• Si quelqu’un n’a que ça à faire dans la vie, je suggère d’étudier la notion de Syrie utile, qui a fleuri entre, disons, 2013 et 2016. Tout le monde s’y est mis, et c’est devenu une sorte d’incantation familière. Si tu voulais faire « expert de la Syrie », tu disais « Syrie utile » et voilà…

    Le thème est tellement banal qu’il fait l’objet d’un fiche (particulièrement indigente) sur Wikipédia :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syrie_utile

    Il faudrait étudier l’intérêt d’une telle expression, qui peut se justifier dans une logique de pure stratégie militaire (le régime n’a pas intérêt à perdre ses grandes villes et ses principaux centres de production, parce que sinon, ça s’appelle assez bêtement « perdre la guerre »), mais ça devient très problématique au-delà. Or, le terme est devenu clairement la prétention à définir le « but de guerre » du régime syrien, puis de la Russie (on a de très beaux articles de 2016 qui regrettent que « Bachar », contrairement aux Russes, voudrait reconquérir « plus » que la Syrie utile). Exemple :
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/13/01003-20161213ARTFIG00280-contre-l-avis-de-moscou-assad-veut-plus-que-la-sy

    Alors à aucun moment il n’est expliqué :
    – comment le régime structuré autour du parti Baas pourrait maintenir sa cohérence et sa « légitimité » interne (je mets les guillemets exprès : c’est une dictature) en revendiquant soudainement juste une « Syrie utile » ;
    – comment le Hezbollah, dont le fondement idéologique même est la défense (au mètre près) de l’intégrité territoriale, accepterait de se battre pour un régime dont le but serait d’abandonner des pans entiers du territoire national (les Fermes de Chebaa, si on va par là, font-elles partie du « Liban utile » ?) ;
    – comment le PSNS, qui est un des premiers partis impliqués dans le conflit aux côtés du régime, y compris chez les druzes syriens, aurait soudainement redéfini les frontières de la Syrie naturelle (dite, plus couramment, « Grande Syrie ») comme celle d’une « Syrie utile » amputée de près des deux tiers de sa superficie…
    – comment les Iraniens accepteraient l’idée d’une Syrie « à l’Ouest », rompant sa ligne stratégique jusqu’à la Méditerranée ;
    – et comment les Russes pourraient tolérer la création d’un État né d’une rébellion largement islamique, alors que toute une partie de sa doctrine stratégique est liée à l’Afghanistan et à la Tchétchénie et au rôle, selon elle, des milices islamistes comme outil de sédition à son encontre depuis les années 1980.

    Je pense qu’au delà de la pure logique militaire, le concept de « Syrie utile », attribué comme but de guerre au régime syrien, est devenu une façon à la fois de dénoncer la duplicité de ce régime (voyez, il serait prêt à sacrifier une partie de son territoire), renforcer l’idée que ce régime serait purement sectaire (à la libanaise, il viserait à créer une « petite Syrie » constituée d’alaouites et de chrétiens), prétendre qu’une possible partition de la Syrie serait en réalité un souhait du régime (ou une conséquence de sa stratégie), « à l’insu du plein gré des gentils miliciens révolutionnaires » et de leurs soutiens en quelque sorte, et enfin soutenir que, même si « personne » ne peut gagner la guerre (et notamment pas l’opposition présentable), l’issue de la guerre ne serait pas forcément une victoire totale du régime, celui-ci étant uniquement intéressé par son petit territoire « utile » (comprendre : même si le régime tient « la Syrie utile », à terme on doit pouvoir lui arracher assez facilement une partition où les rebelles auraient droit à leur part de Syrie-pas-utile).

    Un intérêt est également de faire passer l’idée que, si le régime tient cette partie du territoire, c’est uniquement parce qu’il met les moyens militaires sur cette « Syrie utile », et non parce que les habitants de cette région préfère ce régime aux joyeux drilles de l’autre camp (même pour des raisons discutables). Or c’est un des points de Balanche (et, je crois de Landis et Cole) : le régime a tenu en large partie parce qu’une grosse partie de la population reste derrière lui ; ce que le terme « Syrie utile » permet d’occulter.

