• Les #parents-rois s’installent à l’#école | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/education/131550/les-parents-rois-s-installent-a-l-ecole

    Un nouvel empereur essaie de diriger le quotidien des #enseignants. Après l’enfant-roi qui fait la pluie et le beau temps dans la classe, c’est désormais le tour du parent-roi de semer ses exigences et de dicter la conduite du prof, bafouant au passage le cadre scolaire et la gestion de classe. Dérangés par ces parents interventionnistes, des enseignants s’inquiètent du règne du « Moi, mon enfant »...

  • Un sondage « inutile » de la CSDM (Commission Scolaire de Montréal) soulève l’indignation Le Devoir - 2 février 2018 - Marco Fortier
    http://www.ledevoir.com/societe/education/519137/indignation-autour-d-un-sondage-a-la-csdm

    SONDAGE : PLAN D’ENGAGEMENT VERS LA RÉUSSITE 2018-2023
    https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=0bLmbDdGI0qsfSVDuUeXH8EoYah4cmhJsyXEFVEyNstUMlEzQ

    Voici des éléments de la Politique de la réussite éducative 2018-2023 du Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.

    En tenant compte du contexte montréalais, quels éléments aideraient le plus grand nombre d’élèves de la CSDM à réussir ?

    Échelle à 5 niveaux, 5 signifiant « très aidant » et 1 signifiant « peu aidant ».
    Veuillez noter qu’afin d’enregistrer votre participation à ce sondage, une réponse à chaque question est obligatoire.

    _ Votre réponse est anonyme.
    Obligatoire

    1. Agir tôt :
    C’est agir quand l’enfant est tout jeune. C’est aussi agir auprès d’un élève dès qu’un problème survient.
    Ne s’applique pas, je ne sais pas
    1
    2
    3
    4
    5

    2. Apprendre tout au long de la vie :
    C’est avoir le goût d’apprendre tout le temps et partout.
    . . . . .
    3. La diversité des besoins :
    Chaque enfant et chaque élève est unique et il faut s’adapter à chacun d’eux. Leurs différences sont autant d’occasions d’enrichissement.
    . . . . .
    4. L’équipe-école :
    Le bien-être de l’élève, ses apprentissages et le développement de son plein potentiel sont assurés par les enseignantes et les enseignants, tout le personnel de soutien, dont les éducatrices en service de garde en milieu scolaire, ainsi que les professionnels et la direction de l’école.
    . . . . .
    5. Français et mathématique :
    C’est plus que savoir lire, écrire et calculer. C’est être capable de repérer l’information, de la comprendre et de l’utiliser.
    . . . . .
    6. Les compétences du 21e siècle :
    Devenir des citoyennes et des citoyens compétents, créatifs, responsables et pleinement engagés dans leur vie personnelle, familiale, professionnelle et sociale à l’ère du numérique.
    . . . . .
    7. La relation enfant-éducateur, enseignant-élève :
    La relation est au cœur du développement global de l’enfant et du cheminement scolaire de l’élève.

    8. Milieux de vie :
    L’école est bien plus qu’un lieu pour instruire, socialiser et qualifier les élèves, et les services de garde éducatifs à l’enfance, bien plus qu’un lieu de garde. Ils sont, pour l’enfant et l’élève, des milieux de vie qui doivent être inclusifs et ouverts à la diversité.

    9. Le parent, premier éducateur de l’enfant :
    À l’égard de leur enfant, les parents et la famille doivent :
    – adopter une attitude positive face à l’éducation
    – superviser ses tâches scolaires
    – être des modèles de parents-lecteurs
    – souligner ses bons coups et ses efforts
    . . . . .
    10. Des pratiques éducatives et pédagogiques de qualité :
    Soutenir le personnel enseignant afin qu’il puisse exercer son rôle déterminant dans la réussite éducative des élèves.

