People, population and community - Office for National Statistics

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  • Au sujet de la déclaration de l’OMS qui compare le covid à la grippe saisonnière 🤦‍♀️, by C_A_Gustave on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1636993269916631040.html

    1/22
    2023, OMS : « la CoVID est sur le point de représenter une menace comparable à la grippe SAISONNIÈRE »...
    Outre le « est sur le point de » qui ne veut rien dire, cela se base sur quelles données ?
    2/22
    Ces annonces ne signifient pas la fin de la pandémie.
    Le virus circule toujours à une prévalence supérieure aux seuils épidémiques, avec des nadirs ("creux") à peu près au niveau des pics de 2020/2021 🤷‍♂️
    (Cf. prévalence réelle selon l’ONS 🇬🇧)
    ons.gov.uk/peoplepopulati… Image
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/articles/coronaviruscovid19/latestinsights
    3/22
    Quels arguments sont avancés par l’OMS ?
    Tout d’abord un argument sociologique « d’absence de perturbation de nos sociétés », mais « une menace qui va continuer à tuer »... Image
    4/22
    Puis argument des décès déclarés au plus bas depuis 2020.
    Sur la base d’une définition ETIOLOGIQUE sous-estimée (patients avec test viro+ uniquement), contrairement aux viroses saisonnières recensées uniquement sur données CLINIQUES
    Unroll available on Thread Reader
    Image
    5/22
    A propos du dépistage, désormais plus restreint qu’au début de la pandémie, malgré prévalence >>.
    Cf. avis de la SFV qui recommande de ne même plus tester les patients symptomatiques = fin du recensement de la CoVID (qui nécessite un test virologique)
    6/22
    Des données épidémio désormais uniquement dépendantes de ce dépistage restreint (fin des enquêtes de l’ONS 🇬🇧, pas de suivi des eaux usées) ; guidé par des praticiens qui prétendent depuis 2 ans que SARS-CoV-2 = « virus de l’hiver », au mépris des données épidémio...
    7/22
    En 2022, dans un pays tempéré comme le UK 🇬🇧 (idem France 🇫🇷), 5 vagues de CoVID dont 1 massive durant l’été.
    Cf. données de prévalence réelle mesurée par l’ONS (ne dépend pas du recours au dépistage restreint)
    Où est la saisonnalité ?
    8/22
    Des signes de saisonnalité en 2023 ?
    Très tôt pour le dire, mais durant l’été austral, et malgré une vague massive l’hiver dernier, l’Australie a observé 2 vagues, dont 1 si massive qu’elle a désorganisé les écoles au point d’imposer leur fermeture
    9/22
    Il sera difficile de documenter la circulation virale réelle à partir de 2023.
    Le dépistage effondré était déjà loin de l’exhaustivité auparavant puisque fin 2022, l’incidence réelle pouvait être 35x supérieure à l’incidence officielle
    10/22
    C’est non seulement constaté à partir des enquêtes de l’ONS 🇬🇧 en population générale ; mais aussi documenté à partir des données américaines où la sous-estimation de l’incidence des infections atteint un facteur x40
    11/22
    La CoVID est-elle comparable à la grippe SAISONNIÈRE en termes de mortalité ?
    Bilan de 2022 = +44655 à +52526 décès en EXCÈS par rapport à la mortalité attendue en l’absence de pandémie de CoVID
    Unroll available on Thread Reader
    12/22
    Réf. pour le thread utilisant la méthode de référence avec normalisation de la mortalité par âge...
    13/22
    Autre élément à garder à l’esprit, cette surmortalité++ est répartie en 5 vagues sur 2022, exactement superposables aux vagues de CoVID, qui joue donc un rôle indéniable dans cet excès de mortalité (sans oublier le maintien de cet excès depuis 2020)
    Unroll available on Thread Reader
    14/22
    Vous pouvez chercher une saison de grippe SAISONNIÈRE qui a provoqué une telle surmortalité malgré >90% de pop vaccinée et/ou multi-réinfectée...
    Bon courage pour trouver 🤷‍♂️
    15/22
    Idem pour les syndromes post-infectieux chroniques, courant avec les virus à ARN.
    SARS-CoV-2 n’y fait pas exception.
    Considérons uniquement les estimations de fréquence les plus basses...
    16/22
    En raison de sa prévalence+++ et réinfections fréquentes, le nombre de patients concernés par ces syndromes post-infectieux sera bien plus conséquent que pour d’autres virus à ARN.
    medrxiv.org/content/10.110… Image
    Systematic review of the prevalence of Long Covid
    Background Long Covid occurs in those infected with SARSCoV2 whose symptoms persist or develop beyond the acute phase. We conducted a systematic review to determine the prevalence of persistent sympto…
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.11.06.22281979v2
    17/22
    Il va falloir suivre désormais les indicateurs syndromiques généralistes (IRA = infections respi aiguës ; pneumonies ; syndromes grippaux...), l’excès de mortalité...
    La CoVID étant la seule NON-saisonnière, par déduction il sera plus aisé de la repérer 🤷‍♂️
    18/22
    Au printemps/été/automne, ce sera le seul moyen de repérer les vagues de CoVID via les données syndromiques en période d’absence des viroses saisonnières.
    Les cas de CoVID ne seront « recensés » qu’en hiver, via les tests antigéniques triplex « VRS + Influenza + SARS-CoV-2 »
    19/22
    Vigilance aussi sur les données de mortalité, puisque la mortalité massive de 2020, 2021 et 2022 est désormais considérée comme le niveau « normal » de mortalité attendue auquel on va désormais comparer la mortalité observée.
    Cf. Suisse 🇨🇭 (zone grise = « mortalité attendue ») Image
    20/22
    Idem au UK 🇬🇧 où l’ONS a désormais inclus la surmortalité++ de 2020 à 2022 dans le niveau de mortalité de référence.
    Ceci conduit à sous-estimer la surmortalité puisque l’impact de la pandémie entre dans la « norme ».
    ons.gov.uk/peoplepopulati… Image
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/birthsdeathsandmarriages/deaths/articles/excessdeathsinenglandandwalesmarch2020todecember2022/2023-03-09
    21/22
    Bref, rien ne s’opposera au narratif de « virus de l’hiver », mais cela ne repose sur AUCUNE DONNÉE OBJECTIVE ni en termes de prévalence des infections, ni de mortalité, ni de syndromes post-infectieux chroniques.
    Ce n’est donc encore bel et bien qu’un simple « narratif ».
    22/22
    Les déclarations de l’OMS ne visent qu’à préparer l’opinion à la fin du statut de PHEIC (urgence de santé publique de portée mondiale), puisque :
    A) les États ne font plus rien
    B) la population se satisfait de la surmortalité++ et réinfections fréquentes.
    FIN DE L’HISTOIRE.

  • #pandémie #covid : il semblerait que l’#OMS #WHO ait l’intention de nous faire accepter le caractère « endémique » de #SARS-CoV2. Que ce soit en terme d’incidence ou de surmortalité, tous les outils qui permettaient d’avoir une visibilité sur l’évolution de la maladie sont désormais désactivés. Quant au #covid_long, je pense sans trop me tromper que le seul recours qu’auront bientôt les personnes atteintes sera un traitement par antidépresseurs.

    https://threadreaderapp.com/thread/1636993269916631040.html

    1/22
    2023, OMS : « la CoVID est sur le point de représenter une menace comparable à la grippe SAISONNIÈRE »...
    Outre le « est sur le point de » qui ne veut rien dire, cela se base sur quelles données ?
    2/22
    Ces annonces ne signifient pas la fin de la pandémie.
    Le virus circule toujours à une prévalence supérieure aux seuils épidémiques, avec des nadirs ("creux") à peu près au niveau des pics de 2020/2021 🤷‍♂️
    (Cf. prévalence réelle selon l’ONS 🇬🇧)
    ons.gov.uk/peoplepopulati… Image
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/articles/coronaviruscovid19/latestinsights
    3/22
    Quels arguments sont avancés par l’OMS ?
    Tout d’abord un argument sociologique « d’absence de perturbation de nos sociétés », mais « une menace qui va continuer à tuer »... Image
    4/22
    Puis argument des décès déclarés au plus bas depuis 2020.
    Sur la base d’une définition ETIOLOGIQUE sous-estimée (patients avec test viro+ uniquement), contrairement aux viroses saisonnières recensées uniquement sur données CLINIQUES
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    5/22
    A propos du dépistage, désormais plus restreint qu’au début de la pandémie, malgré prévalence >>.
    Cf. avis de la SFV qui recommande de ne même plus tester les patients symptomatiques = fin du recensement de la CoVID (qui nécessite un test virologique)
    6/22
    Des données épidémio désormais uniquement dépendantes de ce dépistage restreint (fin des enquêtes de l’ONS 🇬🇧, pas de suivi des eaux usées) ; guidé par des praticiens qui prétendent depuis 2 ans que SARS-CoV-2 = « virus de l’hiver », au mépris des données épidémio...
    7/22
    En 2022, dans un pays tempéré comme le UK 🇬🇧 (idem France 🇫🇷), 5 vagues de CoVID dont 1 massive durant l’été.
    Cf. données de prévalence réelle mesurée par l’ONS (ne dépend pas du recours au dépistage restreint)
    Où est la saisonnalité ?
    8/22
    Des signes de saisonnalité en 2023 ?
    Très tôt pour le dire, mais durant l’été austral, et malgré une vague massive l’hiver dernier, l’Australie a observé 2 vagues, dont 1 si massive qu’elle a désorganisé les écoles au point d’imposer leur fermeture
    9/22
    Il sera difficile de documenter la circulation virale réelle à partir de 2023.
    Le dépistage effondré était déjà loin de l’exhaustivité auparavant puisque fin 2022, l’incidence réelle pouvait être 35x supérieure à l’incidence officielle
    10/22
    C’est non seulement constaté à partir des enquêtes de l’ONS 🇬🇧 en population générale ; mais aussi documenté à partir des données américaines où la sous-estimation de l’incidence des infections atteint un facteur x40
    11/22
    La CoVID est-elle comparable à la grippe SAISONNIÈRE en termes de mortalité ?
    Bilan de 2022 = +44655 à +52526 décès en EXCÈS par rapport à la mortalité attendue en l’absence de pandémie de CoVID
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    https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1619429679173353472?s=20

