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  • GB : 18 mois de prison pour un homme qui refuse d’accorder le divorce juif à sa femme Times of Israel Staff
    https://fr.timesofisrael.com/gb-18-mois-de-prison-pour-un-homme-qui-refuse-daccorder-le-divorce

    Pour la première fois au Royaume Uni, un tribunal anglais a condamné vendredi un homme d’affaires juif à 18 mois de prison pour avoir refusé d’accorder à sa femme le divorce religieux.

    Alan Moher, 57 ans, et sa femme Caroline se sont séparés en 2016 après 20 ans de mariage. Le couple, qui a trois enfants, a obtenu un divorce civil en 2019.

    Cependant, le propriétaire de la société immobilière de Manchester a refusé d’accorder à sa femme un guet, que la loi juive exige d’accorder librement sans coercition et qui l’empêche de se remarier jusqu’à ce qu’il le fasse.


    Illustration : Un couple juif se marie. (Crédit : Justin Oberman/Creative Commons)
    En réponse, sa femme a intenté ce que ses avocats ont appelé une « affaire historique » contre Moher, qui a plaidé coupable cette semaine devant le tribunal de la Couronne de Southwark pour un comportement de contrôle ou coercitif sur une période de cinq ans à compter de 2016.

    C’était la première fois qu’une personne qui refusait d’accorder un guet – l’acte de divorce religieux juif– était reconnue coupable d’une telle accusation par un tribunal anglais, selon le Jewish Chronicle.

    « Vous avez cherché à la manipuler et à la contrôler tout en sachant que cela aurait un impact considérable sur sa santé mentale et, à certains égards, également sur sa santé physique », a déclaré le juge Martin Beddoe à Moher, selon la BBC.

    Parmi les accusations portées contre Moher, il y avait celle d’avoir utilisé « des violences psychologiques et émotionnelles » et « d’avoir menacé sa femme », qui a salué la décision.

    « À ceux qui ont contraint et contrôlé émotionnellement, blessé physiquement et déshumanisé leurs conjoints – la loi ne vous permettra pas de vous en sortir », a-t-elle déclaré.

    « A toutes les victimes, vous n’êtes pas seules, et la justice et l’humanité sont de votre côté », a-t-elle ajouté. « Je vous exhorte à ne pas rester silencieuses, et à vous battre pour votre liberté. »

    Dans une précédente décision de justice, Moher avait été condamné https://fr.timesofisrael.com/gb-un-homme-contraint-de-payer-une-prestation-compensatoire-jusqua à continuer à verser à sa femme une prestation compensatoire jusqu’à ce qu’il lui accorde le guet.

    #femmes #guet #divorce #divorce_religieux #femme #violence #mariage #couple #religions #judaïsme #divorce_juif #Angleterre

  • Le nombre de soldats russes morts, entre énigme et enjeu politique - rts.ch - Monde
    https://www.rts.ch/info/monde/12964175-le-nombre-de-soldats-russes-morts-entre-enigme-et-enjeu-politique.html

    Voilà bientôt un mois jour pour jour que la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine a commencé. Comme dans tout conflit, les informations de terrain sont difficiles à vérifier. Un questionnement hante néanmoins les experts, combien de soldats russes ont déjà péri depuis le début de l’intervention ?

    Dimanche, un média russe proche du pouvoir a créé la stupeur en publiant un article en ligne qui estimait, en s’appuyant sur un briefing du ministère de la Défense, les pertes militaires à près de 10’000 soldats, après trois semaines de combats. Une demi-heure plus tard, le chiffre avait été retiré au prétexte qu’il s’agissait d’un piratage du site.

    A Washington, les experts du Pentagone ont aussi fourni leur estimation et d’après eux, ce sont déjà 7000 militaires russes qui auraient perdu la vie en Ukraine. Enfin, et sans grande surprise, on trouve les plus grandes différences entre les rapports officiels ukrainiens et russes. Les premiers évoquent 15’000 décès alors que les seconds, qui n’ont plus été publiés depuis le 2 mars, parlent d’un peu moins de 500 morts.

    Pour l’instant, impossible bien sûr de savoir avec certitude qui dit vrai, mais tous les indices montrent que la durée de l’intervention et le nombre de décès est supérieur à ce à quoi s’attendait le Kremlin.

    « Le nombre de morts matérialise la réalité de la guerre »

    En Russie, les chiffres ne sont donc plus divulgués depuis le début du mois de mars. Invité de Forum mercredi, Jean-François Fayet estime cette discrétion logique, car les chiffres les plus probables feraient bien comprendre au peuple que la Russie est véritablement en guerre.

    « Avec la durée et également les morts qui s’accumulent, même si tout est fait pour que le terme de guerre ne soit pas utilisé, les chiffres évoqués se rapprochent de ceux des guerres de Tchétchénie. Le nombre de morts matérialise d’une certaine façon la réalité de la guerre », explique-t-il.

    Mais pour le professeur d’Histoire à l’Université de Fribourg, il ne s’agit toutefois pas ici que d’une question de nombre. La Russie s’est en effet montrée capable par le passé de sacrifices considérables en vies humaines dans des conflits. Mais la pertinence de ces dits conflits, de ces guerres, est capitale pour savoir ce à quoi on est prêts. « S’il s’agit de morts dans une guerre justifiée et victorieuse, c’est une chose. Si, au contraire, ces morts sont liées à une guerre qui n’est pas convaincante dans ses objectifs et qui en plus se traduit par une défaite et un recul pour la Russie, la signification est différente », détaille-t-il.
    Une mobilisation beaucoup plus difficile

    Alors que Moscou semblait espérer une guerre éclair, le pays se retrouve encore près de trente jours plus tard aux portes des grandes villes d’Ukraine. S’il est bien entendu trop tôt pour une comparaison militaire, certains espèrent qu’à terme la campagne d’Ukraine devienne un nouvel Afghanistan pour la Russie.

    A l’époque, l’armée rouge avait finalement dû se retirer après 10 ans de guerre. Si ce retrait s’explique par de nombreuses composantes, l’une d’entre elles avait été la réaction des mères de soldats russes qui, à travers un comité, avaient fait pression sur les autorités pour que la guerre cesse.

    Alors, une telle mobilisation pourrait-elle à nouveau avoir lieu et pousser Vladimir Poutine à freiner ses ambitions ? Pour le spécialiste de la Russie qu’est Jean-François Fayet, certaines dispositions pourraient rendre cette hypothèse crédible à première vue. Mais la situation actuelle en Russie ne porte toutefois pas à l’optimisme.

    « On a appris qu’un certain nombre de soldats n’étaient nullement informés de ce qu’étaient les objectifs militaires, ni même de leur présence sur le territoire ukrainien. Ca peut susciter des interrogations et une sorte de colère. Néanmoins, si l’on fait le parallèle avec l’Afghanistan et la capacité de mobilisation des mères de soldats, c’était à l’époque de la perestroïka (...). Il s’agissait certes l’Union soviétique, mais il y avait l’esquisse d’une société civile et un processus de démocratisation », détaille-t-il.

    Et de conclure : « On est tout à fait dans un contexte inverse. Depuis quelques années et plus encore depuis quelques mois, on assiste à un renforcement de la répression intérieure. Le potentiel et les capacités de mobilisation de la société sont beaucoup plus difficiles que cela n’était le cas, paradoxalement, à l’époque de la guerre d’Afghanistan. »

  • Ukraine : La face cachée des choses (Première partie) Vladimir Caller
    https://www.investigaction.net/fr/ukraine-la-face-cachee-des-choses-premiere-partie

    A la rentrée 2017, le président Macron chargeait son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de lancer un programme de collaboration entre les forces policières françaises et ukrainiennes. C’est ainsi que fut signé, fin novembre, un accord de collaboration entre le ministre français et son homologue ukrainien Arsen Avakov, visant le renforcement de la gendarmerie ukrainienne. Emmanuel Macron a participé pendant trois ans aux réunions autour du dossier ukrainien dans le cadre des accords de Minsk et connaissait donc bien la situation de détresse générale du pays, mais il fit néanmoins le curieux choix de privilégier le domaine sécuritaire de ce pays pour témoigner de l’aide française (1).


    Monsieur Avakov n’était en rien un novice. Plusieurs fois millionnaire, recherché par Interpol pour de grosses affaires de corruption et de violences, il fut arrêté en Italie et a dû sa libération à son élection au parlement ukrainien, habilement combinée par ses affidés. Bien blanchi par la « révolution » de Maïdan, il fut immédiatement nommé ministre de l’intérieur et, à ce titre, il décida d’attribuer aux mouvement néo-nazis Pravy Sektor et Azov la responsabilité de combattre les « ennemis de l’Ukraine », c’est-à-dire les organisations de gauche, syndicales, antifascistes (2). On peut supposer que les autorités françaises, très au courant de la situation ukrainienne, n’ignoraient pas avec qui ils engageaient la gendarmerie nationale et ce, d’autant plus que le quotidien Le Figaro avait publié, bien avant la signature de l’accord, un article intitulé « Un ancien néonazi est nommé à la tête de la police ukrainienne ». Le « nommé » était Vadim Troyan, un ancien commandant du bataillon Azov, dont nous parlerons plus loin. Nommé bien entendu par monsieur le ministre Avakov (3).

    La notoriété des méfaits de ce ministre était telle que Tranparency International avait soulevé son cas et condamné sa désignation à un poste si important ; condamnation à laquelle s’était joint le grand rabbin d’Ukraine Yaakov Bleick, l’antisémitisme de Pravy Sektor et Azov étant bien connus. Tous ces remous ne suffirent pas à dissuader le président Zelensky de le confirmer comme son ministre de l’Intérieur ; Avakov put ainsi rester en charge de la gouvernance du pays pendant 8 ans, jusqu’à juillet 2021 (4).

    Les mots pour le dire
    Vladimir Poutine ne semble pas familier de la notion de nuance. Il parle sans cesse du génocide des populations du Donbass et de la nazification du pays. Ceux qui disent que l’on ne peut pas réduire Zelensky et son administration au format nazi ont raison. Le problème est que ce n’est pas cette administration qui gère le dossier des républiques rebelles, ni le président du pays, mais bien l’armée nationale. Et là, il n’est aucunement exagéré de dire que l’armée ukrainienne est sous la domination du mouvement Azov, ouvertement néonazi.

    Andriy Biletsky, son fondateur, n’est pas un casseur improvisé ; universitaire, historien de formation, il se veut doctrinaire et combattant pour la préservation de la pureté de la race blanche. Il considère les Juifs et les autres minorités raciales ou ethniques comme des sous-hommes et appelle à une croisade chrétienne pour les repousser. Une enquête sur le terrain du quotidien anglais  The Daily Telegraph  rapportait que ses partisans « sont admirateurs d’Hitler et doutent de la réalité de l’Holocauste » et citait une déclaration de Biletsky : « La mission historique de notre nation dans ce moment critique, consiste à conduire les races blanches du monde entier vers la croisade finale pour survivre. Une croisade contre les sémites et les  untermenschen  ». Le journaliste concluait : « ce mouvement a joué un rôle très important en 2014 contre le président élu Ianoukovitch (5). » Inutile de dire que son rôle est encore plus important dans la répression des populations donbassiennes qui n’ont pas voulu se soumettre aux diktats des nostalgiques du IIIème Reich installés au pouvoir à Kiev.