    11. La communauté :
    Les membres de la communauté (les organismes communautaires, les autorités municipales et régionales, les organismes du secteur de la famille, de la santé et des services sociaux et du secteur culturel, entre autres) doivent agir ensemble et mettre leur expertise et leurs ressources au service des enfants et des élèves.
    . . . . .
    *12. Des ressources et des infrastructures de qualité et prêtes pour l’avenir :

    L’environnement physique en milieu éducatif doit être structuré en espaces de vie agréables, accueillants, stimulants, sains, sécuritaires et orientés vers le 21e siècle (école à l’ère du numérique).
    . . . . .
    13. Parmi les douze énoncés précédents, veuillez identifier les cinq que vous jugez prioritaires :
    Agir tôt
    Apprendre tout au long de la vie
    La diversité des besoins
    L’équipe-école
    Français et mathématique
    Les compétences du 21e siècle
    La relation enfant-éducateur, enseignant-élève
    Milieux de vie
    Le parent, premier éducateur de l’enfant
    Des pratiques éducatives et pédagogiques de qualité
    La communauté
    Des ressources et des infrastructures de qualité et prêtes pour l’avenir
    . . . . .
    14. Vous êtes :
    Un élève du primaire de la CSDM
    Un élève du secondaire de la CSDM
    Un élève de la FP de la CSDM
    Un élève de la FGA de la CSDM
    Un parent d’un élève de la CSDM
    Un employé - enseignant de la CSDM
    Un employé - professionnel de la CSDM
    Un employé de soutien de la CSDM
    Un employé - cadre de la CSDM
    Un citoyen du territoire de la CSDM
    Un commissaire de la CSDM
    . . . . .

    15. Commentaires, précisions, suggestions :
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    Un sondage « inutile » de la CSDM (Commission Scolaire de Montréal) soulève l’indignation Le Devoir - 2 février 2018 - Marco Fortier
    http://www.ledevoir.com/societe/education/519137/indignation-autour-d-un-sondage-a-la-csdm

    Une démarche « inutile », une « perte de temps », des questions « incompréhensibles » : un sondage sur la réussite éducative envoyé aux élèves, aux parents et aux employés de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) soulève la controverse.
     
    La commission scolaire dit consulter la communauté en vue d’élaborer une politique de réussite des élèves inspirée de celle du ministère de l’Éducation. Les quinze questions du sondage https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=0bLmbDdGI0qsfSVDuUeXH8EoYah4cmhJsyXEFVEyNstUMlEzQ ont fait sourciller des enseignants et des parents — et même la professeure Claire Durand, de l’Université de Montréal, considérée comme une sommité en matière de sondages.
     
    « Qui a pu faire une affaire pareille ? Il faut vraiment que ce soit quelqu’un qui ne sait pas ce qu’est un sondage », a réagi la professeure de sociologie, lorsque Le Devoir lui a soumis le questionnaire de la CSDM.
     
    « Ce sondage ne peut être qu’une perte de temps pour le personnel qui l’a conçu et pour ceux qui y répondent. Aucune question n’a du sens. Le problème, ce n’est pas de savoir si le sondage est scientifique ou s’il n’est pas scientifique. Il est inutile ! » a-t-elle ajouté.
     

    Questions évasives
     
    Claire Durand est indignée. Pour elle, la distribution d’un questionnaire comme celui-là n’est pas un geste anodin. La CSDM a dû mobiliser une équipe, faire des réunions, produire le questionnaire et le distribuer, rappelle-t-elle.
     
    Questionnée à ce sujet, la CSDM n’avait pas répondu au Devoir au moment d’écrire ces lignes.
     
    La professeure Claire Durand indique qu’elle ne saurait répondre aux questions du sondage, qui sont en fait des énoncés. Par exemple : « La relation enfant-éducateur, enseignant-élève : la relation est au coeur du développement global de l’enfant et du cheminement scolaire de l’élève. »
     
    Autre exemple : « Milieux de vie : l’école est bien plus qu’un lieu pour instruire, socialiser et qualifier les élèves, et les services de garde éducatifs à l’enfance, bien plus qu’un lieu de garde. Ils sont, pour l’enfant et l’élève, des milieux de vie qui doivent être inclusifs et ouverts à la diversité. »
     
    Fait à noter, le questionnaire est conçu de manière à ce qu’il soit impossible de répondre qu’on est en désaccord avec les affirmations. Les réponses doivent varier entre « peu aidant » et « très aidant » — ou encore « ne s’applique pas, je ne sais pas ».
     
