• #Corée_du_Sud : la ministre de la #culture démissionne après avoir été arrêtée
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/01/21/coree-du-sud-la-ministre-de-la-culture-demissionne-apres-avoir-ete-arretee_5

    La ministre de la culture sud-coréenne a démissionné samedi 21 janvier après avoir été arrêtée pour avoir constitué une « liste noire » de quelque dix mille artistes critiques de la présidente destituée Park Geun-hye, a annoncé l’agence de presse Yonhap. Cho Yoon-sun aurait agi ainsi pour les priver de subventions gouvernementales et d’investissements privés et les placer sous la #surveillance des autorités.

    #censure #proscription

    • En Corée du Sud, une tente noire pour une liste noire - Libération
      http://www.liberation.fr/planete/2017/01/31/en-coree-du-sud-une-tente-noire-pour-une-liste-noire_1545309

      Une tente noire peuplée d’artistes en résistance au cœur de Séoul. Dans ce théâtre éphémère, une voix étranglée par l’émotion égrène les noms des victimes du naufrage du ferry Sewol qui a coûté la vie à plus de 300 personnes dont une majorité de lycéens, en 2014.

      Cette voix, c’est celle de Hong Yewon, membre du Comité du théâtre du peuple et coordinatrice du projet Black Tent. A l’origine de cette initiative, il y a la découverte d’une liste noire de personnalités critiques envers l’administration de la présidente Park Geun-hye, révélée par le quotidien Hankook Ilbo. Sur 100 pages figurent 9 473 noms d’artistes sud-coréens à qui l’on reproche d’être peu favorables au gouvernement actuel.

  • « Statue de fille » : Tokyo convoque son ambassadeur et son consul général à Busan | Agence de presse Yonhap
    http://french.yonhapnews.co.kr/national/2017/01/06/0300000000AFR20170106001600884.HTML?input=www.twitter.com

    En signe de contestation face à l’installation le 30 décembre dernier d’une « statue de fille », symbolisant les victimes de l’#esclavage_sexuel commis par l’armée impériale japonaise, devant le consulat général du Japon à Busan, le Japon a rapatrié provisoirement son ambassadeur à Séoul et son consul général à Busan. Séoul a affiché immédiatement ses regrets suite à cette réaction japonaise.

    Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Séoul, Cho June-hyuck, a indiqué dans un commentaire que « notre gouvernement met l’accent sur la continuité du développement des relations bilatérales sur la base de la crédibilité entre les deux gouvernements même s’il y a des difficultés entre les deux ».

    #femmes #symbole #violences_sexuelles #viols et #diplomatie #Japon #Corée

    • où le terme « femmes de réconfort » est toujours utilisé !

      « Le Japon et la Corée du Sud ont confirmé que l’accord conclu en 2015 résolvait le problème des femmes de réconfort de façon définitive et irréversible. En dépit de cela, une statue a été installée [à Busan], ce qui a des conséquences déplorables sur les relations entre les deux pays », a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga.

      ...

      La statue placée le 28 décembre dans la ville portuaire méridionale de Busan par des militants sud-coréens est une copie de celle érigée en face de l’ambassade du Japon à Séoul. Elle avait été enlevée, mais les autorités locales sont revenues sur leur décision, laissant les militants l’installer à nouveau.

      Ce revirement faisait suite à la visite le 29 décembre par la ministre japonaise de la défense, Tomomi Inada, du sanctuaire tokyoïte Yasukuni qui honore des criminels de guerre nippons. Une telle démarche est vue comme une provocation par la Corée du Sud et la Chine.

      Le monument de Séoul, représentation en bronze d’une jeune femme assise, un petit oiseau posé sur l’épaule, est devenu très populaire dans le pays. Le Japon estime qu’elle aurait dû être retirée après la signature de l’accord fin 2015, mais Séoul dit avoir seulement accepté d’étudier cette possibilité. Depuis un an, des militants montent la garde 24 heures sur 24 pour empêcher son retrait.

      Plus de vingt monuments de ce type sont visibles en Corée du Sud, et une dizaine dans d’autres pays, dont les Etats-Unis et le Canada.

      http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/01/06/femmes-de-reconfort-tokyo-rappelle-son-ambassadeur-a-seoul_5058438_3216.html

  • En Chine, pas de réveil démographique

    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/01/03/en-chine-pas-de-reveil-demographique_5056937_3216.html

    La fin de la politique de l’enfant unique ne suffit pas à freiner le vieillissement accéléré de la population chinoise.

    Un an après la fin de la politique de l’enfant unique, la tendance est peu encourageante. Alors que tous les couples sont désormais autorisés à avoir deux enfants, les naissances ont progressé d’à peine 6 % en 2016 par rapport à 2015. Selon les statistiques officielles chinoises, l’année qui s’achève a enregistré 17,5 millions de naissances, contre 16,55 millions en 2015. Ce million de bébés supplémentaires ne suffira pas à empêcher le vieillissement accéléré de la population.

    La Chine devrait commencer à perdre des habitants après 2030. A son pic, sa population aura atteint 1,45 milliard. D’ici là, la part des plus de 65 ans aura quasiment doublé : de 10 % aujourd’hui, à 18 % en 2030. C’est à peu près la proportion actuelle de personnes âgées en France (18,4 %). Mais en France ce vieillissement s’est déroulé sur plus de soixante ans.

    La politique des deux enfants en vigueur depuis le 1er janvier 2016 devrait cependant permettre de ralentir le déclin de la population chinoise. En 2050, les Chinois devraient être 1,42 milliard, contre 1,27 milliard si les limitations actuelles avaient perduré, estime l’étude « Les effets de la politique universelle des deux enfants », publiée en octobre 2016 dans la revue médicale The Lancet. Surtout, la fin de la limitation à un enfant permettra à « l’écrasante majorité des couples d’avoir le nombre d’enfants qu’ils désirent », mettant un terme aux « éléments les plus répressifs de la politique de l’enfant unique », comme les avortements forcés, écrivent les auteurs.

