/2017

  • Féminicides : après la mobilisation à Paris, Marlène Schiappa promet un « Grenelle des violences conjugales »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/06/feminicides-des-centaines-de-manifestants-reunis-a-paris-exigent-des-mesures

    En fait, la société avance, cahin-caha. Pas aussi vite que nécessaire, mais cela fait plaisir de voir le terme de "féminicide" accepté et repris. Je me souviens des tentatives du Planning Familial il y a 20 ans de mobiliser en ce sens, à l’époque dans le silence poli. Que cela devienne une grande cause nationale est important. Après, que les actes ne soient pas à la hauteur des discours, c’est malheureusement le cas pour tous les domaines. Mais avançons, avançons, ne lâchons pas le morceau.

    J’aime particulièrement le slogan : « le féminisme ne tue personne, le machisme tue tous les deux jours »

    Le « Grenelle contre les violences conjugales », qui sera introduit par Edouard Philippe « et réunira les ministres concernés, acteurs de terrain, services publics, associations, familles de victimes », s’ouvrira le 3 septembre, « le 3/9/19, en écho au numéro 3919 », la ligne téléphonique consacrée aux femmes victimes de violences, relève Marlène Schiappa.

    Dans son interview au JDD, la secrétaire d’Etat annonce qu’elle s’adressera jeudi « à l’ensemble des préfets de France pour les mobiliser ». « Dès la semaine prochaine, je recevrai de nouveau toutes les associations financées par l’Etat pour avancer. Ce processus se conclura le 25 novembre, pour la Journée contre les violences envers les femmes », précise-t-elle. A cette date, en 2017, Emmanuel Macron avait érigé l’égalité femmes-hommes en « grande cause du quinquennat ».

    74 femmes assassinées depuis le début de l’année

    L’annonce intervient après une semaine de mobilisation sur le sujet. Jeudi 4 juillet, un collectif féministe a publié dans Le Monde une tribune exhortant Emmanuel Macron à prendre « cinq mesures immédiates » pour mieux protéger ces femmes. Puis, samedi, un rassemblement parisien est venu appuyer cette demande. Deux mille personnes selon les organisateurs, 1 200 d’après la police, ont exigé des mesures immédiates contre les féminicides, à l’initiative des collectifs Osez le Féminisme, Nous Toutes ou encore la Fondation pour les femmes.

    « Couillocratie » et « terrorisme patriarcal »

    Dans l’assemblée, des femmes en colère portent des couronnes de fleurs, lèvent le poing et brandissent des banderoles aux formules percutantes : « Couillocratie », « le féminisme ne tue personne, le machisme tue tous les deux jours » ou encore « les féminicides c’est plus d’un Bataclan par an ». « Les chiffres sont là : il y a plus de femmes battues qui meurent sous les coups de leurs conjoints ou ex que de victimes du terrorisme », lance Cécile Loliveret, ancienne femme battue et ancienne proche de Julie Douib, victime en mars d’un féminicide. La jeune femme avait porté plainte six fois avant d’être assassinée.

    Selon le ministère de l’intérieur, 130 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint en France en 2017, contre 123 en 2016.

    #Féminicides #Féminisme

  • Deux ministères sanctionnés pour ne pas avoir nommé assez de femmes
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/29/parite-un-horizon-lointain-au-sommet-de-l-etat_5235508_3224.html

    Au ministère de la justice, la pilule est amère. Le porte-parole du ministère, Youssef Badr, rappelle que celui-ci est déjà très féminisé, notamment chez les magistrats. Mais la loi de 2012 ne concerne pas ces fonctionnaires. « L’application de la loi, explique M. Badr, a pu apparaître inadaptée pour un certain nombre de corps, compte tenu de leurs taux de féminisation croissants ou, pour la magistrature, de son statut spécifique d’indépendance. »

    Si le ministère est « très féminisé » le fait que la hiérarchie reste très masculine est encore plus choquant.

  • Harcèlement : « La très grande majorité des élèves se sent bien au collège »
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/22/la-tres-grande-majorite-des-eleves-se-sent-bien-au-college_5233332_3224.html

    Le titre est quant même assez particulier. Les filles sont invisibilisées, les agressions sexuelles sont comparés à des vols de fournitures et ne sont pas nommées. On passe de "baisers forcés, caresses forcées et voyeurisme" sans dire que ce sont des délits d’agression sexuelle condamné par la justice (enfin sur le principe) et de se réjouir que ca ne soit pas aussi fréquent que des insultes ou vol de matériel scolaire... comme c’était comparable.

    Comme on le voit dans l’enquête, le phénomène n’est pas massif, ou en tout cas collégiens et lycéens ne le déclarent pas massivement par rapport à d’autres incidents dont ils sont victimes. Ils sont, en 2017, un peu moins de 5 % d’élèves (5,3 % de filles, 4,2 % de garçons) à déclarer avoir subi des baisers forcés ; 6 % à témoigner de caresses forcées (7,6 % de filles, 4,5 % de garçons). Et 7,5 %, filles comme garçons, d’actes de voyeurisme – dans les gymnases, les toilettes… C’est inadmissible, mais beaucoup moins fréquent que d’autres incidents comme les insultes (50 %), les vols de fournitures (48 %), les surnoms méchants (46 %), les mises à l’écart (38 %).

    Ci dessous on apprend que les violences sexuelles ne sont pas des violences physiques :

    En effet, les garçons sont beaucoup plus touchés par tout ce qui est violence physique ; ils déclarent plus souvent avoir été frappés, avoir participé à des bagarres, avoir participé à des jeux dangereux. Les filles, elles, sont plus touchées par les violences verbales et psychologiques – les mises à l’écart, l’ostracisme concernent typiquement davantage les filles que les garçons. Idem des insultes sexistes.

    22 % des collégiens estiment qu’il y a plutôt beaucoup ou beaucoup de violence dans leur établissement, signe que l’inquiétude n’est pas négligeable. Pour certains élèves, ces problèmes peuvent provoquer de l’absentéisme ; 6 % des collégiens disent ne pas s’être rendus au collège au moins une fois dans l’année parce qu’ils avaient peur de la violence.

    J’aurais plutot titré que la situation est critique, 22% d’enfants qui déclare plutot beaucoup et beaucoup de violence c’est pas seulement non négligeable, c’est terriblement énorme. C’est pas loin d’1/4. Je trouve pas que ca fait une "très grande majorité des élèves se sent bien au collège". A partir de quel pourcentage de victimes de violences on* estime que la situation deviens préoccupante ?

    #invisibilisation #école #violences #violences_sexuelles #euphémisation

    *le ON, c’est Fabienne Rosenwald, "qui dirige la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, détaille les résultats de l’enquête « Climat scolaire et victimation », menée en 2017 dans les collèges." et l’e-monde.fr qui choisi de présenté le choses ainsi.

