L’ère de Trump commence... - Mémoire des luttes

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  • « L’ère de Trump commence... » par Ignacio Ramonet
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    James Mattis, futur ministre de la Défense

    Après la signature de l’accord entre la Russie et la Turquie qui mit fin à l’interminable bataille d’Alep, je lis dans un célèbre hebdomadaire français le commentaire suivant : « La crise permanente du Proche-Orient est loin d’être réglée. Certains pensent cependant que la solution passe désormais par la Russie. D’autres croient que tout dépend des autorités turques. Mais ce qui est clair aujourd’hui, encore une fois et définitivement – espérons-le – c’est que la Russie a entre ses mains les arguments décisifs pour mettre fin à cette crise. » Pourquoi je cite ce commentaire ? Parce qu’il a été publié dans le magazine parisien L’Illustration… le 10 septembre 1853. Il y a cent soixante trois ans donc, la crise du Proche-Orient était déjà qualifiée de « permanente ». Et il est fort probable qu’elle le sera (...)

    #Etats-Unis_d'Amérique #Géopolitique #Donald_Trump

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    • Mais peut être le plus enragé des ennemis de l’Iran au sein de l’entourage de Donald Trump est le général James Mattis, surnommé « le chien fou », qui sera à la tête du Pentagone, en tant que ministre de la Défense. Ce général à la retraite, âgé de 66 ans, a démontré son leadership militaire en commandant un bataillon d’assaut lors de la première guerre du Golfe en 1991 ; plus tard, en 2001, il a dirigé une force spéciale au sud de l’Afghanistan ; en 2003, il a commandé la première division d’infanterie de marine entrée à Bagdad pour renverser Sadam Hussein. En 2004, il était à la tête de l’offensive lors de la prise de Falloujah en Irak, bastion de la révolte sunnite. Homme cultivé, lecteur des classiques grecs, il est aussi surnommé le « moine guerrier », allusion au fait qu’il est resté célibataire sans enfants. James Mattis a répété sans cesse que l’Iran est la « menace principale » pour la stabilité du Proche-Orient, au delà des organisations terroristes telles que Daech ou Al Qaeda : « Je considère que Daech est une excuse pour que l’Iran continue à faire du mal. L’Iran n’est pas un ennemi de Daech ; Téhéran a beaucoup à gagner avec l’agitation créée par Daech dans la région. »

      Il est clair que, en matière de géopolitique, Donald Trump devra résoudre rapidement cette contradiction. Au Proche-Orient, Washington ne peut pas être – en même temps – en faveur de Moscou et contre Téhéran. Il faudra clarifier les choses. Sinon, on ne peut que redouter l’entrée en scène du nouveau maître du Pentagone, James Mattis « chien fou », dont il faut se souvenir d’une de ses menaces les plus connues, proférée devant une assemblée de notables bagdadis lors de l’invasion de l’Irak en 2003 : « Je suis venu vous rencontrer en paix et sans armes. Mais, les larmes aux yeux, je vous le promets : si vous ne filez pas droit, je vous tuerai tous ! »