2017 | TRADFEM

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  • Prendre les problèmes à la racine : à propos des jeunes femmes et du féminisme radical | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2017/05/04/prendre-les-problemes-a-la-racine-a-propos-des-jeunes-femmes-et-d

    Le choix personnel, et non le contexte politique, est devenu l’unité d’analyse préférée du discours féministe. Par conséquent, toute analyse critique des choix personnels, comme le préconise le féminisme radical, est devenue un facteur de discorde, malgré sa nécessité pour impulser tout changement social d’importance. Le deuxième facteur est la généralisation progressive d’une interprétation queer du genre. Au lieu de considérer celui-ci comme une hiérarchie qu’il faut contrer et abolir, la politique queer positionne le genre comme une forme d’identité, un simple rôle à performer ou à subvertir. Cette approche a pour effet ultime de dépolitiser le genre (ce qui est loin d’être subversif) en fermant les yeux sur son rôle dans le maintien de l’oppression des femmes par les hommes. Ce sont alors les féministes critiques du genre qui sont traitées comme l’ennemi, plutôt que le genre lui-même.

    Conséquemment, nous nous retrouvons aujourd’hui dans un contexte où le féminisme radical est attaqué d’une extrémité à l’autre du spectre politique. Dans les médias sociaux, on a l’impression que les féministes radicales sont tout aussi susceptibles d’être prises à partie par des féministes s’autoproclamant queer que par des militants masculinistes – la principale différence entre les deux groupes étant que les masculinistes ne cachent pas, eux, leur détestation des femmes.

  • “Les hommes ne veulent pas voir ce qui se cache derrière la #prostitutionhttps://tradfem.wordpress.com/2017/02/06/les-hommes-ne-veulent-pas-voir-ce-qui-se-cache-derriere-la-prosti

    Ce que je peux vous dire c’est que ne rien faire face à la prostitution ou la réguler comme s’il s’agissait d’un travail comme un autre serait quelque chose de très grave qui ferait augmenter de manière inédite le nombre de femmes et de filles recrutées par l’industrie du sexe. Et tout cela alors que maintenant, il y a de plus de plus de demande de prostituées parce qu’il y a de plus en plus d’hommes qui paient pour avoir des relations sexuelles.

  • Vendredi 29 septembre avait lieu à l’Université du Mirail une rencontre avec Christine Delphy, organisée par le réseau Arpège dans le cadre d’un séminaire interdisciplinaire.
    Théoricienne du féminisme matérialiste et militante de longue date, Delphy s’est récemment illustrée par le relais d’un article traduit par @tradfem et qu’elle a relayé sur son blog : « Le lesbianisme est la cible d’attaques, mais pas de la part de ses adversaires habituels » de J.J Barnes.
    https://iaata.info/Transphobie-et-feminisme-intervention-de-Clar-T-I-lors-de-la-rencontre-avec-
    https://seenthis.net/messages/630223#message630241
    https://seenthis.net/messages/615910
    #Féminisme #Christine_Delphy #transphobie #queer #cisgenre

  • #Jindi_Mehat : L’horreur de la chasse aux sorcières demeure omniprésente dans la culture moderne.
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/20/lhorreur-de-la-chasse-aux-sorcieres-demeure-omnipresente-dans-la-

    Samedi soir le 13 mai, au SFU Harbour Center de Vancouver, l’historienne féministe et fondatrice des Archives d’histoires supprimées, Max Dashu, a livré une puissante présentation sur les chasses aux sorcières qui ont balayé l’Europe au Moyen-âge, en exposant la raison d’être, les méthodes et les résultats de cette période de féminicide religieux et laïque. Bien qu’il soit tentant de considérer ce long spasme de misogynie meurtrière comme un incident historique isolé qui ne pourrait jamais survenir de nouveau, cela équivaudrait à ignorer que notre oppression continue à être ancrée dans le contrôle patriarcal des corps féminins. Cela passerait également sous silence les motifs de chasse aux sorcières qui résonnent encore tel un écho dans le mouvement de ressac aujourd’hui opposé à un féminisme centré sur les femmes.

    Max Dashu a méthodiquement guidé son auditoire à travers des siècles d’histoire européenne, alors que des milliers de femmes ont été torturées et brûlées comme sorcières, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas et en Espagne. Elle a parlé de villages où des massacres avaient éliminé toutes les femmes sauf deux. Les victimes comprenaient des guérisseuses, des adultères, des femmes qui avaient leur franc-parler ou des talents extraordinaires, et des femmes qui avaient simplement élevé la main pour se protéger quand des hommes les battaient. Toute femme qui défiait les attentes patriarcales devenait une cible de féminicide.

    Le contexte sexué de la chasse aux sorcières est impossible à ignorer. Des jurys entièrement composés d’hommes décidaient quelles femmes allaient vivre et quelles femmes allaient mourir. Les femmes étaient enchaînées dans des positions qui tordaient leur corps dans des positions facilitant l’accès à leurs organes sexuels. Elles étaient systématiquement violées avant d’être immolées. Leurs tortionnaires utilisaient des outils spécialement conçus pour leur enlever les seins, brûler la vulve et déchirer le vagin. Ces horribles atrocités visaient à contrôler et éradiquer spécifiquement les corps féminins, et le fait que cette lecture soit aujourd’hui qualifiée de controversée démontre combien de femmes ont oublié, ou n’ont jamais appris, les leçons de l’hystoire (herstory).

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/05/15/horror-witch-hunts-remains-ever-present-modern-culture

    #gynocide #violences_masculines #histoire

    • L’article a l’air très intéressant (je n’ai pas encore eu le temps de le lire), mais il me semble que dès le premier paragraphe il y a une grosse erreur :

      Max Dashu, a livré une puissante présentation sur les chasses aux sorcières qui ont balayé l’Europe au Moyen-âge

      Les chasses au sorcière ont eu lieu en masse pendant la Renaissance au moment où les prémisses de l’État moderne se mettaient en place (contrôle accru des territoires et des populations, imposition étatiques de monopoles professionnels, développement du système juridique)

    • Je me souviens de cet article, à propos de Caliban et la sorcière, de Silvia Federici, https://blogs.mediapart.fr/helene-duffau/blog/080416/caliban-et-la-sorciere-femmes-corps-et-accumulation-primitive

      Au Moyen Âge, les femmes étaient artisanes, elles avaient leur place dans les corporations. Paysannes, elles produisaient dans les communs une agriculture vivrière. Elles étaient guérisseuses, accouchaient les parturientes et faisaient aussi « passer » les grossesses non désirées. Elles disposaient d’un savoir ancestral transmis de génération en génération. L’histoire omet aussi de rappeler que les paysan-nes d’alors vivaient en lien avec la Nature, instance supérieure à laquelle ils devaient respect et bienveillance.
      La chasse aux sorcières qui débute alors et persécute les femmes durant deux siècles est historiée comme une période de superstition collective née dans l’Église qui, jetant son dévolu sur les femmes, brûle les impies. Pas si simple.

      [...]

      Pour Silvia Federici, cette période marque le moment où la classe dominante se procure, à l’extérieur, les moyens de développer sa richesse et de réprimer les luttes. Les savoirs ancestraux doivent êtres dénigrés : l’État officialise une connaissance qui se théorise, s’étudie, s’écrit. Les femmes qui soignaient doivent être réprimées au profit des pratiques des médecins et de la science officielle qui se déploient. Les croyances impies en les signes de la nature doivent être méprisées, rendues dangereuses : la croyance culpabilisante et asservissante de la religion prend le pas sur l’animisme et les croyances naturalistes.