    « Je ne comprends pas leur objectif. De façon évidente, ils ne doivent pas le savoir non plus, dit Claire Durand. C’est une de mes petites batailles personnelles à l’Université de Montréal : je me bats contre l’envoi aux professeurs et aux étudiants de questionnaires mal foutus, qui ne font que déranger les gens inutilement parce qu’ils ne seront jamais utilisés. »
     
    « Un peu gênant »
     
    Une première version du sondage a été envoyée la semaine dernière, le 22 janvier. Des parents s’étaient moqués du questionnaire sur les réseaux sociaux. Le 23 janvier, le document avait disparu du site Web de la CSDM — à cause de l’achalandage sur le site dû à la tempête ayant entraîné la fermeture des écoles, indiquait alors la commission scolaire.
     
    La deuxième version du sondage, diffusée mercredi, est différente de la version originale. Dans les deux cas, les questions sont jugées sévèrement.
     
    « Je trouve ça un peu gênant comme démarche. Les besoins de l’école publique sont criants, mais le sondage semble chercher à valider la stratégie de communication de la CSDM plus qu’à connaître ce qui importe réellement pour les enfants », dit Valérie Lefebvre-Faucher, mère d’un élève de l’école Marie-Favery, dans le quartier Villeray.

    #sondage #propagande #sens-des-mots #autisme #école-publique #manipulation #oligarchie #nomenclatura #vocabulaire #foutage-de-geule #aveuglement #propaganda #Montréal

  • L’école gratuite, un concept à moderniser Le Devoir - Jessica Nadeau - 1 Décembre 2017
    http://www.ledevoir.com/societe/education/514420/l-ecole-gratuite

    Cinq commissions scolaires demandent à Québec de définir les suppléments qu’elles peuvent facturer

    Les commissions scolaires de Montréal demandent au ministre de « moderniser » le concept de gratuité scolaire afin de leur permettre de facturer des frais supplémentaires aux parents pour des sorties éducatives ou culturelles, des projets spéciaux et du matériel technologique. Elles menacent même de couper tous ces extras dès septembre prochain si Québec n’intervient pas rapidement.

    « On ne veut pas remettre en cause le principe de la gratuité scolaire, mais le redéfinir », explique, dans un langage alambiqué, la présidente de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, Diane Lamarche-Venne, au cours d’une conférence de presse qui réunissait jeudi les cinq commissions scolaires anglophones et francophones desservant le territoire montréalais.
    . . . . .
    Les présidents des commissions scolaires demandent au ministre de rouvrir la Loi sur l’instruction publique pour préciser ce qui devrait être considéré comme gratuit ou non. En somme, ils veulent pouvoir faire payer les parents sans risque de nouvelle poursuite.
    . . . . .
    Les présidents disent ne pas avoir peur de l’issue de l’action collective en tant que telle, mais du fait qu’un juge détermine ce qu’il est légal de facturer ou non. « C’est la justice qui va venir définir ce qu’est la gratuité scolaire, alors que nous, on pense que c’est la population qui doit le faire, dans un grand débat public pour savoir ce qu’on veut comme école publique aujourd’hui ».

    #Ecole #gratuité #payante #Quebec #Canada #modernisation #En_marche #guerre_aux_pauvres #gratuité_inclusive #facturation #surfacturation #concept #modernisation #racket #vol #argent #fric

  • Université Laval : 1,6 million de dollars pour des cadres « scabs » Le Devoir - Anne Dionne - 14 Juin 2017
    http://www.ledevoir.com/societe/education/501173/universite-laval-1-6-million-de-dollars-pour-des-cadres-scabs

    I

    l y a manifestement quelque chose qui ne tourne pas rond au Québec. Pour ne pas dire, comme le dirait Shakespeare, qu’il y a quelque chose de pourri dans le système. Et la pourriture vient de haut lieu.
     
    C’est ce que je me suis dit ce matin en lisant que la direction de l’Université Laval remettra à chacun de ses 266 cadres un chèque de 6000 $ pour les remercier pour les heures supplémentaires effectuées lors de la grève des employés de soutien. De quoi soulever le coeur !
     
