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  • J’échange avec une femme
    Que je viens de rencontrer à propos
    Des mérites comparés entre ménopause et andropause

    De jeunes femmes
    Que j’ai connues enfant
    Sont enceintes, Sarah comprise

    Je suis invité à une partie
    De street volley-ball
    Je suis de nouveau jeune

    J’écris mon rêve, parfaitement réveillé
    Je déjeune de bon appétit
    Je fais ma toilette de bonne humeur, lundi

    Autoradio
    Théorie du ruissellement
    Et premiers de cordée : peigne-culs

    Je remarque que toutes les fois
    Où j’ai tenté de marquer au maillot le déluge médiatique
    Ce dernier a vaincu en provocant ma nausée

    Je ne fais plus de petits poèmes
    Avec les odes à Macron
    Dans le journal

    Un matin dans l’open space
    Je découvre qu’un collègue
    Au téléphone, est russe !

    Allez je fais une exception, parlant
    Des sommes en liquide reçues pour la campagne de 2007
    E Woerth : « cet argent me gênait, nous avons même pensé le détruire »

    Et Claude Guéant, lui
    Louait un coffre grande taille à la BNP
    Pour stocker des discours de Sarkozy

    Est-il possible que toute une journée
    D’open space
    Soit à ce point vide, de sens ?

    Par bonheur, il est prévu de répéter avec Adrien
    Sinon c’était toute la journée qui passait
    Par-dessus bord !

    On finit de détailler les cinq dernières pages
    On prend une longue respiration
    Et on file de bout en bout, sans les images

    A la fin on se regarde
    Je crois qu’on a déjà réussi
    Quelque chose

    Soupe de poivrons et d’oranges
    Heure d’hiver
    Saison des soupes

    Lecture du soir
    Songes du soir
    Fatigue du soir

    #mon_oiseau_bleu

  • J – 124 : C’est le jour de la commémoration du massacre des innocents, et du coup mon amie Catherine m’envoie un petit poème de sa composition

    à ton âge
    on compte ses pas ou on ne les compte pas
    on compte ses abattis quand on est abattu
    on compte les moutons, mais pourquoi pas les chèvres

    sans compter qu’à ton âge
    l’âge de fer l’âge osseux l’âge de ses artères
    on compte encore sur toi
    les jeunes les vieux les moyenâgeux

    si tu crois qu’à ton âge
    le temps est compté
    sache que l’âge ne compte pas :
    il n’a pas de doigts

    Ma mère, Madeleine, Nathan et moi faisons une petite promenade digestive dans le Bois de Saint-Cucufa, la lumière d’après-midi hivernal est magnifique, j’en profite pour faire des photographies, pendant que ma mère marche au-devant avec ses deux petits-enfants qui doivent tous les deux avoir une tête de plus qu’elle, la silhouette tri forme qu’ils dessinent au bout des allées boisées est assez amusante à regarder.

    Je me demande à quoi bon, en ce jour anniversaire, continuer de prendre de telles photographies, telles que j’en ai déjà pris des centaines, peut-être même des milliers et quelles seraient celles parmi ces photographies de bois et de forêt que je pourrais sortir du lot, moi-même j’aurais bien du mal à le faire mentalement, peut-être même aucune, alors que pour les photographies du même sujet par Barbara Crane, ce sont des dizaines, vraiment des dizaines, auxquelles je pense spontanément. Je pourrais aussi bien ne pas prendre les photographies que je suis en train de prendre, certes en m’appliquant un peu quand même, mais à qui manqueraient-elles ?, même pas à moi. Je pourrais trouver de la cruauté à cela. Jusqu’alors, conscient malgré tout qu’aucune de ces photographies de forêts prises depuis des années et des années n’a la chance d’être un peu exceptionnelle je me suis consolé en me disant qu’elles pouvaient dessiner une manière de flux d’images que je pourrais adjoindre à d’autres images du même sujet ou d’autres sujets, c’est finalement ce que j’ai fait avec la chronique de la Vie, en donnant toute sa place au hasard pour donner un peu de relief à tout ça. Mais je ne travaille plus à cette logique de flux, d’une part parce que je l’ai sans doute suffisamment nourrie comme cela et d’autre part, en ce moment, il ne me vient pas de nouvelles idées pour ce qui est d’orienter de tels flux.

    Alors quoi ?

    On ne sait pas toujours quoi m’offrir pour mon anniversaire. Ce que je voudrais on ne peut pas me l’offrir, c’est un nouveau regard. Et c’est un cadeau que l’on ne peut se faire qu’à soi-même et je le trouve bien onéreux. Et je ne suis aps certain d’en avoir les moyens.

    Essaye quand même.

    Exercice #64 de Henry Carroll : Photographiez un légume pour qu’il ressemble à une partie du corps.

    #qui_ca