• Contrat à impact social : rentabiliser la misère
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    Le « contrat à impact social », nouvel outil de financement pour les associations, arrive en France. L’État ne veut plus assurer ses missions sociales ? Pas de soucis, les banques et les multinationales sont déjà en embuscade pour couvrir les besoins des miséreux.ses. Une main sur le cœur, l’autre dans la caisse, la finance s’attaque au social et recycle la misère en pognon. 

    • Transformer le secteur médico-social en business menace directement la diversité du milieu associatif. Surtout, l’introduction d’une logique de rentabilité fait disparaître les projets les moins rentables au profit des plus lucratifs, c’est-à-dire un minimum de risques et pour un maximum de profits. Par ailleurs, les objectifs et les indicateurs fixés pour plaire aux financeurs produisent des projets hors sols déconnectés des réalités de terrain. De plus, il n’existe pas de bon indicateur. Il finit toujours par pervertir le sens de l’action en devenant un objectif à atteindre. Mais qu’importe, si les associations veulent survivre, elles devront se plier aux méthodes du privé. La concurrence effrénée entre structures associatives amène aussi à la concentration du secteur et aux « fusions-acquisitions » bien connues du secteur privé. Les petits sont avalés par les gros, seuls à même d’être compétitifs sur le marché de la subvention. Récemment, la Sauvegarde du Nord a phagocyté une association spécialisée dans la réinsertion des ados5. Bref, la marchandisation du secteur social donne une bonne raison d’exister aux damnés de la Terre, ils deviennent monnayables et constituent une nouvelle source de profit pour le secteur privé.

      #privatisation #social