Nabatiyé croule sous les ordures, quelles solutions en perspective ? - Suzanne BAAKLINI

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  • Une autre facette de la crise des déchets au Liban, loin de Beyrouth et des logiques de racket de la part des actionnaires des entreprises de traitement.
    Une nouvelle infrastructure permettant de gérer le tri dans la perspective d’un recyclage. Sauf que le tri n’est pas entré dans les pratiques. Cela prendra nécessairement du temps, et pas mal de révolution domestique. Surtout si l’Etat ne sont pas plus mobilisé sur cette question que jusqu’à maintenant.

    Nabatiyé croule sous les ordures, quelles solutions en perspective ? - Suzanne BAAKLINI - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1021093/nabatiye-croule-sous-les-ordures-quelles-solutions-en-perspective-.ht

    Un centre de tri pour le caza, qui y avait été aménagé avec l’aide de l’Union européenne (UE), se trouve désormais incapable de continuer à desservir la région. La raison ? « Le volume des déchets inertes est trop important, étant donné que les habitants ne trient pas leurs déchets à la maison, ce qui rend le tri difficile en usine, explique le député Yassine Jaber à L’Orient-Le Jour. Or la décharge de Kfour, où ces déchets auraient dû être acheminés en principe, a été fermée, suite à un mouvement de contestation. Il n’y a donc plus d’évacuation des déchets inertes hors de l’usine, sachant qu’ils composent 50 à 60 % de l’ensemble des ordures. Cela a provoqué un arrêt de la collecte des déchets dans le caza parce qu’il n’y a plus de place à l’intérieur de l’usine. »

    Pourquoi les déchets inertes (en d’autres termes ceux dont on ne peut plus rien faire après avoir isolé les ordures organiques et recyclables) se trouvent-ils à un taux aussi élevé après le tri ? De manière générale, ces déchets ne forment pas plus de 10 à 20 % du volume total... « Ce n’est pas une usine des plus sophistiquées, même si elle est mieux que rien, dit-il. Mais avec l’absence de tri à domicile, le tri en usine est largement insuffisant, d’où ce volume de déchets qui doivent se retrouver à la décharge. »
    Hier, un groupe qui se fait appeler Rassemblement des clubs et des associations de la ville de Nabatiyé a lancé un appel aux députés du caza pour leur demander de « trouver une solution rapide à la crise des déchets ».

    Voir aussi http://www.lorientlejour.com/article/1021361/a-nabatiye-un-plaidoyer-pour-des-solutions-temporaires-aux-ordures-da
    La fédération de municipalité est obligée d’enfouir le tout, comme dans le bon vieux temps.

    Selon le président de la Fédération de Chqif, un dépotoir sauvage déjà existant à Kfour a été utilisé pour enfouir momentanément ces déchets inertes, avec l’approbation de l’ancien conseil municipal du village et de toutes les autorités concernées. La fédération devait s’assurer que l’enfouissement se fait de la manière la plus saine possible. Pour la gestion du site, l’appel d’offres a été remporté par la coalition Danache-Lavajet. Or, selon le responsable municipal, la mise en application du contrat a fait l’objet de plusieurs irrégularités, ce qui a requis des avertissements lancés de sa part aux entrepreneurs.

    #déchets #tri #Liban