/2017

  • La Chine met en place un système de notation de ses citoyens pour 2020
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/12/27/32001-20171227ARTFIG00197-la-chine-met-en-place-un-systeme-de-notation-de-s

    Lancé en 2014, le projet vise à récompenser les bons comportements et à punir les mauvais via un système de points. Des points en plus pour l’achat de produits chinois, de bonnes performances au travail ou la publication sur un réseau social d’un article vantant les mérites de l’économie nationale. Des points en moins en cas d’opinions politiques dissidentes, des recherches en ligne suspectes ou des passages piétons traversés à la hâte, alors que le feu est rouge. La Chine travaille depuis 2014 sur un (...)

    #Alibaba #Tencent #Alibaba.com #Baidu #contrôle #SocialNetwork #surveillance #vidéo-surveillance (...)

    ##facial

  • Le gouvernement demande le départ de Rokhaya Diallo du Conseil national du numérique
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/12/13/32001-20171213ARTFIG00323-le-gouvernement-demande-le-depart-de-rokhaya-dial

    Le Conseil national du numérique a besoin de « sérénité ». C’est en tout cas l’argument avancé par Mounir Mahjoubi pour en réclamer sa recomposition. Le secrétaire d’Etat au numérique a annoncé mercredi soir qu’il avait demandé à Marie Ekeland, présidente du CNNum, de revoir sa copie, quelques jours à peine après avoir dévoilé son équipe. Le gouvernement réclame le remplacement de la militante antiraciste Rokhaya Diallo. La nouvelle composition du CNNum doit être dévoilée la semaine prochaine.

    « Ce conseil a pour rôle d’orienter les politiques du gouvernement sur les aspects numériques et de penser les transformations du monde. (...) Nous avons souhaité, par souci de bonne gouvernance et afin que le débat démocratique puisse avoir lieu, que le Conseil puisse agir en indépendance, compte tenu de l’importance des sujets à traiter. Dans ce contexte, la présidente du Conseil a pu, ce qui est inédit, composer son équipe, en intégrant des points de vue dont certains peuvent être différents de ceux du gouvernement », écrit Mounir Mahjoubi. « Cependant, et eu égard encore une fois à l’ampleur des enjeux qui sont les siens, le Conseil National du Numérique a besoin de sérénité pour travailler, et les derniers échanges sur la composition du Conseil soulignent que ces conditions ne sont pas pleinement réunies. »

    #racisme #racisme_d'etat

  • Sexisme, harcèlement sexuel ou « culture du troll »... On a discuté avec des étudiantes de l’école 42
    http://www.20minutes.fr/culture/2171143-20171117-sexisme-harcelement-sexuel-culture-troll-discute-etudiant

    L’école 42, à l’image de la Silicon Valley, n’est pas épargnée par les cas de sexisme. Usine Nouvelle a enquêté sur la célèbre école d’informatique portée par Xavier Niel et son directeur Nicolas Sadirac. Sous le titre « Porno, blagues et dragues lourdes… pas facile d’être une femme à l’école 42 », l’article décrit un quotidien hostile pour les étudiantes.

    >> A lire aussi : Xavier Niel ouvre une école pour former les génies de la programmation de demain

    20 Minutes a voulu en savoir plus et a discuté avec quatre étudiants (ou ex-étudiants) de cette école prestigieuse d’informatique. Si le fond de l’article d’Usine Nouvelle n’est pas contesté, certains lui reprochent d’être caricatural et de mettre l’accent sur le négatif.
    « C’est une fille, elle ne sait pas coder »

    Concrètement, l’école 42 repose sur le principe de l’entraide, le travail d’équipe, la transparence. Mais la transparence peut vite créer une ambiance de surveillance à la Big Brother, et c’est l’un des principaux reproches de ces jeunes filles. L’école entière est filmée par des caméras de vidéosurveillance, on peut savoir à tout moment où se trouve une personne. C’est le principe pédagogique de 42 : comme tous les étudiants se corrigent entre eux, ils doivent pouvoir se trouver. « On peut savoir où est son poste, depuis combien de temps elle est logée, combien de temps elle a été logée hier, son numéro de téléphone », raconte Marie*. « Il y a des gens qui passent leur vie à regarder ça, à checker toutes les meufs », confie Caroline*.