    • amies et amis, vous persistez à lire Le Monde (#journalisme). Je comprends, parfois, quand je suis en colère je me fends aussi d’un billet, et je le regrette aussi tôt. Dans certaines circonstances comme celle-ci, j’ai l’impression que ce journal ne mérite que le silence pour être mieux oublié (moins ces papiers sont signalés, moins ils sont diffusés)

    • Je trouve que c’est un peu faire l’autruche ce que tu dit @reka
      Je regarde aussi le figaro, libé, le parisien, metro, 20 minutes, la presse regional et ca m’arrive de les cité aussi meme si ces journeaux ne valent pas mieux que l’e-monde. Si je boycottais tous les medias avec qui je ne suis pas en accord je ne relayerait quasiment rien. Le monde donne à mon avis une idée de la mentalité maconienne ou dominante. Et c’est en plus un bel exemple de la nocivité de la langue française, et de son prétendue masculin-neutre, vis à vis des femmes.

    • @reka en l’occurence Le Monde est le seul journal à avoir donné (un peu) la parole aux nanas qui ont lancé la mobilisation contre le harcèlement sexuel au Lycée Matisse (certes, ci personne ne semble s’y être intéressé...)
      https://seenthis.net/messages/654020#message654469
      C’est un alibi à leur « position d’équilibre » dont il n’y a pas lieu d’être dupe. Ration et tant d’autres organes mainstream ne valent pas mieux, mais tous restent contraints de « couvrir » diverses questions et événements, et parfois les moyens dont ils disposent, la vitesse à laquelle ils se doivent de produire de l’actu, permet de mettre au jour des infos que l’on ne trouve pas ailleurs (cf. Le Parisien), ce pourquoi il est possible de les utiliser.

    • A tout le monde oui :) C’est bien entendu une question très importante et très discutable. Moi même je ne suis pas sur de ce que j’ai envie de faire.

      Pour l’instant je sens simplement gronder une révolte, ou une colère intérieure, en me rendant compte quotidiennement de ce qui nous est servi par cette presse dite traditionnelle, en toute impunité en plus, globalement une accélération dans la société du spectacle, de plus en plus souvent de la bidonerie, des effets d’annonce spectaculaires suivi de rien (genre les décodeurs, le décodex, le traitement des leaks par le Monde qui ne débouche finalement sur rien - mais peut-être parce qu’ils sont simplement incompétents), ou des crapulerie du genre de celles du JDD, ou d’autres journaux soi-disant beaucouip sérieux genre le .... et qui « sur-éditent » les textes au point qu’on est manipulé sans même parfois s’en rendre compte.

      Comment faire confiance, dans ce contexte tellement dégradé ? Je me suis longtemps posé la question à laquelle je n’ai qu’une réponse temporaire et pas très satisfaisante, parce que si j’ai perdu toutes formes de confiance envers ces journaux, globalement, j’y vois encore parfois des mais qui y écrivent des choses très bien, ou des articles assez dignes ou des tribunes courageuses, le tout écrites par des gens qui pensent encore qu’il est important d’être dans ces médias pour être lu.e, diffusé.e, entendu.es largement. Ma réponse donc est pour l’instant de les abandonner complètement, de les relayer le moins possible et de créer un bouquet de sites de diffusion de la connaissance, du savoir, des infos, à travers les alternatifs, les blogs, des associations, des lettres professionnelles ou non, des initiatives participatives. Mais ausi des titres de presse : C’est plus difficile, et vous pourriez légitimement penser que mon choix nest pas très bon non plus finalement : The Nation, The Guardian, The Internationalist, Quartz, un peu de Financial time, modérément du NYT, trois titres norvégiens, Basta !, MotherJones pour ne citer que les principaux en vrac mais il y en a d’autres.

      Avec ce gros bouquet que j’ai constitué au cours de ces deux ou trois dernières années, complété richement et très efficacement par les apports des participants à seenthis, la presse française que j’ai fait disparaitre de mon environnement internet et autres ne me manque pas du tout. Il m’arrive de collecter les journaux en porte d’embarquement quand je prends l’avion juste pour voir, et je suis à chaque fois de plus en plus effaré par la vacuité et la médiocrité de ce qui nous est offert.

      Donc, je ne sais pas trop comment faire à l’avenir, je ne sais pas si c’est bien de quand même perdre du temps à lire ces journaux pour mieux les critiquer, mieux en dénoncer les crapulerie ou si c’est mieux et plus constructif de les oublier et de se concentrer sur des initiatives d’info et de diffusion du savoir intéressant et prometteur. Je ne sais pas, et je suis content de pouvoir en discuter ici .

      Mais là il faut que j’emmène les kids au cinoche, je poursuivrai donc la réflexion un peu plus tard.

    • J’espère que le film était sympas :)

      Je dirais pas que j’ai confiance dans les titres que j’ai cité @reka
      Pour la confiance je préfère me la garder et je l’accorderais plutot aux vérifications faites sur @seenthis même concernant le guardian ou d’autres titres que tu mentionne.
      Mon anglais très laborieux me limite l’accès à ces titres et j’apprécie que toi et d’autres en fasse une recension sur @seenthis. Même chose pour le contenu dans d’autres langues qu’on trouve ici.

      J’ai rien contre le fait que toi tu boycotte la presse française dominante mais de mon coté je continue à voire ce qui s’y passe. Je vais quand même ajouter tes titres dans ma routine de surf ca fera sûrement du bien à mon english et peut etre que j’abandonnerais la presse francophone un jour.

      Pour le fait que ca se dégrade, c’est possible, mais on partait pas de très haut quant on se remémore l’époque du 11/11/01, du référendum européen, de foutriquet...

  • Le projet de loi sur l’allongement du délai de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs sera examiné au printemps. Un débat passionné qui questionne l’équilibre entre la nécessaire réparation d’une infraction et le temps de l’oubli (...) l’animatrice Flavie Flament, victime de viol et auteure d’un rapport sur la question. Ensuite la psychiatre Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, engagée pour l’imprescriptibilité. Puis Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, militante contre les violences sexuelles. Enfin, plutôt silencieuse, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. Elles faisaient face à un public composé essentiellement de victimes et d’associations, à une salle réclamant l’imprescriptibilité. Pas une voix dissidente parmi les invités. Pas un professeur de droit, pas un avocat, et pas un magistrat qui ne soit pas engagé auprès des victimes.

    http://www.liberation.fr/france/2017/12/20/crimes-sexuels-sur-mineurs-la-prescription-chamboulee-par-l-emotion_16180

    des associations attirent aujourd’hui l’attention sur un phénomène ignoré mais bien réel : une partie des auteurs de violences sexuelles sont eux-mêmes des mineurs (...) Le fait est peu évoqué parce que mal connu. Le travail statistique se concentre sur les victimes.

    #paywall

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/22/violences-sexuelles-entre-mineurs-une-realite-meconnue_5233349_3224.html#GSX

  • Enquête pour « financement du terrorisme » : le double jeu de LafargeHolcim
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/13/enquete-pour-financement-du-terrorisme-le-double-jeu-de-lafargeholcim_522878

    Des fichiers introuvables en perquisition, des licenciements opportuns… La direction de LafargeHolcim mène-t-elle un double jeu ? Depuis l’ouverture d’une enquête judiciaire visant des faits de « financement du terrorisme » commis par Lafarge en Syrie, le cimentier – devenu LafargeHolcim en 2015 – a reconnu à maintes reprises que des « erreurs inacceptables » avaient été commises par sa filiale syrienne, et a promis de collaborer avec la justice. Mais les derniers développements de l’instruction laissent planer le doute sur sa bonne volonté.