      ...

      Les 13e et 14e siècles sont pour l’historienne des temps de découverte politique forts. Les fabliaux rapportent des portraits de femmes combattives, exprimant leurs désirs, à mille lieues de l’iconographie suivante de femmes faibles, discrètes et soumises à l’autorité paternelle puis maritale.

      Au Moyen Âge se développe le principe d’une société monétaire tournée vers le commerce et l’exportation de denrées. Dans une société rurale, agricole, dont les terres sont cultivées par la communauté — femmes et hommes dans les communs — le peuple est en lien et en lutte : refus de la taxation, de la mise à disposition des denrées…

      https://blogs.mediapart.fr/helene-duffau/blog/080416/caliban-et-la-sorciere-femmes-corps-et-accumulation-primitive

      Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive est publié aux éditions Entremonde.
      Publié le 8 avril 2016 par Hélène

      #silviafederici #sorcières #Federici

    • 1233 - Vox in Rama, première bulle contre la sorcellerie.

      Le pape Grégoire IX "institua l’Inquisition en 1231, et en confia l’exécution aux frères prêcheurs (franciscains et dominicains). Ainsi, il enleva au pouvoir laïque le pouvoir doctrinal de juger, mais faute d’effectifs suffisant, l’Inquisition devra s’appuyer sur les princes locaux, qui trouveront les moyens de renforcer leurs pouvoirs. À le demande de son inquisiteur exerçant en Allemagne Conrad de Marbourg, il édicta en 1233 la première bulle de l’histoire contre les sorcières, la Vox in Rama décrivant le sabbat des sorciers et leur culte du diable. Parmi ses nombreuses particularités, cette bulle considère le chat, comme le crapaud, comme une incarnation du Diable et déclare que toute personne abritant un chat noir risque le bûcher.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_IX

      Jean XXII publia, en août 1326, la bulle Super illius specula, assimilant pratiquement la sorcellerie à l’hérésie. Une voie que suivirent ses successeurs de Benoît XII à Alexandre V en pérennisant la chasse aux sorcières.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_XXII

    • Les chasses au sorcière ont eu lieu en masse pendant la Renaissance au moment où les prémisses de l’État moderne se mettaient en place (contrôle accru des territoires et des populations, imposition étatiques de monopoles professionnels, développement du système juridique)

      en effet @apichat c’est vrai que l’inquisition a surtout persécuté les femmes à la renaissance mais ca à quant même commencé au moyen age ; sur le lien donné par @eoik http://books.openedition.org/pup/2664?lang=fr

      1326 : Le pape Jean XXII autorise par sa constitution Super illius specula l’emploi de la procédure inquisitoriale contre les sorcières."
      et sur wikipédia la fin du moyen age est associé à la fin du XVeme et debut du XVIeme
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Fin_du_Moyen_%C3%82ge

      Mais en voyant l’article sur la Renaissance, c’est vrai qu’on pourrait parlé de pré-renaissance
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Renaissance
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9-Renaissance

  • #Natasha_Chart : Voici comment ils ont brisé nos grands-mères
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/16/voici-comment-ils-ont-brise-nos-grands-meres

    Une fois, il y avait des sorcières. Non. Ce ne furent jamais des sorcières. Pas de la façon dont les hommes l’ont prétendu, en tout cas.

    Une fois, il y avait plusieurs traditions spirituelles indigènes, polythéistes et animistes, dans ce qui est maintenant l’Europe de l’Ouest. Leurs coutumes comprenaient différentes formes de respect et d’autorité pour les femmes, ainsi que des saintes, des guérisseuses et des cheffes.

    Une fois, il y avait une Église qui était un royaume, bâti sur le socle de l’Empire romain, lui-même bâti sur un événement historique, l’enlèvement et le viol des Sabines. Cette église était en réalité une principauté, gouvernée par des princes qui brûlaient de convoitise pour les territoires et pour l’or, une convoitise presque aussi insatiable que leur haine brûlante à l’égard des femmes.

    Ces princes procédèrent à la conversion de chefs d’État et exigèrent une dîme de leurs sujets, sans vraiment s’occuper de la gouvernance locale. Ils créèrent un des premiers empires transnationaux, très éphémère, qui nécessitait peu de fonctionnaires ou de soldats s’occupait principalement de gouverner ce que l’on qualifie souvent de sphère privée.

    Les États inféodés à l’Église en vinrent toutefois à éprouver des problèmes de maîtrise de leurs paysans, parce que l’Église et l’aristocratie voulaient voler tout le territoire et le privatiser à leurs fins en mettant sous enclosure le commun, tout ce qui échappait encore à la propriété privée.

    Comme l’explique Sylvia Federici dans son livre, Caliban et la sorcière, les autorités laïques ont finalement inventé une stratégie gagnante, celle de donner aux hommes tout ce que les femmes possédaient, y compris les femmes elles-mêmes. Les fonctionnaires n’ont pas oublié de rendre compte de la valeur économique du travail des femmes ; ils l’ont plutôt explicitement retranchée de leurs comptes économiques, en déclarant à l’ère des enclosures que tout ce travail n’avait aucune valeur. Les artisans masculins ont coordonné des boycotts de leurs concurrentes et de tous les hommes qui collaboraient avec elles. Les femmes qui persistaient à tenter de pratiquer des métiers publics étaient harcelées, qualifiées de « prostituées » ou « sorcières », et étaient même agressées en toute immunité.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/10/04/this-how-they-broke-our-grandmothers

    Natasha Chart est un organisatrice en ligne et une féministe vivant aux États-Unis.

  • Voici comment ils ont brisé nos grands-mères | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2017/05/16/voici-comment-ils-ont-brise-nos-grands-meres

    Comme l’explique Sylvia Federici dans son livre, Caliban et la sorcière, les autorités laïques ont finalement inventé une stratégie gagnante, celle de donner aux hommes tout ce que les #femmes possédaient, y compris les femmes elles-mêmes. Les fonctionnaires n’ont pas oublié de rendre compte de la valeur économique du travail des femmes ; ils l’ont plutôt explicitement retranchée de leurs comptes économiques, en déclarant à l’ère des enclosures que tout ce travail n’avait aucune valeur. Les artisans masculins ont coordonné des boycotts de leurs concurrentes et de tous les hommes qui collaboraient avec elles. Les femmes qui persistaient à tenter de pratiquer des métiers publics étaient harcelées, qualifiées de « #prostituées » ou « #sorcières », et étaient même agressées en toute immunité.

    #spoliation #appropriation

  • #Louise_Pennington : Le féminisme radical et l’accusation d’essentialisme.
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/09/louise-pennington-le-feminisme-radical-et-laccusation-dessentiali

    La critique la plus courante adressée à la théorie féministe radicale veut que nous soyons « essentialistes » parce que nous croyons que l’oppression des femmes, en tant que classe, se fonde sur les réalités biologiques de nos corps. L’hypothèse selon laquelle les féministes radicales seraient essentialistes est basée sur une incompréhension de la théorie féministe radicale, issue de la définition du mot « radicale » lui-même. Le terme « radicale » désigne la racine ou l’origine. Notre féminisme est radical dans la mesure où il situe la racine de l’oppression des femmes dans les réalités biologiques de nos corps (le sexe) et vise à libérer les femmes en éradiquant les structures sociales, les pratiques culturelles et les lois basées sur l’infériorité des femmes aux hommes. Le féminisme radical conteste toutes les relations de pouvoir qui existent dans le patriarcat, y compris le capitalisme, l’impérialisme, le racisme, l’oppression de classe, l’homophobie et même l’institution de la mode et de la beauté.