    12/22
    Réf. pour le thread utilisant la méthode de référence avec normalisation de la mortalité par âge...
    13/22
    Autre élément à garder à l’esprit, cette surmortalité++ est répartie en 5 vagues sur 2022, exactement superposables aux vagues de CoVID, qui joue donc un rôle indéniable dans cet excès de mortalité (sans oublier le maintien de cet excès depuis 2020)
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    https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1619421558543646721?s=20

    14/22
    Vous pouvez chercher une saison de grippe SAISONNIÈRE qui a provoqué une telle surmortalité malgré >90% de pop vaccinée et/ou multi-réinfectée...
    Bon courage pour trouver 🤷‍♂️
    15/22
    Idem pour les syndromes post-infectieux chroniques, courant avec les virus à ARN.
    SARS-CoV-2 n’y fait pas exception.
    Considérons uniquement les estimations de fréquence les plus basses...
    16/22
    En raison de sa prévalence+++ et réinfections fréquentes, le nombre de patients concernés par ces syndromes post-infectieux sera bien plus conséquent que pour d’autres virus à ARN.
    medrxiv.org/content/10.110… Image
    Systematic review of the prevalence of Long Covid
    Background Long Covid occurs in those infected with SARSCoV2 whose symptoms persist or develop beyond the acute phase. We conducted a systematic review to determine the prevalence of persistent sympto…
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.11.06.22281979v2
    17/22
    Il va falloir suivre désormais les indicateurs syndromiques généralistes (IRA = infections respi aiguës ; pneumonies ; syndromes grippaux...), l’excès de mortalité...
    La CoVID étant la seule NON-saisonnière, par déduction il sera plus aisé de la repérer 🤷‍♂️
    18/22
    Au printemps/été/automne, ce sera le seul moyen de repérer les vagues de CoVID via les données syndromiques en période d’absence des viroses saisonnières.
    Les cas de CoVID ne seront « recensés » qu’en hiver, via les tests antigéniques triplex « VRS + Influenza + SARS-CoV-2 »
    19/22
    Vigilance aussi sur les données de mortalité, puisque la mortalité massive de 2020, 2021 et 2022 est désormais considérée comme le niveau « normal » de mortalité attendue auquel on va désormais comparer la mortalité observée.
    Cf. Suisse 🇨🇭 (zone grise = « mortalité attendue ») Image
    20/22
    Idem au UK 🇬🇧 où l’ONS a désormais inclus la surmortalité++ de 2020 à 2022 dans le niveau de mortalité de référence.
    Ceci conduit à sous-estimer la surmortalité puisque l’impact de la pandémie entre dans la « norme ».
    ons.gov.uk/peoplepopulati… Image
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/birthsdeathsandmarriages/deaths/articles/excessdeathsinenglandandwalesmarch2020todecember2022/2023-03-09
    21/22
    Bref, rien ne s’opposera au narratif de « virus de l’hiver », mais cela ne repose sur AUCUNE DONNÉE OBJECTIVE ni en termes de prévalence des infections, ni de mortalité, ni de syndromes post-infectieux chroniques.
    Ce n’est donc encore bel et bien qu’un simple « narratif ».
    22/22
    Les déclarations de l’OMS ne visent qu’à préparer l’opinion à la fin du statut de PHEIC (urgence de santé publique de portée mondiale), puisque :
    A) les États ne font plus rien
    B) la population se satisfait de la surmortalité++ et réinfections fréquentes.
    FIN DE L’HISTOIRE.

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  • Thread by C_A_Gustave on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1619421520631300096.html