    Afin de comprendre si les versements de Lafarge Syrie à des groupes terroristes, dont l’organisation Etat islamique (EI), ont été validés par la maison mère, les trois juges chargés du dossier ont diligenté, le 14 novembre, deux perquisitions simultanées. L’une dans les bureaux parisiens du cimentier, l’autre au siège d’un de ses principaux actionnaires à Bruxelles, le Groupe Bruxelles Lambert (GBL).
    Fichiers « javellisés » avant perquisition

    La déception a été à la hauteur de leurs attentes. Des éléments de comptabilité et des procès-verbaux concernant la Syrie étaient manquants. « Des fichiers ont été passés à l’eau de Javel », résume une source proche du dossier.

    Ce comportement a ulcéré l’ONG de défense des victimes de crimes économiques Sherpa, qui avait porté plainte avec constitution de partie civile contre LafargeHolcim, le 15 novembre 2016. Mardi 12 décembre, lors d’une conférence de presse, son président, William Bourdon, et son avocate, Marie Dosé, ont accusé le cimentier de faire « obstacle » à la justice. Outre les fichiers « javellisés » avant perquisition, ils dénoncent le peu d’entrain du groupe à transmettre aux enquêteurs les pièces qui lui sont demandées.

    #terrorisme #javel (comme quoi un #grand_homme #grand_patron comme Eric Olsen sait s’en servir)

    • Référence à l’humour « ménardesque » ici :

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/11/plusieurs-plaintes-deposees-contre-robert-menard-apres-une-campagne-d-affich

      Le maire de Béziers, soutenu par le Front national lors de son élection, en 2014, a dénoncé sur son compte Twitter des réactions « outrées et paranoïaques », qui « en disent long sur l’ordre moral qui plombe le pays ». « C’est de l’humour. Dans ce cas, il faut interdire Charlie Hebdo et brûler les revues Hara-Kiri », a-t-il également déclaré à l’Agence France-Presse.

      #immondice

      Et donc #cojones

    • Je viens de recevoir un mail du jury déontologique publicitaire qui dit ne pas être compétent parce que c’est pas de la pub mais de la propagande politique.

      Madame, Monsieur,

      Nous accusons réception de votre plainte, qui a retenu toute notre attention.

      Nous vous informons toutefois que sa recevabilité est soumise aux règles qui régissent la compétence du Jury de déontologie publicitaire. Or celle-ci est définie par les dispositions de son Règlement intérieur, dont l’article 3 prévoit que :
      « Le JDP intervient à la suite de plaintes portant sur des publicités effectivement diffusées, au cours des deux mois précédant la réception de la plainte, sur le territoire français, que ces publicités présentent ou non un caractère commercial, à l’exception du traitement des plaintes transfrontalières (…) Ses avis concernent uniquement le contenu des messages publicitaires diffusés et ne portent, ni sur les produits ou services concernés, ni sur la pratique ou les mérites des organismes ou personnes qui ont participé à leur élaboration. / Le Jury n’est pas compétent pour se prononcer sur la propagande électorale, sur les tracts et sur autres documents politiques ou syndicaux. »
      En l’espèce, votre plainte porte sur la diffusion d’une campagne de communication, réalisée à l’initiative de la Mairie de Béziers, par voie d’affichage municipal.

      Du point de vue de l’application des règles de déontologie publicitaire, les visuels en cause, qui associent, d’une part, l’image d’une femme ligotée sur une voie de chemin de fer, avec un train à vapeur apparaissant au bout de la voie, au slogan « Avec le TGV elle aurait moins souffert », d’autre part l’image de jambes de femme écartées dont semble être sorti un TGV, au slogan « TGV Occitanie, alors t’accouches ? », seraient apparus à l’évidence comme non conformes aux dispositions contenues dans la Recommandation de l’ARPP « Image et respect de la personne » et dans le Code ICC consolidé sur les pratiques de publicité et de communication commerciale, qui énoncent les principes élémentaires de respect de la dignité et de l’image de la personne, de non incitation à la violence ou à des comportements préjudiciables à la sécurité.

      Cependant, cette campagne publicitaire, dont l’objet est de dénoncer l’absence de desserte de la région par une ligne de trains à grande vitesse, revêt un caractère politique. Le Jury de déontologie publicitaire n’est par conséquent pas compétent, en vertu de l’article 3 de son règlement intérieur, précité, pour se prononcer sur les visuels en cause qui relèvent du champ des « documents politiques » au sens de cet article.

      En application de l’article 12 du Règlement intérieur du Jury, votre plainte ne pourra donc pas être soumise à ses membres pour délibération.

      Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre instance et vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée.

      Sophie-Justine LIEBER
      Présidente du JDP

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : 25 novembre - Mettez-vous en colère, ce monde masculin est insupportable !
    http://hypathie.blogspot.fr/2017/11/25-novembre-mettez-vous-en-colere-ce.html

    En ces journées de lutte autour du 25 novembre, je propose un billet tentant de montrer que la violence contre les femmes est un long processus, mis en place et entretenu avec soin par la société patriarcale.

    Cette journée va bien sûr être relayée partout au sens violences physiques et sexuelles faites aux femmes. Or, je pense pour ma part que la violence faite aux femmes est un continuum qui va de la violence économique à la violence sociale, à la violence psychologique pour aboutir à la violence physique et au meurtre. Si on ne s’attaque pas en priorité à la violence économique, on ne résout rien et les femmes restent dans l’impuissance. Cantonnées dans les basses zones de l’économie, à une douzaine de métiers peu payés et peu valorisés, aux salaires inférieurs de 20 à 40 % à ceux des hommes à qualifications et responsabilités égales, aux plafonds de verre, aux faibles équipements quand elles sont agricultrices ou créatrices d’entreprises, avec peu ou pas d’accès aux prêts bancaires, peu ou pas d’accès à la propriété, leurs indispensables contributions économiques ignorées des comptabilités nationales (PIB), les femmes sont pauvres, ou si elles ne le sont pas, leur richesse dépend de celle d’un homme. Elles se contentent de rôder autour des banquets des mecs qu’elles ont préparés (courses, cuisine, service et vaisselle), où elle grappillent les miettes qui tombent de la table : faibles retraites, précarité économique et sociale, sous-emplois partiels, supplétives de la « force de travail » masculine, renvoyées à la cuisine en périodes de chômage, évidemment tout cela est un programme politique voulu, exécuté en pleine connaissance par la société patriarcale et ses agents. L’empowerment des femmes passe d’abord par l’indépendance économique : éducation, profession, et plus si elles le souhaitent, mariage et maternité, mais les deux premiers piliers sont les plus importants, et les deux autres facultatifs. La valorisation de la maternité est le fait d’une société conservatrice qui ne pense les femmes qu’en terme de (re)production. L’indépendance économique, c’est ne pas dépendre d’un autre pour ses ressources donc sa vie, l’indépendance économique est la clé de l’émancipation.

