• Éléments de langage : « Alep », « des habitants » : À Alep, la détresse des habitants en direct sur Twitter :
    http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/12/13/a-alep-la-detresse-des-habitants-en-direct-sur-twitter

    Et les seuls « des habitants » qui tweetent spontanément pour les journaux occidentaux sont : « The White Helmets », « Bana Alabed » (« une petite Syrienne de 7 ans »), « Rami Zien » (« un journaliste freelance ») et « Mr. Alhamdo » (« un enseignant d’Alep-Est »). Les mêmes « des habitants » qui sont absolument tous des vedettes de Twitter depuis des mois…

    Et pour compléter : une flopée de bonnes âmes pas du tout habitants à Alep, qui eux-mêmes retweetent les précédents. Ça donne évidemment comme un effet de répétition avec des captures d’écran de ce genre :


    Citer Bana et Mr Alhamdo, et pour confirmer ces citations, citer des messages qui ne sont que des retweets de Bana et Mr. Alhamdo.

    Au passage, Bilal Abdul Kareem, journaliste américain, un autre représentant de « la détresse des habitants » (et accessoirement porte-micro pour les patrons d’Al Qaeda).

    Sinon, évidemment, un journaliste avec un minimum de recul pourrait se demander comment, de manière tout à fait pratique, « des habitants » seraient en situation de poster sur Tweeter pendant que l’armée syrienne est en train de les massacrer.

    • @intempestive D’abord, il faut remarquer que c’est assez casse-gueule de mettre en doute le joli unanimisme de nos médias, parce qu’il est certain que, quoi qu’il arrive, beaucoup de gens meurent en ce moment dans des conditions épouvantables.

      Mais là, il est assez clair qu’on est dans l’absence totale de travail journalistique : même si ces gens sont à Alep, il est clair que ce sont des militants organisés et connus depuis des mois, voire des années, pas simplement « des habitants ».

      La « petite fille de 7 ans », Bana Alabed, n’est pas n’importe quelle « les habitants », elle est la vedette d’une belle communication de l’auteur de Harry Potter. Et depuis, même le NY Times a fini par faire part de ses « doutes » :
      https://seenthis.net/messages/549917

      Mr. Alhamdo, cité ici, est également la vedette d’une vidéo titrée « l’insoutenable “dernier appel” d’un habitant d’Alep-Est » (oui, à nouveau cet élément de langage : “un habitant”) :
      http://tempsreel.nouvelobs.com/videos/8s38sf.DGT/au-moins-nous-avons-ete-libres-l-insoutenable-dernier-appel-d-u
      Le monsieur est également une vedette présent quasiment quotidiennement dans les médias internationaux depuis des mois. Dans un tweet d’il y a quelques semaines, il se montre avec la « petite fille de 7 ans ».

      Les autres sont également des « sources » régulières présents dans nos médias depuis au moins plusieurs mois.

      C’est un peu comme si tu organisais un micro-trottoir pour parler de la situation en France, que tu titres « des habitants nous parlent… », et que tu te retrouves, par le plus grand des hasards, à n’interroger que des partisans de Macron, et que par ailleurs, tous ces « habitants » passent déjà sur CNN à peu près tous les deux jours depuis trois mois.

      Ça ne permet pas de juger de la situation sur le terrain, mais en tout cas il est clair que ce n’est pas du journalisme du tout.

    • Mr. Alhamdo, qui est “un habitant” pour l’Obs et un de les « des habitants » pour le Dauphiné, est également la principale source locale témoignant des “reports of atrocities” de l’article du Guardian :
      https://www.theguardian.com/world/2016/dec/12/syria-assad-forces-close-to-capturing-east-aleppo

      The situation was described as a kind of “doomsday” by one resident, Abdulkafi al-Hamdo, a teacher living in the besieged districts who has been documenting the destruction of the city online for months.

    • C’est une guerre dans laquelle le carburant (les armes) est envoyé sans limite d’aucune sorte. Elle ne s’arrêtera que lorsque tout le monde aura été massacré. Les pires prévisions réalisées en 2003 par les adversaires de la guerre d’Irak se sont réalisées : il n’y a pas de paix sur l’ensemble du territoire de l’Irak, de la Syrie, du Yémen, de la Libye, de la Somalie, du Soudan, de la Palestine, du Liban, du Mali... Il ne manque que l’entrée en guerre de l’Iran et de l’Arabie Saoudite pour que tout soit parfaitement en guerre.

      Je lis « les occidentaux ne font rien pour que cela ne cesse ». En effet, les occidentaux et leurs alliés font tout pour que les habitants de la Syrie ne parviennent pas à reprendre le contrôle de leurs vies (souveraineté, légalité, ...).

      C’est juste pénible de lire qu’il paraîtrait qu’on leur veut du bien.

    • Aujourd’hui, l’information a été donné par le Psdt de la chambre de commerce d’Alep, sur la base des recensements officels ( certificats de décès..etc) :
      Alep ouest depuis 2012 : 11000 morts. ..
      Onze milles
      Et depuis qu’ils savent que leurs « rebelles » sont foutus, 320 morts à Alep ouest, et toutes nos bonnes âmes se mobilisent pour « sauver Alep »

    • Sur les hôpitaux à Alep ouest : très probable qu’ils s’agissait de bases terroristes pour stocker armes , munitions, et aussi probablement, soigner leurs blessés.

    • https://www.bellingcat.com/news/mena/2016/12/14/bana-alabed-verification-using-open-source-information

      By far the most likely scenario is that @AlabedBana is an account run by Fatemah which tells the story of her daughter, a young child in East Aleppo. This story cannot be told without including the daily horrors which affect the residents of that city. This in itself does not make @AlabedBana some kind of Jihadi plot, nor a propaganda account seeking to spread a false narrative: due to the events occurring in Aleppo, any account of daily life becomes inherently political. The account has posted more obvious political messages, as well as occasional frustrated outbursts, but for the majority of its existence it has posted the simple hopes and fears of a young girl and her mother. Bombs are falling on East Aleppo and young children are suffering, and Bana represents a microcosm of that suffering.