Les enjeux politiques de la bataille de Mossoul

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    Le PKK, allié aux milices chiites et à Bagdad, est de plus en plus présent dans les territoires disputés. Une partie de la branche yézidie du PKK, les Unités de protection du peuple (YBŞ, Yekîneyên Berxwedana Şengalê) est en effet accréditée par le ministère de la Défense dont elle reçoit ses salaires au même titre que le reste des milices chiites. Sous couvert de la lutte contre l’EI, ces unités permettent à Bagdad de contrer la réimplantation du PDK dans les territoires contestés. Profitant du vide politique dans certaines zones kurdes d’où l’EI se retire, le PKK développe ses institutions civiles et un modèle de gouvernance propre. Des camps d’entrainement lui permettent d’augmenter ses effectifs en cas d’avancées rapides. Son implantation dans le Sinjar par l’intermédiaire des YBŞ lui permet de se positionner en vue d’une possible implantation future dans les quartiers kurdes et yézidis de Mossoul.
    Enfin, la Turquie représente un autre acteur dans cette bataille. Elle cherche à contrer le PKK et l’arrivée des milices chiites dans le nord de l’Irak, par le déploiement d’un contingent militaire autour de Mossoul. Alliées au PDK, les forces turques ont équipé trois mille Arabes sunnites officiellement dirigés par l’ex-gouverneur de Mossoul, Atheel al-Nujafi. Cette milice leur permet d’intervenir dans les opérations sans l’accord de Bagdad et à l’écart de la coalition internationale dont Ankara se méfie.