    • Si on ne s’attaque pas en priorité à la #violence économique, on ne résout rien et les #femmes restent dans l’impuissance. Cantonnées dans les basses zones de l’#économie, à une douzaine de métiers peu payés et peu valorisés, aux #salaires inférieurs de 20 à 40 % à ceux des hommes à qualifications et responsabilités égales, aux plafonds de verre, aux faibles équipements quand elles sont agricultrices ou créatrices d’entreprises, avec peu ou pas d’accès aux prêts bancaires, peu ou pas d’accès à la propriété, leurs indispensables contributions économiques ignorées des comptabilités nationales (PIB), les femmes sont pauvres, ou si elles ne le sont pas, leur richesse dépend de celle d’un homme. Elles se contentent de rôder autour des banquets des mecs qu’elles ont préparés (courses, cuisine, service et vaisselle), où elle grappillent les miettes qui tombent de la table : faibles retraites, #précarité économique et sociale, sous-emplois partiels, supplétives de la « force de travail » masculine, renvoyées à la cuisine en périodes de chômage, évidemment tout cela est un programme politique voulu, exécuté en pleine connaissance par la société patriarcale et ses agents. L’empowerment des femmes passe d’abord par l’#indépendance économique : éducation, profession, et plus si elles le souhaitent, mariage et maternité, mais les deux premiers piliers sont les plus importants, et les deux autres facultatifs. La valorisation de la maternité est le fait d’une société conservatrice qui ne pense les femmes qu’en terme de (re)production. L’indépendance économique, c’est ne pas dépendre d’un autre pour ses ressources donc sa vie, l’indépendance économique est la clé de l’émancipation.

    • Pour l’e-monde.fr son macronisme est assez flagrant aussi et dans ce sens c’est assez parlant de la pensé des libéraux. Pour moi c’est déjà un journal de droit et le figaro c’est ce que je peu lire de plus à l’extrême droite.

    • Le Figaro, le Monde, Libé : ou comment espionner les « tendances lourdes » de l’ennemi ;-) Quoique, avec l’ImMonde et Libé, c’est plus subtil, ils ont parfois (pour le premier) et souvent (pour le second) quelques velléités de pensée de gôche ... mais restent furieusement capitalist-friendly.

      Or, je pense pour ma part que la violence faite aux femmes est un continuum qui va de la violence économique à la violence sociale, à la violence psychologique pour aboutir à la violence physique et au meurtre.

      Voilà ...

    • j’aime assez le commentaire qu’elle assène à un anonyme qui a du patriarcaca plein la tête : « ah mais je connais des femmes qui ne subissent pas », sa réponse est suffisamment concise et tellement vraie :

      Regardez quand même du côté de vos salaires et accessoires de salaire, avancements, si vous êtes salariée, et scrutez bien votre retraite et comparez aux hommes à situation égale par ailleurs, formation, qualification et responsabilités, si c’est votre situation, MEME si vous êtes célibataire sans enfants. Et comparez bien tout : le diable est dans les interstices, ils ne peuvent pas s’en empêcher. Il n’est pas question de « fortes natures », les fortes natures n’ont jamais empêché quelque chose qui fait système politique de fonctionner. Même moi, qui ai une culture politique, elle ne me sert qu’à voir et repérer l’inégalité de traitement et à tenter d’y parer du mieux que je peux. En Afrique les femmes n’ont pas accès à la terre ni aux prêts bancaires, mais en France, les femmes non plus, pas de prêts bancaires, les banques sont réticentes, alors que Drahi, lui, endetté jusqu’à la moelle, les banques lui prêtent sans discussion. Si vous avez eu des enfants, le travail qui consiste à les élever et les corvées de ménage n’ont jamais été comptabilisées dans le PIB français et vous vous êtes au moins tamponné une double journée, en espérant que vous n’ayez pas été obligée de prendre un « temps partiel » pour « concilier ». Mi-temps = demi-salaire = demi-chômage = demi-retraite, ça va mieux en l’écrivant ! La situation des femmes n’est pas la même partout évidemment, mais le patriarcat vampire parasite est partout, il est consubstantiel des sociétés humaines. Vous et moi n’y pouvons pas grand chose, à part le combattre. Je sais que c’est douloureux à admettre, mais je n’y peux rien du tout. C’est certainement plus facile de s’aveugler et de vivre dans l’illusion. Mon blog sert à casser l’illusion et l’aveuglement.

    • Merci de l’avoir relevé @touti c’est une excellente réponse en effet.

      Pour le message de l’anonyme à laquelle Hypathie répond, il y a une chose qui me fait tiqué depuis cet après midi que j’ai réfléchit à ce mot.

      Toutes générations confondues les femmes que j’ai côtoyées ou connues étaient de fortes natures qui n’ont pas subi l’esclavage que vous décrivez et qui ont, bon an mal an, courtoisement vécu auprès de ces « horribles » hommes !!

      C’est le mot « courtoisie » qui est sensé être cool ou enviable. Or la courtoisie c’est le respect des règles de la cours du roi, c’est à dire le léchage de cul-alpha. Vouloir le respect des règles de courtoisie ou se réclamer de la courtoisie c’est l’idée de se réjouir à l’idée de lécher des fesses dominantes en gardant un beau sourie aimable quelque soit la propreté du royal séant. En république la courtoisie on devrait la garder pour les musées car c’est complètement contraire à toute notion d’égalité.

      Ca me rappel un pote qui me disait que le mariage forcé c’était pas si horrible car parfois les femmes pouvaient avoir de bons maris. C’était dans le contexte du « temps de nos grand-mères », il ne pensait pas que la pratique est toujours commune à notre époque. Il a fallu que je lui demande si il défendrait l’esclavage au prétexte que certain·e·s sont tombé sur de bons maître pour qu’il comprenne sa biterie et ma colère.

      #vocabulaire #monarchisme #misarchie

    • hihi ravi que ca te plaise @touti

      J’ai été voire « Galanterie » aussi :

      Maladie vénérienne. Donner, attraper une galanterie (Ac. 1798-1835). La maladie de cette vieille reine (...) c’était une suite de galanteries si mal guéries qu’elle ne pouvait tomber sans se casser un os (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 121).

      http://www.cnrtl.fr/definition/galanterie

      Ravir c’est tout un poème aussi : http://www.cnrtl.fr/definition/ravi
      Tu remarquera le choix des exemples très genré et très violophiles

      Ravir un baiser. Embrasser quelqu’un contre son gré, par surprise. Je n’étais plus maître de moi : j’osai ravir ce baiser qu’elle me refusait (Duras, Édouard,1825, p. 194).
      b) Enlever quelqu’un de force. Ce même roi que Triboulet pousse au rapt, ravira sa fille à Triboulet (Hugo, Roi s’amuse,1832, p. 341).La fête delle Marie (des Maries) rappelait les fiançailles, l’enlèvement et la rescousse de douze jeunes filles, lorsqu’en 944 elles furent ravies par des pirates de Trieste (Chateaubr., Mém.,t. 4, 1848, p. 397).
      2.
      a) Ravir qqc. à qqn.Priver quelqu’un de quelque chose, lui ôter quelque chose. Ravir l’honneur d’une femme. Les amis de M. Necker sentaient avec quel art Mirabeau cherchait à lui ravir la faveur publique (Staël, Consid. Révol. fr.,t. 1, 1817, p. 247).

