• #Sarah_Ditum : Nous ne pouvons pas avoir un mouvement de femmes si nous ne pouvons nous identifier comme telles
    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/29/nous-ne-pouvons-pas-avoir-un-mouvement-de-femmes-si-nous-ne-pouvo

    La page frontispice de l’édition kiosques du National Geographic de janvier 2017 (photo de droite) comporte une omission de taille. Au nom d’une « révolution du genre » annoncée, cette photo de groupe est censée dépeindre la gamme des identités de genre aujourd’hui disponibles, par le biais de sept personnes dont chacune porte une étiquette : « intersexe non binaire », « transfemme », une deuxième « transfemme », « bigenre », « transhomme », « androgyne » et « homme ». Cherchez l’erreur… Comme des féministes l’ont aussitôt noté – mais comme le National Geographic ne l’a pas remarqué, ou ne l’a pas tenu pour remarquable – aucune « femme » n’est reconnue ici.

    La photo comporte évidemment des personnes de sexe féminin (à vue de nez, je dirais que trois de ces modèles sont nées femmes et trois nés hommes), mais la « femme » n’est pas répertoriée comme identité de genre. Elle est effacée. À l’intérieur du magazine se trouvent des articles qui révèlent qu’en fait, le statut d’être féminin est une caractéristique des plus pertinentes. On peut y lire des comptes rendus de la pauvreté et des violences infligées aux filles dans les pays en développement, des pressions que vivent les jeunes étatsuniennes du fait de l’intimidation et de l’humiliation liée à leur image corporelle. On y apprend comment le marché binaire des jouets d’enfants risque d’entraver les fillettes en leur imposant le carcan du rose. En fait, il s’avère que le statut de femme est une question de vie ou de mort, mais, à en croire la page couverture du magazine, ce statut n’est pas une étiquette sous laquelle des gens ont le droit de se rassembler.

    Je suppose que je devrais ici présumer des bonnes intentions de l’équipe du National Geographic. Je tiens pour acquis que cette revue n’a pas délibérément décidé de produire un numéro spécial montrant que les femmes sont exploitées et maltraitées en tant que femmes, tout en annonçant simultanément que la « femme » n’existait pas. Le National Geographic ne fait rien non plus de particulièrement nouveau ou choquant en élidant les femmes en tant que classe : des organisations de défense des droits reproductifs parlent aujourd’hui de « personnes enceintes » plutôt que de femmes afin de se montrer « inclusives », et même des références au vagin peuvent être dénoncées comme « transphobes ». Mais si la motivation explicite de cette couverture avait été de dépolitiser de façon provocatrice tout ce que les pages intérieures ont à dire sur la place des femmes et des filles dans le monde, le patriarcat lui aurait accordé un score parfait pour sa neutralisation d’une menace.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://sarahditum.com/2016/12/28/we-cant-have-a-womens-movement-if-we-dont-call-ourselves-women

    #National_geographic #genre #féminisme #identité_de_genre

  • Une déclaration collective de féministes concernant l’élection de #Donald_Trump
    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/27/une-declaration-de-chercheuses-dactivistes-et-dartistes-feministe

    Le mardi 8 novembre 2016, une importante minorité de l’électorat américain a choisi d’envoyer à la Maison Blanche le milliardaire Donald Trump, un sexiste avoué et un raciste impénitent, qui a passé près de quarante ans à s’en prendre aux personnes les plus vulnérables. Le fait d’asperger de sa haine les femmes, les personnes de couleur, les immigrant·e·s, les musulman·e·s et les personnes handicapées est la forme la plus cohérente et la plus documentée d’engagement public de Trump. Cet homme s’est vanté d’avoir agressé sexuellement des femmes parce que, comme il l’a avoué à la légère, sa célébrité lui a facilité la tâche. Nous pouvons seulement prendre pour acquis qu’un climat d’hostilité et une anxiété sur ce qui risquait d’arriver à ses victimes ont contribué à cette dynamique. Le changement politique auquel nous assistons maintenant, y compris la nomination au cabinet du président élu de personnes reconnues pour leur intolérance, réaffirme le mépris envers et la vulnérabilité structurelle de toute personne qui n’est pas blanche, mâle, droite, cisgenre, non handicapée et de classe moyenne ou supérieure.
    En tant que communauté de chercheuses, d’activistes et d’artistes féministes, nous affirmons que le temps d’agir est maintenant. Nous ne pouvons pas endurer quatre années de présidence d’un Trump sans nous doter d’un plan.

