Bientôt dans presque tous les commissariats, un logiciel pour fouiller dans vos portables | StreetPress
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L’utilisation de ces systèmes pose tout de même « un certain nombre de problèmes d’un point de vue éthique, parce que ce genre de matériel utilise des failles de sécurité pour fonctionner », prévient le policier anonyme. « C’est pour ça que la machine reste régulièrement mise à jour, pour pouvoir aller récupérer les failles de sécurité des constructeurs de téléphones identifiées par Cellebrite ». Les forces de l’ordre pourront donc exploiter les portables même si une personne refuse de donner son mot de passe ou son code PIN. Ce droit à ne pas s’auto-incriminer avait déjà été battu en brèche par la Cour de cassation en décembre dernier.
L’autre problème éthique soulevé par l’utilisation des Ufed relève de l’extraction des données : lesquelles seront jugées pertinentes ? « Il faut voir comment se fait le tri des données. Quand un téléphone est “craqué”, il y a toute une tonne d’informations qui sort, qui relèvent de la vie privée parfois et ne sont pas en lien avec l’enquête », note la chercheuse Florence Sèdes. « Il y a très certainement des questions de vie privée qui vont se poser », concède le fonctionnaire de police. Le logiciel permet pourtant « de sélectionner précisément ce qu’on cherche sur le téléphone, par des mots-clés ou sur des périodes précises, comme les messages échangés dans les trois derniers jours, par exemple ». Mais cela ne règle pas les questions de protection des données personnelles, selon ce policier :