      VS

      2. [Sens affaibli] Procurer un vif plaisir. Synon. charmer, enchanter, plaire.
      a) [Le suj. désigne une chose] Elle courait avec une grâce qui ravit Julien (Stendhal, Rouge et Noir,1830, p. 321).

      Espérons que Julien reste maître de lui et ne la ravisse pas en retour.

      J’ai été voire « femme » et la définition commence par un exemple tellement typique de la misogynie française :

      FEMME, subst. fém.

      I.− Être humain de sexe féminin.
      − [En emploi générique ou attributif] :
      1. Selon Adler, l’enfant se représente ce rapport d’infériorité à supériorité selon le double schéma : faiblesse, infériorité, petitesse, bas égal féminin, force, supériorité, grandeur, haut égal masculin. Tout garçon cherche à s’élever à la masculinité. Toute fillette et toute femme, sans qu’il faille parler pour autant d’hermaphrodisme, éprouve un sentiment d’infériorité du fait même qu’elle est femme. Cette aspiration générale au pôle viril conçu psychiquement (et non génitalement) comme le pôle de la supériorité, constitue la « protestation virile ». L’enfant aspire « vers le haut » à rejoindre les adultes, et plus précisément son père. Mounier, Traité caract.,1946, p. 597.

      http://www.cnrtl.fr/definition/femme

  • Un millier de personnes manifestent à Paris contre l’esclavage en Libye
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/19/un-millier-de-personnes-manifestent-a-paris-contre-l-esclavage-en-libye_5217

    Un millier de personnes ont manifesté samedi 18 novembre à Paris contre des cas d’esclavage en Libye, selon la préfecture de police de Paris. Ils réagissaient à la diffusion d’un reportage de CNN montrant des migrants vendus aux enchères. Les manifestants ont répondu à l’appel de plusieurs associations, et notamment d’un Collectif contre l’esclavage et les camps de concentration en Libye (CECCL), créé à la suite de cette diffusion.

    Brandissant des pancartes « non à l’esclavage en Libye », ils étaient rassemblés vers 16 heures, avenue Foch, non loin de la place de l’Etoile où étaient positionnées des forces de l’ordre. Plusieurs personnalités, comme le comédien Omar Sy, le footballeur Didier Drogba ou l’ancienne Miss France Sonia Rolland, avaient relayé les appels à manifester : « Soyons solidaires et au rdv pour protester contre cette torture et cette violence », avait tweeté Omar Sy.

    #esclavage #manifestation

  • La garde des sceaux, Nicole Belloubet, veut « avancer vite » sur la question des abus sexuels
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/19/la-garde-des-sceaux-nicole-belloubet-veut-avancer-vite-sur-la-question-des-a

    La ministre se déclare favorable à une présomption de non-consentement pour les moins de 13 ans et propose des contraventions pour « outrage sexiste » contre le harcèlement de rue.

    Sans surprise ce gouv choisi de légaliser le viol des mineurs à partir de 13 ans

    • Oui c’est le concept et sur libé la ministre dit que les augmentations de dépot de plainte (+30% en octobre) ne pause aucun problème logistique à son ministère... J’imagine qu’elle veux dire par là que tous ces futurs non-lieu ne vont pas beaucoup demandé de travail car aucune campagne de sensibilisation sur le sujet ou d’éducation des flics, gendarmes, juges and co n’est prévu. Aucune réforme du droit n’est prevu non plus et la seule mesure pour lutter contre le harcelement sexuel AU TRAVAIL c’est de faire des contraventions dans la rue au bon vouloir des flics racistes et misogynes.
      Macron de son coté dit que les femmes devraient se taire et aller parler aux flics qui nous le savons refusent la plus part des plaintes, ajoutent de la violence par leurs culture viriliste pro-viol et sont souvent eux-même auteurs de violences contre les femmes (harcelement des collègues, violence contre leurs conjointes, violences contre les prostituées et femmes racisées...).

  • Près d’un quart des Français disent avoir vécu des maltraitances graves dans l’enfance
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/16/pres-d-un-quart-des-francais-disent-avoir-vecu-des-maltraitances-dans-l-enfa

    Le chiffre sidère tant il est élevé. Selon un sondage effectué en ligne par l’institut Harris Interactive pour l’association L’Enfant bleu, auprès de 1 030 personnes représentatives, publié jeudi 16 novembre, 22 % des Français disent avoir été victimes de diverses formes graves de maltraitance pendant leur enfance. Par ce terme, l’enquête entend « le fait d’avoir été régulièrement victime de coups/menaces/insultes, absence de soins ou d’hygiène ou d’avoir été au moins une fois victime de viol ou d’agression sexuelle ».

    Ce sont les agressions sexuelles qui sont de loin les plus nombreuses, puisque 16 % des sondés disent en avoir subi, contre 8 % des maltraitances psychologiques (menaces, insultes, humiliations), 5 % des maltraitances physiques (coups), et 3 % des négligences (absence de soins, hygiène). Plusieurs formes de maltraitance peuvent avoir lieu en même temps. Parmi les victimes de violences sexuelles, 72 % sont des femmes et 28 % des hommes.

    #enfance #domination_adulte #domination_masculine #violence #violence_sexuelle #viol #culture_du_viol

  • Un syndicat d’internes en médecine brise le « tabou » du sexisme à l’hôpital
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/17/un-syndicat-d-internes-en-medecine-veut-briser-le-tabou-du-sexisme-a-l-hopit

    « Mon chef m’appelle “petite chienne” », raconte cette jeune externe en médecine de 23 ans qui ne veut pas que son nom apparaisse. Une petite phrase qui fait mal, « sexiste et insultante comme on entend souvent dans les couloirs de l’hôpital », poursuit la jeune fille.

    Le sexisme en milieu hospitalier est un phénomène massif, omniprésent, et qui s’est banalisé. « C’est simple, je ne peux même pas me souvenir de la blague sexiste qui m’a le plus choquée. Il y en a tellement qu’on finit par ne plus relever », raconte cette étudiante en sixième année de 24 ans, en externat dans un grand hôpital parisien.

    Subir le sexisme ou en être directement victime : c’est le quotidien de 86 % des internes de médecine – hommes et femmes confondus. C’est une donnée que vient confirmer l’Inter-syndicat national des internes (ISNI) dans une enquête inédite intitulée « Hey doc les études de médecine sont-elles sexistes ? » et rendue publique vendredi 17 novembre.
    Climat pesant

    Pour la première fois, le syndicat a voulu interroger les 30 000 jeunes internes pour quantifier leur expérience du sexisme et du harcèlement sexuel pendant leurs études : 2 946 ont répondu à ce questionnaire, diffusé par les associations locales et sur les réseaux sociaux, dont 75 % de femmes et 25 % d’hommes. Parmi les répondants, 8,6 % affirment avoir été victimes de harcèlement sexuel et 34 % relèvent des « attitudes connotées », comme le contact physique ou le geste non désiré (65 %), la simulation d’acte sexuel (9 %), la demande insistante de relation sexuelle (14 %) ou le chantage à connotation sexuelle (12 %).

