#Octavio_Salazar : Elle de Verhoeven ou la violée complice
▻http://tradfem.wordpress.com/2017/01/09/elle-de-verhoeven-ou-la-violee-complice
Je peux imaginer que les quatre petits mâles accusés d’avoir abusé sexuellement d’une jeune femme dans un village proche de Pozoblanco (province de Cordoue), et qui ont récidivé aux fêtes San Fermín[1], vont adorer le dernier film de #Paul_Verhoeven. Le polémique réalisateur avait déjà annoncé dans quelques interviews le côté “novateur” de sa proposition : “L’idée d’une femme qui est violée mais qui se refuse à assumer un rôle de victime est quelque chose de nouveau au cinéma”.
Cette même affirmation renferme l’erreur sur laquelle se base le réalisateur de Elle : l’histoire du cinéma est remplie de films où on nous montre des agressions sexuelles et des viols ; des films dans lesquels les femmes sont réduites à des objets silencieux, voire même complices des agissements dégradants commis sur leur corps et contre leur sexualité. Il y a par exemple les viols multiples que nous a même montrés sur un ton badin #Pedro_Almodóvar, ou l’épisode du film récent Kiki, de #Paco_León, dans lequel un homme drogue sa compagne pour la posséder pendant qu’elle dort. C’est-à-dire que dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, le récit prédominant est celui qui a été mis en place par l’œil d’un créateur masculin qui pense que les désirs de la moitié de l’Humanité à laquelle il appartient doivent se traduire en une sorte de droit qui finit par instrumentaliser l’autre moitié.
Traduction : #Tradfem
Version originale : ▻http://www.tribunafeminista.org/2016/10/elle-de-verhoeven-o-la-violada-complice
#Octavio_Salazar_Benítez est un proféministe espagnol, professeur de Droit constitutionnel à l’Université de Cordoue. Vous pouvez consulter son blog ici : ►http://lashoras-octavio.blogspot.com.es
#Isabelle_Huppert #viol #cinéma