    Et leurs politiques répressives sont si extrêmes et violentes que la chancelière Merkel elle-même a dû s’adresser aux autorités de Kiev en leur demandant de la retenue lorsqu’en juin 2014, le bataillon Azov appuyé par l’aviation et l’artillerie ukrainiennes, a lancé une offensive à Slaviansk, causant environ trois cents morts en vingt-quatre heures, pour la plupart des civils (6). Pourtant, la population sut résister victorieusement, malgré la férocité de l’attaque. Le journal Le Monde a repris les explications du commandant d’Azov : « (…) la trahison de la police et l’opposition de la population (…) (7). »

    De son côté, la BBC ne put que confirmer le constat, ajoutant que les combattants d’Azov portent des symboles SS nazis de la division Waffen SS comme emblèmes (8). Cela dit, les sympathies nazies et l’antisémitisme d’Azov étaient visiblement moins fortes que l’anticommunisme de son financier, le milliardaire ukraino-israélien Ihor Kolomoïsky qui déboursait « 1.500 dollars pour un fusil d’assaut AK-47 ; 10.000 pour la capture d’un pro-russe ; 200.000 pour la reprise d’un bâtiment occupé par les séparatistes et un million de dollars à celui qui assassinerait le candidat à la présidentielle de 2014, Oleg Tsarev, partisan du rapprochement avec la Russie (9). »


    Les délires de cette organisation sont tels qu’en 2015, ils créent des camps d’entraînement militaire pour enfants, dits « Azovets », à partir de l’âge de six ans de sorte qu’une fois adultes, ils puissent s’habituer à l’insupportable (10). Cette fois, c’est Newsweek qui rapporte que « Les volontaires nationalistes ukrainiens perpétuent des crimes de guerre semblables à ceux de l’État islamique », citant des témoignages de décapitations et d’une mère qui aurait reçu à la maison un colis contenant la tête de son fils, combattant du Donbass. Et ce n’est pas le  Drapeau Rouge  mais  Newsweek qui conclut : « Les pro-Russes disent qu’ils combattent contre des nationalistes et des fascistes ; en ce qui concerne Azov et autres bataillons, ces allégations sont fondamentalement vraies (11). » Et la revue Foreign Policy de fermer le ban ironisant sur « ces fascistes ukrainiens qui se battent pour la liberté (12). »

    Cachez cet Azov que je ne saurais voir
    La chose devenait trop grotesque. Même le Human Rights Watch, plus enclin à s’occuper de la Russie, alerte sur les pratiques azoviennes dans son rapport de 2014 intitulé « Roquettes non guidées tuant des civils », en précisant « qu’elles viennent particulièrement des forces du gouvernement. » En effet, si même dans les médias dominants on arrivait à avoir mauvaise presse, il devenait urgent de résoudre le paradoxe. Azov était devenu à la fois indispensable et imprésentable. Sa dimension et sa (mauvaise) réputation croissaient exponentiellement. Comprenant quelques dizaines d’hommes au départ, il en comptait plusieurs milliers lorsque le ministre Avakov trouva la solution, en septembre 2014 : intégrer officiellement Azov dans l’armée régulière avec, vu sa dimension, le statut de régiment. Ce, avec le double avantage de pouvoir couvrir ses agissements et, surtout, diffuser et instiller l’esprit néofasciste dans l’ensemble de l’armée nationale.


    Pour bien réussir ce camouflage lui donnant une façade de respectabilité, le ministre ne trouve rien de mieux que d’associer la diplomatie étasunienne. C’est ainsi que l’administration d’Obama décide l’envoi de 300 consultants militaires pour assurer la formation du, désormais, régiment Azov (13). Ainsi, ces milices pourraient continuer leur sale boulot, pilonner quotidiennement les populations du Donbass plus discrètement, au sein même de l’armée, tout en ayant assuré une pédagogie efficace en dehors, visant l’agression de toute minorité indigne de côtoyer la race blanche. C’est entre autres le cas avec les roms dont, selon L’Obs, les précaires campements sont fréquemment détruits à la hache (14).

    Cherchant la sortie de l’enfer…
    Lorsque les populations russophones commencent à résister par les armes aux agressions de Pravy Sektor et d’Azov et qu’un début de guerre civile s’installe, la diplomatie russe s’emploie à suggérer aux parties d’ouvrir des négociations de paix. Celles-ci commencent par des réunions informelles engageant uniquement les Ukrainiens et incluront ensuite, comme observateurs, des représentants de l’OSCE (Organisation pour la sécurité en Europe) et les diplomaties françaises, allemande et russe. Ces négociations vont aboutir à la signature de deux documents dont il faut saisir la portée pour comprendre la crise en cours : le protocole de Minsk et sa prolongation, l’accord de Minsk II. Il n’y a pas de différence essentielle entre ces deux documents, le deuxième est plus précis, actualisé et contraignant que le premier.

    Tous les deux concernent l’instauration d’un cessez-le-feu, l’échange de prisonniers, la gestion de l’usage des armes lourdes et la protection des populations. L’essentiel se résume à deux clauses : l’intégrité territoriale de l’Ukraine et la reconnaissance et l’attribution d’une large autonomie à la région du Donbass. Cette autonomie devait être garantie par une révision de la Constitution du pays. Les accords furent conclus dans un contexte politique assez troublé en Ukraine, avec un président Porochenko très affaibli suite à des affaires de corruption et la forte dégradation des conditions de vie de la population. C’est ainsi que ni son gouvernement, ni les suivants n’ont jamais respecté ces accords. L’autonomie du Donbass n’a pas été considérée sérieusement, et encore moins la révision de la Constitution. Preuve éclatante de sa mauvaise foi, Porochenko coupa le transfert des pensions aux ayants droit des populations de Lougansk et Donetsk (qui faisaient pourtant explicitement partie de l’accord, au point 8). Il l’avait annoncé, crûment, dans une déclaration remplie de haine et de mépris devant le parlement : «  Nous aurons du travail, eux non ! Nous aurons des retraites, eux non ! Nos enfants iront à l’école, les leurs resteront dans les caves ! C’est comme ça que nous gagnerons cette guerre (15). » Pour conclure en affirmant le lendemain que « l’Ukraine devra rester unie, et rejeter le fédéralisme ». Difficile de ne pas comprendre, qu’avec un gouvernement pareil il ne restait à ces populations que la désobéissance. A noter, détail soigneusement oublié par nos médias, que, dès leur déclaration d’indépendance (avril 2014), les républiques populaires de Lougansk et Donetsk n’ont pas cessé de demander reconnaissance à Poutine et que ce dernier a attendu jusqu’au 21 février de cette année pour accéder à leur demande.

    A noter également que les politiques de non-respect de l’accord de Minsk par Kiev (pourtant validé par le Conseil de sécurité de l’ONU, résolution 2202) ont été soigneusement cautionnées et protégées par ses garants occidentaux, en particulier les Français François Hollande et Emmanuel Macron. Elles furent justifiées à posteriori par le secrétaire général du conseil de la sécurité nationale et de la défense d’Ukraine, Oleksiy Danilov, lorsqu’il a déclaré ce 31 janvier : « L’observance des accords de Minsk II, équivalait à la destruction du pays. Ils furent signés sous un canon de fusil russe (pendant que les Français et les Allemands regardaient) (16). »

    Le procès-verbal du grand piège
    Volodymyr Zelensky, largement élu à la présidence de la République en mai 2019 sur un programme qui était aux antipodes de celui des ultranationalistes héritiers de Maïdan, s’est retrouvé confronté à une responsabilité qui dépassait clairement ses compétences. Oubliant ses promesses, il se lance dans des mesures particulièrement impopulaires, en bénéfice de ses oligarques comme la privatisation des terres agricoles, ce qui se traduit par une chute spectaculaire de sa popularité (élu avec plus de 70 % des voix il se retrouve avec une popularité réduite à 20 %). Plus inquiétant encore, la russophobie déferle aussi, ce qui le conduit à fermer manu militari trois stations de TV. Un peu perdu, il se décide, bien conseillé par les services de renseignement occidentaux, et surprenant tout le monde, à revenir au mantra du nationalisme extrême. Dans cette perspective, l’opération « Sea Breeze », la plus grande opération jamais menée par l’OTAN en mer Noire, avec la participation de trente-deux pays en juillet 2020, ne pouvait pas être plus opportune. Une opération dont la Russie, arguant des raisons de sécurité et de bon voisinage, avait demandé, sans succès l’annulation. Par contre, l’OTAN eut la délicatesse d’annoncer son opération en dénonçant « l’annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014 (17). » Une annonce que le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba rappelle début mars 2021 : « Le signal est clair : nous appelons le monde à nous aider à récupérer la Crimée (18). » Tout le monde, en effet. D’où la convocation d’une initiative « plateforme de Crimée », lancée urbi et orbi, qui reçoit le soutien immédiat de l’Alliance atlantique, de l’UE et de la « communauté internationale ».


    Quelques jours plus tard, a lieu l’acte qui précipite de la crise en cours. C’est un fait qui n’a pratiquement jamais été commenté par les médias  mainstream  : le 24 mars 2021, par décret n°117/2021 du Conseil de la sécurité nationale et de la défense, l’Ukraine s’engage à envisager toutes les options, y compris la guerre, pour reprendre la Crimée (19).

    Entretemps, l’initiative « plateforme de Crimée » a remporté un beau succès à son premier sommet, réuni le 23 août 2021, avec la participation de quarante-six pays et de l’Union européenne et de l’OTAN. Prémonitoire, Zelensky y déclara que : « (…) l’Ukraine ne libérerait pas la Crimée toute seule, sans le soutien international ». Par ailleurs, Mircea Geoana, secrétaire général adjoint de l’OTAN, a rappelé qu’au sommet de juin à Bruxelles les membres de l’organisation ont « (…) réaffirmé la décision du sommet de Bucarest que l’Ukraine et la Géorgie deviendraient membres de l’Alliance (20). »

    On dirait que quelque chose se trame. Le journal  Libération , peu connu pour sa russophilie, commente : « (…) Zelensky l’a voulue, la ‘Plateforme de Crimée’ s’est finalement tenue (…) alors que sous Porochenko, cette question avait été mise à l’arrière-plan et se limitait au registre déclaratif et émotionnel (21). » Logique avec lui-même, le président déclare devant le parlement ukrainien, le 24 novembre 2021, que la « libération » de la Crimée était un « objectif » et une « philosophie » nationale. Un message que Le Figaro, très lucide, considère comme étant une « menace directe pour la Russie (22). »

    Il y a trois mois, le plateau portant le piège en direction de Moscou, était servi.
     