    1/41
    L’INSEE a actualisé les données de mortalité, avec l’année 2022 complète.
    Cela me permet de mettre à jour un précédent thread et de revoir les estimations faites...
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/6206305
    2/41
    Les données de mortalité (et excès de mortalité) sont précieuses en cette période de pandémie car :
    A) Aucun pays ne peut documenter la totalité de ses cas de CoVID, et donc des décès qui en découlent
    B) Les définitions des décès CoVID varient+++ dans le temps et entre pays
    3/41
    Il en résulte une SOUS-estimation importante de la mortalité réellement induite par la pandémie.
    Le décompte officiel est à ~6,8 millions de décès depuis 2020, alors que l’excès de mortalité constaté sur la même période varie de 16,6 à 29,9 millions
    economist.com/graphic-detail… Image
    The pandemic’s true death toll
    Our daily estimate of excess deaths around the world
    https://www.economist.com/graphic-detail/coronavirus-excess-deaths-estimates
    4/41
    Encore récemment, avec l’exemple de la Chine, l’OMS rappelait le handicap de définitions trop restrictives des décès CoVID, et l’importance de suivre l’excès de mortalité pour évaluer l’impact réel de cet aspect le plus sévère de la pandémie
    bbc.com/news/world-asi… ImageImage
    China Covid : WHO warns about under-representing Covid deaths
    The health body says it is worried about the risk to life and again urges Beijing for better data.
    https://www.bbc.com/news/world-asia-china-64167052
    5/41
    Ou encore plus récemment quand le directeur de l’OMS rappelait le bilan des 8 dernières semaines (>170000 décès recensés), en précisant que la réalité était très supérieure
    who.int/publications/m… Image
    Virtual Press conference on global health issues transcript - 24 January 2023
    CL Christian Lindmeier TAG Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus HB Dr Hanan Balkhy JH Dr Joachim Hombach MK Dr Maria Van Kerkhove MR Dr Mike Ryan TA Dr Tim Armstrong BG Belisa Godinho HE Helen Bransw…
    https://www.who.int/publications/m/item/virtual-press-conference-on-global-health-issues-transcript---24-january-2023
    6/41
    A cela s’ajoute le débat sans fin sur « mort DU ou mort AVEC le CoVID ».
    Exemple d’un patient diabétique (maladie chronique), qui contracte la CoVID, décompense son diabète (acidose sévère, coma hyperosmolaire, défaillance multiviscérale...), et décède...
    7/41
    Est-il mort « du CoVID » ou bien « avec le CoVID » ?
    Il vivait avec son diabète depuis plusieurs années. Sa route n’a pris fin qu’au moment où il a rencontré SARS-CoV-2.
    Certains diront « mais s’il n’était pas diabétique, il ne serait pas mort à ce moment »...
    8/41
    Mais s’il n’avait pas rencontré SARS-CoV-2, il ne serait pas mort non plus à ce moment, et aurait continué à vivre avec son diabète, comme il le faisait depuis de nombreuses années...
    9/41
    Il y a donc un choix à faire pour la cause du décès, et ce choix varie+++ d’un pays à l’autre, d’une période à l’autre, mais aussi d’un praticien à l’autre...
    L’excès de mortalité est beaucoup moins subjectif et moins sujet aux biais de ce genre...
    10/41
    Cependant, d’autres problèmes se posent avec la méthode de l’excès de mortalité.
    Tout d’abord, cet excès ne représente que ce qui dépasse d’un niveau de référence.
    On peut donc sous-estimer la mortalité spécifique totale d’une cause de mortalité donnée
    11/41
    Ensuite, le niveau de référence peut varier++ selon les sources.
    Parfois, mortalité observée durant l’année qui a précédé le début de la pandémie.
    Parfois une moyenne sur plusieurs années précédentes +/- associée à une projection si les conditions restaient inchangées...
    12/41
    Parfois il inclut les années pandémiques.
    Cas du UK 🇬🇧 qui inclut 2021 dans le niveau de référence de mortalité.
    Ceci conduit à inclure une partie de la surmortalité++ de la pandémie, et donc à SOUS-estimer la surmortalité des années suivantes
    ons.gov.uk/peoplepopulati… Image
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/birthsdeathsandmarriages/deaths/bulletins/monthlymortalityanalysisenglandandwales/november2022#excess-mortality-in-england-and-wales
    13/41
    En France, on a tout d’abord les données INSEE comparées à l’année 2019.
    La comparaison « brute » ne tient pas compte de l’évolution démographique, et donc de l’évolution « attendue » des décès.
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/6206305#graphique-figure2
    14/41
    Sur les données consignées par l’INSEE, on remarque que 2020 🔴 a été associée à une surmortalité massive par rapport à 2019 🔵.
    Mais on note que 2021 🟡 et 2022 🟣 suivent une tendance similaire et sont même > à 2020... ImageImage
    15/41
    La répartition de cette surmortalité sur l’année 2022 est assez évocatrice, puisqu’elle est divisée en 5 vagues, qu’on peut superposer aux 5 vagues de CoVID de l’année 2022.
    La concordance est indiscutable 🤷‍♂️ ImageImage
    16/41
    Comme en 2021, on observe à nouveau une importante SURmortalité en 2022, avec des vagues d’excès parfaitement superposables aux vagues de CoVID.
    Mais quelle est l’ampleur de cet excès ?
    Il faut se pencher sur l’évolution ATTENDUE en l’absence de pandémie...
    17/41
    3 facteurs entrent notamment en jeu :
    A) La démographie.
    L’évolution de la répartition des âges (vieillissement de la population), ainsi que du nombre d’habitants, tend à faire ↗️ lentement la mortalité année après année, indépendamment de tout autre facteur...
    18/41
    B) Les quotients de mortalité.
    Ils tendent au contraire à ↘️ d’année en année, sous l’impulsion des progrès de la médecine, de l’hygiène, de niveau socio-économique...
    Cela tend à faire ↘️ la mortalité attendue...
    19/41
    C) « L’effet moisson ».
    La pandémie induit des décès précoces. Or on ne meurt qu’une seule fois. Ces décès qui surviennent plus précocement en raison de la pandémie, son autant de décès qui ne surviendront pas au moment où ils étaient « attendus »...
    20/41
    Il en résulte donc une évolution de mortalité « attendue » (hors pandémie), qu’on peut alors retrancher à la mortalité « observée », et en déduire l’excès de mortalité induit par la pandémie
    insee.fr/fr/statistique… Image
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/6445335
    21/41
    En l’occurrence pour 2020, l’INSEE avait calculé une ↗️ de mortalité ATTENDUE (hors pandémie) de +9000 décès :
    +14000 par vieillissement de la population
    +1600 pour le jour supplémentaire en février
    –6900 par évolution des quotients de mortalité Image
    22/41
    Au lieu des +9000 décès attendus, nous avons observé, malgré la lutte contre la transmission de SARS-CoV-2, un excès de +46700 décès !
    Ceci est < au total des décès CoVID car c’est uniquement ce qui « dépasse » du niveau habituel de mortalité... Image
    23/41
    En 2021, avec la même méthode, l’INSEE attendait un excès de +9300 décès par rapport à 2019 :
    +23100 par vieillissement de la population
    – 13800 par évolution des quotients de mortalité.
    En réalité, on a observé un excès +39100 décès ! ImageImage
    24/41
    Pour l’anecdote, dans un précédent thread j’avais été un peu plus « optimiste » que l’INSEE, car avec la tendance des années AVANT pandémie, j’arrivais à un nombre de décès attendus en 2021 > à celui de l’INSEE, et donc un excès de mortalité < à celui de l’INSEE 🔽 ImageImage
    25/41
    Qu’en est-il pour 2022 ?
    Les données 2022 ne sont pas encore consolidées.
    De plus, l’analyse par l’INSEE ne sera pas publiée avant le printemps 2023 car elle nécessite une analyse démographique étendue pour calculer les décès attendus...
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/6445335
    26/41
    Ce que je vais faire ci-après, est donc uniquement une estimation/approximation.
    Comme évoqué précédemment, pour l’année 2021, mon estimation était un peu trop « optimiste » avec un excès de mortalité à ~+25000, quand le vrai excès INSEE était finalement à +39100 😅
    27/41
    Comment faire l’estimation pour 2022 ?
    Tout d’abord, reprendre les données de mortalité cumulée pour 2022.
    L’INSEE recense 673637 décès en 2022.
    Il s’agit là des décès OBSERVÉS ; ceci inclut donc l’excès de mortalité 2022 dû à la pandémie (qu’on cherche à calculer)... Image
    28/41
    On peut alors reporter ce cumul des décès observés en 2022 🔴, sur le graphe INSEE qui compare les décès observés 🔵, avec les décès attendus (hors pandémie) 🟢...
    insee.fr/fr/statistique… Image
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/6445335
    29/41
    Ensuite, il nous faut estimer les décès attendus pour 2022 (hors impact de la pandémie).
    L’extrapolation linéaire à partir des données INSEE de 2010 à 2021 donne la tendance usuelle (hors pandémie), et aboutit à 628982 décès attendus en 2022.
    Cf. point 🟢 foncé Image
    30/41
    On peut donc estimer la surmortalité 2022 à :
    673637 - 628982 = +44655 décès en excès !
    C’est quasiment la même surmortalité qu’en 2020 !
    Toujours nettement ↗️ par rapport à ce qu’on observerait sans la CoVID.
    Cet écart est de plus apparu/persistant avec la pandémie 🤷‍♂️ Image
    31/41
    Pourquoi ?
    Certains évoquent la canicule de l’été 2022.
    Plusieurs problèmes avec cette hypothèse.
    Tout d’abord, les autorités ne lui attribuent que 2800 décès en excès (2000 à 3500), ce qui
    n’explique pas le gap majeur à +44655.
    H/T @Panda31808732
    Bulletin de santé publique canicule. Bilan été 2022.
    Bulletin de santé publique canicule. Bilan été 2022.
    https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/climat/fortes-chaleurs-canicule/documents/bulletin-national/bulletin-de-sante-publique-canicule.-bilan-ete-2022
    32/41
    De plus, comment peut-on penser que la canicule de 2003, plus intense et plus durable, sans
    « plan canicule », ait fait 19000 morts ; et que la canicule 2022, moins intense et moins
    durable, avec un « plan canicule », puisse en faire >2x plus ? 🤷‍♂️
    meteofrance.com/actualites-et-… Image
    https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/canicule-intense-et-durable-de-juillet-2022-que-faut-il-retenir
    33/41
    On ne peut pas négliger l’impact de la CoVID durant l’été 2022, puisque la vague estivale
    2022 (BA.5) est :
    A) Synchrone avec la vague de surmortalité
    B) Nettement plus massive que les vagues de 2020/2021 en termes de contaminations 🤷‍♂️
    ImageImage
    34/41
    Ne pas oublier que si Delta pouvait avoir un « excès » de virulence par rapport au variant
    originel, Omicron n’est pas devenu « non-virulent ».
    Il a la même virulence que le SARS-CoV-2 qui a conduit le monde au confinement en 2020
    Cf. tweets 20 à 23 🔽
    Unroll available on Thread Reader
    35/41
    Or contrairement à 2020 ou 2021, l’année 2022 a été caractérisée par la diffusion du lignage
    Omicron, doté d’un échappement immunitaire ↗, et associé à une transmissibilité ↗↗↗.
    2022 a donc connu une prévalence d’infections 🟡 beaucoup plus élevée que 2020 ou 2021 Image
    36/41
    Ainsi, la ↘↘ de létalité obtenue via la vaccination, a été +/- « rongée » par la ↗↗ des
    contaminations.
    Au bilan, il en résulte une mortalité qui ne change pas beaucoup. 🤷‍♂️
    Sans compter que l’adhésion aux rappels vaccinaux a ↘↘ malgré leur nécessité.
    37/41
    En clair, il faut bien plus d’infections pour atteindre le même nombre de morts. Cela permet
    de rouvrir pleinement l’activité économique (fin des restrictions).
    Par contre, comme on laisse les infections ↗↗↗, toujours autant de vies sont perdues
    chaque année.
    38/41
    Le dépistage des infections par SARS-CoV-2 a ↘↘↘ en 2022, rendant le recensement des
    décès induits par la CoVID beaucoup moins exhaustif.
    Or sans test, il est impossible de classer un décès dans la catégorie CoVID (définition étiologique) 🤷‍♂️
    39/41
    C’est le « nouveau normal », qui va mécaniquement impacter l’espérance et qualité de vie dans
    les pays similaires à la France.
    Je rappelle que le titre du rapport 2022 de la DREES ne portait que sur les données allant
    jusqu’à 2019 🤡
    40/41
    Il faut également bien comprendre que nous sommes actuellement dans une période
    « favorable » ou « protégée » car :
    A) Les primo-vaccinations sont encore +/- récentes
    B) Pas encore de variant totalement résistant à l’immunité acquise
    C) Pas de variant à virulence ↗↗
    41/41
    Le bilan de nette surmortalité qu’on observe toujours en 2022 est donc un résultat en
    conditions « favorables » !
    La pandémie est peut-être finie dans votre esprit car vous l’associez aux « restrictions », mais
    son impact sur nos vies ne fait que commencer.

    • • •

    https://threadreaderapp.com/thread/1619421520631300096.html
    https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1619421520631300096

  • COVID-19 Schools Infection Survey, England - Office for National Statistics
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/bulletins/covid19schoolsinfectionsurveyengland/mentalhealthandlongcovidnovembertodecember2021

    • Since March 2020, 1.0% of primary school-aged pupils and 2.7% of secondary school-aged pupils met the Delphi criteria for having experienced long COVID lasting at least 12 weeks.
    • “Loss of taste or smell” was the only symptom group where the prevalence was significantly higher for those who had received a positive coronavirus (COVID-19) test since March 2020 than those who hadn’t, for both primary and secondary school-aged pupils aged under 16 years.
    • Both primary and secondary school pupils who tested positive for COVID-19 showed no significant difference in the number presenting with a “probable mental disorder” compared with those without a positive test.
    • Primary school pupils with long COVID (under the Delphi criteria) were significantly more likely to have a probable mental disorder (30.0%) than those without long COVID (7.7%); the trend was similar for secondary school pupils (22.6% compared with 13.6%), but this is not statistically significant.

  • Coronavirus (COVID-19) Infection Survey, characteristics of people testing positive for #COVID-19, UK - Office for National Statistics
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/bulletins/coronaviruscovid19infectionsurveycharacteristicsofpeopletestingpositiveforcovid19uk/19january2022

    The risk of #reinfection was 16 times higher in the Omicron-dominant period (20 December 2021 to 9 January 2022) compared with the Delta-dominant period (17 May to 19 December 2021).

    Covid reinfection: how likely are you to catch virus multiple times? | Coronavirus | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2022/jan/21/covid-reinfection-how-likely-are-you-to-catch-virus-multiple-times

    The team add that this means protection against catching Covid arising from a previous infection within the past six months has fallen from about 85% before Omicron turned up to somewhere between 0% and 27%.

    Covid-19 : avec #Omicron, 16 fois plus de risques d’être réinfecté qu’avec Delta ? | LCI
    https://www.lci.fr/sante/covid-19-avec-omicron-16-fois-plus-de-risques-d-etre-reinfecte-qu-avec-delta-sel

    Face à ce risque plus élevé de réinfection, certains sont plus exposés que d’autres. Les personnes non vaccinées, par exemple, sont environ deux fois plus susceptibles d’être réinfectées que les personnes ayant reçu leur deuxième dose il y a 14 à 89 jours.

  • En Grande Bretagne, 1,2 million de personnes déclaraient souffrir d’un Covid long fin octobre (mais comme tu sais, c’est dans leur tête).

    Prevalence of ongoing symptoms following coronavirus (COVID-19) infection in the UK - Office for National Statistics
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/bulletins/prevalenceofongoingsymptomsfollowingcoronaviruscovid19infectionintheuk/2december2021

    An estimated 1.2 million people living in private households in the UK (1.9% of the population) were experiencing self-reported long COVID (symptoms persisting for more than four weeks after the first suspected coronavirus (COVID-19) infection that were not explained by something else) as of 31 October 2021; this is consistent with the 1.2 million (1.9%) seen as of 2 October 2021.

