a motion condemning Russian state media outlets like the television channel RT and the news agency Sputnik for disseminating “absolutely fake” news.

    #fakes #désinformation #Russie #wikileaks

    • Personne n’est dupe. Vraiment. On le sait tous que RT et Sputnik sont liés au gouvernement Russe (pour une fois, le monde n’a pas écrit soviétique, c’est bien). Seulement, les informations transmises par les Russes sont autrement plus proches d’une vérité de situation que les informations transmises par les occidentaux. Et les journaux Russes permettent à des intellectuels occidentaux de s’exprimer librement... là où nos journaux ne leurs donnent plus de tribunes depuis des années...
      Les PREUVES matérielles que des journalistes occidentaux sont alimentés par les services secrets américains et occidentaux en général existent. Mais on continue de faire comme s’il y avait le moindre début de fondement à ce que tout le monde s’accorde à nommer « fake news », sans jamais citer un début d’élément descriptif appuyé sur un bout de réalité.

      Ah. Et faudrait aussi voir à apporter quelques éléments factuels, quand on dit « les inconditionnels de Wikileaks et Greenwald nient ou minorent ».

      Les faits sont décidément bien malmenés... Et un fait que les « sachants » (à qui « on ne la fait pas » et qui citent le Monde pour montrer qu’ils ont de la ressource) semblent oublier, c’est que Wikileaks et Greenwald ont quelques faits d’armes tout à fait avérés leur valant quelques emmerdes très factuelles. Ces faits d’armes étant en particulier d’avoir démontré que ce qui est nommé un jour par le Monde « fake news » s’avère quelques jours plus tard terriblement réel à la lecture des documents transmis par des gens comme Greenwald ou Wikileaks...

    • Éternelle opposition entre les « sachants » et les « sachants plus » qui veulent imposer leurs visions, leurs pensées « certifiées ».

      @Nicolas. Curieux car en ce qui me concerne je lis et entends parler d’avancées contre l’EI, dans les villages autour d’Alep, de combattants de Daesh tués à Alep et, aussi, de citations de l’OSDH.

      Mais je ne comprends pas ton intervention. Que veux-tu dire ? que tous les rebelles dans Alep sont des membres de Daesh, ce qui pourrait justifier ainsi les frappes Russes ? C’est juste une demande de clarification.

    • @nicolasm @biggrizzly

      Et faudrait aussi voir à apporter quelques éléments factuels

      Seulement, les informations transmises par les Russes sont autrement plus proches d’une vérité de situation que les informations transmises par les occidentaux.

      D’un cotée on attends des éléments factuels de l’autre ont est certain que « autrement plus proches d’une vérité de situation ».

      J’aime le « d’une vérité » ;-) « la vérité » c’était devenu bourgeois ?

      Factuellement RT relais des fausses informations toutes les semaines (pas des approximation des ’fakes’ construits / inventées) (je donne pas 1 mois de survie pour un média « occidental » avec ça).
      http://www.stopfake.org/fr/accueil

    • Ce qui est quand même assez fascinant si on lit l’article qui est à l’origine de tout ce tintouin (celui du WaPo, en lien sur l’autre seen pointant vers l’article du Monde), c’est ce qui est qualifié de fake news. J’ai relu le WaPo, ce sont toujours les mêmes éléments qui reviennent :
      – la maladie de Mme Clinton,
      – ses liens avec les milieux financiers,
      – les fuites de sa messagerie.
      Qu’est-ce qui est faux dans tout cela ? Finalement toute cette rhétorique du fake, c’est juste pour dire que cela ne devrait pas être une information.
      Et, juste comme ça, en passant, il s’agit d’une campagne électorale pas d’un thé entre bisounours. Une campagne qui a été tendue (en est-il d’autres ?) et où les médias ont outrageusement pris parti. Il ne fallait donc pas confondre la vraie information des médias « objectifs » avec la fake des pro-russes. La première victime d’une campagne électorale, c’est la vérité…

      Est-ce que vraiment l’équipe de campagne de Donald Trump a besoin des Russes pour monter en épingle tout ce qui peut lui servir ?

      À l’inverse, la vidéo qui montre le vulgaire machisme de Donald Trump, ça, c’est une info. Qui a eu la place qu’elle méritait, d’ailleurs…

  • Russian propaganda effort helped spread ‘fake news’ during election, experts say - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/business/economy/russian-propaganda-effort-helped-spread-fake-news-during-election-experts-say/2016/11/24/793903b6-8a40-4ca9-b712-716af66098fe_story.html

    PropOrNot’s monitoring report (…) identifies more than 200 websites as routine peddlers of Russian propaganda during the election season, with combined audiences of at least 15 million Americans. On Facebook, PropOrNot estimates that stories planted or promoted by the disinformation campaign were viewed more than 213 million times.

    Some players in this online echo chamber were knowingly part of the propaganda campaign, the researchers concluded, while others were “useful idiots”

    (…) Some of these stories originated with RT and Sputnik, state-funded Russian information services that mimic the style and tone of independent news organizations yet sometimes include false and misleading stories (…)

    The speed and coordination of these efforts allowed Russian-backed phony news to outcompete traditional news organizations for audience. Some of the first and most alarming tweets after Clinton fell ill at a Sept. 11 memorial event in New York, for example, came from Russian botnets and trolls, researchers found.