    Version originale : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScM6SDWMqgAl5YHpGyQsXBBRjK58CXd6KIunPzGbXMhcktDVQ/viewform?c=0&w=1

    #élections_américaines #antiracisme #féminisme #islamophobie

    • Il ne s’en est pas vanté, mais Jane Doe l’accuse de viol :

      Jane Doe says that as a 13-year-old, she was enticed to attend parties at the home of Jeffrey Epstein with the promise of money modeling jobs. Mr. Epstein is a notorious “billionaire pedophile” who is now a Level 3 registered sex offender — the most dangerous kind, “a threat to public safety” — after being convicted of misconduct with another underage girl.

      Jane Doe says that Mr. Trump “initiated sexual contact” with her on four occasions in 1994. Since she was thirteen at the time, consent is not an issue. If Mr. Trump had any type of sexual contact with her in 1994, it was a crime.

      On the fourth incident, she says Mr. Trump tied her to a bed and forcibly raped her, in a “savage sexual attack,” while she pleaded with him to stop. She says Mr. Trump violently struck her in the face. She says that afterward, if she ever revealed what he had done, Mr. Trump threatened that she and her family would be “physically harmed if not killed.” She says she has been in fear of him ever since.

      http://www.huffingtonpost.com/lisa-bloom/why-the-new-child-rape-ca_b_10619944.html

  • #Anna_Fisher : Qu’est-ce qu’une femme ?
    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/26/quest-ce-quune-femme

    J’entends de plus en plus de gens critiquer les femmes en général, et les féministes en particulier, de ne pas accepter les transfemmes comme de « vraies » femmes et de les « exclure ». Les personnes trans sont opprimées, disent-ils, et ces comportements et attitudes qualifiés d’« exclusifs » créent le dogme sous-jacent à cette oppression, tout comme le racisme est le dogme sous-jacent à l’oppression des Noir·e·s. Ils qualifient cette position de malavisée et dangereuse, en l’appelant « transphobie », ce qui fait de vous, de moi, et de quiconque n’est pas d’accord avec eux, une personne intolérante qui mérite d’aller en enfer avec tous les fascistes et les racistes.

    Mais quand des féministes tentent d’expliquer que, bien sûr, elles s’opposent à toute discrimination et violence contre les personnes trans, mais qu’il existe certains problèmes qui sont complexes et que nous devons examiner, discuter et comprendre, il semble que nos accusateurs refusent d’écouter. (Rien de surprenant à cela : la non-écoute des femmes est, après tout, un élément primordial de la domination masculine.) Dans le présent essai, j’essaie d’expliquer certains de ces enjeux en me basant sur ma propre expérience de l’intuition féministe que le personnel est politique, c’est-à-dire que le patriarcat est un système politique et qu’il opère dans la sphère personnelle. Et si nous n’examinons pas la sphère personnelle, il nous est impossible de comprendre pleinement le système.

    J’ai changé les noms et des détails mineurs de ces anecdotes parce que mon analyse est de nature politique et que je ne veux ni identifier ni chercher à critiquer quiconque des autres personnes impliquées.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://thefeministahood.wordpress.com/2015/04/05/what-is-a-woman

    #Trans #féminisme #non-mixité

    • J’ai pensé à toi en le lisant effectivement @aude_v
      Le coté très biologisant du texte sur la grossesse en particulier m’a plutot mise mal à l’aise. Le fait aussi qu’elle fasse une distinction aussi nette entre les femmes trans qui ont subit une intervention chirurgicale. J’imagine qu’elle ne doit pas demandé de vérification et que ca traduit une idée d’un degrès d’investissement dans la « féminité » de la part de la personne trans. Ca reste difficile à évalué et ca me fait pensé aux testes de féminité dans les JO qu’on inflige aux sportives.