    Source : https://www.legrandsoir.info/ukraine-la-face-cachee-des-choses-premiere-partie.html
    Notes :
    1- https://www.ukrinform.fr/rubric-polytics/2348929-la-garde-nationale-ukrainienne-echangera-son-experience-avec-la-ge
    2- https://www.rbc.ua/ukr/dossier/avakov-14092015 Pravy Sektor est un mouvement créé autour de la mémoire du chef de guerre Stépan Bandera qui combattit la résistance au service de l’armée allemande pendant la II Guerre Mondiale ; très actif également dans le massacre des populations juives.
    
3- https://www.lefigaro.fr/international/2016/11/15/01003-20161115 . Il s’agissait de Vadim Troyan, ancien commandant du bataillon Azov, dont nous parlerons plus loin.

    4- « Zelensky, parliament keep Avakov as interior minister, ignore civil society », Kyiv Post (29 August 2019)

    5- https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/11025137/Ukraine-crisis-the-neo-Nazi-brigade-fighting-pro-Russian-separatists.ht
    6- https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/07/11/97001-20140711FILWWW00166-ukraine-merkel-appelle-porochenko-a-la-retenue.ph
    
7- https://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/16/en-ukraine-l-offensive-de-kiev-dans-l-est-s-est-revelee-inefficace_4419700_3
    8- Andriy Biletsky, the Azov and Patriot of Ukraine commander. Ukraine underplays role of far right in conflict ; BBC News, Kiev, 13 December 2014
https://www.bbc.com/news/world-europe-30414955
    
9- https://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/21/les-subtils-equilibres-d-igor-kolomoiski-nouvel-homme-fort-du-sud-est-ukrain

    10- https://www.dailymail.co.uk/news/article-3195711/-Ukraine-s-neo-Nazi-military-camp-recruits-young-six-learn-fire-weapons
    11- Ukrainian Nationalist Volunteers Committing « ISIS-Style » War Crimes
https://www.newsweek.com/evidence-war-crimes-committed-ukrainian-nationalist-volunteers-grows-26960 (09-10-2014)

    12- « (…) neo-Nazis, as Andriy Parubiy first national security chief are at the center of regime’s » https://foreignpolicy.com/2014/08/30/preparing-for-war-with-ukraines-fascist-defenders-of-freedom
    13- https://www.huffingtonpost.com/huffwires/20150331/eu-ukraine-us-troops/?utm-hp-r/world
    14- C’est « (…) la quatrième attaque de ce type en moins de deux mois »
https://www.nouvelobs.com/videos/fp6uin3FAJQ.YTB/ukraine-une-milice-d-extreme-droite-detruit-un-camp-de-roms-a-la-hache.ht
    
15- https://www.youtube.com/watch?v=jc9gUCy3Yds&ab_channel=WerLesh

     A regarder sans tarder car YouTube l’efface systématiquement

    16- Associated Press, 31 January 2022. https://apnews.com/article/russia-ukraine-russia-france-germany-europe-d9a2ed365b58d35274bf0c3c18427e81
    
17- https://www.nato.int/cps/en/natohq/news_177384.htm?selectedLocale=fr
    18- https://www.wsws.org/fr/articles/2021/03/22/kule-m22.html
    19- https://theowp.org/ukraine-declares-all-options-possible-even-war-to-retake-crimea-from-russia
    20- https://uacrisis.org/fr/deoccupation-of-crimea-begins-in-kyiv-overview-of-crimea-platform-s-inaugu
    21- https://www.liberation.fr/international/europe/lukraine-cherche-des-cles-pour-recuperer-la-crimee-20210824_KZ2NZFHTOVBZB
    22- https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-volonte-ukrainienne-de-recuperer-la-crimee-constitue-une-menace-directe-

    • La Chine essaye de calmer le jeu en europe, avec le covid
      https://www.rts.ch/info/monde/12941545-face-a-un-regain-de-cas-covid-la-chine-confine-30-millions-de-personnes
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      Au moins 13 villes en quarantaine
      En l’espace de quelques jours, au moins 13 villes ont été placées en quarantaine. Selon un décompte de l’AFP, près de 30 millions d’habitants sont désormais confinés à domicile, notamment dans la métropole technologique de Shenzhen (sud), aux portes de Hong Kong.
      Ces mesures ont entraîné la fermeture de nombreuses usines, notamment celles du géant taïwanais Foxconn , le principal fournisseur d’Apple, dans la mégapole de 17 millions d’habitants.
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      De nouvelles perturbations pour les chaînes d’approvisionnement
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      Ces perturbations économiques, de nature à affecter encore les chaînes d’approvisionnement mondiales, ont fait chuter de près de 6% la Bourse de Hong Kong. Les valeurs technologiques sont les plus pénalisées.

      « Jusqu’à présent, les ports de #Shenzhen et #Shanghai continuent à fonctionner normalement. Mais une mise en quarantaine de ces ports exacerberait les problèmes d’approvisionnement mondiaux , en plus des perturbations déjà provoquées par la guerre Russie-Ukraine », observe l’économiste Tommy Wu, du cabinet Oxford Economics.


      https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN2LC149/coronavirus-flambee-epidemique-en-chine-la-strategie-zero-covid-mise-a-mal
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      QUELLES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ?
      Cette stratégie « zéro COVID », qui s’avère moins efficace face au variant Omicron, génère également un coût croissant pour l’économie chinoise, souligne Yanzhong Huang, analyste spécialiste des politiques de santé du groupe de réflexion américain Council on Foreign Relations (CFR, Conseil des relations internationales).

      « A ce stade deux des plus riches villes chinoises, Shanghaï et Shenzhen, sont confinées : comment cela va-t-il affecter l’économie chinoise ? », s’interroge-t-il.

      Plusieurs entreprises chinoises ont signalé que leur activité était déjà pénalisée par la vague épidémique en cours et s’attendent à des perturbations supplémentaires avec la progression des contaminations, comme par exemple le constructeur automobile BYD ou encore Yum China, opérateur en Chine de la chaîne de restauration rapide KFC.

      A Shanghaï, où on compte seulement 21 cas symptomatiques et 130 asymptomatiques, des immeubles d’habitation sont strictement isolés et leurs habitants testés. Dans le cadre des mesures de prévention, plus d’une centaine de vols internationaux à destination de Shanghaï seront détournés vers d’autres villes entre le 21 mars et le 1er mai.

      A Shenzhen, où le nombre de contaminations s’élève à 39 (avec 21 cas asymptomatiques), les mesures mises en oeuvre pour une semaine pour tenter de contenir la propagation du virus passent notamment par une suspension totale des transports , mais aussi une interdiction des mariages et des funérailles, ou encore une obligation de dépistages quotidiens pour certains habitants.

      La province de Jilin, dans le nord-est du pays, concentre près de 90% des nouveaux cas symptomatiques de contamination. Ses habitants ont interdiction de quitter la province ou de se déplacer dans la région sans avoir prévenu la police.

    • Christine Deviers-Joncour raconte l’obsession de jacques attali : la dépopulation !

      Christine Deviers-Joncour, cette fille d’instituteurs, a côtoyé les grands de ce monde, au point d’en connaître la laideur et toute la haine qu’ils portent contre les petites gens, ces petites fourmis méprisables qu’il faudrait broyer.

      Dans cette interview exclusive accordée à OVALmedia, elle déclare : « Il n’y a absolument aucun respect pour le peuple et je trouve que le dernier président l’a montré. Vous vous rappelez tout ce qu’il a dit sur le peuple français ? Inculte, réfractaires, qu’il n’a rencontré que des ratés sur les halls de gare. Il n’aime pas le peuple. Quand ils arrivent à ces hauteurs de pouvoir, ils méprisent le peuple. La révolution de 1789 a amené ces gens-là en France. »

      Au détour des frégates de Taïwan ou d’Elf Aquitaine, Christine Deviers-Joncour dénonce l’élite et rappelle l’obsession de Jacques Attali de la surpopulation : « D’après les propos d’Attali, il l’annonce clairement et ce que j’entendais parler à l’époque, ça parlait de dépopulation tout le temps. Qu’on était trop nombreux, que le peuple est pollué… je l’ai entendu, j’invente rien. »
      https://www.youtube.com/watch?v=DTFP9ccTXFg

    • Le reconfinement chinois aura plus d’impact sur le conteneur que la guerre lemarin.ouest-france.fr
      https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/shipping/42885-conteneur-le-reconfinement-chinois-aura-plus-dimpact-que-

      La politique zéro covid des autorités chinoises a conduit à un reconfinement de sept jours de plusieurs dizaines de millions de personnes dans onze villes, notamment les grands ports de Shanghai, le premier du monde, et de Shenzhen, le quatrième.

      À ce jour, les terminaux fonctionnent normalement mais tous les acteurs du shipping surveillent les ports chinois comme le lait sur le feu car la congestion aurait bien plus d’effet sur les rotations des navires que la fermeture du marché russe, à l’écart des grandes routes maritimes mondiales. En raison d’un manque de chauffeurs routiers et d’une possible pénurie de travailleurs portuaires, un début de congestion de navires est déjà observable cette mi-mars au large des grands ports chinois, de Shanghai à Qingdao en passant par Ningbo-Zhoushan.

      En juin dernier, la fermeture partielle du grand terminal de Yantian, à Shenzhen, avait désorganisé au moins autant la chaîne logistique mondiale en raison des retards sur les navires que le blocage pendant une semaine du canal de Suez en mars.

    • Ce soir, la présidente européenne explique que les russes ne respectent pas les accords de Minsk. Pourquoi ne dit elle pas que les ukrainiens ne les respectent pas depuis leur signature ?
      Voilà dix jours que Poutine ne peut que constater que ni la France ni les allemands n’ont l’intention de faire respecter les accords de Minsk.

    • Plus que jamais il faut se méfier des guerriers de plateau de télé qui s’échauffent dans l’invective et les mouvements de menton. Faire sérieusement le point demande qu’on parte du seul point de vue qui vaille en temps de crise : l’intérêt de notre pays.

      Car le contexte est hors de notre portée.

      En Ukraine et sur toutes les frontières à l’est du continent nous sommes en présence des rebondissements d’une de ces guerres sans fin qui, depuis Pierre le grand et Catherine II, tenaillent les peuples du secteur. L’implosion de l’URSS est le premier cas de l’ère moderne ou un Empire s’effondre sans négociation des frontières qui en résultent. Cela justifiait une prudence plus grande qu’ailleurs dans les décisions et les évolutions. La destruction de la Yougoslavie, la création de l’état artificiel du Kosovo ont vite montré que le rapport de force serait partout la règle. Le récent déploiement d’armes et de militaires de l’Otan dans tous les pays baltes l’ont confirmé.

      Pour autant la reconnaissance des républiques russophones du Donbass par Poutine est une très mauvaise affaire pour les Français. Le respect des frontières, quelles qu’elles soient est une condition de base d’une vie internationale où la diplomatie et l’ONU tranchent plutôt que les armes et les coups de force. Si nous voulons nous-mêmes être indépendants, notre intérêt est que les frontières soient intangibles ou bien qu’elles ne bougent qu’après des procédures concertées, acceptées et contrôlées.