  • Coronavirus (#COVID-19) Infection Survey, antibody and vaccination data, UK - Office for National Statistics
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/bulletins/coronaviruscovid19infectionsurveyantibodyandvaccinationdatafortheuk/7july2021

    Estimation de la #séroprévalence #sars-cov2 de la semaine du 14 au 21 juin chez les adultes du #royaume-uni

    Main points

    In England, it is estimated that around 9 in 10 adults, or 89.8% of the adult population (95% credible interval: 88.2% to 91.3%) would have tested positive for antibodies against coronavirus (COVID-19) - SARS-CoV-2 - on a blood test in the week beginning 14 June 2021, suggesting they had the infection in the past or have been vaccinated.

    In Wales, it is estimated that 9 in 10 adults, or 91.8% of the adult population (95% credible interval: 90.1% to 93.3%) would have tested positive for antibodies against SARS-CoV-2 on a blood test in the week beginning 14 June 2021, suggesting they had the infection in the past or have been vaccinated.

    In Northern Ireland, it is estimated that close to 9 in 10 adults, or 87.2% of the adult population (95% credible interval: 84.2% to 90.2%) would have tested positive for antibodies against SARS-CoV-2 on a blood test in the week beginning 14 June 2021, suggesting they had the infection in the past or have been vaccinated.

    In Scotland, it is estimated that over 8 in 10 adults, or 84.7% of the adult population (95% credible interval: 82.4% to 86.9%) would have tested positive for antibodies against SARS-CoV-2 on a blood test in the week beginning 14 June 2021, suggesting they had the infection in the past or have been vaccinated.

    Across all four countries of the UK, there is a clear pattern between vaccination and testing positive for COVID-19 antibodies but the detection of antibodies alone is not a precise measure of the immunity protection given by vaccination .

    #anticorps #immunité

  • La France 🇫🇷, la COVID et les écoles... Une triade que le monde regarde quelque peu interloqué !

    Long thread un peu beaucoup agacé ! 😤
    https://threadreaderapp.com/thread/1369386629392175113.html

    2/n
    Depuis 1 an, le discours officiel = "la pandémie de COVID ne concerne pas les enfants, peu contaminés et peu contaminants".
    Le binôme JMB et la Société Française de Pédiatrie étant restés solidaires et inébranlables dans ce déni que seul un autre pays maintient, la Suède 🇸🇪.
    3/n
    Pourtant, les données internationales montrent depuis le début de la pandémie que :
    1) l’infection est possible, et avec la même fréquence, à tous les âges (voire désormais plus fréquente chez les enfants avec le variant B.1.1.7 🇬🇧)...
    4/n
    2) charge virale similaire à tout âge ;
    3) enfants contaminés et au moins aussi contaminants que les adultes.
    Comme disait François BOURDILLON (ancien directeur de Santé Publique France), "il existe en France un déni du risque de l’épidémie à l’école"
    Covid-19 : « Il existe en France un déni du risque de l’épidémie à l’école »
    TRIBUNE. Malgré les données scientifiques démontrant le rôle des écoles dans la diffusion du virus, le gouvernement a choisi de les maintenir ouvertes. Or cette décision ne s’accompagne pas d’une stra…
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/24/en-france-il-existe-un-deni-du-risque-de-l-epidemie-a-l-ecole_6070995_3232.h
    5/n
    On sait également que les enfants ne sont pas à l’abri de COVID sévères et/ou de séquelles :
    – Syndromes inflammatoires multisystémiques pédiatriques (MIS-C ou PIMS) :

    https://twitter.com/itosettiMD_MBA/status/1357770377049604099?s=20

    – Séquelles cardiovasculaires au long cours : news.uthscsa.edu/post-covid-syn… ...
    Post-COVID syndrome severely damages children’s hearts ; ’immense inflammation’ causing cardiac blood vessel dilation - UT Health San Antonio
    Multisystem inflammatory syndrome in children (MIS-C), believed to be linked to COVID-19, damages the heart to such an extent that some children will need lifelong monitoring and interventions, said t…
    https://news.uthscsa.edu/post-covid-syndrome-severely-damages-childrens-hearts-immense-inflamma
    6/n
    – COVID longues pédiatriques :
    Unroll available on Thread Reader

    https://twitter.com/chrischirp/status/1363473889951637504?s=20

    – Diabète auto-immun induit par la COVID :

    https://twitter.com/yoncabulutmd/status/1359364725549785089?s=20

    7/n
    En limitant le recours aux tests de dépistage et en modifiant les définitions des cas contacts dans le cadre scolaire par rapport à la population générale, la France a ainsi pu masquer la circulation virale dans les établissements scolaires et chez les plus jeunes
    8/n
    Pourtant, à chaque vague, on a clairement pu noter l’impact épidémique favorable de la fermeture des établissements scolaires ; ce que les autorités mettent d’ailleurs à profit pour leur stratégie de Slow Burn avec un cycle de 6 à 8 semaines imposé par les vacances scolaires
    9/n
    Les données de l’ONS (institut national de statistiques 🇬🇧) rappellent encore l’ampleur de la diffusion virale dans les écoles à partir des taux de séroprévalence :
    – 15% des enseignants
    – 8% des enfants du primaire
    – 11% des enfants du secondaire
    ons.gov.uk/peoplepopulati…
    10/n
    Les enseignants sont également au 4ème rang des professions les plus exposées à un surrisque d’infection par SARS-CoV-2 ons.gov.uk/peoplepopulati…
    11/n
    La semaine dernière, le Pr. FONTANET a publié un éditorial dans le BMJ offrant une porte de sortie au gouvernement pour opérer un revirement sémantique digne du plus beau salto arrière de la patineuse Surya Bonaly !!!
    bmj.com/content/bmj/37…
    12/n
    Dans cet éditorial, on peut apprendre, sources à l’appui, que le virus circule dans les écoles exactement comme dans le reste de la population !!!
    Ainsi, le Pr. FONTANET réduit à néant le discours de la Société Française de Pédiatrie et de Jean-Michel BLANQUER...
    13/n
    Cependant, il offre un "sauf-conduit" de communication largement repris dans les médias : "les écoles ne jouent pas le rôle d’amplificateur de l’épidémie" 🤡😉
    Les écoles "ne jouent pas le rôle d’amplificateur" de l’épidémie, selon une étude française
    Si l’on ne peut nier la présence du virus dans les écoles, est-ce pour autant un lieu de super contamination ? Pas plus que dans le reste de la société, nous dit une étude française, qui se veut égale…
    https://www.franceinter.fr/les-ecoles-ne-jouent-pas-le-role-d-amplificateur-de-l-epidemie-selon-une
    14/n
    On passe donc d’un déni délirant ("la COVID ne concerne pas les écoles") à une rhétorique bien plus sibylline ("les écoles n’amplifient pas l’épidémie") 😅
    15/n
    Le Pr. FONTANET représente une ligne désormais décriée au sein du conseil scientifique, puisqu’il est partisan d’une stratégie de suppression virale et d’un contrôle strict des écoles à défaut de pouvoir les fermer...
    16/n
    La stratégie de suppression virale était clairement recommandée dans les avis du conseil scientifique (même si elle n’a jamais été instaurée par le gouvernement)...
    17/n
    Du moins, jusqu’à ce que l’équipe DELFRAISSY/LINA ne bascule du côté de la déclaration de Great Barrington et ne recommande l’isolement ciblé des plus âgés pour laisser le virus circuler dans le reste de la population.
    18/n
    Comme le disait le Pr. FONTANET lors d’une conférence internationale d’épidémiologistes, il faudrait fermer les écoles mais "notre Ministre de l’éducation a dit qu’il faudrait d’abord lui passer sur le corps".

    https://twitter.com/vincentglad/status/1355657246915616772?s=20

    19/n
    Dignes de la Pravda, les médias français reprennent donc uniquement 1 phrase de l’éditorial pour servir le discours politique : "les écoles ne jouent pas le rôle d’amplificateur de l’épidémie"...
    20/n
    Un peu comme la HAS qui recommande tjs à point ce dont le gouvernement a besoin pour mener sa politique ! 😉 :
    – décalage de la 2ème dose, au mépris des données immuno et recos internationales,
    – extension du vaccin AZ aux >65 ans pour combler l’angle-mort des 65-74 ans...
    21/n
    Pourtant, cet éditorial paru dans le BMJ insiste sur un point crucial : à défaut de fermer les écoles, il faut impérativement y implémenter des mesures sanitaires renforcées.
    Pourquoi ? L’éditorial répond :...
    22/n
    A) les écoles contribuent à la transmission communautaire du virus ;
    B) les enfants constituent une voie majeure d’importation du virus dans le foyer familial.
    23/n
    Pour rappel, les autorités sanitaires britanniques ont identifié depuis des mois les enfants comme étant la principale source d’importation du virus dans les foyers familiaux
    TFC : Children and transmission - update paper, 17 December 2020
    Update paper prepared by the Children’s Task and Finish Group (TFC) on children, schools and transmission.
    https://www.gov.uk/government/publications/tfc-children-and-transmission-update-paper-17-december-2020
    24/n
    Ces données montrent que la probabilité d’être le cas index du foyer (« relative external exposure ») est :
    – 7x plus élevée pour la tranche 12 – 16 ans
    – 3x plus élevée pour la tranche <12 ans
    (la comparaison est faite avec les adultes : >17 ans)... Image
    25/n
    ... La suite du thread arrive...
    26/n
    La capacité à transmettre le virus aux autres (« relative transmissability ») est aussi ↗️ chez les enfants (3x plus que chez l’adulte).
    Mais les enfants restent plus souvent asympto, ce qui complique la surveillance épidémio en l’absence de dépistage systématique à l’école
    27/n
    Une étude danoise montre le même surrisque d’infection par SARS-CoV-2 chez les adultes d’un foyer familial s’ils ont des enfants scolarisés
    Le surrisque varie de +13% à +54% selon le nombre et l’âge des enfants.
    SARS-CoV-2 infection in households with and without young children : Nationwide cohort study
    Background Infections with seasonally spreading human coronaviruses (HCoVs) are common among young children during winter months in the northern hemisphere, with immunological response lasting around …
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.02.28.21250921v1
    28/n
    Ce surrisque d’importation virale depuis les écoles pourrait pourtant être maîtrisé à condition d’appliquer des mesures sanitaires strictes dans les écoles...
    29/n
    Une étude épidémio 🇺🇸 montre que le surrisque d’importation virale dans le foyer familial, via les enfants scolarisés, peut-être ↘️ au niveau de la pop générale à partir de 7 à 9 mesures appliquées dans les écoles (incluant dépistage régulier, enseignement en extérieur...).
    30/n
    Les propositions de la communauté scientifique ne manquent pas, exemples :
    A)