    Or, l’idée que le régime et ses alliés auraient soudainement rallié une idéologie de la « Syrie utile », j’aimerais savoir d’où ça sort, en dehors de quelques lectures extrêmement biaisées des discours d’Assad. Et à quel moment les Russes auraient fait savoir que leur but de guerre était de… ne pas gagner la guerre mais de laisser la situation s’enliser face à une rébellion à forte teneur islamique, je trouve ça extrêmement mystérieux.

    Dit autrement : je pense que le concept de « Syrie utile » restera comme un des éléments de langage centraux de la propagande de guerre en Syrie.

    • petite recherche vite fait (ngrams viewer)

      Et sur gg (tout court) un seul lien avant 2010, un article du Diplo (avec cartes de @reka)

      Comment l’Empire ottoman fut dépecé, par Henry Laurens (Le Monde diplomatique, avril 2003)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2003/04/LAURENS/10102

      En 1918, la question pétrolière devient dominante. Selon l’accord, la France devrait contrôler la région de Mossoul, où se trouvent d’importantes réserves potentielles, mais les Britanniques, eux, ont les droits de concession. Georges Clemenceau veut bien satisfaire le groupe de pression colonial, mais en se limitant à une « Syrie utile » ne comprenant pas la Terre sainte, mais permettant un accès aux ressources pétrolières. Une trop grande extension territoriale impliquerait de lourdes charges d’administration sans commune mesure avec les revenus que l’on pourrait en tirer. C’est l’abandon de la revendication de la « Syrie intégrale » (on dirait actuellement « Grande Syrie »). Au lendemain de l’armistice, il traite directement et sans témoin avec Lloyd George du partage du Proche-Orient.

    • En anglais, je ne trouve pas d’occurrences avant novembre 2015. Les deux premières…

      6/11/2015 (assez éloquent, présenté comme une « création » du « régime »,…)
      USEFUL SYRIA or WHOLE SYRIA ?
      http://orient-news.net/en/news_show/93549/0/USEFUL-SYRIA-or-WHOLE-SYRIA

      The “Assad regime” has always bragged about a sovereign powerful and formidable state; but when Syrians rose against this regime, Syria became the country for only those who defend the regime. That is in the words of the head of the regime himself. Early on the first days of the people’s rise, Syria turned into something so cheap in the regime’s eyes to the extent that it spread the slogan that says: “We either rule it, or we put it into flames”. Due to the Syrian opposition’s resistance and the influx of Isis, the Syria under the regime’s control began to shrink to a point where the regime- with all the help of Iran, Hezbollah and other mercenaries- does not control more than 18% of the Syria known before March 2011. Those 18% came to be known and referred to by the regime and its allies, in particular Iran, as USEFUL SYRIA.

      et le 19/11/2015 MEI, particulièrement clairvoyant
      Will Assad Create a « Useful Syria » ? | Middle East Institute
      https://www.mei.edu/content/at/will-assad-create-useful-syria

      After nearly five years of throwing its own forces and Iranian assets against the rebellion, the Syrian regime remains unsuccessful in its attempt to quell it. With a further injection of forces through Russian intervention, a new chapter of the Syrian conflict has commenced. However, the assumption that Russia will succeed where neither the regime nor Iran have prevailed ignores the structural weaknesses in Damascus’ capacity that make such a situation unlikely. The prospects of the regime regaining control of Syria as a whole, or even a “Useful Syria," comprised of already controlled territories, seem faced with insurmountable obstacles.

    • En France, on a bien des choses dès le début 2013 : Syrie : chronique d’une lente agonie du 15 mars 2013
      https://www.franceinter.fr/emissions/partout-ailleurs/partout-ailleurs-15-mars-2013

      Débordé dans les premiers mois, Bachar Al-Assad a compris qu’il ne pourrait controler le territoire dans sa totalité. Damas s’est concentré sur une stratégie de contre-insurrection qui lui permet de garder le pouvoir sur une « Syrie utile », entendons les axes stratégiques comme les grandes villes.

    • La première mention que j’ai trouvée, c’est du Malbrunot en juin 2012 : Syrie : pourquoi le régime durcit la répression
      http://www.lefigaro.fr/international/2012/06/13/01003-20120613ARTFIG00732-syrie-pourquoi-le-regime-durcit-la-repression.php

      Face à la persistance de la guérilla, Assad aurait opté pour une stratégie de défense de la « Syrie utile », c’est-à-dire des trois plus importants bassins de population : autour de Damas, d’Alep et de Homs (là où sont rassemblés la majorité des 70 % de Syriens encore passifs).

