Un élément de langage du jour : « “la” rébellion ». Exemple dans le Monde :
►http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/12/13/un-tournant-majeur-dans-la-guerre-civile-syrienne_5047905_3218.html
Pour la rébellion syrienne, la « chute » d’Alep n’est pas la fin de la guerre. […] En perdant son deuxième et dernier centre urbain, […] l’opposition armée…
La voilà peu ou prou exclue de la « Syrie utile »…
[…]
Dans le patchwork d’enclaves encore sous son contrôle, la rébellion compte entre 100 000 et 150 000 hommes en armes.
Ces tournures sont d’autant plus saugrenues qu’à la lecture du même article, plus loin, il devrait être évident que l’expression « la rébellion », dont on pourrait parler comme d’un groupe cohérent ayant une politique nationale, est un abus de langage.
Mais c’est l’intérêt des éléments de langage : c’est leur répétition qui compte, pas le fait qu’ils correspondraient à la réalité.