    Les féministes radicales ne croient pas en l’existence de caractéristiques qui soient exclusivement masculines ou exclusivement féminines. Les femmes ne sont pas naturellement plus nourrissantes que les hommes, et eux ne sont pas meilleurs en mathématiques. Le genre n’est pas fonction de notre biologie. C’est une construction sociale créée pour maintenir des hiérarchies de pouvoir inégal. L’amalgame entre le sexe et le genre est un autre malentendu commun au sujet de la théorie féministe radicale. Le sexe est la réalité de votre corps sans qu’y soient liées des caractéristiques négatives ou positives. Le genre est une construction sociale qui privilégie les hommes/la masculinité en regard des femmes/de la féminité. Le féminisme radical est accusé d’essentialisme parce que nous reconnaissons ces hiérarchies de pouvoir et cherchons à les détruire. Nous ne croyons pas, comme on le suggère souvent, que ces hiérarchies sont naturelles. Il faut voir là une tactique de censure à notre égard.

    L’oppression des femmes en tant que classe repose sur deux construits reliés : la capacité de reproduction et la capacité sexuelle. Le genre est créé pour accorder aux hommes le contrôle du travail reproductif et sexuel des femmes pour que les hommes puissent profiter de ce travail, qu’il soit effectué à la maison, dans les espaces publics ou via la procréation et l’éducation des enfants. Ou, pour reprendre les mots de Gerda Lerner dans The Creation of Patriarchy (Oxford University Press, 1986), la marchandisation des capacités sexuelles et reproductives des femmes est ce qui a fondé la création de la propriété privée et d’une société de classes. Sans la matière première exploitée du travail des femmes, on n’assisterait pas à la hiérarchie inégale de pouvoir entre les hommes et les femmes qui s’est avérée fondamentale à la création et au maintien du patriarcat capitaliste.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://elegantgatheringofwhitesnows.com/?p=2895
    Autrice, militante, analyste médiatique et éditrice, Louise Pennington tient un blogue au http://elegantgatheringofwhitesnows.com et collabore à http://everydayvictimblaming.com
    #féminisme_radical #essentialisme #reproduction #exploitation #violences_masculines

  • #Philippa_Willitts : Personne n’a fondamentalement « droit » à des rapports sexuels, même pas les personnes handicapées
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/07/philippa-willitts-personne-na-fondamentalement-%E2%80%89droit%E2%

    Les débats concernant l’industrie du sexe ne sont jamais très éloignés de la vigilance d’une féministe, et un des arguments qui retient toujours mon attention veut que la prostitution doive être légalisée, car, sans des « travailleuses du sexe », ces pauvres, misérables personnes handicapées n’auraient jamais de rapports sexuels.

    Des gens n’ayant jamais manifesté le moindre intérêt pour faire campagne contre la réduction des prestations d’invalidité ou pour l’accessibilité des locaux se montrent soudain préoccupés par notre « droit » à des rapports sexuels ? C’est malhonnête, et cette rhétorique cache un préjugé validiste pas très subtil.

    La présupposition que personne ne voudrait jamais avoir par choix personnel des rapports sexuels avec une personne handicapée est non seulement inexacte mais offensante. Une vision infantilisée des personnes handicapées contribue aussi à l’idée qu’avoir des rapports sexuels avec l’un ou l’une d’entre nous est mal ou bizarre, ajoutant au stigmate et aux préjugés qui limitent nos vies.

    Dans l’environnement médiatique actuel, nous sommes déjà dépeint/e/s comme des profiteurs/ses paresseux/ses. Dans les films, nous sommes les courageuses sources d’inspiration qui existent pour motiver les autres à l’action en les culpabilisant à la pensée du caractère affreux de nos vies. Et dans le domaine médical, c’est nous-mêmes qui sommes le problème, avec nos corps et nos esprits bancals nécessitant des traitements onéreux que la sécurité sociale peut être réticente à nous rembourser.

    Donc ce n’est pas une surprise si les personnes non handicapées ne savent quoi penser de nous. Si elles en pincent pour une personne handicapée, des questions à savoir si cette personne se briserait pendant un rapport sexuel (indice : communiquez), ou si le rapport sexuel leur fait mal (indice : communiquez), entre autres dilemmes, peuvent créer des obstacles que beaucoup de personnes perçoivent comme trop difficiles à affronter. En effet, quelque 70 % des Britanniques « n’envisageraient pas » d’avoir de rapports sexuels avec une personne handicapée, d’après un sondage de l’Observer.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2014/04/23/nobodys-entitled-to-sex-including-disabled-people/channel=f2c2e22a36aac24&origin=http://www.feministcurrent.com:80

    Philippa Willitts est une écrivaine indépendante féministe et handicapée, qui vit à Sheffield. Elle a écrit pour The Guardian, The Independent, The New Statesman et les sites d’actualités de Channel 4, et fait partie de la collective du blogue The F-Word. Suivez-la sur le réseau Twitter à @PhilippaWrites.
    #prostitution #handicap #assistante_sexuelle

  • #Meghan_Murphy : La revue de philosophie féministe #HYPATIA évacue la réflexion critique… au nom de la philosophie féministe.
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/05/la-revue-de-philosophie-feministe-hypatia-evacue-la-reflexion-cri

    Une foule de gens – des féministes, des journalistes, des universitaires, des enseignantes et des enseignants, des autrices et des auteurs, des spécialistes du domaine de l’identité de genre, et bien sûr, l’usagère ou usager lambda des médias sociaux – ont déjà fait l’expérience de la censure et des attaques qui accompagnent inévitablement tout défaut de s’en tenir rigoureusement à la ligne de parti sur la question du transgenrisme. Par contre, une nouvelle controverse dans le domaine de la philosophie jette sur cette tendance un éclairage inquiétant. La réaction à un article intitulé « In Defense of Transracialism » (À la défense du transracialisme), publié dans le numéro de printemps 2017 d’Hypatia, une revue de philosophie féministe, permet de mieux comprendre à quel point le transactivisme est devenu totalitaire.
    Compte tenu de la masse de dénonciations adressées à l’autrice, #Rebecca_Tuvel, où celle-ci va jusqu’à être accusée de « transmisogynie », on pourrait penser qu’elle adopte pour le moins une position controversée au sujet du transgenrisme. En fait, Tuvel n’argumente aucunement contre ce phénomène, mais demande plutôt pour quelle raison, puisque nous sommes disposé.e.s à accepter l’« identité de genre » de quelqu’un comme Caitlyn Jenner, nous n’accepterions pas la revendication d’« identité raciale » de quelqu’un comme Rachel Dolezal. En d’autres termes, Tuvel ne vise pas à contester l’existence de personnes trans ou leur droit à la transition, mais à remettre en question la logique de celles et ceux qui disent qu’une personne blanche ne peut pas « se sentir noire » tandis qu’un homme peut « se sentir femme ».

