• Grossouvre : sa famille conteste la thèse du suicide

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/06/18/01016-20100618ARTFIG00575-grossouvre-sa-famille-conteste-la-these-du-suicid

    Que conclure de ces lignes ? 1) Que contrairement à ce que ressasse Mme Bacqué, notre père n’était pas marginalisé, qu’il voyait encore très souvent Mitterrand avec lequel il rentrait le soir quai Branly, où il avait son appartement de fonction juste au-dessus de celui de Mme Pingeot et de Mazarine. 2) Que l’officier n’a pas pénétré dans son bureau parce qu’il entendait une détonation, mais parce qu’il s’inquiétait et venait aux ordres. Personne, en fait, n’a rien entendu. Et c’est essentiel. Il n’y avait aucune protection phonique hormis la double porte et j’ai constaté par moi-même en venant lui rendre visite qu’on pouvait facilement entendre ce qui se disait dans son bureau. Le silence de cette mort pose question. Comment at- elle été administrée ?

    Plus inquiétant encore:le rapport d’autopsie constate que les chairs ne présentent aucune trace noirâtre externe. Cela laisse conclure soit que le coup a été tiré d’assez loin, soit que l’on a interposé un objet entre l’orifice d’entrée et la bouche du canon la balle s’étant essuyée sur un coussin, par exemple. Conclusion:l’autopsie n’apporte ni clartés ni preuves. Tout demeure discutable. Le suicide étant à mon sens l’un des droits fondamentaux de la vie, je préférerais de loin être convaincu du suicide de mon grand-père. Cela m’aiderait beaucoup. Mais la simple consultation des rapports scientifiques m’amène à penser que ces gens-là nous prennent pour des idiots. Quand on interroge Raphaëlle Bacqué sur notre contestation de la thèse officielle, elle répond que c’est parce que nous n’arrivons pas à accepter le suicide de notre père et grandpère. Cet argument est enfantin et misérable. Ce sont les faits qui font que nous nous sentons tous concernés. Et cela, à jamais.