  • Malgré le vote de l’ONU, Israël approuve une construction à Jérusalem-Est
    Par Anne-Laure Frémont Mis à jour le 28/12/2016
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/28/01003-20161228ARTFIG00065-israel-renonce-a-l-octroi-de-permis-de-construire

    VIDÉO - La municipalité de Jérusalem avait renoncé mercredi à accorder de nouveaux permis de construire pour près de 600 logements dans la partie orientale de la ville... avant d’y permettre la construction d’un immeuble de quatre étages, selon une ONG. Un signal contradictoire alors que le secrétaire d’État américain prononçait ce mercredi un discours sur le processus de paix au Proche-Orient.

    La municipalité de Jérusalem a surpris mercredi matin en renonçant à accorder de nouveaux permis de construire pour près de 600 logements dans la partie est de la ville, occupée depuis 1967 par l’État hébreu. Elle a toutefois approuvé, plus tard dans la journée, la construction d’un bâtiment de quatre étages dans un quartier de Jérusalem-Est, selon une ONG israélienne.

    #colonisation_de_peuplement

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    Israeli approves new settlement building in the heart of Silwan
    Dec. 28, 2016 5:48 P.M. (Updated: Dec. 28, 2016 7:23 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?id=774640

    BETHLEHEM (Ma’an) — Hours after Israel’s Jerusalem municipality cancelled plans to vote on approving construction of hundreds of new Israeli settlement units in occupied East Jerusalem, Jerusalem’s city planning commission instead approved a plan to build a three-story building for Jewish settlers in the heart of the Palestinian neighborhood of Silwan, Israeli media reported.

  • Mass graves found in eastern Aleppo, Russia claims | The Independent
    Russian troops reportedly ‘found mass graves of several dozens of Syrians who suffered atrocious torture and massacre’
    Samuel Osborne @SamuelOsborne93 | Monday 2016
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/aleppo-syria-mass-graves-russia-claims-rebels-torture-mutilation-mass

    Russian troops have found mass graves in Aleppo with bodies showing signs of torture and mutilation, the Russian defence ministry has claimed.

    Major General Igor Konashenkov said the Russians “found mass graves of several dozens of Syrians who suffered atrocious torture and massacre”.

    In a statement, he said some of the bodies had been mutilated and some had gunshot wounds.

    Mr Konashenkov also criticised opposition rebels, who controlled eastern Aleppo before they were pushed out earlier this month, for laying multiple booby traps and mines across the town, endangering the civilian population.

    #Alep_Est

  • En silence, les rebelles quittent Alep entre des soldats russes
    Par Georges Malbrunot Mis à jour le 22/12/2016 à 21:58
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/22/01003-20161222ARTFIG00229-en-silence-les-rebelles-quittent-alep-entre-des-s

    Ce jeudi, les observateurs de l’ONU n’ont pas surveillé le départ des combattants anti-Assad vers Idlib, dans l’ouest de la Syrie.

    Notre envoyé spécial à Alep

    La scène est surréaliste. Un soldat russe en uniforme, kalachnikov en bandoulière, grimpe pour inspecter le toit d’un camion de rebelles syriens qui sont évacués d’Alep-Est. Hissé au sommet du véhicule, un insurgé, armé lui aussi, tend la main au Russe pour qu’il soulève la bâche et vérifie que ses ennemis ne cachent pas des explosifs dans leurs bagages. C’était jeudi, peu après 13 heures, sur une route à l’entrée du quartier de Ramoussa à Alep.

    En quarante minutes environ, une quinzaine de bus de combattants ont franchi un dernier barrage, avant de gagner des secteurs de la province à l’ouest d’Alep, toujours tenus par les opposants à Bachar el-Assad. ...

    https://twitter.com/Malbrunot/status/812037407621181440

    II- Ils ont réussi à emporter des armes lourdes dissimulées dans des camions qu’ils conduisaient eux-mêmes. Accord russe. Damas pas content.