      Il est à craindre qu’à la décision russe succède une décision américaine d’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN. Autre mauvaise affaire pour nous Français qui n’avons aucun intérêt à l’extension de la domination militaire des USA et de leurs intérêts sur notre continent.

      Poutine a dû comprendre que la décision était déjà prise et qu’il ne pourrait jamais obtenir de garantie sur ce sujet. Il a vu que les USA ne lui cédaient rien sur ce point depuis le début de la crise. La reconnaissance des républiques du Donbass est donc sa prise d’avantage dans le nouvel ordre qui s’installe dans cette région. Il l’a fait avant que la nouvelle frontière de l’OTAN ne lui interdise de le faire.

      Comme tout cela se déduit très facilement de l’observation, on peut se demander si n’entre pas déjà en vigueur un nouvel ordre quasi convenu. Car qui ferait la guerre pour le Dombass ? Personne. Et d’abord parce que la guerre sur place dure depuis huit ans et que les parties concernées (russophones et ukrainiennes) en sont rendu à un degré de haine mutuelle qui bloque toute vie commune. Et Comme Kiev n’a jamais mis en œuvre le moindre commencement d’application des accords de Minsk à propos du Donbass, on peut penser que les Russes se le tiennent pour dit. Mais la Russie de son côté ne fera pas non plus la guerre pour l’Ukraine. Elle attendra qu’elle tombe comme un fruit mur, le moment venu.

      N’empêche que c’est une escalade, et que la Russie en porte la responsabilité et qu’il faut le condamner dans notre interêt bien compris. Quoiqu’on pense des arrières pensées ou des logique de situation, il n’empêche que c’est bien la Russie qui a pris la responsabilité de cet épisode. L’annexion de l’Ukraine dans l’OTAN ne tardera plus. Peu importe qu’elle ait été déjà prévue avant cela. Peu importe, parce qu’on ne juge d’une situation que par les actes qui y sont posés. Aussi longtemps qu’une ligne n’est pas franchie on peut penser que la suivante ne le sera pas et s’organiser pour cela. Une ligne est franchie. Sauf a capituler sans condition les USA sont dans l’obligation d’étendre l’OTAN et les Européens sont obligés de dire oui à tout et au reste. Le reste c’est le blocage provisoire de Northstream II et l’approvisionnement en gaz de schiste américain. Avec, cela va de soi, de nouveaux déploiements de troupes USA et l’extinction des bavardages sur l’autonomie de défense européens.

      Je ne dis rien à cette étape du bilan navrant de Macron dans cette séquence. Il y aura joué des rôles sans contenu réel. Il est inutile d’espérer qu’il fasse mieux. Il peut faire pire. On doit lui laisser une possibilité de respecter au moins la démocratie de son pays. Le Premier ministre doit une explication au pays dans les heures qui viennent devant l’Assemblée nationale.

      Cette situation me conforte dans ma proposition d’une conférence des frontières. Elle permettrait de fixer des règles et de gérer avant la crise les autres situations de tensions frontalières qui murissent sur notre continent.

      https://melenchon.fr/2022/02/21/communique-de-jean-luc-melenchon-sur-la-situation-en-ukraine

      #Ukraine #Russie #Poutine #USA #OTAN

    • Mystification russe sur un casus belli en Ukraine
      https://blogs.mediapart.fr/serge-metais/blog/210222/mystification-russe-sur-un-casus-belli-en-ukraine

      L’ultimatum adressé à l’OTAN relevait de la mystification. Contrairement à ce qu’il laissait entendre, Vladimir Poutine ne fera pas un casus belli du refus d’obtempérer sur les garanties de sécurité exigées. Il déclenchera la guerre pour d’autres raisons. Ces raisons sont dans l’est et le sud de l’Ukraine.

      Un relevé factuel de la situation signé Serge Métais .
      J’avais déjà oublié les 297 victimes de l’attentat contre l’avion de la Malaysia Airlines le 17 juillet 2014. Au rythme où vont les choses, on n’est plus à 300 morts près.

      Le Donbass sur le fil du rasoir
      https://www.rts.ch/info/monde/12874513-dans-le-donbass-en-ukraine-sur-le-fil-du-rasoir.html

      A l’extrémité est de l’Ukraine, la région du Donbass est disputée entre les soldats pro-ukrainiens et les séparatistes pro-russes, qui contrôlent la moitié du territoire. Alors que la Russie et les Occidentaux se livrent une véritable guerre de l’information sur l’état de la mobilisation des troupes russes, la vie suit son cours dans cette région balafrée par un conflit qui dure depuis 2014.
      Raphaël Grand .

      « Wagner, l’armée de l’ombre de poutine » documentaire d’Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova.
      https://www.france.tv/france-5/le-monde-en-face/3088503-wagner-l-armee-de-l-ombre-de-poutine.html

      L’opacité, le crime, et l’impunité. Voilà comment l’on pourrait définir le groupe Wagner, une armée privée de mercenaires travaillant pour le compte de la Russie, même s’ils s’en défendent. On les retrouve dans plusieurs pays où ils sont employés pour, officiellement, gérer la sécurité. En réalité, le groupe est l’exécuteur des basses oeuvres de Poutine.

    • Pour rappel, les accords de Minsk II ont été signés par la France, l’Allemagne, l’Ukraine et la Russie.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Minsk_II
      Ils ont permis la mise en œuvre d’un cesser le feu. Les américains n’ont jamais validé le contenu de ces accords, ceux-ci étant déjà à l’époque dans une position maximaliste.

      7 ans après, la Russie explique qu’il est temps de conclure, et cette conclusion n’est pas en l’honneur des allemands ni des français, incapables de faire respecter leurs engagements aux ukrainiens, qui ne s’y sont jamais sentis liés, du fait que l’ami américain leur a dit qu’ils n’avaient pas à l’être.

      La conclusion fait mal à la souveraineté européenne, si cela a jamais eu un sens. Les français et les allemands ont obtenu un cesser le feu en Ukraine, mais à quel prix ? Au prix de l’arrêt des échanges commerciaux avec la Russie. Ce prix va continuer à augmenter, et ça le sera volontairement, pour aller dans le sens de ce que les américains ont décidé. Parce qu’il n’y a pas d’autre conclusion : les américains décident, les européens subissent.

      La diplomatie européenne a le droit d’être un outil belliciste au service de la politique de guerre américaine, mais pas plus. Condamnation des pays non-alignés comme Cuba ou le Vénézuela, soutien aux pays terroristes comme l’Arabie ou l’Egypte. Participation aux aventures dégueulasses comme l’Irak et la Syrie ou le Yémen.

      Sincèrement, la façon dont les choses tournent est consternante. Et pas parce que Poutine serait un Hitler en puissance.

      Comment oublier que Snowden est libre, et où il est libre. Que Assange est en prison, où il est en prison et qu’il n’a pas eu de procès.

      On pourrait continuer comme cela sur des dizaines de sujets. RGPD par exemple et le Cloud Act. L’affaire Alstom, l’aller-retour, systématiquement au détriment des intérêts français. L’affaire Technip-FMC, idem. Avec toujours les mêmes à la manœuvre.

    • https://seenthis.net/messages/950227

      D’une patience à tout épreuve mais guettant chaque opportunité, l’ours prend aujourd’hui par un coup de griffe ce qu’il attendait depuis longtemps. Les accords de Minsk n’ayant jamais été respectés par la partie ukrainienne, Poutine s’est enfin décidé à trancher le nœud gordien et à geler le conflit ad vitam eternam.

      (...)

      A la place, les Russes ont monté une intervention clinique, limitée dans l’espace et sans un coup de feu. S’ils ne vont pas plus loin que le Donbass - et pourquoi le feraient-ils vu tous les bénéfices qu’ils engrangent ? - on est loin de l’invasion générale promise par un tonton Sam qui se retrouve maintenant le derrière entre deux chaises, dans une position nettement ridicule. Et de fait, les premiers bruits en provenance de Washington indiquent que les sanctions vous allez voir ce que etc. ne seront peut-être pas pour cette fois.

    • D’une guerre froide à l’autre
      https://www.monde-diplomatique.fr/mav/159/A/58706
      « Manière de voir » n°159, juin-juillet 2018


      illustration de Boris Séméniako. http://www.borissemeniako.fr
      de l’huile sur le feu ou de l’eau dans le gaz ?
      qu’importe du moment que ça flambe
      Malgré sa dépendance au gaz russe, l’Allemagne suspend le gazoduc Nord Stream 2
      https://reporterre.net/Malgre-sa-dependance-au-gaz-russe-l-Allemagne-suspend-le-gazoduc-Nord-St
      https://seenthis.net/messages/679674

  • Les convois de camionneurs canadiens inspirent une mobilisation internationale
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860814/rassemblements-protestation-manifestations-anti-mesures-sanitaires

    Les manifestants anti-mesures sanitaires au Canada sont devenus les nouveaux héros des conservateurs et des opposants aux restrictions qui appellent à amplifier la mobilisation, de New York à la Nouvelle-Zélande.

    Inspirés par les camionneurs canadiens, à New York, plusieurs centaines d’employés municipaux ont manifesté lundi contre la décision de la Ville de limoger à partir de vendredi ceux qui refusaient la vaccination contre la COVID-19. Ils dénonçaient “la tyrannie médicale et la vaccination obligatoire”, arborant un grand drapeau du Canada.

    La veille, une centaine de chauffeurs routiers avaient manifesté dans l’Alaska contre la vaccination obligatoire, en soutien à leurs collègues de l’autre côté de la frontière.

    Initié fin janvier par les camionneurs canadiens qui dénonçaient l’obligation vaccinale pour traverser la frontière avec les États-Unis, le “convoi de la liberté” s’est rapidement transformé en protestation contre les mesures sanitaires dans leur ensemble au Canada et, pour certains manifestants, contre le gouvernement de Justin Trudeau.

    Partis de Vancouver, des centaines de camions bloquent depuis plus d’une semaine le centre de la capitale canadienne, Ottawa, où le maire a décrété l’état d’urgence pour faire face au blocus.

    Trump rêve de voir les camionneurs débarquer à Washington
    La mobilisation a reçu le soutien des responsables conservateurs américains, du sénateur du Texas Ted Cruz qualifiant les protestataires de “héros” et de “patriotes” à l’ex-président Donald Trump en passant par le fantasque milliardaire Elon Musk.

    Des appels ont aussi été lancés pour étendre la mobilisation à la capitale fédérale américaine.

    “Le convoi de la liberté pourrait venir à Washington avec les camionneurs américains qui veulent protester contre la politique ridicule de Joe Biden sur la COVID-19”, a affirmé M. Trump.

    En France, le mouvement s’inscrit dans la lignée des « gilets jaunes »
    La vague de protestation a fait tache d’huile dans le monde entier, alimentée et appuyée par les courants populistes qui dénoncent des entraves liberticides, édictées par les élites au pouvoir.