    https://twitter.com/dgurdasani1/status/1368137796058284032?s=20

    B) ducotedelascience.org/ressources-pou…
    C)
    Covid data show sewage monitoring could be vital in infection control
    A pilot study’s analysis of schools’ wastewater shows it could be an early warning system for public health teams
    https://www.theguardian.com/world/2021/mar/07/covid-data-show-sewage-monitoring-could-be-vital-in-infection-control
    Ressources pour écoles, collèges, lycées - Du Côté de la Science
    Voici des propositions élaborées par le collectif Du Côté de la Science, pour aider les établissements scolaires à faire face aux défis posés par la pandémie de COVID-19. Cette page propose aussi des …
    https://ducotedelascience.org/ressources-pour-les-etablissements-scolaires
    31/n
    Le Pr. FONTANET fait preuve de bcp de finesse dans son édito, car tout en offrant une porte de sortie aux autorités ("pas de rôle amplificateur"), il réaffirme sa position et le consensus international sur le lien écoles/COVID = voie MAJEURE de propagation du virus
    32/n
    En effet, il rappelle clairement, sources à l’appui, que le virus circule activement dans les établissements scolaires, aussi bien entre enfants, qu’entre personnels éducatifs, ou qu’entre enfants et personnels...
    33/n
    Or, comme il le rappelle aussi, les mesures actuelles sont insuffisantes et nécessitent d’être largement renforcées (c’est d’ailleurs l’objet de cet éditorial co-signé par le Pr. Devi Sridhar qui milite activement depuis des mois pour une sécurisation des écoles 🇬🇧)...
    34/n
    Les mesures barrières ne sont pour l’instant pas assurées dans les écoles, tjs pas d’effectifs réduits en classe, tjs pas de contrôle de transmission par aérosols via gestion de l’aération des lieux clos, tjs pas de port du masque strict pour tous à tout âge...
    35/n
    JMB promettait le déploiement de tests salivaires dans les écoles. Outre une sous-dotation massive par rapport au nombre d’élèves en France, ne permettant pas un dépistage répété de tous les élèves, les 1ers objectifs sont déjà revus à la baisse ! 😅
    Tests salivaires : comment Jean-Michel Blanquer est passé de 50 000 à 3 000 tests en 24 heures
    Les tests salivaires dans les écoles, présentés comme l’ultime recours pour ne pas fermer les établissements scolaires, peinent à démarrer. Mardi, sur France Inter, le ministre de l’Education national…
    https://www.franceinter.fr/tests-salivaires-comment-jean-michel-blanquer-est-passe-de-50-000-a-3-00
    36/n
    Pour comparaison, l’Autriche a rouvert ses écoles malgré une épidémie très active, mais avec des tests salivaires obligatoires pour tous les élèves chaque lundi thelocal.at/20210112/coron…
    37/n
    Idem au Royaume-Uni, qui annonce la réouverture de ses écoles le 8 mars, mais là encore avec un dépistage obligatoire 2 fois par semaine dès le secondaire
    All households with children of school age to get 2 rapid COVID-19 tests per person per week
    Whole families and households with primary school, secondary school and college age children, including childcare and support bubbles, will be able to test themselves twice every week from home as sch…
    https://www.gov.uk/government/news/all-households-with-children-of-school-aged-to-get-rapid-covid-19-tests-per-pers
    38/n
    En France, on ne vise que quelques milliers de tests chaque semaine, en gros pour évaluer très partiellement la circulation virale dans des écoles sélectionnées dans un panel, sans aucun objectif de contrôle épidémique... Bref, encore un énième affichage sans intérêt.
    39/n
    Ainsi, on comprend comment l’épidémie se propage principalement via les écoles :
    chez les adultes, les mesures barrières sont imposées au quotidien, via les fermetures d’activités/commerces non-essentiels, télétravail, protocoles sanitaires dans les commerces avec jauges...
    40/n
    couvre-feux... Tout ceci est présenté comme efficace (au moins partiellement) pour freiner la propagation virale.
    Chez les enfants, ces mesures ne sont pas appliquées, l’enseignement reste présentiel sans mesures sanitaires renforcées ni surveillance virologique stricte...
    41/n
    Ainsi le virus diffuse facilement parmi les enfants et VIA les enfants vers les foyers familiaux.
    On comprend alors que les écoles constituent la voie MAJEURE de propagation du virus ENTRE foyers familiaux.
    42/n
    L’éditorial évoque l’argument de la souffrance psychologique, hausse des suicides. Ceci est présenté comme étant associé aux effets des confinements et des la fermeture des écoles...
    43/n
    Pourtant l’introduction du même éditorial rappelle que la France ou la Norvège comptent parmi les pays qui ont le moins recouru à la fermeture des écoles ; et la France a recouru moins fréquemment et moins strictement aux confinements que ses voisins européens !...
    44/n
    Les écoles sont restées fermées depuis des moins dans la très grande majorité des pays (cf. carte synthétique UNESCO), et dans les pays qui ont connu les confinements les plus stricts et les plus longs (Australie et Nouvelle-Zélande), les taux de suicide ont chuté !
    45/n
    On découvre donc une victime inattendue de cette pandémie : la crédibilité de la communauté médico-scientifique sortie du discours logique et scientifique, mais dans un discours auto-censuré, politique, incompatible avec l’objectivité nécessaire à l’exercice de la science...
    46/n
    Ce n’est pas au conseil scientifique de dire si les écoles doivent ouvrir/fermer. Il doit simplement présenter les données épidémio objectives afin que les autorités politiques fassent le choix de les ouvrir/fermer selon des considérations sanitaires, éco, sociologiques...
    47/n
    J’évoquais plus tôt un autre pays noyé dans le déni sur le rôle des écoles dans la propagation de l’épidémie = la Suède 🇸🇪.
    Récemment, le Pr. CASALINO (directeur médical à l’AP-HP) évoquait une étude épidémio 🇸🇪 à paraître début mars...
    48/n
    Cette étude était censée être une nouvelle preuve que les écoles n’interviennent pas dans l’épidémie de COVID !
    Outre la proximité idéologique toujours aussi forte entre modèle français et modèle suédois, il est important de souligner ce que cette étude a provoqué !!!...
    49/n
    Tout simplement un scandale international !!!
    Oscillant entre falsification de données, idéologie nauséabonde, interférence politique dans les travaux scientifiques...
    50/n
    La suite du thread arrive...
    51/n
    L’auteur principal, le Dr. Jonas Ludvigsson (pédiatre et épidémio), semble avoir caché des données liées aux COVID sévères et décès chez les enfants et enseignants, afin de construire cette étude visant à soutenir la politique d’immunité collective suivie par la 🇸🇪 :...
    52/n
    Unroll available on Thread Reader

    https://twitter.com/DrEricDing/status/1366879139341492226?s=20

    Critics slam letter in prestigious journal that downplayed COVID-19 risks to Swedish schoolchildren
    Researchers omitted data suggesting child mortality went up in the spring of 2020
    https://www.sciencemag.org/news/2021/03/critics-slam-letter-prestigious-journal-downplayed-covid-19-risks-swedis
    53/n
    Pourtant, en juillet 2020, des emails échangés entre ce même Dr. Ludvigsson et le Pr. Tegnell (épidémiologiste en chef suédois), soulignaient la surmortalité des enfants âgés de 7 à 16 ans et scolarisés
    Unroll available on Thread Reader

    https://twitter.com/DGBassani/status/1366918905411874817?s=20

    54/n
    On se rappelle également des emails impliquant le Pr. Tegnell et évoquant ouvertement la nécessité de maintenir à tout prix les écoles ouvertes afin d’entretenir la circulation active du virus dans la population pour favoriser l’immunité collective !
    thelocal.se/20200813/revea…
    55/n
    La falsification n’est pas inédite ! Exemple récent et marquant ave l’analyste américaine Rebekah Jones, licenciée après avoir alerté et refusé de falsifier les données de mortalité par COVID en la Floride. Elle est désormais emprisonnée.

    https://twitter.com/afao94/status/1368477950459383809?s=20

    56/n
    Pour mieux comprendre le scandale suédois, il faut souligner que le Dr. Ludvigsson est un des signataires de la déclaration de Great Barrington, tribune polémique soutenue par l’extrême-droite américaine, les milieux climatoseptiques...
    57/n
    Elle vise à inciter à l’isolement ciblé des plus vulnérables pour permettre une circulation active du virus dans le reste de la population, en s’appuyant sur la chimère de l’immunité collective...
    58/n
    Outre la polémique française autour des avis de la Société Française de Pédiatrie, on note les mêmes prises de positions proches de la déclaration de Great Barrington chez les pédiatres québécois !
    Des pédiatres mènent un combat d’arrière-garde contre les mesures de prévention sanitaire | Ricochet
    Depuis le début de la pandémie, des pédiatres québécois mènent une lutte d’arrière-garde contre les mesures sanitaires visant à endiguer le coronavirus. Certains d’entre eux flirtent avec la stratégie…
    https://ricochet.media/fr/3338/des-pediatres-menent-un-combat-darriere-garde-contre-les-mesures-de-prev
    59/n
    Que de telles idéologies s’observent en Suède, ce n’est pas surprenant. L’Histoire nous rappelle que ce pays déclaré "neutre" durant la seconde guerre mondiale, aurait vendu de l’acier au régime nazi...
    60/60
    La 🇸🇪 aurait aussi pratiqué des stérilisations forcées jusqu’en 1996 au nom d’un eugénisme inscrit dans sa constitution (fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9r…).
    Par contre, voire un rapprochement avec le modèle suédois dans la francophonie est bien attristant !
    Stérilisation contrainte
    https://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9rilisation_contrainte

    • • •

    • Covid à l’école : « Il n’y a plus de protocole, il est à la fois insuffisant et inapplicable »

      Mara-Lisa a 35 ans. Elle est professeure de français depuis une dizaine d’années, tutrice pour les « apprentis » profs. A tort ou à raison, elle a longtemps considéré son métier comme un engagement, et a agi en petit soldat, tant qu’elle a eu l’impression que sa mission était noble.