    À l’heure même où les dirigeants de nos universités se plaignent régulièrement d’un manque de financement, les bonzes de l’Université Laval sortent 1,6 million d’argent public de leurs coffres pour récompenser le travail de scabs effectué par leurs cadres. Pendant que les employés de soutien, les plus bas salariés de l’université, faisaient la grève pour essayer d’améliorer leur sort, la direction choisissait de recourir à ses cadres pour les remplacer et prolonger le conflit. Ils ont été six semaines sans salaire à faire du piquetage jour après jour dans le froid. Mais ce n’était rien pour émouvoir les administrateurs et dirigeants de l’Université Laval.

    Économies pendant le conflit

    Au contraire, quelques mois plus tard, on choisit plutôt de dédommager les cadres, celles et ceux-là mêmes qui bénéficient déjà des salaires les plus élevés, en leur versant une prime de 1000 $ par semaine, outre leur salaire normal, pour chacune des six semaines qu’a duré le conflit. Un gain supplémentaire de 6000 $ pour chaque cadre devenu scab . C’est plus que le salaire moyen d’un employé de soutien. À soulever le coeur !
     
    Pire encore : l’Université Laval finance en partie ce cadeau par les économies qu’elle a faites au cours du conflit, en épargnant justement sur le salaire des grévistes. On puise ainsi dans la poche des plus pauvres pour donner aux plus riches… Comme quoi ces « valeureux » cadres avaient intérêt à faire en sorte que le conflit perdure… À soulever le coeur !
     
    Comme si ce n’était pas assez, cette opération a reçu la bénédiction du ministère de l’Enseignement supérieur, dont les règles budgétaires autorisent une telle manoeuvre honteuse. Et tout cela se passe dans une période de grande réflexion autour du financement de l’enseignement supérieur au Québec.
     
    Heureusement que le ridicule ne tue pas, car les pratiques de gestion de l’Université Laval feraient aujourd’hui des victimes. Ce qui ne les empêche pas de semer beaucoup d’injustice.
     
    Voilà une belle démonstration du manque de jugement et de l’insensibilité que quelques personnes peuvent parfois avoir dans certaines hautes sphères administratives au Québec.

    #scab #Université_Laval #Quebec #Canada #grève #argent_public #injustice #jaunes

  • Des enseignants dénoncent le « tripotage » de notes au primaire et au secondaire Le Devoir - Jessica Nadeau, Marco Fortier - 28 Avril 2017
    Des bulletins sont modifiés à l’insu des enseignants, dit la Fédération autonome de l’enseignement

    Près de la moitié des enseignants du primaire et du secondaire ayant répondu à un questionnaire syndical affirment que des résultats inscrits aux bulletins de leurs élèves ont été modifiés sans leur accord.
     
    Quelque 47 % des répondants à un sondage interne de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) indiquent que des notes attribuées à leurs élèves ont été changées à leur insu depuis la rentrée scolaire de septembre 2015. Ce résultat « troublant » fait dire à la FAE que les gestionnaires de l’éducation « tripotent » les résultats d’examen pour gonfler artificiellement le taux de réussite des élèves.
     
    « L’évaluation des élèves au Québec, c’est un grand mensonge », dit au Devoir Sylvain Mallette, président de la FAE, qui représente 34 000 enseignants dans 10 commissions scolaires (Montréal, Laval, Outaouais, Granby, Haute-Yamaska, Basses-Laurentides et Montérégie).
     
    « Le ministère de l’Éducation, les commissions scolaires et les directions d’école fixent des cibles de réussite. Si les élèves ont des résultats en deçà des cibles fixées, les enseignants sont rencontrés pour augmenter les notes. On le dit depuis longtemps et ça se confirme », ajoute Sylvain Mallette.
     
    Le questionnaire a été diffusé entre le 6 et le 26 février 2017 auprès des membres de la FAE ; 632 enseignants (66 % du primaire et 34 % du secondaire) ont répondu à la consultation menée en ligne. Seuls les enseignants qui ont administré une épreuve ministérielle en juin 2016 pouvaient répondre.
     