      La fin est très interessante avec ce lien entre capitalisme et vision du pénis et du corps masculin comme d’une arme.

      Je pense aussi que le mot « trans » recouvre des réalités assez différentes. Les transformistes, ou Drag Queen peuvent être dans un jeu de parodie de la féminité, joué seulement à quelques occasions festives qui me semble relevé de la misogynie. Ca semble être le cas de Frankie qui dit être trans seulement de temps en temps. Mais une personne trans qui se vie comme d’un genre autre que celui lié à ses gonades ca me semble différent. Et je pense que par exemple pour les filles trans, qu’il y a une expérience assez forte de la condition politique de femme comme ca doit être le cas pour la jeune fille qui pose sur la couverture du National Géorgaphique actuel

      Sinon je ne trouve pas problématique le mot de cis-femme. Ca ne m’enlève rien et c’est une nuance qui a parfois son intérêt. Je ne sais pas grand chose de ce que ca doit être de vivre comme trans et pour des problématiques liées à cette condition je pense que ma situation peut être mentionné utilement.

  • Bientôt, il vont nous envoyer des factures de prestations de services pour "ingénierie de travaux féministes" si ça continue ! #heforshe, c’est le summum du consensus mou. Ne me libère pas, je m’en charge !
    Les hommes doivent être exclus du féminisme pour empêcher celui-ci de n’être plus qu’à propos d’eux :

    "Ces dernières années, on a vu s’imposer graduellement les cris du genre « Il nous faut plus d’hommes dans le féminisme » ou « nous devons inclure les hommes ». Pour contrer les accusations de misandrie que des féministes comme moi doivent constamment subir, les féministes « fun » se fendent en quatre pour assurer les hommes que le féminisme échouera sans leur intervention. Mais le principe même du mouvement de libération des femmes est qu’il défie et cherche à renverser la domination masculine et à libérer les femmes des chaînes du patriarcat. Il va sans dire que la plupart des hommes vont s’objecter à cela. Nous voulons supprimer le privilège qui leur est accordé à la naissance. Le féminisme est une menace pour les hommes, et c’est tout à fait normal.

    Les mots-clics comme #HeForShe, et les bouquins de féminisme libéral comme Hot Feminist ont non seulement rien fait d’utile, mais ont en fait entravé le progrès vers l’égalité. Lorsque Owen Jones, chroniqueur du journal The Guardian, a rédigé un article en louange d’une initiative d’Emma Watson, il a obtenu d’être perçu comme le bon gars sans avoir réellement fait quoi que ce soit. Le jour où l’article a été publié, le fil Twitter a été envahi d’éloges signés par des femmes. C’est un peu comme ces hommes qui disent qu’ils « gardent » leurs propres enfants ou qu’ils repassent parfois leur chemise. Les femmes les décrivent comme « des types bien », alors qu’en fait, ils font à peine leur part."
    https://tradfem.wordpress.com/2016/12/17/les-hommes-doivent-etre-exclus-du-feminisme-pour-empecher-celui-c #radfem

  • Les hommes doivent être exclus du #féminisme pour empêcher celui-ci de ne plus être qu’à propos d’eux | tradfem
    https://tradfem.wordpress.com/2016/12/17/les-hommes-doivent-etre-exclus-du-feminisme-pour-empecher-celui-c

    Cette semaine, j’ai vu une photo sur Twitter, publiée par une universitaire, d’un groupe d’étudiant·e·s en études de genre. Il n’existe plus aujourd’hui de women’s studies, une discipline qui avait été conçue par des féministes pour tenter de faire entrer des voix et des points de vue de femmes dans les sciences pures, la sociologie, etc., et de révéler les origines et le sens de l’oppression des femmes.

    « Genre » est un mot plus sûr, car il inclut les hommes. Mais revenons à cette photo, qui montrait un groupe de femmes timides et souriantes, assises sur le sol, et le seul homme du groupe, debout près de la porte. Je ne possède pas de boule de cristal, mais ce qui va arriver à ce seul homme inscrit au cours ne fait pas de doute. D’une façon ou d’une autre, tout le cours en viendra à tourner autour de lui.