    « J’ai eu des textos à 4 heures du matin, des appels de mecs bourrés : "Je t’ai remarquée à l’école, est-ce qu’on peut se voir", toutes les informations pour te contacter sont disponibles sur l’intranet ainsi que ta présence à l’école et ton image physique via les caméras », reprend la jeune femme. « C’est un problème plus large que d’être une femme, c’est un problème d’être un humain, surveillé 24 heures sur 24 heures et sur qui on donne trop d’informations [on peut désormais cacher le numéro de téléphone dans les paramètres] », poursuit cette ancienne élève qui a quitté le cursus avant de le terminer parce qu’elle ne se sentait plus en sécurité. Même le directeur de l’école en a fait les frais. Une vidéo très explicite sur laquelle il est accompagné d’une femme tourne depuis longtemps sur le Web.
    Mais les comportements les plus graves concernent les « piscines ». Ce sont les épreuves de sélection, elles durent un mois et les élèves codent sept jours sur sept et plus de 12 heures par jour. Ils se corrigent entre eux et doivent travailler en groupe le week-end. Proposer son aide à une étudiante qui n’a rien demandé et en profiter pour poser la main sur sa cuisse, la déconsidérer parce qu’elle est une fille, lui parler de son physique sont monnaie courante. Il est arrivé que du porno soit diffusé dans les enceintes juste avant la deadline pour déconcentrer les élèves.

    « Les piscines, c’est le pire, les garçons se disent : "C’est une fille, elle ne sait pas coder, elle n’entrera pas". Ils se croient tout permis car à ce moment-là, on est seulement des candidates. Si on entre à l’école, on est un peu plus considérés comme des êtres humains, les gens se disent : "elle a quand même réussi la piscine" », détaille Justine*.
    « Jeuxvideo.com in real life »

    « Le premier jour où je suis venue à l’école pour passer le concours, on m’a dit cinq ou six fois "de toute manière, dans deux jours, tu n’es plus là, tu n’y arriveras pas, tu es une femme" ou "tu es sûre que c’est toi qui as fait ça ? Tu t’es fait aider par quel mec ?" », explique à son tour Caroline. « Pendant la piscine, on a très souvent des remarques : tu vas être prise parce que tu es une fille », explique Justine. Les critères d’admission ne sont pas connus par les élèves et, selon des rumeurs, l’école ferait une sorte de discrimination positive pour augmenter le nombre de filles (elles représentent 13 % des élèves cette promotion).

    « En général, ce genre de personnes abandonne vite ou se fait black-lister par l’école. Les piscines ne sont pas représentatives », modère Pierre qui décrit, pour sa part, des rapports très amicaux entre élèves. Il déplore ces accusations qu’il juge caricaturales et qui entachent la réputation de 42. Selon lui, cette école n’est pas plus sexiste qu’une autre école d’informatique. Et Marie confirme : « Je pense que ça existe dans tous les domaines liés à l’informatique, la technologie, là où les femmes sont peu présentes parce que c’est des milieux de geeks. C’est un peu jeuxvideo.com in real life. Ce n’est pas la majorité mais les mecs ne s’indignent pas quand on te dit que tu es là parce que tu es une fille ». « C’est un peu la culture du troll (et ce, peu importe le genre), à ne pas prendre au premier degré », reprend Pierre.
    « Toi maintenant, tu arrêtes de les allumer »

    Les étudiantes sont invitées à faire remonter ces problèmes au staff et, en général, des mesures sont prises (travail d’intérêt général, exclusion). « Il m’est arrivé d’avoir un problème avec un correcteur qui m’a fait une remarque sur mon physique au lieu de commenter mon travail, j’ai fait la remarque à son évaluation de correcteur et il s’est plaint à la pédago, on a été convoqués pour une confrontation, tout le monde a été très bien avec moi. Mais à la fin, un type de la pédago m’a dit : "toi maintenant, tu arrêtes de les allumer" », confie Justine qui se fait une règle de ne pas généraliser. Elle a de nombreux amis parmi les garçons et elle a réussi à sensibiliser de nombreux étudiants sur ces problématiques.

    L’école 42 prend ces questions très au sérieux et une association féministe Code [her] a été créée pour lutter contre ces comportements. « On a travaillé avec une majorité d’hommes à 42 et ça s’est très bien passé la plupart du temps. C’est aussi à 42 que j’ai rencontré le plus d’hommes féministes », affirme Justine qui parle surtout d’un effet d’entraînement. D’ailleurs, malgré ce constat, la plupart de ces filles continuent d’adorer cette école.