    « D’une manière générale, nous traitons les gens de manière inéquitable et à tort lorsque nous les empêchons d’assumer l’identité personnelle qu’ils ou elles souhaitent assumer », écrit-elle. Tuvel poursuit en expliquant que, par le passé, les identités des personnes trans étaient souvent traitées avec manque de respect par leur entourage. « Heureusement, [aujourd’hui] on reconnaît de plus en plus qu’être justes envers les personnes trans consiste à respecter leur auto-identification en leur accordant l’appartenance à leur catégorie sexuelle ressentie. »
    Tuvel ne ménage aucun effort pour reconnaître que la société devrait accepter les personnes transgenres et le phénomène du transgenrisme indépendamment de notre capacité ou non à démontrer « une base biologique ou sociale à l’identité sexuelle ou de genre ». Elle conteste également l’idée qu’il existe une expérience partagée de la féminité, liée à la biologie. Il est donc étrange que son article ait été dépeint comme en quelque sorte opposé ou préjudiciable aux personnes trans.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/05/03/hypatia-throws-critical-thought-window-name-feminist-philosophy

    #philosophie #transphobie #université #transgenrisme

  • #Claire_Heuchen : Prendre les problèmes à la racine : à propos des jeunes femmes et du féminisme radical
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/04/prendre-les-problemes-a-la-racine-a-propos-des-jeunes-femmes-et-d

    Brève présentation : un certain nombre de jeunes femmes ont communiqué avec moi depuis un an en me demandant ce à quoi ressemblait le fait d’être ouvertement radicale au sujet de mon féminisme. Voir des jeunes femmes se rallier au féminisme radical me rend optimiste pour l’avenir. Mais que celles-ci aient peur de manifester publiquement un féminisme radical est tout à fait inquiétant. Voilà pourquoi cet article est dédié à l’ensemble des jeunes femmes assez audacieuses pour poser des questions et contester les réponses reçues.

    Pourquoi le féminisme radical est-il attaqué à ce point ?

    Le féminisme radical n’a pas bonne presse. Ce n’est pas exactement un secret : l’affirmation ignoble de l’idéologue de droite Pat Robertson selon laquelle l’agenda féministe « …encourage les femmes à quitter leur mari, assassiner leurs enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir lesbiennes » a donné le ton aux échanges généraux à propos du féminisme radical. Si le point de vue de Robertson sur notre féminisme frôle la parodie, sa misogynie, agrémentée d’une lesbophobie flagrante, a également servi à discréditer le féminisme radical comme suspect.

    En effet, si le féminisme radical peut être rejeté comme un complot sinistre ou ciblé comme une simple blague, cela évite à la société de répondre à une foule de questions difficiles à propos de sa structure patriarcale. Il en résulte que le pouvoir n’a pas à être redistribué, ce qui permet de bloquer toute remise en question ennuyeuse pour les membres des classes oppresseures. La diabolisation du féminisme radical est un moyen très efficace d’entraver tout changement politique important, de maintenir le statu quo. Il est donc prévisible que la droite conservatrice s’oppose au féminisme radical.

    Ce qui est souvent plus difficile à prévoir, ce sont les propos venimeux adressés au féminisme radical par la gauche progressiste, dont on s’attend à ce qu’elle soutienne une politique de justice sociale. L’atteinte de cette justice par les femmes appelle notre libération du patriarcat, y compris celle des contraintes du genre, qui est à la fois une cause et une conséquence de la domination masculine. Mais quand on se penche sur les raisons de l’hostilité de la gauche, elle devient tristement prévisible.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://sisteroutrider.wordpress.com/2017/05/02/grasping-things-at-the-root-on-young-women-radical-feminis

    #féminisme_radical #gauche #insultes #misogynie

  • #Rebecca_Mott : Les faux débats de l’English Collective of Prostitutes
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/29/rebecca-mott-les-faux-debats-de-lenglish-collective-of-prostitute

    Ce billet traite de la façon dont les lobbyistes de l’English Collective of Prostitutes (ECP) ne débattent pas réellement lorsqu’elles parlent du modèle nordique, mais se contentent de manipuler les auditoires et de diffuser de la propagande.

    Je me concentrerai principalement sur la façon dont elles utilisent ces prétendus débats pour infliger une violence psychologique aux femmes sorties de la prostitution et saper leur équilibre – surtout lorsque nous osons siéger à un panel avec elles.

    J’écris ceci en guise d’avertissement, et comme suggestion de façons de traiter leurs mensonges, leur propagande et leur discours insensé.

    J’écris ceci pour dire que nous devrions prendre des précautions au sujet de débats avec des organisations qui permettent au génocide des prostituées de demeurer invisible, surtout quand ces personnes sont si peu nombreuses et qu’elles tiennent des propos tout à fait trompeurs sur ce que c’est réellement que d’être prostituée.

    Je vais répondre aux arguments et aux opinions qu’elles répètent constamment, en vous prévenant que je trouve très difficile de ne pas me montrer cynique ou glisser dans l’humour noir, tant la majorité de ce qu’elles disent constitue un portrait complètement inversé de ce qu’est la prostitution.

    Je tenterai aussi d’atténuer ma fureur, mon sentiment d’écœurement et mon envie de rigoler qui proviennent d’un lieu de profonde douleur et de chagrin face à leurs arguments.

    Mais au titre de femme sortie de ce milieu, je réagis avec choc, colère et désespoir que l’ECP soit même considéré comme suffisamment légitime partout dans les médias et dans la plupart des débats gauchistes sur la prostitution et comme « représentante » des femmes et des jeunes filles prostituées.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://rebeccamott.net/2017/04/24/ecp-dont-do-debates

    Rebecca Mott est une blogueuse britannique ayant une longue expérience du milieu de la prostitution, auquel elle a finalement réussi à échapper. Il lui arrive d’être invitée à des « débats » sur ce sujet, parfois avec une représentante du lobby de l’industrie. Elle explique ici ce en quoi les propos de ses adversaires – ici l’English Collective of Prostitutes (ECP) – constituent de la propagande mensongère.
    Dans une société où le concept fallacieux de « travailleuse du sexe » inclut pour eux les proxénètes, les propriétaires d’agence et de bordel, les entremetteurs et même les « sympathisants » (prostitueurs), ses avertissements sont à prendre au sérieux si l’on veut tenir tête aux promoteurs et promotrices de cette industrie de l’exploitation sexuelle, qui sévissent également en France, au Canada et partout.

    Contribuez par un don au travail de Rebecca Mott : https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=7LKGJ4UZYEKK8d

    Et n’hésitez pas à partager ce texte.
    #prostitution #traite

  • #Rebecca_Mott : Autres réflexions à propos des mensonges de l’#English_Collective_of_Prostitutes (ECP)
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/29/rebecca-mott-autres-reflexions-a-propos-des-mensonges-de-lenglish

    Je viens de passer du temps à lire les prises de position publiques de l’ECP, en particulier ce qu’ils appellent leurs « faits » et leur réfutation de « mythes ».

    Je vais m’adresser aux opinions les plus couramment véhiculées par l’ECP et dire pourquoi elles sont fausses et souvent très préjudiciables à la classe prostituée.

    « LA TRAITE ET LA PROSTITUTION SONT DEUX RÉALITÉS DISTINCTES »

    L’ECP prétend que la traite des femmes n’a pas de lien avec la prostitution, et que faire ce lien équivaut à appuyer des lois et des activités policières racistes.