    Lire aussi : Harcèlement sexuel : petit manuel pour lutter contre les idées simplistes

    L’étude, bien que non représentative de la population des internes, confirme l’existence d’un climat pesant dans le monde médical et en particulier pour les étudiants, qu’ils soient infirmiers, médecins ou aides-soignants. Un climat, voire une « nébuleuse sexiste », comme le décrit Céline Lefève, professeur de philosophie pour les étudiants en médecine de l’université Paris-Diderot et contributrice du livre de Valérie Auslender, médecin de Sciences Po, Omerta à l’hôpital (Michalon, 21 euros, 320 pages), qui faisait la lumière sur les violences subies par les étudiants pendant leur formation hospitalière.

    Dans les témoignages recueillis par Le Monde, les étudiants évoquent souvent le huis clos du bloc opératoire comme lieu propice aux remarques sexistes et aux comportements les plus violents. L’ISNI relève que 24 % du sexisme quotidien se déroule à cet endroit.

    « Au bloc, on est coupé du monde, et le chirurgien est une sorte de dieu qui peut se comporter de manière déplacée. Je me souviens d’une opération en orthopédie ; le chirurgien m’a regardée en me disant : “Tu vois, je plante ce clou dans l’os comme ma bite dans ta chatte.” Sur le coup, on ne dit rien, on rit jaune, mais c’est violent », témoigne une autre jeune externe qui préfère taire son nom.

    #sexisme #travail #domination_masculine #culture_du_viol #misogynie #violence_sexuelle #harcelement #violence_médicale

    • Autre conséquence concrète de cette culture du sexisme selon l’ISNI : l’influence sur la carrière. Après les épreuves nationales classantes, les étudiants de sixième année doivent choisir une spécialité pour leur internat. « Il est évident que nous sommes influencés par nos nombreux stages pour faire notre choix. Mon stage actuel dans un SAMU d’un grand hôpital parisien est éprouvant. Je suis devenu le type pas drôle qui ne rit pas aux blagues sur le viol ou qui ne participe pas aux commentaires sur le physique de mes co-externes », explique Jérémie, 24 ans (qui n’a pas souhaité que son nom apparaisse), qui pense choisir la gériatrie, une discipline « pas trop violente », où il a effectué un stage qui lui a laissé un bon souvenir.

      Jean-Luc Dubois-Randé, cardiologue, président de la conférence des doyens des facultés de médecine et directeur de l’UFR de médecine de l’université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC) se dit très attentif aux retours d’étudiants sur leurs stages.

      « Si nous voyons qu’un service fait l’objet de plaintes récurrentes, c’est un premier carton rouge, si c’est du harcèlement, c’est directement le conseil disciplinaire. Cela peut aussi aller jusqu’au boycott d’un service dans un hôpital où nous n’envoyons plus d’étudiants. »

      Dans les services dits « problématiques », il faut parfois attendre un départ à la retraite pour que le climat s’apaise, reconnaît le cardiologue.

      Faire évoluer le rapport de force

      Dans les facultés de médecine, des groupes de travail ou des associations d’étudiants commencent à faire évoluer le rapport de force avec le corps enseignant.

      « J’ai l’impression que notre génération accepte de moins en moins le sexisme. Les chefs de service se plaignent de voir leurs blagues et leurs propos sexistes diffusés sur Twitter ou sur Payetablouse [site Internet qui recueille les témoignages sexistes du monde médical]. Peut-être que la crainte d’être de plus en plus exposé va changer la donne », espère Elsa Dechézeaux, étudiante en sixième année de médecine, qui, sous ce pseudonyme, raconte sur le réseau social ses aventures dans des grands hôpitaux parisiens.

      Le site Payetablouse, lancé en janvier, a permis de crédibiliser les témoignages avec l’effet de nombre tout en préservant l’anonymat des étudiants pour qui la formation et l’avancement dans leur carrière dépendent du bon vouloir de leurs chefs de clinique ou de service.

  • Le Samusocial alerte sur la situation des femmes sans-abri
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/09/le-samusocial-alerte-sur-la-situation-des-femmes-sans-abri_5212498_3224.html

    Des femmes à la rue, qui dorment dehors. En France, c’est une réalité devenue quotidienne : 22 % des personnes isolées sans domicile sont des femmes. « A Paris, nous ne trouvons pas de solutions à trois demandes sur quatre, pire que pour les hommes dont la moitié des demandes sont satisfaites », explique Christine Laconde, la directrice du Samusocial de la capitale. En 2016, cette antenne a reçu 5 400 appels de femmes seules. Mercredi 8 novembre, elle a lancé sa plate-forme « La rue avec elles » pour récolter des dons et réunir des moyens pour ce dispositif.

    Pascaline Koua est dehors depuis maintenant huit mois. Cette Ivoirienne de 43 ans a quitté son pays pour fuir la guerre et soutenir sa famille. « J’appelle le 115, mais on me dit qu’il n’y a pas de place. Alors je me réfugie à la gare de Lyon mais impossible de dormir avec le bruit, la foule, la peur… C’est dangereux. »

    Un pis-aller est d’attendre, chaque jour vers 15 heures, à La Villette, un bus bondé jusqu’au centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans abri de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le voyage peut durer une heure : « Mais on ne peut pas s’asseoir et on se fait agresser, toucher par des hommes », témoigne Pascaline. Sans compter que ce centre est l’un des lieux les plus redoutés des personnes sans abri : « Il n’y a pas de sécurité. Il y a des fous, des bagarres. Et le lendemain matin, à 8 h 30, le bus nous ramène à La Villette. »
    « Créer des places d’accueil »

    Le seul répit, pour Pascaline, est de se rendre au centre de jour La Halte Femmes, géré par l’association Aurore, situé près de la gare de Lyon, où elle peut petit-déjeuner, se laver, se reposer et se soigner.

    « Ces femmes se rendent invisibles car la rue est beaucoup plus dangereuse pour elles que pour les hommes, observe Mme Laconde. Il faut créer des places d’accueil d’urgence pour elles, avec des bus qui leur sont réservés, et renforcer les maraudes pour aller à leur rencontre. »

    #femmes #sdf #discrimination

  • Lancement d’une plate-forme pour rassembler les victimes d’un même agresseur sexuel
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/02/lancement-d-une-plateforme-pour-rassembler-les-victimes-d-un-meme-agresseur-

    L’ancienne porte-parole d’Europe écologie-Les Verts (EELV) Sandrine Rousseau a créé avec l’association Parler une adresse électronique pour rassembler les victimes de violences sexuelles d’un même agresseur. L’objectif est de permettre le dépôt de plainte groupé, dit Mme Rousseau dans un communiqué, mercredi 1er novembre.