    Une école qui diffuse du porno pendant les examens et qui offre la possibilité à tous ces étudiants d’avoir acces aux infos personnelles et déplacement des étudiantes c’est vraiment une école qui prend ces questions très au sérieux !!!
    Hier je lisait Viennot sur l’arrivée de l’imprimerie et les femmes et avec le web on retrouve les mêmes méthodes masculines pour s’approprier tous les pouvoirs et en particulier celui d’humilier toutes les femmes.

    https://seenthis.net/messages/645682

  • Bercy pirate lui-même les e-mails de ses agents

    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/10/03/32001-20171003ARTFIG00010-bercy-pirate-lui-meme-les-e-mails-de-ses-agents.p

    Lundi matin, environ 145.000 agents de Bercy et d’agences indépendantes ont reçu des e-mails expédiés qui par Jean-Baptiste Poquelin, qui par Thérèse Desqueyroux ou Emma Bovary. Cette dernière les invitait ainsi à gagner des places de cinéma !

    Le piège a fonctionné pour cette vraie fausse opération de fishing - ou « hameçonnage », sorte d’arnaque à l’e-mail de grande ampleur - organisée par les services de sécurité des systèmes informatiques du ministère des Finances. « Plus de 30.000 personnes ont cliqué sur les liens entre 10 heures et midi lundi matin. C’est beaucoup », constate Yuksel Aydin, adjoint au responsable sécurité des services informatiques de Bercy. Les agents ainsi piégés ont tout simplement vu s’afficher une page Web comprenant les recommandations d’usage sur les e-mails et les précautions à prendre (ne pas ouvrir n’importe quel lien, par exemple). « C’est aussi un moyen de tester nos procédures d’urgence », ajoute Yuksel Aydin, soucieux de démontrer que « la cybersécurité, ce n’est pas que des lignes de code, cela passe aussi par la sensibilisation des usagers ».

    • 20 % des destinataires se sont fait avoir. Encore avaient ils reçus une formation si succincte soit elle à l’utilisation technique d’une messagerie, sans compter les échanges entre collègues.

      Ce test devrait être fait un peu plus souvent, et pour tous les utilisateurs de messageries mail.

      J’aimerai bien lire ces mails de pishing.
      Si un participants à ce blog les a reçu . . . .

  • Entre la langue française et les mots d’Internet, c’est compliqué
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/09/29/32001-20170929ARTFIG00014-entre-la-langue-francaise-et-les-mots-d-internet-

    Faut-il dire dark net ou Internet clandestin ? Une nouvelle salve de propositions vient d’être publiée pour éviter les anglicismes autour de termes clés du numérique. Elles témoignent du caractère politique qu’a pris Internet.

    #linguistique #Langue_française #Internet

  • Le BHV aspire les données de ses clients, mais il est loin d’être le seul
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/08/02/32001-20170802ARTFIG00264-le-bhv-aspire-les-donnees-de-ses-clients-mais-il-

    La célèbre enseigne de l’Hôtel de Ville a mis en place un système pour tracer le parcours de ses clients dans son magasin. Des pratiques auxquelles se livrent la plupart des grandes chaînes. DifficiIe de prêter attention aux discrètes affiches du rayon bricolage du BHV quand on peine à trouver les serrures. L’une d’entre elles devrait pourtant attirer l’attention de chaque propriétaire de smartphone. On y lit qu’« un système de géolocalisation a été mis en place au sein du magasin » et que les (...)

    #algorithme #smartphone #CCTV #comportement #facial #marketing #profiling #BHV #géolocalisation

  • Quarante-cinq ans avant d’être dépassés par les machines
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/06/13/32001-20170613ARTFIG00073-selon-des-chercheurs-il-ne-reste-que-45-ans-aux-h

    L’étude : https://arxiv.org/pdf/1705.08807.pdf

    Le spectre du remplacement des humains par des machines fait souvent l’objet de déclarations fracassantes. Une récente étude, dirigée par Katja Grace du Future of Humanity Institute à Oxford, n’est pas de nature à rassurer. Près 350 experts de l’intelligence artificielle (IA) ont été interrogés sur le temps qu’il faudrait, selon eux, aux machines pour maîtriser des postes et des tâches actuellement attribués à des humains. Selon leurs estimations, les intelligences artificielles pourront surpasser les humains dans certains domaines dès la prochaine décennie.

    Les traducteurs de langues doivent ainsi se tenir prêts pour 2024, les conducteurs de camion pour 2027. Les journalistes et chercheurs peuvent aussi enclencher le compte à rebours : la pleine capacité artificielle à écrire un essai de qualité est prévue pour 2026. Les vendeurs tiendront pour leur part jusqu’à 2030. Tous domaines confondus, il faudra selon les chercheurs se préparer pour 2061, où les intelligences artificielles ont une chance sur deux de pouvoir surpasser les humains pour à peu près n’importe quelle tâche.