    Un enseignant sur cinq (20 %) affirme s’être fait demander de modifier des résultats (à une épreuve ou au bulletin) d’un ou de plusieurs de ses élèves. Selon ce que rapportent les enseignants, les motifs invoqués pour justifier ces demandes sont les suivants :
    . . . . . .
    La suite :
    http://www.ledevoir.com/societe/education/497478/des-bulletins-modifies-a-l-insu-des-enseignants

    #Ecole #Notation #Tripatouillage #Statistiques #Trucage #Education #Evaluation #Résultats #Bulletin #Examens #Quebec (Mais c’est la même chose en France, dans les Ecoles, les Entreprises . . . ) #objectifs

  • Broche à foin Le Devoir - Francine Pelletier - 19 avril 2017
    http://www.ledevoir.com/societe/education/496642/broche-a-foin

    La conjugaison du plus-que-parfait du subjonctif ou la déclinaison du théorème de Pythagore (a2 + b2 = c2) ne sont pas, vous en conviendrez, l’entrée en matière rêvée pour une discussion sur la sexualité. À plus forte raison quand on a 10-12-14 ans, que le temps en classe est déjà long et que l’éveil à la sexualité, bien qu’omniprésent, se fait peu sentir à midi moins quart un mardi matin alors que la prof de français s’est curieusement métamorphosée en Janette-veut-savoir. Et toi, Arnaud, t’as déjà pensé à conjuguer le verbe avec ta petite-amie ?

    Bienvenue au nouvel apprentissage d’éducation sexuelle qui devait débuter à l’automne 2017, partout au Québec, de la maternelle à la 5e secondaire, mais pour des raisons qui ne sont pas tout à fait claires, a été retardé. Après cinq ans de gestation, deux ans de projet-pilote dans une quinzaine d’écoles, et 860 000 $ d’investissement, nous ne sommes toujours pas prêts, dit le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx. Il semblerait que malgré ce temps et l’argent investis, on accuse un manque de formation et de disponibilité de matériel pédagogique.

    Curieusement, la toute nouvelle trouvaille du ministère, le cours « d’éducation financière », ne connaîtrait, elle, aucun retard. Le cours sera implanté obligatoirement dès l’automne prochain dans toutes les classes de 5e secondaire. Et cela, même si cette matière est déjà disponible (on discute finances depuis 2009 dans le cours Monde contemporain) et que les enseignants n’ont toujours pas été consultés sur ce nouveau curriculum. Il faut croire que la finance, pour le ministre, c’est du sérieux, et que l’éducation sexuelle, eh bien, c’est de l’improvisation. Comment sinon expliquer ce deux poids deux mesures ?

    Imaginerait-on enseigner l’économie par petites « capsules » d’abord, au gré des humeurs des commissions scolaires et des dispositions d’enseignants, qui n’ont, en plus, aucune expertise particulière en la matière ? Car c’est le modèle qui a été retenu pour réintroduire l’éducation sexuelle à l’école, l’enseignement à la « transversale », c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas de cours inscrits à l’horaire ou donnés par un enseignant attitré. Au moment de lancer le projet-pilote en août 2015, il revenait aux directeurs d’école de recruter des « volontaires », enseignants, infirmières ou travailleurs communautaires, pour instaurer des mini-ateliers ou « projets » qui s’égrèneraient comme par magie à l’intérieur du curriculum — à raison de cinq heures par année au primaire et quinze heures au secondaire. Ah, et tout ceci, sans budget additionnel ni « balises pédagogiques claires ».

    « C’est un euphémisme de dire que c’est de la broche à foin », de ponctuer le président de la Fédération autonome des enseignants, Sylvain Mallette.

    Il me semble qu’à choisir, je préférais connaître les moyens de contraception disponibles que de savoir gérer, à 16-17 ans, mon téléphone cellulaire ou ma carte de crédit. Pas vous ? Pouvoir reconnaître une maladie transmise sexuellement ou encore discuter de ce fameux « consentement » avant un rapport sexuel me semble plus utile, plus formateur et infiniment plus complexe, . . . . . .

