• Les travailleurs sociaux de la ville de Paris manifestent face au manque de solutions pour les précaires
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/12/08/les-travailleurs-sociaux-de-la-ville-de-paris-manifestent-face-au-manque-de-

    200 fonctionnaires ont débrayé jeudi pour dire leur ras-le-bol et leur épuisement. Une mobilisation inhabituelle.

    La mobilisation est exceptionnelle pour ces 1 000 fonctionnaires peu syndiqués et peu habitués à faire #grève, tant ils répugnent à pénaliser les plus #précaires qu’ils sont chargés d’aider.​ (...)

    Ils ou plutôt elles – la profession compte 90 % de femmes – sont aussi venus dire leur épuisement, voire leur écœurement devant un travail « qui n’a plus de sens tant on a peu de solutions à proposer. On n’a pas de places d’hébergement, le 115 ne répond plus. C’est extrêmement violent d’annoncer à une famille qu’elle va dormir cette nuit dehors, témoigne Severine Parrot, déléguée FSU. Parfois, on fait les permanences la boule au ventre. »

    « C’est un flux continu de réfugiés, de migrants. On accueille mal les gens, on n’a rien à proposer », renchérit un agent d’accueil à la permanence des sans-abri, qui préfère comme la plupart garder l’anonymat. « Moi je me demande pourquoi je fais ce boulot, d’ailleurs les familles nous le disent : vous parlez, mais à quoi servez-vous ? », confirme une assistante sociale dans le 20e arrondissement.

    Plus de pression depuis une nouvelle organisation

    C’est aussi la pression du chiffre : fournir toujours plus de statistiques, justifier chaque tâche qui exaspère. « Obtenir une aide financière est de plus en plus complexe, il faut tout justifier, la demande se fait en ligne et donc les bénéficiaires ne peuvent le faire », raconte Elodie, qui travaille dans le 15e.

    #travailleurs_sociaux