    La discussion autour de « l’automatisation intelligente » (l’utilisation conjointe de machines plus performantes et de l’intelligence artificielle pour remplacer le travail humain) passionne les grands cabinets d’audit comme les instituts de recherche reconnus. Aucun n’est totalement neutre dans ce débat : certains peuvent chercher à obtenir ou maintenir des subventions pour leurs départements de recherche, d’autres à sensibiliser de nouveaux clients à un enjeu présenté tantôt comme une menace, tantôt comme une opportunité. Cette récente étude d’Oxford sélectionne les experts en fonction de leur participation au NIPS et ICML - deux conférences très prisées des experts en « machine learning » qui se déroulent respectivement à Los Angeles et Sydney. Seuls 21% des 1634 scientifiques contactés ont répondu, mais les chercheurs montrent que le groupe de répondants est comparable, en termes de genres et d’origines des participants. L’étude ne précise pas si ces deux conférences, où l’on compte 84% d’hommes contre 10% de femmes, 34% de chercheurs asiatiques contre 6% du Moyen-Orient, sont représentatives de la communauté mondiale de chercheurs en intelligence artificielle.

    D’une étude à l’autre, on peut souvent passer d’un chiffre alarmiste à un phénomène marginal. Le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger avait publié en octobre 2014 que d’ici à 2025, 20% des tâches pourraient être automatisées, menaçant 3 millions de salariés français dans les secteurs de l’agriculture, du bâtiment, des services aux entreprises et aux particuliers… Ce chiffre correspondait à l’hypothèse la plus haute du rapport. Sa méthodologie avait été vivement critiquée, car elle ne tenait pas compte des emplois créés par la robotisation et considérait qu’au sein d’une même profession, chaque emploi était identique. Cette méthodologie était elle-même tirée du travail de deux chercheurs d’Oxford en 2013, selon lesquels l’automatisation menaçait 47% des emplois aux États-Unis. La méthodologie a été par la suite déclinée dans d’autres pays, notamment par l’institut McKinsey. Résultats : 43% d’emplois en péril pour la France, 48% en Allemagne et 56% au Japon, un des pays les plus automatisables selon cette étude.

    En mai 2016, des experts de l’OCDE ont pour leur part tenté d’évaluer les tâches potentiellement automatisables. Cette adaptation a fait reculer les chiffres de la robotisation : seulement 9 % des travailleurs français présenteraient « un risque élevé de substitution », soit tout de même 2,4 millions d’emplois. Début 2017, les conclusions du rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi allaient dans la même direction : « moins de 10% des emplois cumulent des vulnérabilités qui pourraient en menacer l’existence dans un contexte d’automatisation », soit une menace réelle pour 1,49 million de salariés.

    #singularité #selon_une_étude_récente #robots #IA #travail #automatisation

    • On pourrait discuter des avantages et des inconvénients d’une telle #prédiction, si elle s’accompagnait d’une recherche du bonheur pour tou.te.s et pas seulement pour les propriétaires de ces #machines.

      Mais c’est à un autre scénario que ça m’a fait penser. Puisque, par ailleurs, la #fin_du_monde est prévue pour #2030, par conséquence d’une guerre nucléaire généralisée dont les radiations auront eu raison de nos cellules ; et puisque les machines sont dépourvues de cellules... cela veut donc dire qu’après 2030, le monde sera vidé de ses humains, mais peuplé de machines qui se traduiront entre elles, et qui conduiront des camions d’un endroit à un autre, sans aucun but, mais sans aucune raison de s’arrêter puisqu’elles sont programmées pour le faire...

      C’est con, j’aurais aimé être là pour le voir...

    • « sans aucun but », je sens un argument moral là-dessous. est-ce grave ? ne peut-on en dire autant des actions des humains de chair et d’os ? la société robotisée existera pour exister et se développer — elle représente l’avenir et réalisera le rêve d’une expansion de la #vie dans l’espace !

    • @fil : oui, c’est tout à fait cela. La prochaine civilisation, qui ira conquérir l’espace, ce sera celle des machines ! Et juste c’est Darwin qui une fois de plus ne nous contredira pas (il est plus là).