    (…) a variety of other false stories — fake reports of a coup launched at Incirlik Air Base in Turkey and stories about how the United States was going to conduct a military attack and blame it on Russia — to Russian propaganda efforts.

    (…) supposed election irregularities, allegations of vote-rigging and the potential for Election Day violence should Clinton win, researchers said.

    (…) the U.S. government has few tools for detecting or combating foreign propaganda. They expressed hope that their research detailing the power of Russian propaganda would spur official action.

    A former U.S. ambassador to Russia, Michael A. McFaul, said he was struck by the overt support that RT and Sputnik expressed for Trump during the campaign, even using the #CrookedHillary hashtag pushed by the candidate.

    • Oui, le sujet est intéressant car bourré de contradictions de ce type. Révolution orange à l’envers ? Nouveau McCarthyisme dirigé contre le président-élu ? Taste of their own medecine ? etc.
      On dirait qu’un gouffre s’est ouvert d’un seul coup sous les pieds de toute cette intelligentsia. C’est marrant, mais pas spécialement rassurant non plus.

    • Le thème des fake news et de leur nécessaire répression, notamment sur (et par) Facebook est devenu le truisme du moment (thème central notamment dans les journaux qui se sont fait un devoir de publier, quelques heures avant le résultat, qu’Hillary avait 98% de chances d’être élue). Après le thème des pédonazis, les fake news russes qui ont fait élire Trump et le nécessaire contrôle de l’interwebz.

    • Le contrôle des internets sera probablement un sous-produit de cette transition étrange, mais je ne crois pas que ce soit le but premier de ces discussions. C’est plutôt, il me semble, le reflet d’un appareil (militaro-industrialo-intellectuel) qui se rend compte (à tort ou à raison) que son futur commander-in-chief est le produit d’une ingérence non seulement étrangère mais russe.

    • Non, je pense que le terme fake news indique que l’on cible spécifiquement le contrôle de l’internet et que pas grand monde ne croit sérieusement à cette histoire de manipulation russe (en dehors des besoins de la propagande interne).

      (1) D’abord, Trump n’est pas le candidat d’un petit parti marginal et extrémiste (genre pro-russe) : c’est le candidat officiel du parti républicain. Les mêmes médias qui se passionnent pour les fake news présentent désormais John McCain comme un parangon de pragmatisme, alors qu’il avait fait campagne avec Sarah Palin (sérieusement, ça me troue, ça, plus personne ne semble se souvenir de Sarah Palin). La question des fake news, c’est tout de même passer à côté du fait que tout l’appareil du parti républicain est au service depuis des années d’une invraisemblable collection de débiles profonds néofascistes, racistes, islamophobes, homophobes, fondamentalistes born again, Tea Party et compagnie, sans jamais avoir eu besoin de l’aide de Vladimir Poutine et ses usines à fake news…

      (2) Pourquoi l’internet : parce que personne ne pose ici la question des fake news en dehors de l’internet. C’est quoi, sérieusement, l’influence de RT et de Spoutnik par rapport au tuyau à merde qu’a toujours été la télévision ? Fox News par exemple, c’est quelle audience aux États-Unis par rapport aux sites web russes ?

      (3) Qu’on passe de la question de l’hégémonie culturelle de Gramsci et du modèle de propagande de Chomsky à la dénonciation des fake news russes, alors que les Ricains viennent de nous imposer un néo-nazi comme nouveau Président du monde, ça me semble indiquer qu’on est dans le détournement d’attention, ce qui me ramène à l’idée du divertissement pédonazi et que le contrôle de l’internet est le seul objectif consensuel du moment.

    • Pour aller dans le sens de @Nidal, il est frappant que les fake news données en exemple dans l’extrait (je n’ai pas été voir le reste de l’article, je dois avouer) sont d’abord des informations avérées : le malaise de H. Clinton, l’isolement d’Incirlik pendant et après la tentative de coup. Qui ont en commun de gêner les narratives officielles et donc de ne trouver qu’une maigre reprise dans les médias « responsables ».

    • Smear-Mongering: a Mea Culpa for the Age of McCarthyism 2.0
      http://www.counterpunch.org/2016/11/25/smear-mongering-a-mea-culpa-for-the-age-of-mccarthyism-2-0

      The story is a smear piece just like Tailgunner Joe and Roy Cohn used to make. It makes a direct equation between dissent and treason, using the crudest, stupidest kind of cod-reasoning: if you have criticized a policy or action that Vladimir Putin has also criticized at some point (even if the reasons for your critique might differ wildly from his), then you are automatically a Russian agent or a “useful idiot.”

    • Présentation "objective" de l’article et du " dialogue assez violent " qui l’a suivi.
      http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/11/30/le-spectre-de-la-desinformation-russe-derriere-les-fake-news-sur-internet_50

      Côté équilibre de l’analyse, toute la fin est un "rappel" de l’efficacité de la machine informationnelle russe. Juste un exemple :

      Cette tactique de désinformation et de perturbation est perfectionnée depuis la guerre civile en Ukraine en 2014, où le « récit » officiel russe s’opposait à celui des médias occidentaux.

      Enlevons le pronom : où le « récit » officiel russe s’opposait [au récit] des médias occidentaux. Guillemets ou pas guillemets à la place de mes crochets ?

      En mode coquin : où le « récit » officiel russe s’opposait à la narrative des médias occidentaux.