    En France, une page Facebook, également baptisée “Convoi de la liberté” https://www.facebook.com/groups/1361647004300199 et suivie par plus de 275 000 personnes, appelle les opposants aux mesures sanitaires très restrictives mises en place par le gouvernement à rallier Paris dimanche, pour faire le siège de la capitale.

    Contrairement au Canada, cette mobilisation n’émane pas des chauffeurs routiers.

    Le mouvement s’inscrit dans la lignée des “gilets jaunes”, qui, avant la pandémie, dénonçaient la précarité et exprimaient le sentiment de ras-le-bol d’une partie de la population face au coût de la vie.

    Dans leur viseur encore une fois : la politique du président Emmanuel Macron avec l’occupation de la voie publique comme mode d’action.

    La contestation a été relancée par les anti-vaccins et les opposants à la parole publique et politique dans la gestion de la crise.

    L’un des organisateurs du convoi français, Rémi Monde, qualifie le mouvement canadien de “très inspirant”.

    Sur Facebook, il a dénoncé pêle-mêle “les restrictions, le [passeport] sanitaire, l’augmentation du prix de l’énergie, le coût de la vie et le recul [de l’âge] du départ à la retraite”, des revendications qui rappellent celles des “gilets jaunes”.

    Il a aussi dénoncé les tentatives de récupération par des responsables politiques, notamment d’extrême droite, soulignant que la mobilisation était “apolitique”.

    D’autres groupes sur les réseaux sociaux ont également appelé à la mobilisation à Bruxelles, siège de l’Union européenne.

    Le parlement néo-zélandais assiégé
    Le mouvement a essaimé jusqu’en Nouvelle-Zélande où un convoi de camions et de caravanes motorisées a bloqué mardi le quartier du Parlement dans la capitale Wellington pour protester contre les mesures sanitaires en place, parmi les plus draconiennes du monde.

    Des centaines de véhicules, sur lesquels étaient affichés des messages tels que “rendez-nous notre liberté” et “la coercition n’est pas un consentement”, se sont garés dans les rues proches du Parlement. Plusieurs manifestants portaient des drapeaux canadiens en soutien aux routiers d’Ottawa.

    Selon Stu Main, un habitant de Wellington, les manifestants estimaient que leurs inquiétudes concernant le recul de leurs droits n’étaient pas entendues par le gouvernement.

    La première ministre Jacinda Ardern a souligné que la majorité des Néo-Zélandais soutenaient le programme de vaccination du gouvernement, comme la vaccination obligatoire pour certaines professions et l’entrée en vigueur d’un passeport sanitaire.

    #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes

  • Podcast : Est-ce qu’on va toutes et tous finir par démissionner ? - rts.ch - Monde
    https://www.rts.ch/info/monde/12827962-podcast-estce-quon-va-toutes-et-tous-finir-par-demissionner.html

    Quelque 38 millions de personnes ont quitté leur job aux Etats-Unis en 2021. Ce mouvement nommé « la grande démission » a atteint d’autres pays. Nadia Droz, psychologue lausannoise spécialisée, constate dans le Point J que notre rapport au travail est en train d’être chamboulé.

    « L’équilibre facteur de stress et facteur de ressources a été bouleversé par la pandémie. J’ai eu l’année dernière une vague de clients dont les ressources principales – faire des voyages, aller manger en équipe au restaurant, faire du sport…- ont disparu. S’ils étaient déjà à la limite de l’épuisement, ils se sont retrouvés dans l’impossibilité de se ressourcer comme avant », note la thérapeute en santé au travail.

    Un seul employeur sur tout un curriculum professionnel, c’est devenu impossible, alors la loyauté diminue. Si on ne veut plus l’un de l’autre, on peut changer.
    Nadia Droz, psychologue spécialisée en santé au travail

    Mais qu’est-ce qui pousse d’abord les gens à la démission ? L’impression de ne pas avoir les moyens de bien faire son travail, l’incertitude sur l’avenir, la volonté de mieux équilibrer vie professionnelle et vie familiale depuis le confinement, énumère la spécialiste.

    Pourquoi ce tournant dans notre rapport au travail ? Les plus jeunes générations ont-elles d’autres aspirations ?

  • En Finlande, l’Eglise va devoir "bientôt" présenter des excuses aux autochtones samis
    https://www.rts.ch/info/monde/12804134-en-finlande-leglise-va-devoir-bientot-presenter-des-excuses-aux-autocht

    Les #Samis, un peuple autochtone d’une zone qui couvre le nord de la #Suède, de la #Norvège et de la #Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie connue sous le nom de Laponie.
    Ce peuple est souvent nommé « Lapons » mais ce terme est non seulement un terme étranger mais aussi originellement péjoratif, issu de la racine lapp qui signifie porteur de haillons en suédois. Les activités traditionnelles des Samis étaient autrefois la pêche et l’élevage de rennes. Aujourd’hui seule une minorité des 85 000 Sames en vit encore. (Wikipédia)

    L’Eglise évangélique luthérienne de Finlande va devoir "bientôt" présenter des excuses au peuple autochtone sami du pays pour les injustices passées, a déclaré lundi un évêque finlandais.
    "Nous arriverons bientôt à ce moment où l’ensemble de l’Eglise évangélique luthérienne de Finlande devra présenter des excuses au peuple sami" pour "les méfaits passés et les péchés structurels qui continuent d’avoir un impact sur la vie des gens", a déclaré l’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo, dans un discours adressé au pape François au Vatican.

    Durant la majeure partie du XXe siècle, ils ont été considérés comme non civilisés et inférieurs par leurs gouvernements.

    Politique d’assimilation jusqu’en 1960
    En Finlande, un programme de recherche en "biologie raciale" sur cette minorité s’est poursuivi jusque dans les années 1970, tandis que les politiques d’assimilation en vigueur au moins jusqu’aux années 1960 forçaient les enfants à fréquenter des écoles de langue finnoise où ils étaient battus ou punis s’ils parlaient leur propre langue.

    De nombreux Samis de Finlande s’apprêtent à témoigner des injustices qu’ils ont subies devant une commission "vérité et réconciliation", dont la première réunion s’est tenue en décembre dans la ville arctique d’Inari. Son rapport devrait être publié en 2023.

    L’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo a suggéré que les excuses de l’Eglise de Finlande pourraient être présentées une fois que la commission "vérité et réconciliation" aura terminé son travail.
    "Il n’est pas possible - et cela n’en vaut pas la peine - de présenter des excuses tant que les événements douloureux n’ont pas été vécus ensemble honnêtement et qu’une compréhension commune n’a pas été établie sur ce qui s’est passé", a-t-il détaillé.

    Dans la Suède voisine, l’archevêque Antje Jackelen a déjà présenté ses excuses, en novembre dernier, pour le rôle de l’Eglise de Suède dans des siècles de "graves violations de la dignité humaine" à l’encontre du peuple sami. Elle a également annoncé un plan de réconciliation de 3,9 millions d’euros (4 millions de francs) sur dix ans.

    #église_protestante #pasteurs #clercs #autochtones #Nations_premières #peuples_autochtones #racisme #pauvreté #prison #racisme

    • Que vient foutre le pape François dans cette histoire avec des protestants ?

      La #papauté est elle devenue une société de conseil juridique pour les affaires de #pédophilie, les violations graves de la dignité humaine, l’extermination des minorités raciales ?
      Ses actes le prouvent.

    • commentaire parfaitement crétin !

      L’évêque luthérien était membre de la délégation finlandaise œcuménique au Vatican dans le cadre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Il a certainement choisi ce cadre pour donner un plus grand retentissement à sa déclaration.

      https://www.la-croix.com/Religion/eveque-finlandais-annonce-excuses-peuple-sami-2022-01-19-1201195604

      Il a également fait une comparaison explicite avec la démarche similaire de l’église catholique canadienne.

      En Finlande, l’Église évangélique luthérienne présentera des excuses aux Samis – Regard sur l’Arctique
      https://www.rcinet.ca/regard-sur-arctique/2022/01/18/en-finlande-leglise-evangelique-lutherienne-presentera-des-excuses-aux-samis

      Mgr Keskitalo a également rappelé que tout au long de l’histoire, les églises chrétiennes se sont également rendues coupables d’assimilation du peuple autochtone. De nombreux Samis de Finlande sont d’ailleurs sur le point de témoigner des injustices qu’ils ont subies devant une commission « vérité et réconciliation », dont la première réunion s’est tenue en décembre dans la ville arctique d’Inari. Un rapport devrait être rendu public en 2023.

      L’évêque a également évoqué dans son discours la relation entre les Autochtones du Canada et l’Église catholique. Les évêques catholiques du pays ont présenté des excuses aux peuples autochtones pour les abus dont ils ont été victimes dans les pensionnats.
      […]
      Il s’est toutefois dit « très heureux » des mesures prises entre l’Église évangélique luthérienne et les Samis. Comme symbole de son geste, il a remis au pape une édition commémorative d’une récente traduction de la Bible en langue samie du Nord. « Que cela soit le signe que notre rêve commun d’une Église avec de plus en plus de visages autochtones devient une réalité », a-t-il conclu.

      Et la conclusion de la réponse du Pape :

      Jukka Keskitalo sur Twitter
      https://twitter.com/JukkaKeskitalo/status/1483412868586483714

      « Piispan ja pastorin ei tule lakata unelmoimasta. Kiitos kun unelmoit ». Näihin sanoihin päätti Paavi Franciscus vastauksensa puheeseeni hänen yksityisvastaanotollaan Vatikaanissa.

      Bref, les différentes églises ont eu des pratiques similaires avec les autochtones, elles en sont conscientes, le reconnaissent et mènent des démarches similaires d’excuses et de réparation.

  • Une statue à la mémoire de Tiananmen déboulonnée à Hong Kong

    Une statue rendant #hommage aux victimes de la répression de Tiananmen a été retirée de l’#Université_de_Hong_Kong jeudi, après 24 ans de présence sur les lieux, ont indiqué les responsables de l’université.

    « La décision concernant la vieille statue a été prise sur la base d’un avis juridique externe et d’une évaluation des risques pour le meilleur intérêt de l’université », a déclaré l’institution dans un communiqué, alors que les groupes et les lieux commémorant la répression du 4 juin 1989 sont devenus la cible de la draconienne loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin.

    #Hong_Kong a longtemps été le seul endroit en #Chine où la #commémoration des événements de Tiananmen de 1989 était tolérée. Chaque année, les étudiants de #HKU nettoyaient la statue installée sur leur campus en 1997 pour honorer les victimes de ces événements.

    Mais Pékin a imprimé sa marque autoritaire sur l’ex-colonie britannique après les grandes et parfois violentes manifestations de 2019, en imposant une loi sur la sécurité nationale qui interdit, entre autres, la commémoration de Tiananmen.