    #éducation_financière #Priorité #éducation sexuelle

  • La tablette numérique et notre conception de l’école Le Devoir 29 septembre 2016 | David Santarossa
    http://www.ledevoir.com/societe/education/481051/la-replique-education-la-tablette-numerique-et-notre-conception-de-l-ecole

    Le déclencheur  
    « Thierry Karsenti, professeur à la Faculté de l’éducation de l’Université de Montréal […], se désole des discours polarisés qui collent aux débats sur la place du numérique à l’école, notamment des écrans tactiles. “Je pense que les deux clans ont tort. Certains accordent une importance démesurée au numérique, un rôle presque magique dans l’éducation. Et ceux qui sont contre jouent à l’autruche, puisque le cellulaire est déjà présent dans toutes les classes de toute façon”, souligne le professeur. »  

    Comme en témoignent les pages du Devoir du 24 septembre sur la question, le débat sur les tablettes numériques en classe porte en grande partie sur une guerre de notes. Pour l’essentiel du débat, la question dirigeant le débat est la suivante : les élèves auront-ils de meilleurs résultats avec ou sans la tablette numérique en classe ? Bien que la question de la réussite scolaire soit primordiale et qu’elle demeure la préoccupation principale des parents, elle ne devrait pas être la seule. L’entrée de la technologie dans les classes devrait faire émerger un questionnement beaucoup plus fondamental, soit celui sur notre conception de l’école.
     
    Un argument fréquent appuyant la tablette numérique en classe consiste à présenter comme une évidence son entrée en classe parce que les enfants utilisent déjà ce genre d’appareil à la maison. Empêcher la technologie d’entrer dans les classes équivaudrait à ne pas voir la réalité du troisième millénaire. L’argument, s’il en est un, du « parce qu’on est en 2016 », est de plus en plus fréquent depuis qu’il a été utilisé par Justin Trudeau. Pragmatique, l’argument en dit beaucoup sur la conception de l’école par les technophiles. L’école serait l’endroit où les enfants sont servis selon leur mode de vie, presque à la manière d’un client. L’élève devrait faire ce qui l’intéresse à l’école, car l’école est au service de l’élève et non le contraire. Or, une autre conception de l’école est possible. L’école doit-elle être le prolongement du quotidien de l’élève ou un endroit où l’élève sort de sa zone de confort ? L’école au service de l’élève ne doit pas être synonyme de la tyrannie des intérêts de l’élève à l’école.
     
    Thierry Karsenti, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information, ajoute dans les pages du Devoir que le cellulaire est déjà présent dans toutes les classes de toute façon. N’est-ce pas là un argument en défaveur de la tablette en classe ? Les élèves connaissent déjà les fonctionnalités de ces appareils bien avant leur entrée à l’école. Ils sont peut-être même mieux outillés que l’enseignant dans ce domaine. Mieux vaut développer des compétences, pour parler le vocabulaire pédagogique, absentes chez les élèves. En revenant à une école papier, les élèves apprendraient les dispositions de l’attention et de la patience, dispositions fondamentales tant sur le marché du travail que dans le quotidien des élèves.
     
    Les chiffres montrent que les tablettes numériques réduisent le taux d’absentéisme en classe et améliorent la motivation. Atouts forts avantageux pour la tablette, mais ils soulèvent tout de même une question à laquelle nous n’avons pas de réponse. Viendra-t-il un jour où les tablettes numériques deviendront banales pour ces élèves et la motivation et le taux d’absentéisme reviendront à ce qu’ils étaient avant l’arrivée des tablettes à l’école ? L’entrée en classe de la tablette numérique pourrait créer un cycle de surenchère infinie pour la recherche de nouvelles technologies et de nouveaux moyens pour garder les élèves en classe.
     
    D’un autre côté, on doit bien reconnaître que les technologies sont présentes dans nos vies. Bien entendu, le numérique n’est pas à bannir de l’école, des cours d’informatique peuvent être pertinents et des cours de sensibilisation sur l’utilisation des nouveaux médias semblent absolument nécessaires.
     