    « Trop d’énergie »

    D’après les démographes chinois, il en faudra davantage pour convaincre les jeunes couples d’avoir un second enfant. Une étude de la Fédération nationale des femmes de Chine publiée le 22 décembre 2016 révèle que 53,3 % des familles avec un bambin de moins de quinze ans ne souhaitent pas de second enfant. Sur les plus de 10 000 familles interrogées à travers le pays, 20,5 % en désirent un autre, alors que 26,2 % hésitent.

    Ces chiffres n’étonnent pas Ji Yingchun, la directrice du Centre de recherche sur le genre, la famille et la santé, à l’université de Shanghaï. « Après plus de trente ans de limitation, l’enfant unique est devenu une norme, et les gens l’acceptent comme tel. Les études sur la taille idéale de la famille, indépendamment des contraintes pratiques, le montrent, observe la chercheuse. Dans la plupart des sociétés industrielles, c’est deux enfants : un garçon, une fille. Mais en Chine, c’est un enfant en moyenne dans des grandes villes comme Shanghaï. » Le taux de fécondité chinois, d’à peine 1,7 enfant par femme, est inférieur au seuil de renouvellement des générations, établi autour de 2,1 enfants par femme.

    Forcés à n’avoir qu’un enfant, les Chinois des villes se sont habitués à investir toutes leurs ressources sur lui. « Un deuxième ? Non ! Ce serait trop d’énergie, et bien sûr, tropd’argent », lance Guan Wenyun, une Shanghaïenne de la classe moyenne supérieure. Malgré le revenu familial annuel d’environ 750 000 yuans (100 000 euros), Guan Wenyun et son mari, 31 ans tous les deux, estiment qu’ils n’ont pas les moyens d’avoir un second enfant. Déçus par le système d’éducation chinois, ils envoient leur fils, Bowen, 3 ans, dans une école internationale. Coût de la scolarité : 150 000 yuans par an. « L’éducation, ça n’a pas de prix », commente-t-elle.

    Ce couple aisé, qui bénéficie de l’aide des grands-parents pour s’occuper de leur fils, a bien intégré la norme de l’enfant unique. « Un enfant unique, cela veut dire qu’il aura plus de ressources, de la part de ses parents et de ses grands-parents », explique la mère, qui a pourtant quitté son travail pour s’occuper de Bowen.

    Changer les habitudes nécessitera plus que la fin de la limitation à un enfant. Dans un Livre vert sur la population et le travail publié début décembre 2016, l’Académie chinoise des sciences sociales, un institut de recherche affilié au gouvernement, recommande l’abandon complet de la politique de contrôle des naissances. Les autorités n’y semblent pas prêtes. En janvier 2016, le vice-ministre de la santé et du planning familial, Wang Pei’an, avait déclaré : « La réalité, c’est que la Chine aura toujours une importante population, c’est pourquoi le pays doit conserver sa politique de planification familiale pour vingt à trente ans. »
    Donner du temps

    Le temps sans doute nécessaire pour adapter les infrastructures à des familles plus larges. Pour Ji Yingchun, de l’université de Shanghaï, la Chine doit améliorer l’offre pour la petite enfance. « Il n’y a quasiment pas d’infrastructures pour les moins de trois ans. »« La santé des enfants, c’est ce qui préoccupe le plus les parents en Chine », insiste notamment la chercheuse. Les scandales sanitaires touchant notamment des vaccins, ou les cas de contamination de lait infantile, ont un impact sur la confiance des Chinois dans leur système. « L’offre doit aussi être abordable, pour les familles de la classe ouvrière et de la classe moyenne, poursuit Ji Ying­chun. Ce sont les plus nombreuses. Pour augmenter le niveau de fertilité du pays, ces gens-là doivent avoir un deuxième enfant. »

    Pour la directrice du Centre de recherche sur le genre, la famille et la santé, un autre problème se pose pour les femmes qui décideraient d’avoir un second enfant, celui de la discrimination au travail. « Les mères sont l’objet de discriminations, par rapport aux hommes, ou aux femmes célibataires. Elles assurent aussi davantage de travail domestique, affirme Ji Yingchun. Dans ces conditions, un enfant, passe encore, mais deux, cela peut paraître trop. Si rien n’est fait pour améliorer l’égalité au travail, et dans les foyers, elles risquent leur carrière. »

    Si les chiffres des naissances de 2016 ne marquent pas de réel tournant, c’est peut-être parce qu’il faut donner un peu de temps aux jeunes couples. D’après des démographes, deux ou trois ans seront nécessaires pour que la nouvelle politique fasse pleinement effet. A la pause déjeuner, dans un café du centre de Shanghaï, un père de famille discute avec un couple qui attend son premier enfant. Choix de la maternité, jardin d’enfants, lait maternisé… tous les sujets sont passés en revue. Les trois trentenaires sont affirmatifs : « Autour de nous, beaucoup d’amis parlent d’avoir un deuxième enfant. »

    Et le jeune père de deux enfants de rassurer : « La pression n’est pas si lourde. Nos parents nous aident. » Sa femme et lui sont tous les deux des enfants uniques. A ce titre, ils ont pu bénéficier du premier assouplissement de la politique de contrôle des naissances, en 2013, qui prévoit que les couples dont un membre est enfant unique peuvent avoir un autre enfant. « On trouvait tous les deux qu’en tant qu’enfants uniques on avait manqué de frères et sœurs. Nos enfants sont très heureux. »