    Loi datant de l’époque coloniale

    En octobre, les responsables de l’Université de Hong Kong avaient ordonné le retrait de la #sculpture représentant un enchevêtrement de 50 corps déformés par la douleur, en citant déjà des #risques_juridiques, sans citer lesquels. La statue a été mise à l’abri des regards mercredi soir avant d’être déboulonnée jeudi matin pour être entreposée ailleurs.

    Dans son communiqué, l’institution assure que personne n’avait obtenu l’autorisation formelle d’exposer cette statue et cite une ordonnance criminelle datant de l’époque coloniale pour justifier son retrait.

    Alors que des ouvriers s’affairaient autour de la statue dans la nuit, son auteur, le Danois #Jens_Galschiot, a trouvé « étrange » et « choquant » que l’université s’en prenne à la sculpture qui, selon lui, reste une propriété privée. Il dit avoir tenté de contacter l’université et avoir offert de reprendre son oeuvre. « Cette sculpture coûte vraiment cher. Donc s’ils la détruisent, alors bien sûr, on va les poursuivre », a-t-il ajouté.

    https://www.rts.ch/info/monde/12742458-une-statue-a-la-memoire-de-tiananmen-deboulonnee-a-hong-kong.html

    #statue #mémoire #Hong-Kong #Tienanmen

    ping @cede

  • Le Kenya va fermer deux des plus grands camps de réfugiés au monde

    Le gouvernement kenyan a prévu de démanteler les camps de réfugiés de #Kakuma et de #Dadaab, deux des plus grands au monde, en juin 2022. Les ONG s’inquiètent du sort des quelque 400’000 personnes concernées.

    Avant la fuite des Rohingas de Birmanie vers Cox Bazar, au Bangladesh, le camp de Dadaab, au Kenya, était le plus grand au monde. Selon les chiffres du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), 220’000 personnes y vivent. Elles sont arrivées de Somalie en vagues successives, suite à la guerre civile qui a ravagé le pays en 1991 et après la sécheresse de 2011 et la famine qui a suivi.

    A Kakouma, les réfugiés sont arrivés en 2014 suite à la guerre civile qui a touché le Sud Soudan.

    Nairobi évoque une question de sécurité

    Pour le gouvernement kenyan, la fermeture de ces deux camps est une question de sécurité. Selon Nairobi, des attaques terroristes et des attentats auraient par exemple été planifiés depuis Dadaab. Dangereux et incontrôlable, le camp serait devenu un repaire de shebabs, les terroristes islamistes somaliens

    En mars dernier, les autorités kenyanes avaient donné deux semaines au HCR pour présenter un plan rapide de démantèlement des camps, plan qui a finalement été reporté.
    Des réfugiés « piégés » depuis des décennies

    La fermeture est désormais agendée à juin 2022 et cette décision inquiète les ONG et les spécialistes de l’humanitaire et de l’asile. C’est le cas notamment de Médecins sans Frontières (MSF). Dans un rapport publié lundi, l’organisation constate que les réfugiés sont piégés dans les camps depuis trois décennies : ils ne rentrent pas dans leur pays, toujours très instable et ravagé par la violence, l’insécurité ou la famine.

    Face à l’incertitude qui s’annonce, les dons diminuent et les organisations d’aide comme le Programme alimentaire mondial (PAM), par exemple, ont déjà revu leur assistance à la baisse.

    MSF souhaite qu’un plan d’intégration des réfugiés soit mis en œuvre au Kenya et dans d’autres pays d’accueil. C’est ce que demande d’ailleurs le Pacte mondial sur les réfugiés signé en 2018.
    Une intégration quasiment impossible

    Beaucoup de déplacés sont nés à Dadaab et ne connaissent rien d’autre que la vie dans ce camp devenu une véritable ville. Ils souhaitent rester au Kenya, mais ne peuvent ni travailler, ni voyager, ni étudier. C’est autant d’obstacles à leur intégration.

    L’accueil par d’autres pays tiers, lui, était déjà compliqué mais la pandémie de Covid-19 a encore complexifié les choses. De moins en moins d’Etats sont prêts à accepter des réfugiés des camps kenyans.

    Et comme il y a peu de chances que les déplacés rentrent chez eux volontairement, ils pourraient se disperser dans la nature après la fermeture des camps. Avec tous les risques de pauvreté, d’instabilité, de criminalité, d’immigration clandestine et de tensions sociales qu’une telle situation pourrait engendrer.

    https://www.rts.ch/info/monde/12699440-le-kenya-va-fermer-deux-des-plus-grands-camps-de-refugies-au-monde.html

    #réfugiés #asile #migrations #fermeture #camps_de_réfugiés

    –—

    –-> Une nouvelle qui revient régulièrement... voir cette métaliste sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/770807

  • La peur du black-out se propage de la Chine à l’Europe - rts.ch - Monde
    https://www.rts.ch/info/monde/12683025-la-peur-du-blackout-se-propage-de-la-chine-a-leurope.html

    Une pénurie mondiale d’électricité menace alors que les difficultés d’approvisionnement augmentent et que les pays doivent relever le défi de la transition énergétique. Pour faire face, certains optent pour un retour du nucléaire.

    La pénurie d’électricité est déjà une réalité en Chine où les coupures se multiplient à l’initiative du gouvernement. La ville de Shenyang, dans le nord-est du pays, a même été privée de courant durant une journée entière fin septembre.

    Ces mesures, sans précédent, concernent quasiment toutes les provinces et les conséquences économiques se font déjà sentir. Les prévisions de croissance pour la Chine ont été revues à la baisse de 0,1% par le FMI.
    « L’infrastructure ne suit plus »

    Comment la Chine en est-elle arrivée là ? D’abord en raison de la reprise économique, explique François Maréchal, professeur à l’EPFL et invité dans l’émission Géopolitis : « [Avec la pandémie], l’économie a été freinée, et là, on lui demande de redémarrer. On s’est rendu compte que rattraper notre retard impliquait beaucoup plus de capacités. Et surtout, pour les économies en croissance, l’infrastructure ne suit plus. »

    En octobre dernier, juste avant la COP26 de Glasgow, le président chinois Xi Jinping s’est aussi engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060 et à limiter à moins de 20% l’usage des énergies fossiles. La production de charbon a été revue à la baisse ces dernières années. Or, même si Pékin a considérablement investi dans les énergies renouvelables, cela n’a pas suffi à combler le manque actuel. La Chine, qui dépend du charbon pour les deux tiers de son électricité, a dû se résoudre à augmenter sa production.

    A cela s’ajoutent les tensions avec l’Australie. En octobre 2020, Pékin a imposé un embargo officieux sur les importations de charbon australien, notamment après deux contentieux bilatéraux : Canberra a interdit au géant chinois Huawei de déployer son réseau 5G dans le pays et le Premier ministre australien Scott Morrison a appelé à une nouvelle enquête sur l’origine du Covid-19.
    L’Europe se prépare

    En Suisse, le président de la Confédération Guy Parmelin s’est adressé directement aux entreprises pour qu’elles se préparent à faire face au scénario du grand black-out.

    L’Europe n’en est pas encore à tirer la prise, mais les autorités anticipent déjà les pénuries. L’Allemagne a aussi dû exploiter davantage son charbon cette année pour faire face au manque d’électricité. Avec le rebond économique et l’abandon du nucléaire, s’ajoute un problème de vent qui n’a pas permis d’alimenter suffisamment les éoliennes au nord du pays.

    Et puis l’Europe est très dépendante de la Russie pour son approvisionnement en gaz. Or les relations avec Vladimir Poutine se sont tendues, notamment autour du projet Nord Stream 2, toujours en attente d’homologation côté allemand. Ce gazoduc permettrait de doubler les exportations de gaz russe, mais plusieurs pays européens, notamment de l’Est, et les Etats-Unis s’y opposent fermement.

    Comme ce qui est très demandé est cher, en un an à peine, le prix du gaz a parfois quadruplé en Europe et celui de l’électricité a connu une évolution similaire.
    Le défi de la transition énergétique

    Décarboner un pays implique une augmentation des besoins en électricité verte. Et on est encore loin du 100% renouvelable : la forte dépendance aux énergies fossiles, toujours autour de 65% au niveau mondial, n’a pas diminué en 20 ans.

    https://www.rts.ch/2021/11/30/12/26/12683409.image?mw=1280
    Mix électrique mondial en 2020. [Géopolitis - RTS]

    Et les disparités sont énormes. Si certains pays sont des champions de l’électricité verte, comme l’Islande, l’Ethiopie, l’Afghanistan ou le Brésil, pour d’autres, la part des renouvelables ne dépasse pas 1% du mix électrique, comme en Arabie saoudite ou en Algérie. Quant aux trois plus gros pollueurs mondiaux - Chine, États-Unis, Inde - les énergies vertes représentent moins d’un tiers de leur production.

    https://www.rts.ch/2021/11/30/12/45/12683410.image?mw=1280
    Part des énergies renouvelables dans la production électrique. [Géopolitis - RTS]

    François Maréchal refuse pour autant de penser que le pire est devant nous. « Le pire est à venir si on s’assied et qu’on regarde vers le passé », assure-t-il. « Cela veut dire qu’on doit accepter de changer ». Il évoque tout d’abord une réorientation des investissements : « On ne va pas continuer à payer pour puiser du pétrole à 4000 mètres de profondeur dans la mer, pour l’acheminer jusque chez nous. On va utiliser les énergies locales, parce que l’énergie locale est gratuite. »

    François Maréchal insiste aussi sur la nécessité de revoir notre manière de consommer l’énergie. « L’Agence internationale de l’énergie nous dit que la plus grande source d’énergie renouvelable dont on dispose, c’est l’efficacité », rappelle-t-il. Et d’ajouter : « La première chose à faire, c’est améliorer nos bâtiments, mettre des pompes à chaleur, des panneaux solaires. »
    Le retour en grâce du nucléaire

    Dans son allocution à la population française début novembre, Emmanuel Macron a confirmé son soutien au nucléaire pour poursuivre la transition énergétique de la France. Il projette notamment de construire six nouvelles centrales, et cela malgré les retards et les surcoûts qui s’accumulent sur le chantier de Flamanville, le seul réacteur actuellement en construction dans le pays.

    Après la catastrophe de Fukushima en 2011, on pensait pourtant le nucléaire définitivement enterré. Mais face à l’urgence climatique et la hausse des prix du gaz et de l’électricité, de nombreux pays relancent des projets nucléaires. En Asie, on dénombre sept centrales en construction en Inde et quatorze en Chine. L’électricité produite dans des centrales nucléaires a l’avantage d’être très peu émettrice de gaz à effet de serre. Certains pays la voient donc comme une très bonne alternative aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon).

    « C’est une très mauvaise idée », estime François Maréchal. « On doit aller beaucoup plus vite que ce que le nucléaire peut faire », s’exclame-t-il. Il cite en exemple la Finlande, avec un projet de centrale décidé en 2001 qui n’a toujours pas démarré. « Ce sont aussi des dettes que l’on va donner à nos enfants », regrette-t-il, en pointant le problème des déchets radiocatifs.