      Dans la BD « Carmen McCallum », le développement des IA est supposé cesser du fait de l’incompréhension des résultats émis par les machines, et aussi du fait que la conquête spatiale est devenue prioritaire. La série commence par la fusion IA/cerveau humain d’ailleurs, pour se terminer par son suicide, en quelque sorte... Avec pleins de thématiques actuelles sur la gestion de l’eau, les transnationales, l’ONU, la déshérence des états, le nucléaire...
      En fait, le scénariste est juste très bon. Même si ce n’est qu’une BD, et qu’il n’est évidemment pas possible d’aller au fond de chaque sujet.

    • L’IA, c’est un peu comme Trump au final, tout ce qu’ille veut c’est qu’on parle d’ellui. En bien, ou en mal, jusqu’à ce que le pour et le contre ne fassent qu’un. Jusqu’à ce que l’opinion populaire n’ait plus d’autre choix que d’y croire, et de s’y conformer.

      Dans l’idée des dystopies qui nous rongent l’imaginaire :
      The Regrettable Decline of Space Utopias, CurrentAffairs, par Brianna Rennix, le 14 juin 2017
      https://www.currentaffairs.org/2017/06/the-regrettable-decline-of-space-utopias

    • j’aime bien ce passage :

      Aspirational fiction seems especially important at this moment in our national history, when a significant number of Americans cast a ballot for a candidate they disliked, or were even disturbed by, simply because they wanted something different. There’s always been a gambling madness in the human spirit, a kind of perverse, instinctive itchiness that suddenly makes us willing to court disaster, simply on the off-chance of altering the mundane or miserable parameters of our daily lives. If we could transform some of that madness into a madness of optimism and creativity, rather than boredom, rage, and despair, that could only be a good thing.

      Sauf qu’il traduit l’apolitisme de ce genre de commentatrices américaines : « madness of optimism and creativity » ? Ca s’appelle la transformation sociale, et il y a des milliers de militants et des dizaines de groupes et de partis qui réfléchissent à ça depuis des centaines d’années, au lieu de regarder Star Trek !

      Et, en revanche, je n’aime pas beaucoup ce passage, parce que je me sens visé :

      I say faux-cynicism because I don’t believe that most people who profess to be pessimists truly believe that humanity is doomed, at least not in their lifetimes, or in their particular geographic purviews: if they did, then watching a film that features the drawn-out annihilation of a familiar American landscape would probably make them crap their pants. But telling yourself that everything is awful, and nothing can be fixed, is a marvelously expedient way to absolve yourself of personal responsibility. There is, happily, nothing about an apocalyptic worldview that obligates you to give up any of the comforts and conveniences that have accrued to you as a consequence of global injustice; and you get to feel superior to all those tender fools who still believe that a kinder world is possible! It’s a very satisfying form of moral escapism. No wonder our corporate tastemakers have been churning this stuff out.

      C’est vrai que le pessimisme pourrait conduire à l’inaction, mais à ce que je vois autour de moi, les moins actifs ne sont pas les plus pessimistes et vice versa...

  • Un logiciel malveillant vise 120.000 webcams et caméras de surveillance
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/05/12/32001-20170512ARTFIG00124-un-logiciel-malveillant-vise-120000-webcams-et-ca

    Un nouveau type de logiciel malveillant a été repéré sur le Web. Inspiré de Mirai, le nouveau programme infecte des objets connectés et les place sous le contrôle de pirates. Les webcams sont des cibles de choix pour les pirates. La société de cybersécurité Trend Micro a découvert un nouveau type de logiciel malveillant sur Internet. Dans un rapport, elle affirme que 120.000 webcams et caméras de surveillance sont vulnérables et peuvent être enrôlées dans des réseaux de machines zombies. Aussi appelés (...)

    #Mirai #spyware #webcam #hacking

  • Mastodon is a free, open-source social network.
    A decentralized alternative to commercial platforms, it avoids the risks of a single company monopolizing your communication.

    Pick a server that you trust — whichever you choose, you can interact with everyone else.

    Anyone can run their own Mastodon instance and participate in the social network seamlessly.

    What sets Mastodon apart

    Timelines are chronological
    Public timelines
    500 characters per post
    GIFV sets and short videos

    Granular, per-post privacy settings
    Rich block and muting tools
    Ethical design: no ads, no tracking
    Open API for apps and services

    https://mastodon.social/about

    Une énième tentative (après identi.ca, diaspora et autres) de micro-blogging open-source et décentralisé.
    Semble avoir une certaine traction dans mes contacts twitter.

    J’y ai le même pseudo qu’ici ;)

    • 90% des utilisateurs ont créé un compte sur l’instance principale mastodon.social. Autant dire que côté décentralisation… Le pire c’est que leur identifiant est lié à la plateforme donc ils devront abandonner tous leurs contacts et leur historique si d’aventure ils devaient changer d’instance.