      « Je suis une enseignante passionnée, j’adore mes élèves, j’aime enseigner, j’aime travailler en équipe avec mes collègues, me lever sans savoir exactement ce qu’il va se passer dans ma journée. Mais voilà, lundi, je crois que je n’irai pas. Nous sommes en guerre, disait Macron.

      « Résultats catastrophiques »

      « En septembre, j’ai bataillé pour le masque, expliqué sa nécessité auprès des élèves. Quand j’ai parlé à ma cheffe de la contamination par aérosol, elle m’a répondu qu’il fallait arrêter de regarder BFM, et ne pas rentrer dans des débats scientifiques.

      « En octobre, j’ai testé le taux de CO2 de beaucoup de salles de cours, la salle des profs, la cantine. Les résultats sont pour la plupart catastrophiques. Un collègue m’a demandé si mon appareil mesurait aussi le méthane émis par les pets des élèves.

      « En novembre, la moitié de mes collègues et moi-même nous sommes mobilisés : nous avons fait grève pour alerter la presse de la situation sanitaire de l’établissement, pour demander en vain des capteurs, des agents d’entretien et des surveillants supplémentaires, le changement des fenêtres.

      « En décembre, nos cours et nos évaluations ont été bousillés à la dernière minute : nous avons appris quatre jours avant les vacances que les deux dernières journées étaient facultatives pour les élèves afin de permettre aux familles un Noël plus en sécurité.

      « Conflit ouvert avec les élèves »

      « En janvier, je rentre pour la première fois de ma carrière en conflit ouvert avec une classe dont six ou sept élèves refusent sciemment de porter correctement le masque. Ils répètent que ce que je fais ne sert à rien, puisqu’ils se contamineront dans les autres cours. Ils font un scandale dès que j’ouvre une fenêtre. Ils s’insurgent car je suis « la seule à les chercher ». Ils murmurent que je serais complètement « flippée ».

      « Les surveillants sont à bout de souffle, et une AESH [Accompagnant des élèves en situation de handicap, ndlr] qui s’inquiétait de contaminer son mari à risque a disparu des radars. Mes collègues m’avouent qu’ils ont rendu les armes avec le masque : ils veulent pouvoir enseigner. Les uns avalent rapidement leur ration, seuls dans leur bagnole. D’autres mangent ensemble à la cantine ou en salle des profs. Fracture. On se déchire pour savoir si on revient à une salle par prof.

      « En ce début mars, dans ce banal collège de banlieue, avec un taux d’incidence local supérieur à 250 pour 100 000, 600 élèves se croiseront dans des tranchées couvertes de moins de deux mètres de large, à chaque heure de cours. La désinfection des tables est prévue à chaque cours, mais je ne sais pas si c’est à moi de la faire. Je suppose que oui. J’espère qu’on aura assez de lingettes désinfectantes car on nous a retiré le spray : après deux mois d’utilisation, la fiche technique nous a appris qu’il fallait pour le manipuler des gants et des lunettes de protection.

      « Et un bruit de fond qui s’installe, pourquoi s’embêter avec le masque puisque à la cantine il n’y en a pas ? Et pourquoi s’embêter avec la distanciation puisque dans la cour il n’y en a pas ? Et pourquoi pas de brassage, puisque tout le monde se croise dans les couloirs ? Il n’y a plus de protocole : sa seule performance est d’être à la fois insuffisant et inapplicable. Je ne sais pas qui il protège. Ma seule armure, c’est le masque FFP2 que mon employeur ne me fournit pas.

      « Leur mépris pour nous me déchire »

      « Mes collègues pour certains font les autruches. La tête dans le sable, ils s’adressent parfois de manière condescendante à ceux qui s’insurgent ou qui ont peur. D’autres courbent juste l’échine. D’autres encore pleurent, parfois à 8 h 24 en salle des profs. On essuie les larmes et on y va.

      « Moi, je sais que le virus est aéroporté, je sais que les Covid longs, y compris pédiatriques, existent. Je dois regarder mes élèves dans les yeux, et je pense à cette mère d’élève décédée au printemps dernier. Parce que ce sont les ordres, je participe à ce qui est au mieux une mascarade, au pire un crime. Et à chaque seconde où se déploie devant moi ce terrible spectacle de résignation collective ou de simple désinvolture, je pense à mes propres enfants que je ne protège pas non plus, eux aussi dans leur classe, eux aussi avec des enseignants broyés.

      « Alors, si je n’y vais pas lundi, n’y voyez pas un acte de résistance politique ; n’y voyez même pas l’envie de me dorer la pilule. Ce n’est qu’un effondrement personnel. J’aime mes élèves, j’aime mes enfants, je crois en mon métier, leur mépris pour nous me déchire chaque jour. Ce qu’on me demande d’accepter, c’est que ma santé, celle de mes élèves, celle de leur famille, celle de mes enfants, ne compte pas. Ce qu’on me demande, c’est de participer à un #mensonge_d’Etat.

      « Aujourd’hui, je suis le soldat sans arme qui pleure, prostré, quand sonne l’heure de l’assaut, car je ne peux plus. Je déserte, vous n’aurez qu’à me fusiller. Courage à ceux qui restent. »

      Journal d’épidémie, par Christian Lehmann

      Christian Lehmann est écrivain et médecin dans les Yvelines. Pour « Libération », il tient la chronique d’une société suspendue à l’évolution du coronavirus. Aujourd’hui, le témoignage d’une enseignante désespérée au point de déserter.

    • sur les enseignants à risques, l’étude mentionnée semble en fait être https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/causesofdeath/bulletins/coronaviruscovid19relateddeathsbyoccupationenglandandwales/deathsregisteredbetween9marchand28december2020#deaths-involving-covid-19-in- mais ce qu’on y lit est assez différent This analysis did not find statistical evidence of a difference in the positivity rate between primary and secondary school teachers, other key workers and other professions.

  • Dominique Méda : « Les plus forts taux de surmortalité concernent les “travailleurs essentiels” »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/23/dominique-meda-les-plus-forts-taux-de-surmortalite-concernent-les-travailleu

    En revanche, l’équivalent britannique de l’Insee, l’Office for National Statistics (ONS), a exploité les données de mortalité par le Covid-19 (« Coronavirus (Covid-19) Roundup ») sous l’angle socioprofessionnel. L’une de ses études analyse les 2 494 décès impliquant le coronavirus intervenus entre le 9 mars et le 20 avril dans la population en âge de travailler (20-64 ans) en Angleterre et au Pays de Galles. La profession étant indiquée sur le certificat de décès, on peut comparer la composition socioprofessionnelle des personnes décédées du Covid-19 à celle de l’ensemble des personnes décédées du même âge et du même sexe.

    Les plus forts taux de surmortalité concernent en premier lieu les travailleurs des métiers du soin à la personne (hors travailleurs de la santé, car les médecins et infirmières n’ont pas enregistré de surmortalité), suivis des chauffeurs de taxi et d’autobus, des chefs cuisiniers et des assistants de vente et de détail ; autrement dit, ceux que l’ONS décrits comme les « key workers », les « travailleurs essentiels ». L’ONS a aussi montré la plus forte probabilité pour les non-Blancs de décéder du coronavirus, en partie explicable par des facteurs socio-économiques.

    L’étude :
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/articles/coronaviruscovid19roundup/2020-03-26

  • #Coronavirus (#COVID-19) Infection Survey pilot - Office for National Statistics
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/bulletins/coronaviruscovid19infectionsurveypilot/england14may2020

    Si l’#âge est le principal facteur de mauvais pronostic, il n’a pas d’impact sur le risque d’avoir une COVID-19 selon les données de l’ONS du Royaume-Uni.

    There is no evidence suggesting age has an impact on the likelihood of an individual having COVID-19

    There is no evidence of differences in the proportions of people testing positive for COVID-19 between different age categories.

    The black lines on Figure 3 show the confidence intervals for the actual percentage of the population infected with COVID-19 for different age groups. The range of the values are large and overlap substantially for all age groups. This indicates that the actual percentage of individuals within an age group could be higher or lower than any other age group.

    • à 0,3%, on est très, TRÈS loin de l’immunité collective…
      être personnel soignant est un facteur de risque (1,3% au lieu de 0,2%) …

      • Within this bulletin, we refer to the number of coronavirus (COVID-19) infections within the community population; community in this instance refers to private households, and it excludes those in hospitals, care homes or other institutional settings.
      • At any given time between 27 April and 10 May 2020, it is estimated that an average of 0.27% of the community population had COVID-19 (95% confidence interval: 0.17% to 0.41%).
      • It is estimated that an average of 148,000 people in England had COVID-19 during this time (95% confidence interval: 94,000 to 222,000).
      • For individuals working in patient-facing healthcare or resident-facing social care roles, 1.33% tested positive for COVID-19 (95% confidence interval: 0.39% to 3.28%); of those reporting not working in these roles, 0.22% tested positive for COVID-19 (95% confidence interval: 0.13% to 0.35%)
      • There is no evidence of differences in the proportions testing positive between the age categories 2 to 19, 20 to 49, 50 to 69 and 70 years and over.