    Seuls six pays dans le monde se dirigent vers une sortie du nucléaire, dont la Suisse. En 2017, le peuple a voté en faveur de la Stratégie énergétique 2050, incluant l’interdiction de construire de nouvelles centrales. L’Allemagne suit la même direction. Elle fermera sa dernière centrale en 2022.

  • L’Allemagne doit doubler son immigration pour maintenir son économie Blandine Milcent/asch
    https://www.rts.ch/info/monde/12671369-lallemagne-doit-doubler-son-immigration-pour-maintenir-son-economie.htm

    Pour conserver sa force économique malgré son déclin démographique, l’Allemagne devrait accueillir 400’000 étrangers par an, contre 200’000 actuellement, selon une étude de l’institut de recherche de l’agence fédérale pour l’emploi.

    Le nouveau gouvernement qui se met en place à Berlin projette de développer l’immigration choisie en mettant en place un système de points. En effet, l’Allemagne vieillit et le nombre de personnes en âge de travailler diminue inexorablement.

    Si rien ne change, il manquera 16 millions de travailleuses et travailleurs sur le marché de l’emploi en Allemagne d’ici à 2060. Le travail des femmes, la robotisation et les départs tardifs à la retraite ne suffiront pas à compenser cette tendance.

    Selon l’institut de recherche IAB, qui dépend de l’agence fédérale pour l’emploi, il faudrait doubler le nombre d’étrangers qui arrivent chaque année sur le sol allemand, soit passer de 200’000 actuellement à 400’000 par an. Faute de quoi l’Allemagne ne pourrait conserver sa puissance économique.

    « Moins de revenus »
    Johannes Fuchs, coauteur de cette étude, détaille son analyse dans La Matinale : « S’il y a toujours moins de personnes qui peuvent travailler en Allemagne, les entreprises seront obligées de réagir. Cela veut dire : réduire leurs activités et supprimer des emplois, fermer ou se délocaliser à l’étranger. »

    Le chercheur explique également que cette chute démographique mène vers des problèmes toujours plus importants pour financer les caisses de retraite ou de maladie. « Mais cela signifie aussi moins de croissance, moins de valeur produite, donc moins de revenus en Allemagne. Et cela aura un impact sur tout ce qui doit être financé dans le pays : les routes, les canalisations, l’électricité, tout cela doit être financé par le travail », poursuit-il.

    Et si ce chiffre de 400’000 étrangers par an reste un chiffre abstrait, dans un modèle purement économique. Il donne toutefois une bonne indication du grand défi démographique qui attend l’Allemagne dans les prochaines décennies.

    #migrations #migrants #économie #Allemagne #Démographie #migrants

  • Naval Group : le sidérant coup de poignard de l’Australie - Challenges
    https://www.challenges.fr/entreprise/defense/sous-marins-naval-group-le-siderant-coup-de-poignard-de-l-australie_78073

    L’Australie devrait annoncer ce mercredi soir l’annulation du « contrat du siècle » paraphé en 2016, qui prévoyait l’acquisition par Canberra de 12 sous-marins Attack de Naval Group à propulsion conventionnelle, pour un montant estimé à 50 milliards de dollars. Selon la presse australienne, l’Australie s’orienterait vers une coopération avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui lui permettrait d’acquérir des sous-marins nucléaires.

    « Le choix du F-35 ? Comme un bras d’honneur », selon un député européen - rts.ch - Monde
    https://www.rts.ch/info/monde/12318023-le-choix-du-f35-comme-un-bras-dhonneur-selon-un-depute-europeen.html

    Mercredi, le Conseil fédéral a annoncé avoir retenu l’avion de combat F-35A du constructeur américain Lockheed Martin pour équiper ses forces aériennes. Un choix qui s’est fait au détriment des trois autres candidats, dont deux avions européens.

    Sur le plan technique, le F-35 a largement dépassé les trois autres avions de chasse en lice - le Rafale du français Dassault, l’Eurofighter de l’européen Airbus et le Super Hornet de l’américain Boeing - lors de l’évaluation effectuée au printemps 2019.

    Il présente le meilleur rapport qualité-prix et est le mieux adapté pour protéger la population suisse, estime le gouvernement.

    Je crois que Joe Biben a un message à transmettre à Macron. :-)

    Je rigole, à propos des Suisses. Ils préfèrent acheter un fer à repasser bien plus cher, et qui ne vole pas encore, alors qu’il existe des avions bien moins chers, et qui ont déjà démontré leurs capacités.

    Quant aux Australiens... à la limite, c’est de bosser avec des français qui semblait bizarre...

  • Enquête sur une fuite de résultats de tests Covid en Autriche
    https://www.rts.ch/info/monde/12458791-pionnier-du-pass-sanitaire-le-danemark-en-tourne-la-page-le-suivi-du-co

    Les autorités autrichiennes ont annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête après la fuite de dizaines de milliers de résultats de tests positifs au Covid-19 dans la province du Tyrol. Au total, 24’000 documents, incluant les noms, adresses et autres données personnelles, dont ceux de plusieurs responsables politiques connus, ont été divulgués à des médias, selon la Commission de protection des données.

    D’après la chaîne publique ORF et le quotidien Der Standard, qui ont accédé à la liste, c’est l’ancien directeur de la compagnie HG Lab Truck (filiale de HG Pharma), chargée d’effectuer les tests dans le Tyrol, qui est responsable de cette fuite. Il a expliqué avoir envoyé les données dans un courriel le 11 août à un technicien extérieur à l’entreprise, sous forme de tableaux Excel cryptés, mais a nié toute faute, assurant avoir été victime d’un piratage informatique.

    Dans un communiqué, le gouvernement du Tyrol a condamné ce nouvel épisode, se disant attaché à « des normes de sécurité élevées pour la protection des données », et annoncé une action en justice « s’il s’avère que les données ont bien été transmises à des tiers contrairement aux engagements pris ».

    #santé #surveillance #coronavirus #covid-19 #secret_médical #données #données_personnelles #bigdata #médecine #test_pcr #pcr #tests #Autriche

  • Des journalistes demandent l’arrêt de la surveillance par apple
    https://www.rts.ch/info/monde/12423902-des-journalistes-demandent-larret-de-la-surveillance-par-apple.html

    Des associations de journalistes de Suisse, d’Allemagne et d’Autriche demandent l’arrêt de la surveillance annoncée par l’entreprise Apple des téléphones portables en Europe. Elles dénoncent une violation de la liberté de presse.

    La semaine dernière, Apple a annoncé la mise en place d’un système de traque des photos pédopornographiques. Des critiques ont alors mis en garde contre le fait qu’un Etat autoritaire pourrait également tenter d’infiltrer la base de données avec des photos à motifs politiques afin de savoir qui possède ces photos sur son téléphone portable.

    Les préoccupations des associations de journalistes des pays germanophones vont dans le même sens. Dans un appel commun publié mardi, adressé aux gouvernements de leurs Etats et à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, elles protestent contre l’intention de la société Apple.

    https://dingiralfulbe.com/wp-content/uploads/2021/08/12423994.image.jpeg

    Big Apple is watching you
    « Tous les journalistes ont des contenus confidentiels sur leurs smartphones », a déclaré l’ancienne correspondante suisse aux Etats-Unis, Priscilla Imboden, du Syndicat suisse des mass média (SSM), dans un communiqué. Pour elle, il est inacceptable qu’une entreprise privée américaine juge de l’admissibilité des contenus et veuille également les consulter et les transmettre.

    Les associations de leur côté pensent que « le chemin n’est pas très long entre la surveillance présumée de la scène pédopornographique et l’examen des données des utilisateurs d’opposants au régime en Turquie ou de la communauté LGBT en Hongrie ». Elles demandent donc aux autorités responsables d’empêcher le projet d’Apple dans tous les pays européens.
    ats/aps

    #profiling #surveillance #bigdata #porte_dérobée #Snowden #apple #smartphone #algorithme #iphone #domination #publicité #bénéfices #géolocalisation #technologisme #mac #apple

  • La Californie dédommage les victimes de stérilisation forcée Katja Schaer/jfe
    https://www.rts.ch/info/monde/12353527-la-californie-dedommage-les-victimes-de-sterilisation-forcee.html

    L’Etat de Californie, aux Etats-Unis, a décidé cette semaine d’octroyer 7,5 millions de dollars de son budget aux victimes de stérilisation forcée. La pratique remonte au début du XXe siècle, portée par plusieurs scientifiques de renom favorables à l’eugénisme.

    Au moins 20’000 personnes - femmes et hommes - ont subi une stérilisation forcée en Californie. Mais ce chiffre est peut-être l’arbre qui cache la forêt, les documents et les données étant difficiles à se procurer et souvent gardés secrets.


    La stérilisation forcée trouve son origine au XIXe siècle. A l’époque, plusieurs pans de la médecine convergent vers le même objectif : l’amélioration de la race humaine.

    Jusqu’en...2014
    Cette amélioration passe notamment par la stérilisation forcées des personnes jugées « anormales ». En 1909, la Californie adopte alors sa première loi eugéniste, qui l’autorise à stériliser les personnes emprisonnées et institutionnalisées.

    La loi va connaître deux modifications qui permettront d’élargir la définition de l’anormalité. Les personnes handicapées, les malades psychiques et mentaux, les pauvres et les personnes de couleur - en particulier d’origine latine - pourront être stérilisées. De nombreuses femmes jugées « sursexuées » seront elles aussi soumises à cette procédure.

    Officiellement, la loi autorisant la stérilisation forcée a été invalidée en 1979. La pratique a toutefois été maintenue dans les prisons. Les dernières affaires remontent à 2014.

    La pratique était autorisée dans la majorité des Etats américains, mais la Californie compte pour un tiers des quelque 60’000 interventions pratiquées à l’échelle nationale.

    Basée sur l’eugénisme
    Si la stérilisation forcée a été si largement appliquée en Californie, c’est parce qu’au début du XXe siècle, l’Etat est l’épicentre de la pensée eugéniste aux Etats-Unis. L’amélioration de la race s’est imposée en science et la Californie abrite plusieurs scientifiques de renom, favorables à cette théorie.

    Ce concept est même porté par les grandes universités, comme Stanford, notamment. En 1920, le président de l’université californienne, David Starr Jordan, postule que des traits de caractères ou mêmes des conditions sociales comme le talent et la précarité, sont héréditaires.

    Le directeur s’oppose au mélange de races et déplore ce qu’il appelle le déclin de la race nordique, à laquelle il associe les Anglo-Saxons. Ces scientifiques n’auraient pas pu exister sans l’aide d’organisations comme l’institution Carnegie ou la fondation Rockefeller.

    Au début du XXe siècle, Oliver Wendell Holmes, juge à la Cour suprême américaine, soutient la pratique de la stérilisation forcée. Ses propos seront d’ailleurs repris pour défendre les pratiques nazies lors du procès de Nuremberg.