    Aujourd’hui, les élèves sont submergés par les nouvelles technologies. Ces mêmes élèves n’auraient-ils pas le droit d’avoir un espace dénué de toute technologie même s’ils ne le demandent pas ? À une époque où les élèves, comme la population en général, se perdent dans le multitâche, l’école devrait être un rempart contre les distractions du quotidien et enseigner la dure réalité des dispositions d’un autre siècle pour attaquer un texte papier, entre autres celle de se concentrer sur une chose à la fois. Dispositions minées par les nouvelles technologies à l’école.

  • Des écoles non conformes obtiennent encore le feu vert 28 avril 2016 |Marco Bélair-Cirino
    Le ministère dit ne répertorier « aucune école illégale
    Le ministère de l’Éducation a discrètement renouvelé le financement d’une école dérogeant aux « exigences minimales » du Régime pédagogique, en dépit d’un nouvel « avis défavorable » de la Commission consultative de l’enseignement privé (CCEP).
    
L’école Yeshiva Gedola Merkaz Hatorah de Montréal a failli à sa promesse de se conformer aux exigences fixées par le ministère de l’Éducation — et rappelées à maintes reprises au fil des dernières années —, selon la CCEP. « L’établissement a apporté certaines améliorations à son organisation, mais présente des manquements récurrents », souligne-t-elle dans son rapport annuel 2014-2015.
    Le « nombre d’heures total attribué aux services éducatifs » par les membres du personnel de l’école juive « ne répond pas aux exigences minimales » du Régime pédagogique, indique l’organisme consultatif, tout en jetant le doute sur la qualification de certains enseignants.
    . . . . . . .

    En février 2015, la CCEP a suggéré « au ministre » de retirer le permis en plus de couper les vivres à l’école fondée il y a 75 ans par un groupe de rabbins. « Bien qu’elle soit sensible au sort des élèves qui fréquentent cette école, [la Commission] estime que les manquements déjà soulignés devraient maintenant être corrigés. »
     
    Le ministère de l’Éducation a fait fi de l’avis de la CCEP. Il a donné sa bénédiction à l’école Yeshiva Gedola Merkaz Hatorah afin qu’elle poursuive ses activités. La décision a été prise par la Direction de l’enseignement privé et non le ministre, a précisé le porte-parole du ministère de l’Éducation, Bryan St-Louis.
    Source : http://www.ledevoir.com/societe/education/469380/des-ecoles-non-conformes-obtiennent-encore-le-feu-vert

  • « Je veux être un #esclave ! » | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/education/417231/enseignement-superieur-je-veux-etre-un-esclave

    « La nature de l’homme est d’être libre et de vouloir l’être, mais il prend facilement un autre pli lorsque l’éducation le lui donne », nous disait Étienne de La Boétie en 1574 dans son Discours de la servitude volontaire. Un de ces mauvais plis que je constate trop souvent chez plusieurs de mes étudiants lorsqu’ils se présentent à leur premier cours de #philosophie est de vouloir ne jauger la réalité qu’à partir du fameux « à quoi ça sert ? ». Parfois en boutade, et avant de m’étendre longuement sur le sujet, il m’arrive de leur demander, pour les faire réfléchir aux enjeux qui se cachent derrière cette question aux allures naïves mais tellement révélatrice de notre façon de percevoir l’#éducation et notre #société : « Toi, à quoi tu sers ? »

  • Le Québec vibre | Anaïs Richardin
    http://owni.fr/2012/05/22/le-quebec-vibre

    Le Québec tranquille c’est fini. La belle province se rebelle avec force, dans la rue et sur les réseaux, contre des articles de loi digne d’un État policier. Avec Twitter comme point de convergence. Défiant la police, les québécois crient leur colère depuis la loi liberticide de vendredi dernier. Le texte était supposé mettre fin aux manifestations étudiantes contre l’augmentation des frais de scolarité.

  • Malade, l’université ? | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/education/344771/malade-l-universite

    En moins de 20 ans, les universités québécoises ont connu une transformation profonde de leur mission fondamentale, passant du modèle à la Humboldt consacré à la vie de l’esprit au modèle du désengagement de l’État, faisant la part belle aux capitaux privés. Pour le meilleur ou pour le pire ? Et comment comprendre la hausse dans ce contexte ?

    #université #privatisation