    III- Quelques heures après, dans la soirée, des scènes de liesse dans Alep, déclarée ville reprise par l’armée.

    https://twitter.com/Malbrunot/status/812057433824706560

    Alep : le CICR et le Croissant rouge syrien, présents tt au long des évacuations, ont été les vrais observateurs, faute d’ONU, marginalisée

  • Alep : les premières sorties de l’enfer
    Par Georges Malbrunot Mis à jour le 15/12/2016 à 19:10
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/15/01003-20161215ARTFIG00323-alep-les-premieres-sorties-de-l-enfer.php

    (...) Ces évacuations sont intervenues quelques heures après la conclusion d’un accord de cessez-le-feu entre rebelles et loyalistes, négocié par la Russie, la Turquie, l’Iran et Damas. Avant leur départ, de nombreux habitants ont brûlé ce qu’il leur restait d’affaires personnelles qu’ils ne pouvaient pas emporter avec eux. « Devant chaque bâtiment ou presque, on voit un petit feu, avec des papiers, des vêtements de femmes », racontait un habitant cité par l’agence Reuters. La Russie s’est portée garante du bon déroulement de ces évacuations que Moscou espère « rapides, pacifiques et non intrusives ». Des drones russes surveillaient le corridor emprunté par les habitants d’Alep-Est.

    Cette opération devrait bénéficier à environ 50.000 civils, selon l’estimation donnée par Jan Engeland, l’émissaire de l’ONU en charge des affaires humanitaires. La plupart devraient se rendre dans la province d’Idlib. La Turquie et Médecins du monde chiffrent à 100.000 le nombre de personnes encore piégées à Alep-Est.

    Les sorties concernent apparemment les plus radicaux des rebelles, quelque 500 à 900 djihadistes du Front du Levant, l’ex-branche locale d’al-Qaida. Damas et Moscou affirmaient pourtant vouloir s’opposer à leur départ, préférant continuer de les bombarder dans le réduit d’à peine 3 km2 où ils s’étaient repliés sous le feu des frappes syriennes. Ces évacuations, qui devaient commencer mercredi, avaient été retardées par d’ultimes exigences posées par l’Iran qui tenait à ce que des habitants chiites syriens de deux villages assiégés depuis 2015 par des rebelles sunnites, Foua et Kefraya, puissent à leur tour être évacués pour être soignés. 1200 personnes doivent ainsi sortir de ces deux villages.

  • Des rebelles empêchent les civils de fuir Alep-Est
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/09/01003-20161209ARTFIG00292-des-rebelles-empechent-les-civils-de-fuir-alep-es

    Après le départ de plus de 8.000 d’entre eux ces derniers jours, il reste encore 100.000 civils, selon l’ONU, soumis à un déluge de feu à Alep-Est. Mais certains groupes armés empêchent des habitants de s’enfuir, a accusé à Genève Robert Coville, le porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, confirmant des informations qui circulaient depuis plusieurs jours à Alep.

    Toujours selon l’ONU, des djihadistes n’hésitent pas à faire usage de leurs armes contre les civils. « Certains civils qui tentent de s’enfuir sont apparemment bloqués par des groupes armés de l’opposition (…), notamment le Front Fatah al-Cham », ex-Front al-Nosra (al-Qaida en Syrie), a précisé Robert Coville.

    « Au cours des deux dernières semaines, le Front Fatah al-Cham et les kataëb Abou Amara ont apparemment enlevé et tué un nombre inconnu de civils qui avaient demandé de quitter leur quartier afin d’épargner la vie de la population », a ajouté le représentant de l’ONU.

    • Syrie : des groupes rebelles accusés d’exactions à Alep
      http://fr.euronews.com/2016/12/09/syrie-des-groupes-rebelles-accuses-d-exactions-a-alep

      Certaines familles auraient été utilisées comme boucliers humains par des groupes rebelles, et ces jeunes garçons, devant la caméra de Reuters, s’en font l‘écho :

      « Dans notre immeuble, nous étions au rez de chaussée. Quand on a vu l’armée, on a voulu sortir mais les rebelles nous en ont empêchés. Ils nous ont dit : “vous voulez aller avec l’armée pour nous tuer”. Ils nous ont dit aussi : “l’armée va vous tuer”.