    #eugénisme #racisme #transhumanisme #stérilisation #contraception_forcée #histoire #santé #inégalités #femmes #stérilisation #Pauvres #Femmes #Hommes #nefants #Californie #USA #états_unis #Stanford #philanthropie #philanthropes #Carnegie #Rockefeller #philanthrocapitalisme #philanthropie

    • La Californie, cet état qu’on nous présente toujours comme un paradis.
      Quand aux bienfaiteurs professionnels de l’institution Carnegie ou de la fondation Rockefeller, ce sont aussi des innocents professionnels.

    • En France,le nombre de stérilisations dans la population générale, déjà peu élevé, a diminué au cours des dix dernières années, il est de 22.000environ par an.Pour les handicapés, aucune enquête n’était disponible, en matière ni de stérilisation, ni de contraception. La mission a réalisé une étude spécifique à partir des actes de stérilisation masculine et féminine effectués en1995 et1996 dans les hôpitaux publics et quelques établissements privés, selon les données du PMSI.D’après ces données déclaratives, l’ampleur du phénomène, notamment pour les personnes handicapées, apparaît faible, mais non marginal . On a ainsi repéré en 1996 environ 15 cas de stérilisation d’hommes handicapés sur les 423 actes de ligatures des canaux déférents et quand même 2% de stérilisations de femmes, handicapées ou en grandes difficultés sociales, selon le diagnostic associé, c’est à dire 211 cas sur10.453. Enfin, la tranche d’âge des femmes de moins de 25 ans qui ont eu une ligature bilatérale des trompes comprend vingt femmes, soit un quart de l’effectif.

      https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/984001636.pdf

  • L’UE suspend son projet de taxe numérique sous la pression de Washington

    Bruxelles a annoncé lundi, sous la pression de Washington, le gel de son projet de taxe numérique pendant les négociations à l’OCDE sur une réforme de la fiscalité des multinationales qui doivent s’achever en octobre.
    « La réussite de ce processus nécessitera une dernière impulsion de la part de toutes les parties, et la Commission s’est engagée à se concentrer sur cet effort. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre en pause notre travail sur une proposition de taxe numérique », a déclaré un porte-parole de la Commission.

    Le projet de taxe numérique de l’UE était une des nouvelles ressources prévues pour financer son plan de relance de 750 milliards d’euros. Bien qu’il n’ait pas encore été rendu public, la Commission européenne avait souligné à plusieurs reprises que son projet de taxe numérique serait conforme aux accords de l’OCDE et qu’il toucherait des milliers d’entreprises, y compris européennes.

    Critiques américaines
    Mais il a suscité des critiques américaines. Washington juge ce projet discriminatoire pour les champions américains des technologies comme Amazon, Google ou Facebook. La secrétaire au Trésor Janet Yellen, présente lundi à Bruxelles pour une rencontre avec les ministres des Finances européens (Eurogroupe), avait appelé dimanche l’UE à le reconsidérer.
    . . . . . . . .
    La suite gratuite : https://www.rts.ch/info/monde/12341398-lue-suspend-son-projet-de-taxe-numerique-sous-la-pression-de-washington

    #ue #union_européenne #multinationales #europe #capitalisme #finance #politique #amériques #paradis_fiscaux #impôts #taxes #taxe_numérique #OCDE #commission_européenne

  • L’ONU lance une commission d’enquête sur Israël et les territoires
    27 mai 2021 - rts.ch - Monde
    https://www.rts.ch/info/monde/12231253-lonu-lance-une-commission-denquete-sur-israel-et-les-territoires.html

    Une commission d’enquête internationale va se pencher sur les violences récentes en Israël et dans les territoires palestiniens et sur le conflit. Le Conseil des droits de l’homme l’a lancée jeudi à Genève alors que l’ONU parle de possibles crimes de guerre israéliens.

    La commission a été approuvée par 24 Etats contre 9 oppositions et 14 abstentions. Elle ne sera pas limitée à un an, comme habituellement pour les mécanismes établis par l’instance onusienne. La présidente du Conseil devra nommer les experts indépendants qui la constitueront.

    La portée de la résolution dépasse largement le récent conflit. Le texte demande que la commission étudie « toutes les causes profondes des tensions récurrentes, de l’instabilité et de la prolongation du conflit, y compris la discrimination et la répression systématiques fondées sur l’appartenance nationale, ethnique, raciale ou religieuse ».

    L’enquête doit se concentrer sur l’établissement des faits et collecter les preuves et éléments qui pourraient être utilisés dans le cadre de poursuites judiciaires et, dans la mesure du possible, identifier les coupables pour qu’ils puissent être jugés.
    Satisfaction palestinienne, colère israélienne

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a immédiatement dénoncé une « décision honteuse » de l’ONU qui « encourage les terroristes dans le monde entier ». « La décision honteuse d’aujourd’hui est un nouvel exemple de l’obsession flagrante anti-israélienne du Conseil des droits de l’homme de l’ONU », a affirmé le dirigeant dans un communiqué.

    Coté palestinien, le ministère des Affaires étrangères a pour sa part salué une décision « qui fait progresser ... la protection des droits humains des Palestiniens ». Le mouvement islamiste Hamas a lui aussi salué l’ouverture d’une enquête sur « les violations israéliennes dans les territoires palestiniens ».

    Du 10 au 21 mai, 254 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, parmi lesquels 66 enfants et des combattants, selon les autorités locales. Au total, 290 personnes ont été tuées durant ce conflit. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 12 morts dont un enfant, une adolescente et un soldat, d’après la police. (...)

    https://news.un.org/fr/story/2021/05/1097002
    #ONU

  • Costa Croisières reprend la mer après une longue pause due au Covid 1 er Mai 2021 - afp/ther

    Le groupe italien Costa Croisières a repris la mer samedi soir depuis le port de Savone (nord-ouest) avec son navire amiral Costa Smeralda, après plus de quatre mois de pause forcée due à la pandémie de coronavirus.

    Maintes fois reporté, le départ de ce navire amiral du groupe italien Costa Croisières, numéro un en Europe, a finalement eu lieu à 18h00, avec à son bord environ 1500 passagers, soit un quart de sa capacité d’accueil théorique.

    Ce périple en Méditerranée durera de trois à sept jours, selon les formules, avec des escales sur la côte italienne à La Spezia, Civitavecchia, Naples, Messine et Cagliari. . . . .

    La suite : https://www.rts.ch/info/monde/12166232-costa-croisieres-reprend-la-mer-apres-une-longue-pause-due-au-covid.htm

     #covid-19 #coronavirus #pandémie #contamination #variant #Costa_Croisières #croisière #tourisme #croisières #méditerranée

  • En Californie, accident mortel avec une Tesla apparemment sans conducteur
    https://www.rts.ch/info/monde/12133551-en-californie-accident-mortel-avec-une-tesla-apparemment-sans-conducteu

    Deux hommes sont morts au Texas dans l’accident d’une Tesla à bord de laquelle il n’y avait apparemment personne derrière le volant, ont indiqué dimanche le Wall Street Journal et la chaîne de télévision locale KPRC2.
    Le véhicule roulait à vive allure quand il s’est écrasé samedi soir contre un arbre et a pris feu, selon ces médias. Les autorités n’ont retrouvé que deux individus, l’un à la place du passager et l’autre sur le siège arrière.

    https://www.rts.ch/2021/04/19/04/13/12133544.image?w=1280&h=720
    « Les premiers éléments de l’enquête, qui n’est pas encore terminée, montrent qu’il n’y avait personne au volant du véhicule », a indiqué un responsable de la police du comté de Harris, Mark Herman, au Wall Street Journal.

    Ils n’avaient pas encore déterminé dimanche si l’airbag du siège du conducteur s’était déployé et si le système d’assistance à la conduite du véhicule était enclenché au moment de la collision.

    Un véhicule pas encore autonome, selon Tesla
    Sur son site internet, Tesla prévient que les systèmes d’assistance à la conduite qu’ils proposent ne rendent pas le véhicule autonome et que la supervision active d’un conducteur reste nécessaire.

    Mais des vidéos montrent régulièrement des Tesla avec des conducteurs endormis ou sans les mains sur le volant pendant un temps prolongé.
    ats/ther
    #tesla #piege_à_cons #elon_musk #baudruche #Actualités_High-Tech #High_Tech #voiture_électrique #IA #algorithme #intelligence_artificielle #technologisme

    • Les géants du numérique nous prennent-ils pour des idiots ? Anouch Seydtaghia

      Deux Américains sont morts dans l’accident d’une Tesla Model S au Texas. D’après les forces de police, il n’y avait personne au volant au moment des faits. Sommes-nous devenus naïfs face à la technologie ou est-ce la faute des géants de la tech ?

      Un accident mortel lors duquel personne ne conduisait la Tesla Model S, semble-t-il. La voiture est sortie de la route et a heurté un arbre avant de prendre feu. Dans un tweet publié le 18 avril toutefois, le PDG de Tesla, Elon Musk, est formel. Selon lui, l’Autopilot n’était pas en marche au moment de l’accident et il assure que le « Full-Driving System » n’avait pas été acheté pour ce véhicule.

      Est-ce de la faute de Tesla, qui joue sans cesse avec les mots en affirmant que ses voitures sont presque autonomes ? Ou est-ce la faute des occupants du véhicule, qui ont mis leur destin entre les mains d’une technologie non aboutie ?

      Même si ce type d’accident est extrêmement rare, il met en lumière certaines de nos faiblesses, dont celle de trop faire confiance à la technologie.

      Reconnaissance vocale
      Aujourd’hui, les systèmes de reconnaissance vocale sur smartphone font des merveilles. Nous passons de plus en plus de temps, dans les voitures, à dicter nos messages en roulant. Même si nous gardons les yeux sur la route, c’est une source de distraction.
      Plus la technologie évolue, plus la tentation d’aller plus loin est grande, comme de participer à une vidéoconférence depuis son véhicule. Il semblerait que certains installent leur téléphone sur le tableau de bord, ce qui est un comportement illégal et irresponsable.
      Quand les services sont performants et la qualité de connexion puissante, il est difficile, pour certains, de résister à l’envie de pousser de nouvelles limites, quitte à adopter des comportements dangereux.

      Lève la tête avec Google
      Certains géants du numérique pensent alors que les utilisateurs ont besoin d’une application pour que notre téléphone nous enjoigne à regarder autour de nous dans l’espace public. C’est ce qu’estime Google avec l’application « Heads up » qui incitera à regarder devant nous si un mouvement de marche est détecté par le téléphone. Pour l’instant, cette fonctionnalité n‘est disponible que sur les smartphones Pixel de Google.

      En d’autres mots, la société qui nous a rendu accro aux smartphones nous fournit un outil pour éviter de se cogner contre un lampadaire.

      Bien sûr, la technologie permet d’accomplir des choses extraordinaires, mais il faudrait évaluer ce que la technologie nous apporte concrètement, sans « avaler » toutes les innovations comme des moutons. Il est temps d’être un peu plus critique, un peu plus responsable et surtout… un peu moins connecté.

      Source : https://www.rts.ch/info/culture/12152127-les-geants-du-numerique-nous-prennentils-pour-des-idiots.html