      Vous pouvez aller voir ailleurs, mais déjà que le réseau est petit, il est bien difficile de se dire qu’une petite instance sera là dans la durée. Si pour migrer je dois tout perdre, même moi je risque d’aller sur l’instance principale et jeter l’idée de décentralisation.

      Comme #diaspora, je suis sur #framasphere mais je peux pas interagir avec des gens sur d’autres instances...

    • salut, oui encore une, mais au moins ils utilisent un protocole existant (ostatus/Gnu Social), si j’ai bien suivi.
      J’ai testé je ne suis pas fan du tout (trop compliqué alors que faible en fonctionnalités).

      Mais c’est toujours bien de voir un peu d’attention sur un projet libre. Je vais lire le billet cité par @fil ça a l’air intéressant à lire l’extrait.

    • bon en fait l’article survol.fr n’est pas si intéressant, j’espérais qu’il parlât des enjeux vraiment intéressants (les enjeux politiques), et ça reste dans le technique malgré tout.

    • J’ai testé rapidement, je suis assez d’accord avec @goffi ça manque de fonctionnalité.
      Ça ressemble fonctionnellement à Twitter depuis Tweetdeck, en moins bien.
      Mais la synchro entre instances semble bien gérée, contrairement à Diaspora : on peut interagir avec quelqu’un (coucou @b_b) qui est sur une autre instance.

    • Ben en fait les enjeux politiques de passer sur une architecture décentralisées me semblaient assez connus (dans mes lecteurs). Je prêche plutôt des convaincus sur cette question.

      Le décentralisé c’est bien. La fédération est une bonne archi pour ce type de service. Il y a déjà eu d’autres initiatives qui fonctionne, et il y a déjà un protocole avec tout ce qu’il faut. C’est d’ailleurs ce qu’utilise Mastodon.

      La question pour moi c’était « vu que c’est un réseau social je vais là où sont les copains, est-ce que je crois que les copains vont migrer (durablement) et si non pourquoi ? ».

    • Ah je ne savais pas que l’auteur du billet était là, cool on va pouvoir discuter :)

      Salut @edas ! Les enjeux politiques vont bien au delà de l’argumentaire technique centralisé/décentralisé ou du nombre de participants, et il ne suffit pas qu’un projet soit libre pour qu’il soit automatiquement bien.

      Mastodon (du moins son instance principale) n’a pas l’air parti pour faire de publicité ou monter un modèle économique basé sur les données utilisateurs, 2 bons points, et il ré-utilise un protocole existant.

      Maintenant il faut se poser la question de la gouvernance du projet (qui prend les décisions, comment ça va évoluer, dans quelles directions). C’est visiblement tenu par une seule personne pour le moment, il faut voir comme cela va s’organiser par la suite si ça a du succès. Il y a quelques remarques intéressantes à trouver là : https://medium.com/@Gargron/learning-from-twitters-mistakes-c272d67bba76 . À comparer par exemple à Diaspora qui a une prise de décision commune via Loomio, à XMPP où il y a un conseil élu tous les ans, ou à Matrix qui est pour le moment tenu par des employés d’une même boîte même s’ils ont annoncé vouloir monter une structure pour gérer ça.

      Le développeur commence à gagner de l’argent avec, via Patreon, est-ce que ça va influencer le développement ?

      Ensuite les fonctionnalités, là on est dans le copié/collé du truc à l’oiseau, du coup quelle va être la place des « likes », est-ce que ça va influencer la visibilité des billets ? Est-ce qu’il y a des fonctionnalités de tendances du moment ? Si oui comment cela va être présenté ?

      Je pensais voir ce genre de questions abordées dans le billet en voyant « arrêter de croire que tous les problèmes sont techniques et peuvent se résoudre avec des lignes de code » dans l’extrait de l’article, d’où ma déception.

      Et je trouve vraiment dommage que le seul (ou du moins le principal) critère de jugement de la plupart des gens qui suivent ce genre de projets est l’interface. Les choix et réflexions faites autour d’un projet et l’orientation prises par les premiers utilisateurs est pourtant primordiale dans son avenir, Seenthis en est d’ailleurs un bon exemple (message avec peu de mise en forme, commentaires sous chaque message, contenu très politique).

      Pour le moment, j’ai plus l’impression que la raison du succès (probablement temporaire) de ce projet est son interface qui ressemble à ce que des gens connaissent (et vraiment trop compliquée pour des gens qui ne sont pas dedans), et son apparition sur 2/3 médias stratégiques (hackernews et github notamment), et je trouve ça super léger.