    Beaucoup de femmes dans cette salle souhaiteront que le cours soit non mixte, afin de pouvoir aborder les vérités inconfortables à propos des vécus particuliers de grandir en tant que femme en régime patriarcal. Les autres femmes vont le défendre, le materner et le protéger.

    À toutes les fois où se dit quelque chose de vrai mais de critique au sujet des hommes en tant que classe, par exemple le fait qu’ils assurent moins de soins aux enfants et de tâches ménagères, et qu’ils sont payés plus que les femmes, il y a presque toujours une discrète petite intervention, du genre « sauf pour ceux qui sont ici » ou « heureusement qu’il y en a comme Martin ».

    Ces dernières années, on a vu s’imposer graduellement les cris du genre « Il nous faut plus d’hommes dans le féminisme » ou « nous devons inclure les hommes ». Pour contrer les accusations de misandrie que des féministes comme moi doivent constamment subir, les féministes « fun » se fendent en quatre pour assurer les hommes que le féminisme échouera sans leur intervention. Mais le principe même du mouvement de libération des femmes est qu’il défie et cherche à renverser la domination masculine et à libérer les femmes des chaînes du patriarcat. Il va sans dire que la plupart des hommes vont s’objecter à cela. Nous voulons supprimer le privilège qui leur est accordé à la naissance. Le féminisme est une menace pour les hommes, et c’est tout à fait normal.

  • #Julie_Bindel : Les hommes doivent être exclus du féminisme pour empêcher celui-ci de ne pas être qu’à propos d’eux.

    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/17/les-hommes-doivent-etre-exclus-du-feminisme-pour-empecher-celui-c

    Ces dernières années, on a vu s’imposer graduellement les cris du genre « Il nous faut plus d’hommes dans le féminisme » ou « nous devons inclure les hommes ». Pour contrer les accusations de misandrie que des féministes comme moi doivent constamment subir, les féministes « fun » se fendent en quatre pour assurer les hommes que le féminisme échouera sans leur intervention. Mais le principe même du mouvement de libération des femmes est qu’il défie et cherche à renverser la domination masculine et à libérer les femmes des chaînes du patriarcat. Il va sans dire que la plupart des hommes vont s’objecter à cela. Nous voulons supprimer le privilège qui leur est accordé à la naissance. Le féminisme est une menace pour les hommes, et c’est tout à fait normal.

    Les mots-clics comme #HeForShe, et les bouquins de féminisme libéral comme Hot Feminist ont non seulement rien fait d’utile, mais ont en fait entravé le progrès vers l’égalité.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.newsweek.com/why-men-must-be-excluded-feminism-stop-it-becoming-all-about-them-504298

    Julie Bindel est journaliste, écrivaine, chroniqueuse électronique et chercheuse, et elle écrit régulièrement pour les journaux The Guardian, The New Statesman, The Sunday Telegraph et le magazine Standpoint. Elle est également chercheuse invitée à l’Université Lincoln.

    #Féminisme #HeForShe #mixité #violence_masculine #féminisme_inclusif #université #genre

    • C’est sans doute dans ce dernier paragraphe que je me retrouve le mieux, c’est parfaitement bien dit. La situation - même en Norvège - est assez difficile. Je suis en train de me heurter à toute une série de « murs » alors que j’essaye désespérément d’apprendre les notions de respect et du consentement à mon fils de 10 ans, le moins que je puisse dire est que la société et surtout les autres papas ne m’aident pas beaucoup, pour ne pas dire que certains sabotent carrément le boulot.

      Il est vrai que le féminisme a besoin des hommes. Nous avons besoin d’eux pour soutenir nos efforts, pas pour en prendre le contrôle. Nous avons besoin que des hommes apprennent aux autres hommes la façon de se comporter en êtres humains dignes de ce nom, pas qu’ils enfilent une tenue de super-héros et nous sauvent du danger. Le féminisme a besoin d’hommes pour nous appuyer dans nos efforts, pas pour les coloniser à leur propre bénéfice.