    L’ECP prétend que la traite ne concerne que le fait d’être violemment déplacées d’un pays à un autre, ce qui inclut seulement le travail forcé ou l’asservissement pour dette, l’enlèvement, le kidnapping, le faux emprisonnement, le viol, les blessures graves et l’extorsion.

    Notez que cette définition exclut la traite intérieure (commise à l’échelon national), le bris du moral des femmes par des violences psychologiques et des menaces constantes, ou la destruction des résistances de la femme ou de la jeune fille prostituée en la faisant transiter par divers domaines de l’industrie du sexe.

    Notez que l’ECP exclut également l’exploitation sexuelle des jeunes en la qualifiant de distincte de la prostitution – et ce malgré des preuves évidentes que la plupart des mineures prostituées l’étaient dans des conditions de traite.

    De quoi peut-il s’agir d’autre quand une jeune adolescente est persuadée ou contrainte par un « petit ami » d’avoir des relations sexuelles avec des inconnus en échange d’argent ?

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://rebeccamott.net/2017/04/25/more-on-the-lies-of-ecp
    #prostitution #pauvreté #industrie_du_sexe

  • #Purple_Sage : S’en prendre à des féministes pour se draper de « vertu »
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/27/sen-prendre-a-des-feministes-pour-se-draper-de-%E2%80%89vertu%E2%

    Après que la Bibliothèque des femmes de Vancouver (Vancouver Women’s Library) ait été attaquée par des antiféministes « queer » le 8 février 2017 (vidéo), d’autres antiféministes ont pris le train en marche en condamnant cette bibliothèque dans les médias sociaux. J’ai lu plusieurs commentaires de personnes qui réclamaient l’interdiction de livres féministes, mais semblaient n’avoir jamais pris la peine de lire ces ouvrages. Je crois que la raison pour laquelle ces gens exigent la censure de livres féministes sans même les avoir lus est une volonté de se draper de vertu.

    Une idéologie particulière a émergé, issue de la bouillabaisse toxique formée à la fois de culture néolibérale « gay » et d’antiféminisme, et elle a pris le contrôle de ce qui est censé être la politique de gauche. (Je ne crois pas que ces gens soient réellement de gauche, mais ils sont souvent considérés comme tels, hélas.) Dans ce blogue, je vais plutôt les appeler des radiqueers, l’abréviation de « radical queers ». Une des choses que les radiqueers adorent faire consiste à afficher leur haine des féministes. Ils et elles se prétendent féministes, mais leurs positions sont parfaitement alignées sur le patriarcat, ce qu’ils et elles ne reconnaissent pas, faute d’écouter les véritables féministes ou d’appliquer la moindre analyse critique à leurs propres positions. Comme le projet d’imposer le silence aux féministes est l’un des objectifs de la culture radiqueer, chaque tweet ou commentaire de leur part intimant aux féministes de se taire sert à confirmer leur appartenance au groupe et à se draper de vertu aux yeux de leurs collègues. Ce n’est pas un désaccord intellectuel avec l’information que présentent les féministes, mais une performance visant à démontrer leur appartenance à un groupe. C’est un peu comme faire attention, à la cafétéria de l’école, à se tenir avec les jeunes branchés plutôt qu’avec les « nuls ».

    Je vais illustrer mon propos en parlant d’un des ouvrages que les radiqueers tentent de faire retirer de la Bibliothèque des femmes de Vancouver : L’esclavage sexuel de la femme, de #Kathleen_Barry (Stock, Paris, 1982), un livre que j’ai moi-même pris le temps de lire, contrairement aux radiqueers.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://purplesagefem.wordpress.com/2017/03/19/hating-feminists-as-virtue-signaling
    #bibliothèque_féministe #esclavage_sexuel #prostitution #prostituteur #radiqueer

  • #Pilar_Aguilar : L’argumentaire en faveur de la prostitution et ses conclusions “logiques”
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/24/largumentaire-en-faveur-de-la-prostitution-et-ses-conclusions-log

    Ceux qui sont en faveur de la légalisation de la prostitution ont un argumentaire très répétitif. Il est divertissant d’égrainer les douze points principaux de leur prêche et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

    1. Ils disent que si nous ne sommes pas des prostituées, nous ne pouvons pas donner notre avis ni sur la prostitution, ni sur les femmes prostituées. Conclusion : de même, seul-e-s celles et ceux qui peignent peuvent parler des peintres ou de la peinture ; il n’y a que les fonctionnaires qui peuvent donner leur opinion sur elles et eux-mêmes et sur la fonction qu’ils remplissent. Et ainsi de suite non ?

    2. Ils disent que celles qui s’opposent à la prostitution sont des blanches et des bourgeoises. Je suis surprise de constater qu’il ont un fichier complet de nous toutes -avec photos et déclaration de revenus inclues, bien sûr-. Mais supposons qu’ils l’ait et allons aux conclusions : donc, celles qui ne sont pas des femmes blanches bourgeoises soutiennent la prostitution ? Autrement dit, tous les hommes de la planète, plus toutes les femmes asiatiques, amérindiennes, noires, etc… plus les blanches non bourgeoises… Mon dieu, nous sommes « quatre pelées » perdues au milieu d’un océan de 7,4 millards de personnes qui peuplent la terre ! Ce n’est vraiment pas la peine de nous affronter.

    3. Ils disent que nous sommes antisexe. Conclusion : le sexe ce n’est pas du désir et du plaisir partagés. Le sexe consisterait à ce qu’un type que tu ne désires pas te fourre ses parties génitales là où il veut et qu’il utilise ton corps pour son plaisir.

    4. Ils disent que nous sommes prudes et conservatrices. Conclusion : (...)

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.tribunafeminista.org/2017/03/argumentario-a-favor-de-la-prostitucion-y-conclusiones-logicas

    Pilar Aguilar est une analyste de fiction audiovisuelle et une critique de cinéma, licenciée en Sciences Cinématographiques et Audiovisuelles à l’Université Paris-Diderot. Vous pouvez consulter son blog de cinéma : http://pilaraguilarcine.blogspot.com.es
    #prostitution #abolitionnisme #travail_du_sexe

  • #Samantha_Berg : De l’importance du langage dans l’univers de l’identité de genre (une allocution)
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/24/de-limportance-du-langage-dans-lunivers-de-lidentite-de-genre

    Je suis linguiste de formation et j’ai passé 14 ans à organiser politiquement des féministes radicales contre la prostitution. Mon allocution va combiner ces compétences et examiner comment le nouveau vocabulaire du transgenrisme fonctionne pour effacer les femmes et supprimer la parole des femmes.

    (...)

    Même si j’ai eu des rapports d’amitié et de travail avec des personnes transgenres durant de nombreuses années à Portland – c’est là que j’habite, à Portland (Oregon) – c’est à travers la question de la prostitution que j’en suis venue à me pencher sur les éventuels risques de la politique transgenriste.

    Georgina Beyer a vécu en tant qu’homme blanc en Nouvelle-Zélande avant de transitionner à l’âge de 27 ans. Georgina s’était prostitué comme gay avant de remporter un siège au parlement néo-zélandais et de réclamer la légalisation de la prostitution. Lorsqu’a été adoptée en 2003 la loi légalisant la prostitution, aucune travailleuse du sexe ne siégeait au parlement néo-zélandais.