    • Et niveau popularité on parle de quelques dizaines de milliers de personnes, en s’appuyant sur un réseau existant, quand on voit déjà des articles qui parlent de faire trembler le machin au zozio, on a surtout l’impression de voir des titres chocs pour attirer le badaud.

    • Je t’avoue que j’ai publié une humeur, basée sur un axe de réflexion qui est pour moi « j’aimerai bien sortir du système centralisé de twitter ». Ça a été repris comme une analyse critique en règle, ce que ce n’était pas du tout.

      L’exemple que j’ai en tête c’est vraiment celui d’Identi.ca, où il y a eu une vraie promotion et une part significative de (mon réseau) twitter qui était partant. Ça n’a pas suffit et il y avait pourtant de très bons arguments pour que ça fonctionne.

      Cela dit je ne suis pas tellement inquiété par le contrôle d’un seul développeur. Le protocole serveur est ouvert, utilisé par d’autres logiciels que Mastodon, et le code source est libre.

      Bref, rien n’empêche de partir sur une autre branche. Si le réseau prend de l’ampleur, ce ne sera pas le plus gros problème à mon avis.

    • Je t’avoue que j’ai publié une humeur, basée sur un axe de réflexion qui est pour moi « j’aimerai bien sortir du système centralisé de twitter ». Ça a été repris comme une analyse critique en règle, ce que ce n’était pas du tout.

      J’en ai parlé sur ton billet parce que c’est ce que je pensais initialement y trouver, mais c’est une remarque générale : ces questions ne sont jamais posées.

      L’exemple que j’ai en tête c’est vraiment celui d’Identi.ca, où il y a eu une vraie promotion et une part significative de (mon réseau) twitter qui était partant. Ça n’a pas suffit et il y avait pourtant de très bons arguments pour que ça fonctionne.

      L’exemple est d’autant mieux choisi que c’est le même protocole qu’Identi.ca

      L’exemple que j’ai en tête c’est vraiment celui d’Identi.ca, où il y a eu une vraie promotion et une part significative de (mon réseau) twitter qui était partant. Ça n’a pas suffit et il y avait pourtant de très bons arguments pour que ça fonctionne.

      Le contrôle sur le code a beaucoup plus d’influence qu’on peut l’imaginer. Aujourd’hui c’est facile de changer parce que c’est une (probablement, je n’ai pas vérifié) petite base de code, qu’il y a relativement peu d’utilisateur etc. Mais si demain il y a une instance majeure avec disons 50% de la population du réseau (un Gmail en gros) et qu’elle fait des choix techniques, le reste du réseau sera obligé de suivre s’il ne veut pas perdre ses contacts. Sans même parler d’instance, si Mastodon a des logiciels compatibles (ce qui est déjà le cas avec GNU Social), mais que 90% du monde utilise Mastodon, c’est lui qui va diriger les choix techniques et le reste sera obligé de suivre (ce qu’il se passe actuellement avec Chrome pour les navigateurs). Du coup c’est une question essentielle.

    • Je suis peut-être naif mais je me dis que justement, parce que c’est décentralisé, si les choix pris ne vont pas aux utilisateurs, ces derniers pourront faire diverger leurs instances, ou ne pas mettre à jour le logiciel avec la version de l’auteur initial. C’est justement ce qu’on n’est pas capable de faire avec Twitter.

      Bon, pour ça il faut qu’on ait une portabilité des identifiants :-) ça parait technique mais c’est bien en enjeu de contrôle des utilisateurs, pas juste de code.

    • Je suis peut-être naif mais je me dis que justement, parce que c’est décentralisé, si les choix pris ne vont pas aux utilisateurs, ces derniers pourront faire diverger leurs instances, ou ne pas mettre à jour le logiciel avec la version de l’auteur initial. C’est justement ce qu’on n’est pas capable de faire avec Twitter.

      Oui c’est possible, tant qu’il n’y a pas de déséquilibre dans le réseau avec une très grosse instance.

      Bon, pour ça il faut qu’on ait une portabilité des identifiants :-) ça parait technique mais c’est bien en enjeu de contrôle des utilisateurs, pas juste de code.

      Oui je suis tout à fait d’accord que ça n’est pas qu’un enjeu de code. Ceci dit, le code a une forte influence sur l’utilisation et la direction que peu prendre un outil.