  • “Il y a des gens qui considèrent la #prostitution comme étant moins chère et plus sûre qu’un.e amant.e” | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2016/12/11/il-y-a-des-gens-qui-considerent-la-prostitution-comme-etant-moins

    Dès qu’on analyse la prostitution, on met l’accent sur les femmes prostituées, quelle est leur situation, s’il faut légaliser ces relations comme une nouvelle relation de travail, s’il faut la protéger, s’il faut l’interdire… mais on oublie l’élément essentiel de cette relation, la prostitution existe parce qu’il y a des individus qui y ont recours. Il faut analyser la question depuis plusieurs angles, il faut s’interroger sur comment le fait d’avoir recours à la prostitution a aussi un lien avec une certaine conception de la masculinité, sur comment la masculinité hégémonique a appréhendé les relations sexuelles, sur comment, malgré le fait que la prostitution puisse supposer une atteinte à l’intégrité physique ou morale des femmes, il y a beaucoup d’hommes qui pensent que cela n’a aucun type de conséquence et que cela fait partie des relations habituelles entre les deux sexes, et même sur comment le fait d’aller voir des prostituées contribue à définir et redéfinir cette masculinité. Aller aux putes devient maintenant une sorte de cérémonie collective et une manière de réaffirmer sa virilité.

    #domination #réification

  • Entretien avec Octavio_Salazar
    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/11/il-y-a-des-gens-qui-considerent-la-prostitution-comme-etant-moins

    – Quels exemples de films allez-vous utiliser dans votre conférence ?

    -- Le cinéma se base normalement sur l’invisibilisation des clients ; il y a beaucoup de films où les femmes prostituées sont les personnages principaux, mais dans la plupart des films les clients n’apparaissent que d’une façon très secondaire, ils sont traités de manière acritique, il n’y a aucun film où ce rôle de sujet prostitueur est remis en question. J’ai essayé de jouer avec quelques films évidents, comme “Pretty Woman”, parce que je pense qu’il incarne l’exemple suprême de la relation qui s’établit entre une femme prostituée et un archétype de sujet masculin élevé au plus haut degré. Je me centrerai aussi sur le film “Princesses” de Fernando León de Aranoa, où il y a une vision extrêmement paternaliste sur ces femmes et où l’invisibilité la plus absolue des clients apparaît.

    – Pourquoi les hommes vont dans des bordels ?

    -- Dès qu’on analyse la prostitution, on met l’accent sur les femmes prostituées, quelle est leur situation, s’il faut légaliser ces relations comme une nouvelle relation de travail, s’il faut la protéger, s’il faut l’interdire… mais on oublie l’élément essentiel de cette relation, la prostitution existe parce qu’il y a des individus qui y ont recours. Il faut analyser la question depuis plusieurs angles, il faut s’interroger sur comment le fait d’avoir recours à la prostitution a aussi un lien avec une certaine conception de la masculinité

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.elnortedecastilla.es/palencia/201610/18/muchos-hombres-consideran-prostitucion-20161017194736.html

    Octavio Salazar est professeur titulaire de Droit Constitutionnel à l’Université de Cordoue et membre du Réseau Féministe de Droit Constitutionnel et du Réseau des Hommes pour l’Egalité.
    #Prostitution #Masculinité #

  • Hypocrites | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2016/12/09/hypocrites

    Le fait que nous vivions dans une société où les #hommes nous appellent “#putes ” alors qu’ils se masturbent en pensant à nous ou en nous regardant au travers d’un écran ou en direct (que celle qui n’a jamais croisé un “exhibitionniste” lève la main) n’est pas l’œuvre de l’#hypocrisie, c’est le produit du #machisme ; machisme qui se voit renforcé par des évènements tels que le salon érotique de Barcelone (qui, sur son propre site web, se présente comme un endroit où des gangbangs et des bukkake -douches de sperme- publics sont reproduits) et des sponsors comme Apricots qui, pendant qu’il traite une moitié de l’Espagne d’hypocrite, est dénoncé par le syndicat UGT pour utiliser des volontaires et les faire travailler gratuitement pendant le salon. Et le #porno que tu t’obstines à défendre alors que tu fais des acrobaties avec un discours féministe plein de contradictions contribue aussi à jeter de l’huile sur le feu.