    Ce fait m’a conduite à apprendre que partout au monde, plusieurs organisations de « droits des travailleurs sexuels » comptent des transfemmes dans des postes de premier plan, et j’ai dû réfléchir beaucoup aux raisons pour lesquelles une catégorie démographique aussi restreinte parmi les prostituées bénéficiait d’une plate-forme médiatique aussi disproportionnée. Avec tout ce que je sais sur la façon dont la hiérarchie de genre fonctionne dans la prostitution, je ne pouvais plus ignorer l’augmentation des militants transgenres dont les voix marginalisaient celles des femmes à propos de lois concernant presque exclusivement la vie des femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.youtube.com/watch?time_continue=13&v=hkKI5tz_XmM

    #travail_du_sexe #prostitution #transactiviste #féminisme_radical #capitalisme #misogynie

    • Parler de cisfemme confère aux femmes un pouvoir qu’elles n’ont pas. Bien qu’il soit vrai que les personnes trans souffrent d’énormes discriminations, il ne s’ensuit pas logiquement qu’être une cisfemme constitue un privilège. Dans notre monde misogyne, être une femme signifie encourir de la discrimination et du manque de respect dans presque toutes les interactions sociales. Être perçue comme une femme ne fournit donc pas d’avantages, de ressources ou de pouvoir au départ.

      En outre, il est faux d’affirmer que quiconque n’est pas transgenre est cisgenre. L’exemple le plus évident est celui des lesbiennes. Celles-ci ne se conforment certainement aux attentes sociales à l’égard des femmes lorsqu’elles aiment romantiquement d’autres femmes. Il est facile de songer à beaucoup d’autres exemples.

      « Avoir des privilèges » ça veut rien dire en soi : on a des privilèges par rapport à d’autres. Or l’avis de celleux qui utilisent « cis » c’est justement que les femmes cis ont certains privilèges par rapport aux personnes qui se pensent socialement comme femmes (et qui peuvent être reconnus comme femme par le regard des autres) mais qui sont nées avec un pénis.

      Ce n’est pas « être perçu comme femme » qui fournit des avantages en soi, c’est bien : « être perçue comme femme en étant née avec un vagin », donne des avantages par rapport à « être perçue comme femme sans être née avec un vagin ».

      Enfin c’est comme ça que je l’avais compris pour l’instant.

    • Maintenant c’est un privilège d’etre née avec un vagin par rapport aux personnes nées sans vagin.... On arrete pas le progrès.
      A la naissance on n’est pas cis ou trans et il n’y a pas de privilège à naitre avec un vagin. Le genre c’est pas un truc génétique qu’on choppe à la naissance. C’est une construction sociale. Faire comme si toutes les femmes trans avaient le meme vecu est vraiment domageable, aux femmes trans comme aux femmes. Il y a des trans qui se découvrent trans après une longue vie de macho à profiter de leurs privilèges sans aucun soucis, il y a des trans qui ne sont femmes que certaines heurs de la journée et il y a des femmes trans parfaitement misogynes, il y a des trans qui se disent trans tout en gardant l’intégralité des codes de la virilité. L’exemple donné dans l’article de « Fish Food » est tout de même sévèrement méprisant pour les femmes à vagin de naissance. Que les femmes trans disent que les femmes cis sentent le poisson de la chatte c’est tellement un privilège pour les femmes cis ! Heureusement qu’on a les femmes trans pour nous rappeler nos privilèges de morues.

      Ces femmes trans, qui se disent trans-féministes ne sont pas animées par une solidarité avec les femmes. Prétendre qu’il y a un privilège à subir l’oppression masculine c’est une grave erreur. Etre une femme c’est se prendre la domination masculine dans le face et rien d’autre, c’est pas être maquillé, douce, ou aimer tortiller du cul dans des vetements sexy. Ce que disent ces trans-femmes (qui ne sont pas toutes les trans-femmes, j’imagine qu’une bonne partie d’entre elles ne partage pas ces revendications et ce mépris pour l’odeur de nos vagins) est une négation de ce qu’est le sexisme. Et pendant que ces trans-femmes militent contre les femmes qui puent le poisson de la chatte, les hommes ont leurs privilèges renforcés par les revendication de ces femmes qui ne puent pas le poisson. Ils peuvent prétendre qu’ils se sentent trans pour privé les femmes des espaces qui leurs sont reservés (prisons, vestiaires, toilettes, espaces féministes non-mixtes sont compormis) , et cela sans qu’on puisse rien dire puisque rien ne permet de dire qui est femme à part peut être l’odeur poissonnière. Ils bénéficient d’un soutiens à leur pratique de prostitueurs (ce qui est nuisible aux femmes, principales victimes de la prostitution), ils peuvent jouer avec les clichés misogynes dans des mises en scènes stéréotypés de la féminité (les spectacles transformistes sont généralement un sommet de male-gaze et enfilade de clichés sexistes). Tous ces problèmes que les femmes-trans causent aux femmes qui puent la marée basse sont interdit de discussion, si on les évoque on est des TERF et des SWERF.

      Les trans-femmes entretiennent en plus la confusion entre les différentes formes de transgenrisme, transsexualité, transformisme sans qu’on ai rien à en dire. Un mec à grosse barbe et costume trois pièce peut parfaitement se déclaré trans-femme et aller dans les lieux réservé aux femmes sans que les femmes n’aient rien à redire car c’est la personne concernée qui décide selon son bon vouloir. C’est tout ce que les trans-femmes ont apporté au féminisme. Et l’autre apport de ces trans-femmes c’est une négation de l’oppression que subissent les femmes, une négation de la domination masculine, une négation de la différence de valence des sexes (cf F.Héritier), une négation du sexage et en fait une négation du féminisme dans ses fondement les plus profonds.

      Il n’y a pas de privilège à être une pue-le-poisson.

      Les vécus des femmes trans sont très variés et leur renoncement aux privilèges masculin et à la socialisation masculine sont très variés aussi. Le trans-genrisme est un parcours individuel, il doit être examiné au cas par cas, en tout cas on devrait avoir le droit de s’interroger là dessus, ce qui n’est pas le cas actuellement. C’est pas possible de faire comme si les trans étaient toutes identiques avec toutes les mêmes besoin et toutes le même accès aux luttes féministes, aux espaces non mixtes. C’est nuisible aux femme et a certaines femmes trans qui peuvent ne pas vouloir se doucher avec toute personne qui s’auto proclame femme. Les femmes trans refusent de réfléchir aux aventages que leurs revendication donne à l’oppression masculine. Donner un accès libre aux espaces féminins à toute personne qui se sent femme c’est un problème grave et aujourd’hui les trans-femme nous interdisent d’en discuter (les exemples commencent à être nombreux, insultes de TERF, SWERF, agressions physique, destruction d’ouvrages féministes, annulation d’assemblées féministes, menaces, divulgation d’adresses et coordonnées de militantes, culpabilisation des militantes abolitionnistes pour les violences perpétré par les prostitueurs ...). En face les femmes cis ne font pas fermé les espaces trans-féministes, ne menacent pas, ne divulgent pas les adresses avec appel au viol ou ce genre de choses. Pendant ce temps les hommes tuent les femmes, trans et cis et ceux là les trans-femme leur aménage le marché prostitutionnel, leur facilite l’accès à des lieux d’agressions sexuelles, et vident la lutte contre leur domination de toute substance en faisant croire qu’il y a une privilège à être née avec un vagin.
      Je veux bien accepté certaines femmes trans dans les espaces non-mixtes féminins, et j’avoue ne pas savoir du tout comment et sur quels critères faire ces acceptations. Mais certainement pas uniquement celui du ressenti de la personne. J’ai assez connu de pervers et de misogynes pour savoir que ceux là utiliserons ce critère pour agressé les femmes dans les rares endroits qu’elles se sont aménagés et ca je ne suis pas prête à le laisser faire pour quelques femmes trans.