    • Ce qui est intéressant, c’est l’enthousiasme et les idées que ça génère : les gens ont entre les mains un prototype de rézosocio décentralisé plutôt accessible, qui marche pas trop mal

      Les développeurs ont un support de discussion et ont un terrain de jeu grandeur nature
      Ça vulgarise également le concept (instances) auprès d’un public un peu plus large.
      Enfin, ça remet un coup de projecteur sur les protocoles utilisés.

      Lire :
      https://hackernoon.com/mastodon-is-dead-in-the-water-888c10e8abb1
      https://mastodon.social/@clochix
      https://mastodon.social/@dav

    • Comment ils font pour avoir 50000 adhérents en 6 mois ? Ils connaissent le dalai-lama ou ils sont dans la silicon valley ?
      Un article dans le Figaro… moi, ça active mes alertes.
      http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/04/05/32001-20170405ARTFIG00238-decu-par-twitter-et-facebook-mastodon-vous-tend-l
      https://twitter.com/mpmassiani/status/849649927282208768

      Je suis peut être juste mauvaise langue.
      Mais une fois j’avais lu un article (du point ou d’un truc identique) où la journaliste s’émerveillait d’avoir dénombré tant de réseaux sociaux français alternatifs. Mais avait oublié Seenthis.net … sur cette erreur, j’ai immédiatement pensé à la notoriété inexistante de Seenthis, et au travail bâclé de cette professionnelle de l’information qui n’était pas sans me rappeler les approximations d’une majorité de ses collègues à longueur de temps.
      Notre prochain atelier, à Lille sera sur le thème des réseaux sociaux
      https://atelili.tuxfamily.org/wiki/atelier:18

      Redit de ma grogne ici : https://seenthis.net/messages/586161#message586923

  • Des pirates français condamnés à verser 4,6 millions d’euros à Microsoft
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/01/04/32001-20170104ARTFIG00227-des-pirates-francais-condamnes-a-verser-46-millio

    Cinq Français avaient créé un système de revente sans licence du système d’exploitation Windows XP. Ils ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Bayonne.

    La stratégie de dissuasion de Microsoft porte ses fruits. Cinq prévenus accusés d’avoir organisé à leur profit un système de revente du logiciel Windows XP de Microsoft sans licence ont été condamnés mardi 3 janvier à des peines de prison avec sursis de 12 à 18 mois, rapporte Sud-Ouest. Le tribunal de grande instance de Bayonne les a condamnés à verser 4,6 millions d’euros de dommages et intérêts à Microsoft.

    #microsoft #licence

    • Cette "évocation" de Trump concorde (pas forcément pour le mieux) avec cette tribune : http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/10/01/matthieu-amiech-ce-discours-ne-veut-souvent-plus-entendre-parler-de-

      "La propagation du point de vue et des mots d’ordre de Daech en Occident signe pourtant l’échec fracassant de la fameuse société de l’information, sur laquelle faucons de droite et colombes de gauche tablaient il y a quinze ans – les uns pour asseoir solidement leur ordre mondial injuste et prédateur, les autres pour relier les opprimés du monde entier, élever le niveau d’intelligence collective et fomenter la révolte contre l’empire capitaliste.

      L’emprise d’Internet sur la vie sociale produit en fait un désastre humain et politique, dont l’essor de l’islamisme est un des aspects les plus brutaux – et le succès du jeu Pokemon Go la dernière illustration risible en date. Mais qui songe à couper le robinet par lequel circulent la propagande djihadiste, les vidéos sanguinaires et les appels quotidiens à tuer des mécréants ?
      Paradoxes coutumiers de notre société industrielle avancée

      Quel crédit accorder à des politiciens et des intellectuels qui se disent sans cesse « prêts à tout pour gagner cette guerre », alors qu’ils n’envisagent pas un instant d’empêcher la logorrhée de Daech de se déverser dans les foyers et les téléphones de ses followers ?

      Que cela pose quelques difficultés techniques est bien probable, mais peut-être est-ce un des endroits où il y aurait sens à faire preuve de volontarisme, plutôt que sur les plages. Sans doute est-ce difficile, d’abord parce que cela perturberait le cours normal des affaires ainsi que les petites habitudes de vie de tout le monde. On retrouve là les paradoxes coutumiers de notre société industrielle avancée, parfaitement renseignée sur les périls qui la minent, mais profondément réticente à mettre en cause les commodités qui donnent à ses habitants des gages (temporaires) de confort, l’apparence de la toute-puissance et l’illusion de la liberté.
      "

      Il y a aussi cet édito de De la Porte sur France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/pourquoi-ne-coupe-t-pas-internet-letat-islamique