    Les victimes de « harcèlement sexuel », « d’agression sexuelle » ou de « viol » peuvent ainsi signaler leur agresseur en envoyant un courriel à l’adresse suisjeseule@gmail.com « Nous vous enverrons un court questionnaire à remplir et à nous retourner. Ces informations seront tenues secrètes », précise Mme Rousseau.

    « A partir de cinq signalements sur une même personne, les victimes seront informées et il leur sera proposé de se mettre en contact pour faciliter un éventuel dépôt de plainte groupé. Elles resteront libres de le faire ou pas. »

  • Au Tchad, des réfugiés espèrent être sélectionnés pour pouvoir enfin rejoindre la France

    L’Office français de protection des réfugiés et apatrides a sélectionné 240 Centrafricains et Soudanais dans le cadre du plan d’accueil du président Emmanuel Macron.

    Le recrutement de réfugiés africains qu’on vient auditionner sur leur continent est une première pour la France. Le 27 juillet, Emmanuel Macron, sachant impossible d’ouvrir dans l’immédiat des hot spots en Libye, avait annoncé l’organisation de « missions de protection dans les pays du Sahel ». Le sommet de l’Elysée du 28 août en a scellé le principe avec les présidents tchadien et nigérien.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/28/au-tchad-des-refugies-esperent-etre-selectionnes-pour-pouvoir-enfin-rejoindr
    #externalisation #procédure_d'asile #migrations #réfugiés #France #asile #Tchad #OFPRA #hotspots #Niger
    cc @isskein

    • L’Ofpra a mené sa première mission d’identification de réfugiés au Tchad

      L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a mené, cette semaine, au Tchad, sa première mission d’identification de réfugiés éligibles à l’asile en France. Une délégation cet organisme français a entendu plus de 200 personnes. Il s’agit de la première mise en œuvre de la décision du président français, Emmanuel Macron, de mener, dans le Sahel, une identification de réfugiés éligibles au droit d’asile et qui éviteraient ainsi la dangereuse route illégale de la Libye et de la Méditerranée.

      http://www.rfi.fr/afrique/20171028-france-tchad-niger-ofpra-tchad-niger-refugies-droit-asile-emmanuel-macr

  • Le trouble du monde associatif et religieux musulman face à l’affaire Tariq Ramadan
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/30/le-trouble-du-monde-associatif-et-religieux-musulman-face-a-l-affaire-tariq-

    Les institutions, associations et acteurs musulmans ont été remarquablement discrets depuis l’annonce du dépôt de la première plainte pour viol et agression sexuelle contre l’islamologue Tariq Ramadan, le 20 octobre. « Il y a eu une stupeur, une sidération » après les plaintes déposées par deux femmes et les récits qu’elles ont livrés de leur agression, résume Saïd Branine, directeur d’Oumma, le seul site musulman d’information à en avoir rendu compte, dès le 20 octobre. « Si les faits sont avérés, cela va être un tremblement de terre », observe le sociologue et intellectuel musulman Omero Marongiu-Perria.

    • « Les leaders religieux musulmans bâtissent toute une partie de leur discours sur la notion de pureté, confirme Omero Marongiu-Perria. Si ces accusations étaient avérées, elles briseraient la façon dont des musulmans se structurent dans leur rapport à la religion. On comprend que cela déstabilise et que certains cherchent un exutoire dans la calomnie et la thèse du complot. »

      Il n’y a pas que les leaders religieux musulmans qui batissent toute une partie de leur discours sur la notion de pureté. Toutes les religions (issues de la bible au moins) sont bâties sur cette notion. Le mot vierge est bâtie sur cette notion, le mot salope aussi. Le patriarcat et la culture du viol sont bâtis sur cette notion et cela bien au dela des religions (qui sont quant même une forme de superpatriarcat, les croyant·e·s étant invité·e·s à se soumettre à des divinités abusives et mégalo qui ont tout des pères abusifs possessifs et violents qui te font du chantage au paradis et à l’enfer si tu te soumet pas à leurs commandements ineptes).

      #pureté #viol #islam #islamophobie #culture_du_viol #pudeur #religion

    • Je crois meme que ca depasse la religion. Toute personne qui veut donner des conseils (politiques en particulier) se doit d’etre un exemple et de suivre les conseils qu’il donne aux autres, au risque sinon de se discrediter et de perdre son autorite morale...

    • @sinehebdo Je ne pense pas que l’on puisse comparer un discours doctrinal/religieux d’une opinion politique. Exemple polémique : un militant féminisme homme n’est pas pure/parfait. Il fait parti d’un mouvement social et politique visant à l’égalité. Que des hommes violents et sexistes en fasse parti, c’est logique que par cohérence ils en soient exclus. Mais c’est « normal » après tout ils sont eux aussi traversé par le patriarcat ambiant. C’est la différence entre une vision individuelle et moraliste avec une vision social et politique.

      @mad_meg Tout les relgions se valent dans l’absolue, mais on parle ici d’une situation actuelle et réelle. Pour avancer dans le débat il faut parfois régler la focal. Selon Omero Marongiu-Perria (ex-frère musulmans) que la division « halal » / « halam » est plus centrale que d’autres (chez les chrétiens par exemple). Il fait parti du courant réformateur.

      à écouter :

      Omero Marongiu-Perria, Rouvrir des débats que les docteurs de la loi avaient clos au Moyen-Âge

      https://www.franceculture.fr/emissions/questions-dislam/omero-marongiu-perria

    • J’ai pas encor écouté l’émission que tu propose @aktivulo1 mais je croi pas un instant que les questions de pureté ont été close au moyen-age ni dans l’islam ni nulle part. Je pense pas que les musulmans post medieval se gavaient de porc de leur main gauche et encourageaient les filles et femmes à se déviergés toute seule librement en attendant que Deach, el, les talibans, les sahouds et autres wahabites remette ces inepties à la mode. Ca n’empeiche pas que ces derniers soient dans une version plus dur/rigoriste/hardcore que d’autres religieux musulmans mais ca veut pas dire que la notion avait été « close ».

      Et quant aux mots « vierge » et « salope » et la souillure liées à la sexualité ,ca dépasse vraiment de tres tres loin les questions religieuses et je pense pas que les utilisateurs de ces mots et concepts soient tous des religieux.

  • A Roissy, premières audiences au pied des pistes pour des sans-papiers, 27.10.2017, Léa Sanchez
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/27/a-roissy-premieres-audiences-au-pied-des-pistes-pour-des-sans-papiers_520667

    Malgré les oppositions des associations et des organisations d’avocats, l’annexe du tribunal de grande instance de Bobigny a ouvert, jeudi, à proximité de l’aéroport Charles-de-Gaulle.

    Dans l’annexe du tribunal de Bobigny, jeudi 26 octobre, Geneviève regarde d’un air inquiet son neveu tendre ses trois derniers bulletins de salaire au juge, pour lui prouver qu’il vient ici comme touriste et non pour immigrer. Contrôlé quatre jours auparavant à sa descente d’avion, le jeune Ivoirien n’a pas été autorisé à entrer sur le territoire, sa réservation d’hôtel ayant été annulée faute de validité de sa carte bancaire.