  • Prof. Azeem Majeed sur Twitter : “A new analysis by ONS shows that among men of working age, death rates from #COVID-19 are highest among those who work in lower skilled (and therefore lower paid) jobs.” / Twitter
    https://twitter.com/Azeem_Majeed/status/1259773315763372033

    #épidémiologie

    Coronavirus (COVID-19) related deaths by occupation, England and Wales - Office for National Statistics
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/causesofdeath/bulletins/coronaviruscovid19relateddeathsbyoccupationenglandandwales/deathsregistereduptoandincluding20april2020

    Main points

    A total of 2,494 deaths involving the coronavirus (COVID-19) in the working age population (those aged 20 to 64 years) of England and Wales were registered up to and including 20 April 2020.

    Nearly two-thirds of these deaths were among men (1,612 deaths), with the rate of death involving COVID-19 being statistically higher in males, with 9.9 deaths per 100,000 compared with 5.2 deaths per 100,000 females (882 deaths).

    Compared with the rate among people of the same sex and age in England and Wales, men working in the lowest skilled occupations had the highest rate of death involving COVID-19, with 21.4 deaths per 100,000 males (225 deaths); men working as security guards had one of the highest rates, with 45.7 deaths per 100,000 (63 deaths).

    Men and women working in social care, a group including care workers and home carers, both had significantly raised rates of death involving COVID-19, with rates of 23.4 deaths per 100,000 males (45 deaths) and 9.6 deaths per 100,000 females (86 deaths).

    Healthcare workers, including those with jobs such as doctors and nurses, were not found to have higher rates of death involving COVID-19 when compared with the rate among those whose death involved COVID-19 of the same age and sex in the general population.

    Among men, a number of other specific occupations were found to have raised rates of death involving COVID-19, including: taxi drivers and chauffeurs (36.4 deaths per 100,000); bus and coach drivers (26.4 deaths per 100,000); chefs (35.9 deaths per 100,000); and sales and retail assistants (19.8 deaths per 100,000).

    This analysis does not prove conclusively that the observed rates of death involving COVID-19 are necessarily caused by differences in occupational exposure; we adjusted for age, but not for other factors such as ethnic group and place of residence.

  • Interdit d’interdire - Geoffroy de Lagasnerie sur les impensés du confinement — RT en français
    https://francais.rt.com/magazines/interdit-d-interdire/74066-geoffroy-lagasnerie-sur-les-impenses-du-confinement

    Tiens, SeenThis n’est pas parfait !!! Personne n’a encore signalé cette très étonnante émission où Geoffroy de Lagasnerie (quel nom : Je ne connaissais pas, à ma grande honte) développe une pensée percutante, politiquement pertinente, du confinement et de ce qui va avec. Pour moi, c’est ce que j’ai lu/entendu de plus intéressant depuis que tout cela a commencé, on va dire grosso modo un mois... Bon, des fois, il pense un peu trop fort et il faut mettre le replay pour arriver à suivre mais ça en vaut la peine !

    (Au passage, sur RT popoff, et Tadéï qui continue à faire un travail de service public.)

    #covid-19 #geoffroy_de_Lagasnerie #philosophie

    • Ce truc m’a empêché de dormir une partie de la nuit. Beaucoup de choses intéressantes et qui poussent à réfléchir, mais aussi à mon goût pas mal d’éléments très très discutables.

      Le plus important à mon avis, c’est le côté « pas extraordinaire » de Covid-19, qui serait traité de manière « exceptionnelle » par le pouvoir politique comme par la population. Avec comme argument que je vois d’ailleurs énormément circuler ces jours-ci partout : la grippe de 69 et ses 31 000 morts en France qui n’ont intéressé personne d’ailleurs on l’a oubliée.

      Mais 31 000 morts, c’est effectivement pas extraordinaire. C’est beaucoup, mais ça reste dans les proportions de la grippe saisonnière. La grippe chaque année, c’est environ 10 000 morts. Une mauvaise année, c’est 17 000 morts. Alors 30 000, c’est beaucoup, mais ça reste dans des proportions similaires.

      Je ne retrouve pas les estimations qu’on avait des dégâts de Covid-19 début mars si on ne faisait rien, mais je pense que c’était au moins 100 000 à 250 000 morts, l’effondrement total de notre système de santé et, d’après ce qu’on constate maintenant, des centaines de milliers de personnes qui sortent de réanimation dans un état pas du tout enviable… Et comme on le sait aussi désormais : les soignants qui meurent (100 médecins morts en Italie), les enseignants qui crèvent (50 morts dans l’éducation à New York), etc.

      Et avec une telle situation, des risques de panique (phénomènes de « confinement » spontané, lynchages de gens suspectés de transmettre, etc.), et un impact politique, social et économique de toute façon terrible, donc même sans confinement.

      Il évoque aussi pas mal de « progrès » de la lutte contre le Sida. Mais en même temps : l’affaire du sang contaminé, on estime au pire que ce sont 1350 hémophiles contaminés, dont un millier de morts. Et ensuite, c’est un scandale politico-judiciaire qui a duré pendant des décennies.

      Du coup, toutes les considérations sur « épidémie pas extraordinaire traitée sur un mode exceptionnel », et donc les considérations sur les changements de paradigme, culturels, politiques, fascisants, nos sociétés qui ne sauraient plus gérer la mort, ça me semble particulièrement discutable.

      –---

      Dans un thème proche : les gens qu’on sauve quelque part, ce sont des morts provoquées ailleurs. Suggérant lourdement que ces choix se font à somme nulle.

      Ben non. (Après, comme disait l’autre, sur le long terme, on sera tous morts.)

      –---

      Dans le même temps, il dénonce les gens qui plaqueraient leur grilles de lecture sur l’épidémie (ce qu’il trouve absolument écœurant), mais pourquoi ne pas plaquer des grilles de lecture déjà existants si l’épidémie n’est pas à penser comme exceptionnelle ?

      Je pige l’idée que les catastrophes n’ont pas de « message », et qu’il est dangereux d’en chercher systématiquement ; mais la façon qu’ont les systèmes économiques et politiques d’accélérer la répétition de ces catastrophes, de répondre ou d’être détruits par ces catastrophes, ça me semble tout de même pertinent… Il le fait lui-même d’ailleurs de manière tout à fait intéressante (notamment son truc de confinement sur base sociale plutôt que sanitaire).

      Que certaines lectures soient discutables et discutées, que les tendances apocalyptiques puissent être problématiques, je veux bien. Mais l’air de dégoût, bof.

      –---

      Ricanement sur le fait que certains considèrent comme une crise de la modernité, alors que l’épidémie serait venue d’un marché traditionnel d’animaux sauvages. C’est particulièrement léger comme argumentation…

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      Les considérations sur les outils de traçage numérique sont d’une légèreté également coupable, surtout si c’est pour citer Foucault par ailleurs… Affirmer que la surveillance ne serait grave que s’il y a répression, j’ai trouvé ce passage très faible.

      –---

      Pas mal de sous-entendus, plus ou moins explicités, sur le fait que la seule chose qui nous ferait accepter le confinement, ce sont nos tendances fascistes (je simplifie, mais c’est pas loin d’être balancé comme ça texto à un moment), dans un grand mouvement de moraline expiatoire. C’est une grosse réduction des enjeux…

      Il me semble que ce sont des points auxquels par exemple Zizk avait répondu il y a un mois, et que du coup, pour le moins, on ne peut prédendre qu’il s’agit d’« inpensés » :
      https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200318.OBS26237/tribune-surveiller-et-punir-oh-oui-s-il-vous-plait.html

    • Je l’ai conseillé mais en soulignant que tout n’était pas de même niveau et qu’il fallait se méfier de certains points de son discours car j’ai eu les mêmes réticences que toi @arno sur ce que tu soulignes parfaitement. Notamment sur le fait qu’il ne voit pas de problème à l’usage du traçage non répressif (alors que l’on voit sur l’écran son livre sur Snowden et Assange !). Avec ses références à Foucault ou Deleuze qui me fatiguent.

      Il parle de la / pandémie / grippe de HongKong en 1968 qui a fait un million de morts sans que ça n’émeuve beaucoup de monde …
      https://www.letemps.ch/suisse/leurope-se-moquait-epidemies

    • Oui, c’est très exactement de genre de considérations dont je parle, et tout ça pue le « grow a pair espèce de snowflake », sous des atours de concepts philosophiques.

      Professeur de philosophie dans un gymnase vaudois et libéral, Enzo Santacroce, lui, voit dans le confinement une ambition quasi prométhéenne : « Ces mesures de prudence résultent d’un orgueil à rester maître, à vouloir éradiquer la mort et la souffrance de la condition humaine, des réalités aujourd’hui intolérables, mais qui l’étaient encore en 1968. » Même si, pour cela, il faut mettre l’économie en veille, comme en manière de pénitence.

      C’est d’autant plus difficile au siècle de « l’euphorie perpétuelle », une thèse de Pascal Bruckner rappelée par le professeur : « Notre époque ne supporte plus ni l’échec, ni l’offense, ni les obstacles. Des Lumières, qui pensaient que le bonheur sur terre était possible, on est passé à l’impératif d’être heureux. Le coronavirus est un coup du sort vécu comme une offense. »

      Et le coup de la grippe de Hong-Kong est devenu la nouvelle tarte à la crème des médias, reprise partout depuis deux jours seulement…
      https://www.20minutes.fr/societe/2755815-20200414-coronavirus-entassait-morts-quand-france-frappee-grippe-h
      https://www.francebleu.fr/infos/societe/video-hiver-1969-la-grippe-de-hong-kong-revenait-par-le-sud-ouest-1586792
      https://blogs.mediapart.fr/nene09/blog/130420/la-grippe-de-hongkong-et-le-corona-virus
      https://www.atlantico.fr/decryptage/3588829/1957-1968--petits-et-utiles-rappels-des-annees-de-pandemie-benoit-rayski-c
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-comment-la-france-setait-elle-debrouillee-lors-depidemies-p
      https://www.lci.fr/sante/virus-coronavirus-covid-19-ah1n1-grippe-chinoise-grippe-de-hong-kong-ces-pandemi

      Du coup, quand une posture se croit radicale alors qu’elle va clairement dans le sens de la réouverture de l’économie réclamée par le Medef, pue la moraline inversée (il faut accepter de payer le prix dû à la nature, l’Homme n’est pas éternel…), et se répand comme une traînée de poudre en 48 heures, je ne peux m’empêcher de trouver que ça ressemble très fort à un élément de langage pas du tout spontané.

