Rats, pigeons, lapins... Ces animaux dont les villes ne veulent plus

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    Le 28 septembre, le Conseil de Paris a adopté le vœu qu’« un groupe de travail sur le sujet des animaux en ville soit créé », considérant, notamment, « le souci de notre municipalité pour la condition animale et les actions qu’elle a déjà engagées en ce sens ». Il est cependant difficile, avec la meilleure volonté du monde, de classer, parmi « les actions déjà engagées », les plans de dératisation que, régulièrement, les services municipaux mettent en œuvre afin de lutter contre la « prolifération » des rongeurs dans Paris…

    Le plan d’action en cours, lancé le 8 décembre, a été rendu public par un communiqué officiel, annonçant la fermeture de plusieurs squares et invitant à signaler la présence de rats au service parisien de santé environnementale. Pour la première fois, ce me semble, ces mesures suscitent la polémique ; leur pertinence est contestée par Jean-Paul Richier, psychiatre et praticien hospitalier ; une pétition a même été lancée sur l’initiative de Jo Benchetrit, psychologue clinicienne, demandant l’arrêt immédiat des opérations de dératisation, aussi bien à Paris qu’à Marseille et recueillant plus de 20.000 signatures.
    Les animaux « liminaires »

    Cette polémique n’est pas seulement due à la maladresse du docteur Georges Salines, chef des services parisiens de santé environnementale, qui, interrogé par Le Parisien, affirme : « Les rats sont une menace sanitaire réelle. Il n’y a pas de risque de maladie ou de peste… Que les Parisiens se rassurent. » Se rendant sans doute compte du caractère contradictoire de ses propos, le docteur Salines ajoute que « ce sont des problèmes de propreté ainsi qu’un réel désagrément visuel et psychologique », formulant une opinion purement subjective étrangère à ses fonctions et à sa qualité de médecin. En réalité, l’acharnement parisien contre les rats, commun à de nombreuses autres municipalités, tient à ce que ceux-ci sont des animaux liminaires.