    Or, pour entrer dans l’espace Schengen, il doit notamment disposer d’une réservation d’hôtel ou d’une attestation d’hébergement valide. Le magistrat doit décider du maintien ou non du jeune homme dans le centre de rétention de Roissy, également appelé « zone d’attente pour les personnes maintenues en instance » (ZAPI). « Wilfried venait juste en vacances, pas pour rester ici », se désole sa tante. Il sera finalement libéré à la fin de la journée.

  • The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب: This is by far the most Islamophobic disgusting thing the #New_York_Times ever published: if a Muslim is accused of rape, what does this have to do with Islam?
    http://angryarab.blogspot.com/2017/10/this-is-by-far-most-islamophobic.html

    Look at this disgusting headline: “Could this be the Harvey Weinstein of Islam?” What does this have to do about Islam. Now we know that if an individual Muslim commits a terrorist act, his act is blamed on Islam, the religion. But now it got to the point that if an individual Muslim commits a crime of any kind, it will also be blamed on Islam, the religion? David Duke and other Nazi anti-Semites used the Harvey Weinstein scandal to spew their anti-Semitic trash. But the New York Times is doing the same. if someone were to relate the Harvey Weinstein scandal to Judaism it would be seen—and rightly so—as anti-Semitism and the Times would be outraged. But the Times with its long history of bigotry and racism against Arabs and Muslims, found no problem in publishing this headline? I don’t know the person in question and the crime of rape should be investigated but why relate it to 1) Harvey Weinstein? and 2) to Islam? This is a new low for the Times. So if an individual Muslim were to steal, the New York Times will publish a headline about “Theft in Islam”?

    • Juste un détail, mais j’ai peut-être raté un épisode à propos de

      despite scandals surrounding him, including his acceptance of female genital mutilation and the stoning of women.

      Je crois qu’il s’agit de son frère Hani Ramadan et pas Tariq Ramadan au moins pour la lapidation

      En septembre 2002, il avait fait scandale en défendant dans une tribune publiée dans Le Monde l’application de la charia et la lapidation des femmes adultères.
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/04/08/l-islamologue-hani-ramadan-expulse-de-france-vers-la-suisse_5108311_3224.htm

      Pour les mutilations génitales, je ne sais pas. Par ailleurs, j’ai
      vu deux vidéos au moins dans lesquelles Tariq Ramadan estime que l’homosexualité est tout à fait anormale pour ne pas dire plus.

    • @reka Non il s’agit bien de Tariq Ramadan, TR a lancé un appel international à un moratoire sur les châtiments corporels, la lapidation et la peine de mort dans le monde musulman. Tariq Ramadan discutait avec Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur à cette époque. Lorsque le ministre s’enquit de l’avis de Tariq Ramadan à propos de la lapidation des femmes dans l’islam, celui-ci répondit qu’il était favorable à un « moratoire. »
      https://tariqramadan.com/appel-international-a-un-moratoire-sur-les-chatiments-corporels-la-lap
      Début de la polémique.
      https://www.youtube.com/watch?v=4EHUnGq6FB8


      "Tariq Ramadan a tenu des propos particulièrement détestables en se refusant à condamner, du fond du cœur, la peine de mort, encore prononcée de nos jours contre des femmes accusées d’adultère, par certains tribunaux religieux musulmans, dans des pays comme le Nigéria, l’Arabie Saoudite, voire l’Iran ."
      "Pour quelle raison ne demandait-il pas tout simplement l’annulation pure et simple d’une mesure aussi barbare que celle-ci ? Comment ne pas s’opposer de toutes ses forces à une attitude digne du Moyen-Âge ?"

      Il y a une vidéo de la réponse de TR...
      "Tariq Ramadan se déclare musulman croyant et pratiquant. Partant, il donne un aspect divin au Coran et aux paroles de ceux qui se déclarent comme prophètes. Ceci est important à réaliser : un texte divin ne peut être réformé, modifier ou simplement annulé. En même temps, Tariq Ramadan s’oppose à la lapidation des femmes. Alors ?

      Le seul choix qui s’offre à Tariq Ramadan est celui-ci : plutôt que de demander une annulation des lapidations (ce qui ne peut être fait par aucune autorité religieuse), il préfère y mettre un terme en les déclarant « inapplicables. » L’idée d’un moratoire permettrait de suspendre ces mesures d’un autre âge et de reconnaître que nos sociétés ne peuvent plus admettre ce type de justice.

      Le moratoire pourrait être formulé de différentes façons, mais l’idée maîtresse serait d’admettre qu’il est actuellement impossible de lapider des femmes et que cette situation devrait changer lorsque les sociétés admettraient de nouveau de telles punitions.

      En se prononçant pour un moratoire, les législateurs islamiques ne s’opposeraient pas de plein fouet avec leurs écritures saintes ; en même temps, ils mettraient fin à un des aspects les plus inhumains de la justice islamique.

      J’ajoute que même si mon article fait référence seulement à la lapidation des femmes, Tariq Ramadan s’est opposé maintes fois aux punitions corporelles au nom de l’islam (voir vidéo ci-dessous). Sa position et ma conclusion peuvent donc s’appliquer au-delà des lapidations."
      https://blogs.mediapart.fr/lucasmartin/blog/211012/pause-des-lapidations-de-femmes

    • Merci cher @unagi pour avoir exhumé ces documents qui éclaire un peu ces positions. Il me semble que dans toutes les vidéos que j’ai vu, Tariq Ramadan adopte - pour l’essentiel de ces questions cruciales - une stratégie de contournement qui colle bien avec la position que tu signales. Lequel discours a largement de quoi nous mettre vraiment mal à l’aise, et particulièrement ce vendredi soir, après cette deuxième plainte contre TR pour viol.

      A propos de l’extrait du texte de Lucas Martin que tu cites :

      un texte divin ne peut être réformé, modifier ou simplement annulé.

      Tariq Ramadan se déclare musulman croyant et pratiquant. Partant, il donne un aspect divin au Coran et aux paroles de ceux qui se déclarent comme prophètes. Ceci est important à réaliser : un texte divin ne peut être réformé, modifier ou simplement annulé.

      En même temps, Tariq Ramadan s’oppose à la lapidation des femmes. Alors ?

      Le seul choix qui s’offre à Tariq Ramadan est celui-ci : plutôt que de demander une annulation des lapidations (ce qui ne peut être fait par aucune autorité religieuse), il préfère y mettre un terme en les déclarant « inapplicables. » L’idée d’un moratoire permettrait de suspendre ces mesures d’un autre âge et de reconnaître que nos sociétés ne peuvent plus admettre ce type de justice.

      Puisqu’il ne peut pas faire autrement, il contourne. Mais fondamentalement, le problème c’est quand même de ne « pas pouvoir réformer ou annuler » un texte divin. On peut changer la loi, mais pas les textes divins combien mêmes ils ne correspondent à aucune des exigences fondamentales du droit et de la justice. Si TR pense comme ça, c’est déjà très grave, ce qui serait plus humains serait de dire que les textes divins ne sont plus valables puisqu’ils violent la déclaration des droits humains par exemple.