      Enfin je ne conteste pas le droit des femmes trans à se réunir entre femmes trans en non-cis-mixité pour discuter de leurs problèmes spécifiques, mais de l’autre coté je pense que les femmes cis doivent pouvoir profiter aussi de non-trans-mixité sur certains sujets spécifiques tel que la contraception féminine, l’IVG, les règles par exemple sans avoir à se faire infligé des « trou avant » ou des « personnes accouchantes ».

    • Ah mais je suis d’accord avec tout ça.

      Je dis juste que je ce que j’avais cru comprendre, c’est que les personnes qui utilisent « cis » ne disent pas que les femmes ont des privilèges à la naissance (comme tu le redis là alors que justement mon commentaire était de dire que ce n’est pas ce qu’elles disent), mais que une fois adulte, et une fois trans, une personne femme trans, a des difficultés sociales qu’une femme cis n’a pas (pour le dire dans l’autre sens), dans le travail, la rue, etc.

      Mais après il faut préciser, vu que comme tu le rappelles, il y a plein de type de femmes trans (où plus précisément qui s’auto-disent femmes trans).

      Je suis plutôt de l’avis, comme déjà dit dans d’autres discussions avec Aude, toi, d’autres, qu’on peut se dire femme non pas soi-même mais si on est reconnu majoritairement par les autres, par la société, en tant que femmes… et que du coup on en subit toutes les conséquences. :(
      (Mais pour ces cas là, de femmes trans qui en subissent toutes les conséquences car bien prises par les autres en tant que femmes, possible qu’elles aient en plus d’autres difficultés qui s’ajoutent en tant que trans, pour le travail, leur carte d’identité, etc, que n’ont pas les femmes cis…)

    • @rastapopoulos c’est pas contre toi que je m’agace. Les féministes parlent entre autre des privilège dont on bénéficé les femmes trans avant d’être reconnu comme femme. En tant que trans-femme on profite de ce passif, plus ou moins selon les trans-femmes mais on ne peu certainement pas évacué ca comme les font les activistes trans actuellement. Les féministes disent aussi que si les femmes trans ont bien des discriminations spécifiques, les femmes non trans en ont aussi du fait d’être femmes. Des discrimination que ne vivent pas les femmes trans, discrimination sur la contraception, l’IVG, la socialisation féminine depuis l’enfance, les règles, la ménopause... Et qu’on va pas faire un concours de la plus discriminé, ca depend des femmes et ca dépend des femmes trans, ca dépend des contextes et des moments de la vie.
      Les féministes généralement ne dénient pas aux femmes trans de subir des discriminations spécifiques mais elles entendent pouvoir encore lutter pour toutes les femmes même celles qui ont le « privilège » de puer le poisson par leur trou avant. Les féministes luttent contre la discrimination masculine, les trans-féministe que j’entends luttent contre les féministes et contre les femmes et au bénéfice des hommes et de leur domination.

      @aude_v merci pour tes compliments :) Je suis contente de savoir que mes emportements te font plaisir. Le truc de « Fish Food » me blesse particulièrement parce que les amis gay et trans de mon père me gratifiaient de ce genre de « compliments » quand j’avais 11-12 ans et ca me fait encore mal quant j’y pense. Découvrir que cette insulte misogyne fait partie de l’argot ordinaire des trans me met en colère.

    • Oui je vois mieux la différence entre « juste » avoir des difficultés/des discriminations (et on ne va pas faire de concours, il n’y a pas d’échelle objective), et le fait d’avoir des privilèges sur une autre classe ("avoir des privilèges" tout court n’existant pas, on a des privilèges sur d’autres personnes). Cette dernière ayant alors des difficultés/discriminations parce que la classe privilégiée a ces privilèges (causalité un peu dans les deux sens).

    • Vers 7:30, il y a une diapo avec des symboles représentant toute une diversité de genres.
      C’est pas pour faire mon naturaliste (pratique très courante chez les pro binarité), plus une curiosité dont je ne trouve pas la réponse sur Wikipédia (trop technique sûrement).
      Dans un musée d’histoire nat., j’avais été surpris de voir d’autres symboles que mâle et femelle pour des oiseaux, il y avait ROND, ROND POINTÉ, DEMI ROND, DOUBLE DEMI ROND.
      Je n’ai jamais su à quoi ça correspondait.

    • Intrigué par le titre (et eu envie de dérouler jusqu’à n’importe quel autre sujet que le président du dernier des quinquennats)
      http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/05/14/ce-que-l-hygiene-sexuelle-dit-de-notre-societe_5127431_4497916.html

      En 2015, l’actrice Gwyneth Paltrow invitait sur son site personnel les lectrices à bénéficier d’un soin en spa bien spécial, consistant à s’asseoir sur un « mini-trône » libérant de la vapeur infrarouge.

      En attendant que nos vagins toxiques soient interdits à l’embarquement des aéroports, la vaporisation vaginale est toujours d’actualité.

      Argumentaire publicitaire
      La manière dont nous lavons notre linge sale est privée, celle dont nous lavons nos parties intimes relève de la santé et de la moralité publiques – peur des maladies, de la contagion, peur aussi de n’être jamais suffisamment propres, donc socialisables. Si les racines de l’association entre sexe et crasse remontent à la nuit des temps, elles n’en gardent pas moins un impact culturel, symbolique, marketing d’une modernité sans failles. Dites-moi comment vous lavez votre sexe, je vous dirai dans quelle société vous vivez.

    • @aude_v . je ne comprends pas votre « vos posts sont facilement doublonnés ». Est-ce possible de clarifier svp ?
      Nos post doivent être en « http » au lieu de « https », cela amène-t-il des difficultés ?

    • Votre site réalise bien la conversion http>https automatiquement, le souci n’est pas là.
      Par contre, la création de vos posts sur SeenThis se réalise avec l’URL en http, et non en https. J’ignore s’il s’agit d’un fil RSS ou d’une création manuelle. Mais il conviendrait, afin d’éviter les doublonnements des références à vos articles, que dans vos posts, l’URL soit en http.

  • #Lisa_Selin_Davis : Ma fille n’est pas transgenre. C’est une « tomboy ».
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/21/ma-fille-nest-pas-transgenre-cest-une-tomboy

    « Je voulais juste vérifier », a dit la prof. « Votre enfant veut être appelé un garçon, n’est-ce pas ? Ou est-elle un garçon qui veut être appelé une fille ? Pouvez-vous me rappeler ce qui en est ? »

    J’ai incliné la tête. Je suis habituée à corriger des inconnus, qui prennent ma fille de 7 ans pour un garçon 100 pour cent du temps.

    En fait, j’aime les corriger, en les amenant à remettre en question leur perception de ce que à quoi ressemble une fille. Mais il y avait déjà six mois que ma fille participait au programme parascolaire où cette femme enseigne.

