Les jeunes Amérindiens de Guyane victimes d’une « épidémie de suicides »
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Il faut dire que la situation est aussi dramatique qu’elle est inconnue du grand public. « C’est une situation de #génocide, on a l’impression que notre #jeunesse part en fumée. C’est pour cela qu’il faut que la #France, pays des droits de l’homme, soit responsable et se penche sur la question de la #Guyane et de l’#outre-mer en général, car ces suicides concernent tous les #peuples_autochtones, comme en #Nouvelle-Calédonie par exemple, où les gens se suicident en masse », continue le président.
Comment expliquer cette violence que s’inflige la jeunesse des populations amérindiennes ? Si le rapport précise que les causes sont « multifactorielles », Aline Archimbaud insiste tout particulièrement sur le choc découlant de la découverte du monde dit « moderne » : « Des populations vivent dans des villages assez loin de la côte et de la ville, qui sont oubliées. Les jeunes se retrouvent déchirés entre deux identités : celle de leur famille, de leur village, où ils vivent jusqu’à 11 ans et auxquels ils sont très attachés et celle découlant de la découverte brutale du #monde_moderne, qui par certains aspects les séduit [les téléphones portables, etc.].
Le problème, c’est que l’intégration à ce « nouveau monde » est très difficile. « Les jeunes Amérindiens ne sont pas forcément bien traités en ville, on les méprise. De plus, ils ont de grandes difficultés scolaires, car ils ne parlent pas la même langue. En définitive, ils ont beaucoup de mal à se projeter dans l’avenir », résume la sénatrice, pour qui cette crise identitaire joue énormément dans cette vague de suicides.
Mais le rapport met aussi en avant le non-respect de droits élémentaires tels que l’accès à l’eau potable, à l’électricité. « Il y a beaucoup à faire pour améliorer l’accompagnement de ces populations, sur les plans sanitaire et scolaire notamment, insiste Aline Archimbaud. On s’est rendu compte que le suicide était le symptôme d’un mal vivre beaucoup plus général. » »