      On prend ces considérations, et on pourrait tout aussi bien écrire « ah mais les hémophiles nous ont fait chier pendant 20 ans pour à peine 1000 décès avec le sang contaminé, dans le temps au moins on savait crever avec dignité d’une maladie nosocomiale sans faire chier tout le monde ».

    • Sauf que l’échantilon est moyen moyen...

      @gonzo
      je ne vois rien à redire aux statistiques officielles de décès hebdomadaires du Royaume-Uni
      (source : ONS, comme indiqué dans le graphique)

      données, année par année de 2010 à 2020, fichiers Excel annuel (dans un format merdique…) là

      https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/birthsdeathsandmarriages/deaths/datasets/weeklyprovisionalfiguresondeathsregisteredinenglandandwales

      dernière semaine, semaine 14, se terminant le 3/04/2020

    • Ouille, ce fil est en train de devenir un câble (essayons de ne pas en péter un !)
      @simplicissimus, comme toujours, merci de ton regard. Je voulais dire que le biais est toujours possible sur deux repères seulement, qu’il faudrait élargir les données, intégrer des zones différemment touchées, etc.
      @arno : « trainée de poudre » ? Dans mon premier post je me montrais moi-même surpris que, un jour et demi après, il n’y ait pas eu d’écho sur SeenThis. Ne pas outrer les choses, ni dans un sens ni dans un autre : ce jeune type (qui parle trop vite) pose des questions qui font réfléchir... Il est bien dans son rôle de « philosophe », c’est déjà pas mal !

    • J’insiste : je trouve son interview vraiment très intéressante, hein, ça pose plein de questions, et c’est bien pour ça que je n’ai pas réussi à dormir, parce que ça tournait là-dedans. Comme le reste de notre petite bande, je te remercie de l’avoir partagée.

      Sur le dernier message, j’étais plutôt parti sur le fait que cette histoire de grippe de Hong-Kong soit en train de tourner à vitesse accélérée depuis 2 ou 3 jours (je l’ai comme par hasard reçue ce matin d’un proche ; ça fait un peu comme l’enthousiasme pour les textes du fan boy de Raoult, quand je recevais le texte par une multitude de canaux différents, y compris des liens personnels). Ce n’est plus l’intervention de Lagasnerie que je souligne là, mais le buzz plus général, dont je trouve qu’il « tombe bien ». Buzz dont le philosophe n’est évidemment pas responsable. Même évidemment, par contre-coup, je pense que ça minore l’aspect impertinent de son propos sur ce point. :-)

    • Je ne retrouve plus le texte de Lagasnerie sur ça. Il y a effectivement des trucs intéressants, par exemple sur le familialisme et les normes, mais globalement c’est très individualiste libéral et ça contribue à la même soupe que les BHL qui sortent un bouquin en ce moment qui conspue la servilité de « les gens ».

      Notre supposée soumission servile pendant le confinement – La Médiatrice
      https://mediateur.radiofrance.fr/message/notre-supposee-soumission-servile-pendant-le-confinement

      Vous avez reçu ce matin Mr BHL qui s’est permis de nous cracher son mépris en fustigeant notre supposée soumission servile pendant le confinement et aujourd’hui encore .... (..)

      (en ce qui me concerne j’ai 64 ans, je suis directrice d’école et j’ai été tout le temps sans masque avec les enfants de médecins et aujourd’hui je me bats pour essayer de trouver des solutions pour accueillir le maximum d’enfants dont les parents sont épuisés ou contraints par leurs employeurs au présentiel , et ce malgré un protocole sanitaire démentiel) Je ne suis pas dans la servilité, je suis dans la résistance active pour que nous puissions continuer à grandir ensemble en humanité.

      Ou encore : http://blog.ecologie-politique.eu/post/Deconfinement-et-rebellitude
      sur la rebellitude des critiques du confinement, qui ne proposent aucune prise en charge autonome et par en-bas de la crise sanitaire, se contentant de critiquer l’action d’un État qu’ils ne feront jamais dépérir.

  • EU net migration continues to decline as UK heads towards the general election, but impact of manifesto promises on migration can’t be predicted

    Today’s data from the Office for National Statistics (ONS) (https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/populationandmigration/internationalmigration/bulletins/migrationstatisticsquarterlyreport/november2019) show that EU net migration had continued to decline, reaching the lowest level since before EU enlargement, as the UK heads towards the general election, the Migration Observatory at the University of Oxford said today.

    Today’s data suggest that net migration of EU citizens in the year ending June 2019 was 48,000, 78% below the pre-referendum peak of 218,000 in 2015. In separate population estimates also published today, Poland lost its place as the top country of birth for migrants living in the UK (although the difference between Poland, at 827,000 residents in YE June 2019, was not statistically different for figures from India, at 837,000).

    Non-EU net migration was broadly stable at 229,000 in the year ending June 2019, after steady increases since 2013. This makes non-EU considerably higher than EU net migration, although the precise contribution of EU vs. non-EU to the total remains uncertain due to problems identified in the data (see editor’s notes, below).

    Madeleine Sumption, Director of the Migration Observatory at the University of Oxford said: “EU net migration has fallen dramatically since before the referendum, and is now at its lowest level since before EU enlargement. The reasons for this will include things like the lower value of the pound making the UK less attractive, improving economic prospects in EU countries of origin, and potentially the political uncertainty of the prolonged Brexit process.”

    There has been much discussion of migration policies outlined by the main political parties as the general election approaches. The Conservatives and the Brexit party have committed to ending free movement and introducing an “Australian style” points based system, the features of which are yet to be announced; Labour has signalled that it would consider free movement as part of a negotiations on the future UK-EU relationship, while the Liberal Democrats have promised to end the Brexit process and maintain free movement.

    Sumption added: “What will happen to migration in the coming years is highly uncertain, regardless of which party is power. It’s easy to imagine that migration policies are the only things that affect migration, but in reality, policies act more like a filter than a tap. The state of the economy, demand for workers by UK employers, conditions in countries of origin can have a big impact on migration, in some cases even more than changes in policy. That’s one reason why we’ve seen such a big drop in EU migration since 2016, despite the fact that policy has not yet changed at all.”

    Currently, the relatively low levels of EU net migration mean that restricting free movement now would be expected to have a much smaller impact on overall migration levels than it would have done in the past. However, this will not always be the case. EU migration has fluctuated up and down over time, and there is no reason to assume this would not continue to happen if the UK were to maintain free movement in the future. Recently revised ONS figures suggest that EU net migration made up a majority of the total from YE June 2013 to YE June 2016.

    https://migrationobservatory.ox.ac.uk/press/eu-net-migration-continues-to-decline-as-uk-heads-towards
    #migrations #Brexit #UK #Angleterre #statistiques #chiffres #citoyens_européens #migrants_européens

  • Shortchanged : Why British Life Expectancy Is Falling - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/08/30/world/europe/uk-life-expectancy.html


    Et en plus, c’est une moyenne. Ce qui signifie que l’espérance de vie des plus pauvres doit chuter « silencieusement » depuis des années, mais que là, c’est suffisamment massif pour que ne soit plus compensé par les gains des riches. Les classes moyennes ont dû plonger aussi…

    The 2010 turning point in mortality statistics coincided with the aftermath of the financial crisis, as Britain reined in public spending.

    Danny Dorling, a professor of geography at Oxford University, argues that “the link with austerity is not easy to correlate, but it is incredibly strong.”

    Hartlepool’s representative in Parliament, Mike Hill, agrees. “There is no doubt that austerity has hit Hartlepool, and that there is a connection with life expectancy,” said Mr. Hill, a member of the opposition Labour Party.

    Hartlepool has had to cut around 20 percent of its budget of 100 million pounds, about $120 million, and shed about 500 employees. Local officials say the town has dipped into reserves and increased local property taxes, but acknowledge some cutbacks in programs.

    Others see austerity as an aggravating factor in a complex picture of unhealthy lifestyles compounded by poverty, lack of opportunity and hopelessness.

  • #Brexit : Bruxelles durcit le ton envers Theresa May
    http://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2016/12/01/brexit-bruxelles-durcit-le-ton-envers-theresa-may_5041379_4872498.html

    « Diviser les 27 pour obtenir un meilleur Brexit. » La vieille devise impériale est remise au goût du jour par la première ministre britannique à quatre mois de l’échéance qu’elle s’est fixée pour ouvrir la procédure de divorce avec l’Union européenne. Theresa May, consciente de la tension causée par l’incertitude qui règne sur le futur statut des expatriés – 3,3 millions de ressortissants des 27 Etats de l’UE vivant au Royaume-Uni et 1,2 million de Britanniques installés sur le continent – souhaite négocier cette question individuellement avec chaque pays concerné avant même l’ouverture des négociations de rupture.

    Les estimations fournies par l’ Office for National Statistics pour l’année 2015 (https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/populationandmigration/internationalmigration/datasets/populationoftheunitedkingdombycountryofbirthandnationality ) donnent ceci :
    5,567 millions d’étrangers résident au Royaume-Uni dont 3,159 millions de citoyens de l’Union européenne dont 916 mille Polonais, 332 mille Irlandais, 233 mille Roumains, 219 mille Portugais, 192 mille Italiens, 170 mille Lituaniens, 165 mille Français, 135 mille Allemands, 132 mille Espagnols, 97 mille Estoniens, 93 mille Slovaques, 82 mille Hongrois, 81 mille Hollandais, 66 mille Bulgares, 56 milles Grecs, 45 mille Tchèques, 34 mille Suédois, 30 mille Danois, 26 mille Belges, 14 mille Autrichiens, 13 mille Chypriotes.