      […]

      Des manifestations ont même eu lieu dans Alep pour demander le départ des groupes rebelles, et des exactions auraient été ensuite commises par le groupe anciennement appelé Front Al-Nosrah contre les organisateurs de ces rassemblements. Le même groupe est accusé d’avoir tiré sur des civils en fuite.

    • Syrie : les déplacés d’Alep-Est ont fui des quartiers où la faim est aussi une arme de guerre
      http://www.francetvinfo.fr/monde/revolte-en-syrie/les-deplaces-d-alep-est-ont-fui-des-quartiers-ou-la-faim-est-aussi-une-

      Un homme d’une cinquantaine d’années, un bébé dans les bras, explique la situation dans son ancien quartier : « Ils aidaient uniquement ceux qui étaient avec eux, qui combattaient avec eux. » L’armée empêchait-elle la nourriture de rentrer ? « Bien sûr, il avait le siège », reconnait cet homme, arrivé au hangar il y a cinq jours. « Mais les rebelles avaient de la nourriture, poursuit-il, pourtant, ils ne la donnaient qu’aux gens qui combattaient avec eux ».

      En trois semaines, les raids meurtriers de l’aviation syrienne et de son allié russe ont tué plus de 300 civils, dans les quartiers d’Alep-Est. Des bombardements que Fatima serait presque tentée d’excuser. « Il y a parfois des victimes civiles, parfois c’est de l’autre côté. Les cibles ne sont pas toujours très précises. Les rebelles se sont infiltrés entre les civils. C’est obligé de recevoir des obus, même s’ils ne nous visent pas directement. »

    • Aleppo’s terrified residents flee rebel districts, death and hunger
      https://www.theguardian.com/world/2016/dec/10/aleppos-terrified-residents-tell-of-death-and-hunger-as-flee-rebel-dist

      The United Nations and local aid agencies are mobilising resources to improve conditions as thousands more arrive each day. Their journey across front lines has been fraught with risk.

      “We waited, five families together, until it was dark so that no one would see us and we wouldn’t get shot at,” Nahla tells me. “Then we walked for seven hours straight until we reached a corridor made by the Syrian army.”

      Some rebel fighters tried to stop them. “They were firing and shooting at everyone who tried to go,” she says.

    • Chaos and Desperation as Thousands Flee Aleppo Amid Government Advance
      http://www.nytimes.com/2016/12/09/world/middleeast/syria-aleppo-united-nations.html

      Mr. Colville said the agency had heard reports that two armed opposition groups had abducted and killed an unknown number of civilians who asked them to leave their neighborhoods. He added that residents trying to leave the Bustan al-Qasr neighborhood may have come under fire from armed opposition groups, something that could amount to the war crime of hostage-taking.

      “Civilians are caught between warring parties that appear to be operating in flagrant violation of international humanitarian law,” Mr. Colville said. “All sides are deeply culpable.”

  • Hollande propose d’organiser une rencontre Nétanyahou-Abbas à Paris
    Par Cyrille Louis Mis à jour le 06/12/2016 à 22:12
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/06/01003-20161206ARTFIG00407-hollande-invite-netanyahou-et-abbas-a-se-rencontr

    INFO LE FIGARO - François Hollande veut recevoir les deux hommes à l’issue de la conférence de paix qui doit se tenir avant Noël pour leur en présenter les conclusions et, si possible, favoriser une reprise du dialogue.

    Correspondant à Jérusalem

    La France prévoit toujours d’organiser une conférence internationale pour la paix au Proche-Orient avant Noël. Loin de se laisser décourager par l’accueil glacial des dirigeants israéliens, François Hollande espère réunir dans la foulée Benyamin Nétanyahou et Mahmoud Abbas à Paris afin de leur en exposer les conclusions. « Le premier ministre israélien, qui a clairement exprimé son refus de participer à notre initiative, martèle en revanche qu’il est prêt à rencontrer à tout moment le président palestinien, sourit un diplomate français. Nous avons donc pensé qu’il était temps de le prendre au mot. » (...)

    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    French President Invites Netanyahu, Abbas to Paris Meet in Two Weeks
    http://www.haaretz.com/israel-news/1.757419

    The tripartite meeting would take place immediately after a foreign ministers’ summit in the French capital on the Israeli-Palestinian conflict.

    Barak Ravid Dec 07, 2016 9:10 AM