    #exploitation #féminisme

  • #Barbijaputa : Hypocrites

    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/09/hypocrites

    [ Le 27 septembre 2016 une vidéo promotionnelle du salon érotique de Barcelone, sponsorisé par le réseau de bordels Apricots, a été publiée. Intitulée Patria (Patrie), elle a été visionnée à ce jour par plus de 3 millions de personnes sur youtube et, dès sa publication, elle a immédiatement suscité la controverse. Ce spot promotionnel est une critique de l’Espagne, présentée comme un pays hypocrite où la pauvreté et la corruption font rage. Un des points les plus polémiques de la vidéo se rapporte à la question de la prostitution. En effet, Miller parle entre autres de l’Espagne comme d’un pays hypocrite car bien que la demande de prostitution y soit en constante hausse, cette activité n’a toujours pas été légalisée (NdT).] http://www.youtube.com/watch?feature=share&v=6om5nTVyQlg&app=desktop

    Je voudrais adresser mes réflexions sur la vidéo à Amarna, puisque c’est une femme et qu’elle se dit féministe ; en ce qui concerne le féminisme, je n’attends plus rien du reste : ni des dirigeants de Podemos ni, bien évidemment, des sponsors du salon érotique ou du salon en lui-même.

    Avant toute chose, il faut préciser que je comprends qu’Amarna ne doit pas être la responsable du scénario de cette vidéo promotionnelle ; cependant, je ne crois pas que l’on puisse simplement la considérer comme une petite main de plus, parce que, depuis sa position privilégiée au sein de l’industrie et comme féministe autoproclamée, il faut voir son apparition dans le spot comme un appui implicite de ce qui y est dit. De la même façon que l’on n’épargnerait pas de nos critiques quelqu’un de connu pour sa défense des droits des animaux si on le voyait participer à des fêtes de tauromachie, on ne peut pas ignorer que la défense du féminisme va plus loin que répéter quelques slogans.

    La vidéo commence par cette phrase : “Je suis née dans un pays hypocrite où les mêmes personnes qui me traitent de pute se branlent sur mes vidéos” .

    Traduction : Tradfem
    Version originale : http://www.eldiario.es/zonacritica/salon_erotico_Barcelona-Barbijaputa-Amarna_Miller_6_564203595.html
    #Barcelone #Pornographie #Prostitution #Féminisme #Hypocrisie

  • #Gloria_Casas_Vila : A propos des pornographes, proxénètes et prostitueurs à Barcelone

    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/07/a-propos-des-pornographes-proxenetes-et-prostitueurs-a-barcelone

    En 2007, le Commando SCUM Barcelone a été au salon du porno, qui était alors à la Farga del Hospitalet, pour faire des tags et crever les roues des voitures de ceux qui y assistaient. Les membres de ce commando disaient alors : “SCUM ne pouvait rester impassible face à un tel déploiement de faits infâmes et humiliants pour la dignité des femmes, face à une telle abondance de propagande sexiste qui offre aux mâles anxieux de chair fraîche la possibilité de croire que partout là où ils regarderont, il y aura une femme transformée en objet pour leur propre plaisir.”

    Pourquoi, presque dix ans après, dans un contexte avec beaucoup plus de groupes féministes dans tout le pays, la critique collective a-t-elle été si absente ? Que s’est-il passé pendant ces années ? Où sont les actions, les pancartes, la rage contre une fête macabre de notre chosification sexuelle dans laquelle nous sommes réduites à des orifices et où notre déshumanisation est au centre du spectacle ?

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://acciofeminista26n.wordpress.com/2016/11/01/sobre-pornografos-proxenetas-y-puteros-en-barcelona

    Glòria Casas Vila est une sociologue et activiste féministe.
    Vous pouvez la suivre sur twitter (@glorinsurgent).

    #Barcelone #Pornographie #Violence #Féminisme