    « C’est une fille », dis-je. La femme ne semblait pas convaincue. « Vraiment. C’est une fille, et vous pouvez l’appeler une fille. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.nytimes.com/2017/04/18/opinion/my-daughter-is-not-transgender-shes-a-tomboy.html?smid=fb-nytopinion&smtyp=

    #trans #tomboy #enfant #stéréotype

  • #Gallus_Mag : Où nous amènent les tenants de l’identité de genre ?
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/18/ou-nous-amenent-les-tenants-de-lidentite-de-genre

    La bloggeuse GallusMag (sur son blogue gendertrender.com) a compilé il y a quelques années la liste suivante des effets qu’aurait l’ajout dans nos lois, à la catégorie actuelle du sexe comme motif illicite de discrimination, celle de l’« identité ou expression de genre », comme le fait l’actuel projet de loi canadien C-16 et des projets semblables au Royaume-Uni et aux États-Unis.

    Voici ces premiers effets inquiétants :

    *Suppression du droit légal des femmes à s’organiser politiquement contre l’oppression sexuelle par les hommes
    *Suppression du droit légal des femmes de s’assembler en dehors de la présence d’hommes
    *Suppression du droit légal des femmes à des programmes éducatifs créés pour les femmes et livrés en l’absence d’hommes
    *Élimination de toute collecte de données sur les inégalités fondées sur le sexe dans les domaines où les femmes sont sous-représentées
    *Élimination de toute tenue de statistiques sur la criminalité fondées sur le sexe
    *Élimination des programmes sportifs et des compétitions sportives destinés aux femmes et aux filles
    *Suppression du droit légal des femmes à être libres de la présence d’hommes dans les locaux d’installations publiques où il y a parfois nudité
    *Élimination des subventions, des bourses d’études, des désignations de conseils et de fiduciaires, des postes représentatifs et des programmes d’action positive pour les femmes
    *Suppression du droit légal des femmes à créer des cliniques de soins reproductifs, des services de crise contre le viol, des groupes de soutien ou toute organisation destinée aux femmes

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://gendertrender.wordpress.com/2013/07/11/transgender-rights-the-elimination-of-the-human-rights-of-w

    #non-mixité #queer #droits_des_femmes

  • #Jaqueline_Sephora_Andrews : La violence masculine est le problème et les transfemmes la commettent aussi.
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/07/la-violence-masculine-est-le-probleme-et-les-transfemmes-la-comme

    L’ampleur dévastatrice de la violence masculine à l’égard des femmes et des transfemmes est sous-déclarée et sous-reconnue, et la violence perpétrée par certaines transfemmes contre les femmes est niée en bloc. On peut constater une bonne part de l’hostilité venimeuse que ressentent ces transfemmes envers les vies et les convictions des femmes dans la guerre qui déferle actuellement sur l’internet, et de plus en plus dans le monde réel, entre les féministes et les transactivistes, une guerre sur ce que signifie être une femme, être une transfemme et être membre d’une espèce humaine qui présente un dimorphisme sexuel. À titre d’homme transsexuel qui souhaite analyser le système de genre dans lequel je vis, et qui veut contester une culture des transfemmes qui reflète les comportements et les attitudes des hommes non transsexuels, j’espère utiliser cet article pour analyser ce désaccord, ainsi que les attitudes et comportements qui surgissent dans le cadre de cette discussion.

    La violence masculine est réelle, perverse, dégoûtante, abyssale, et elle constitue une pandémie mondiale. Les femmes et les filles vivent partout dans le monde aux mains des hommes des niveaux de violences vraiment horribles : 35 % des femmes ont été victimes « soit de la violence physique et/ou sexuelle d’un partenaire intime, soit de la violence sexuelle d’un non-partenaire ». Ce sont donc 35 % de PLUS DE LA MOITIÉ DE LA POPULATION MONDIALE qui vivent des violences sexuelles. Il s’agit d’une violence infligée à des femmes par des hommes pour le seul crime d’être une femme. Cette culture de la violence masculine est également omniprésente dans la violence infligée aux personnes transsexuelles. Un sondage mené au sein de l’Union européenne sur la violence contre elles a révélé que 79 % de 2669 répondants et répondantes avaient vécu une forme de harcèlement allant de commentaires transphobes à des violences physiques et sexuelles. Un autre rapport a constaté que 50 % des personnes trans avaient vécu des violences sexuelles. Toutes ces études, indépendamment de leur exactitude respective, peuvent servir à mettre en lumière la même conclusion : il existe, dans le monde entier, une culture d’hommes commettant de la violence, y compris de la violence sexuelle, à un niveau vraiment sous-reconnu, contre les personnes que ces hommes considèrent comme des non-hommes et donc méritoires de violence (que ce soit à cause de leur nature féminine ou d’une masculinité jugée insuffisante).

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://genderapostates.com/male-violence-is-the-problem-and-transwomen-commit-it-too
    Activiste de longue date, Jaqueline Sephora Andrews est décédé subitement en 2016. On peut lire plusieurs autres de ses textes au http://jaquelineandrews.wordpress.com

    #violences_masculines #transfemme

  • #Sarah_Ditum trouve révélatrice la quasi-absence de débat public sur ce qui fait un « vrai homme »
    http://tradfem.wordpress.com/2017/03/30/sarah-ditum-trouve-revelatrice-la-quasi-absence-de-debat-public-s

    Je n’ai jamais tenté d’être un homme, mais la journaliste américaine Norah Vincent en a fait l’expérience durant un an pour son livre Dans la peau d’un homme (Plon, 2007). Elle a découvert deux choses. Tout d’abord, que les gens étaient étonnamment disposés à l’accepter en tant qu’homme sur la base d’une poitrine bandée, d’une coupe de cheveux en brosse, de vêtements masculins et d’une fausse barbe de quelques jours.

    Deuxièmement, elle a constaté que s’il était facile de passer pour un homme, habiter cette catégorie signifiait être soumise à un examen constant : « Quelqu’un évalue toujours votre virilité […] tout le monde est constamment à l’affût de votre faiblesse ou de votre incompétence ». En fin de compte, Vincent a « craqué », issue qu’elle a attribuée aux pressions de son alter ego restrictif.

    La meilleure façon de penser au genre est de le voir comme une sorte d’enfer. Les hommes en occupent le centre, étroit, alors que différents degrés de « non-hommes » s’échelonnent vers l’extérieur en des cercles concentriques, tous peuplés de démons prêts à repousser les déviants dans les rangs ou à exiler les récalcitrants jusqu’à la pénombre des marges. Un homme qui chute hors de la virilité ne peut tomber très loin. Mais, comme l’écrit la chroniqueuse Glosswitch, une femme qui échoue à la féminité vit une double défaite selon cette logique infernale du genre. Elle échoue d’abord à être un homme et, ensuite, à être une femme, condition déjà dépréciée intrinsèquement avant même que l’on se retrouve bannie aux marges extérieures de cet enfer.

    Traduction : #Tradfem
    version originale : http://www.newstatesman.com/politics/feminism/2017/03/its-revealing-there-so-little-public-debate-over-what-makes-you-real-m

    Sarah Ditum est journaliste et écrit régulièrement pour The Guardian, The New Statesman et d’autres publications. Son propre site Web se trouve au https://sarahditum.com.

    #féminisme #vrai_homme #genre #masculinité